de ('autonomie humaine, Ie paupérisme, la destruction des peoples, enfin la déca- dence et la ruine des sociétés el la dégra- dalion de l'humanité. La conclusion coule de source, quoique un pen trouble dans son abondance: II s'ensuit que celui qui ne renonce pas a la dignité humaine. en veul la sanction, re- vendrque, au fond, des droits supérieurs eten opposition a ceux établis par la force, est forcémcnl révolulionnaire. et comme révolution est synonyme de justice, que la justice est indivisible, la logique maléria- lisle exige qu'il en poursuive la revendi- cation dans son entier. Done parleseul fail de Paction, le matérialiste est athéeet révolulionnaire. Que doit devenir, nous le deinandons, la inasse que Pon enivre de ces appels aux plus mauvaises passions, de celte dialeclique du néant, de ces maledictions contre lout ce qui est juste et bon el nécessaire a Phnmanité? En attendant le jour de ce qu'ils appel lee! I 'action, ses perfides conseillers flattent les instincts pervers, soufllent la haine et ruinenl Ie respect, L'inipunilé aidant, les faibles vacillent pendant que les aulres ap- plaudissenl avec transport. Aujourd'hui e'est PatTaiblissemcnl de la foi. Ie dégout du tra vail el de la vertu, le relachemenl des liens, la somme momdre des devoirs accomplis, allant de pair avec les exigences croissantes des appélits désordonnés; demain ce sera encore la grève; a prés demain peut ètre l'ex- plosion des fureurs démagogiqnes. Oh. ce n'est rien, dira Paveugle liberal Ie même saus doule qui iraitait de grotesque la débauche socialiste de Gand. Ne suis je pas la pour conduite PEtat formé a mon image? N'ai-je pas contre le danger les res- sources d'une organisation modéle et d'une force publique de premier ordre? Donnez- moi le pouvoir, et je réponds de tout. Nous le savons, c'esl Pinévitable refrain. Le public, qui commit celte rito'urnelle, n'y I'ait plus guére attention; el il a de trés-bon nes raisons pour cela. Mais qui done a pu prornellre li ces présomptueux que la pou- dreet la dynamite neferoni plus explosion, que la multitude sceplique et corrompue ne sera plus révolulionnaire, que I'hisloire mentira el qu'eu.r-mèmes seront assez puis- sants pour arrèter sur un signe le torrent qu'ils auronl déchainé? Assez puissants! II fatit qu'ils déposent celte illusion; les ratio na listes du Cygne Ie leur ont assez fait com- prendre. Dans leur fougueux meeting les in jures n'onl pas etc épargnées aux libéraux, aux avancés pas plus qu'aux doctrinaires et un orateur a dil net: J'ai élé libéral gueux jusqu'ici; je lie Ie suis plus! Nous ne vou- Ions plus de ces gens-la. Ou nous nous trompons fort, ou ce ne soul pas la des si- gnes de docile obéissance aux volontés d'un libéralisme dirigeanl. un ne saurail assez le redire: tons les dé- molisseurs ne sont pas dans les rangs de rinternalionale. du socialisme ou des Affran- chis. A ceux qui se jet ten t brulalernent en avant d'autres ont frayé le chemin; ce sont ies pretend ns ha bi les qui veti lent le peuple sans croyances, l'école sans religion, la liber- té sans frein, Pautorilé loute humaine, sans base el sans prestige, et qui disenl que la conservation de lordre social est possible dans de telles conditions. Celte erreur est grave: on n'affermira sériensement la sociélé qu'en dormant pour defenseur a ses institu tions ce peuple égaré qui Ies menace aujour d'hui. en lui faisant aimer ce qu'il h it, en lui dormant la vraic conscience du devoir, en l'améliorant, en I'eclairanten le couso- lant par la foi. II est a la fois ahsurde et dan- gereux de repousser d> s conséquences dont on a posé les prémisses et d'avoir a reiner Ie drapeau commun de la negation pourcom- hatlre une armee qui l'acclame avec frénésie. PÉTROLEUX ET ATHÉES. Nous aurions forto besogne si nous devious signaler toiiles les attaques dont I ordre so cial est I'objel de la part de la fraction avail ceedu libéralisme, cel it; qui marche spécia - lenient sous le smislre drapeau de C Interna- lionalr. |l est pourtanl de ces attaques qu'il est impossible de passer sous silence el qu'il faut absolument designer a la vuuJicte legale. C'esl ce que nous avons pense en parcourant ces jours-ci un painpblel flamand public sous forme d'almanacli pour faiiiiee 1878 el qui est édilé par le parti socialiste des travail- leurs /lamumls. Voici en pen de mots la caracléi istique de ce libelle pélroleux destine an peuple des villes et des campagnes Ie fond en est cyniqnement athée el socialiste. On y lil entre autres monstruosités que Chomme qui pratique tine religion nest plus un It om me, muis une héle stupide, horée a Cimbécitlilé, d la paresse et aux aulres vices. II y est dit également que les générations futures seront slupéfiées lorsqu'elles lironl que ceux qui occusionnent les fléaux sociaux (les prèt res) étaient pay és par le budget de CElal el que cest avec Cap- pui officiel qu'ils ont pu organiser, stir une immense écltelleleur meurtrière pro- pugandc. Evidemment il y a la un appel direct an desordre, une mise au ban de la sociélé de toute une elasse de citoyens, ou bien Ies mots n'onl plus de valeur. Mais ce n'est pas tout la brochure en question bat en brèche la propriété indivi- duelle en même temps qu'elle cbante Ies beautés de la propriété collective. Un peu plus loin Robespierre, que les bonnètes gens tiennent pour un affreux et terrible gredin, est porté aux nues dans ces pages odieuses. II en est de mème des pétroleuses de 1871, qui sont representees comme des héroïnes de civisme et de vertu et offertes en admira tion el en imitation aux femmes du peuple. Comme conclusion pratique, le Marat in- ternationaliste déclare que les maux dont soufl're actuellement le peuple ne disparai- tronl que lorsqu'il n'existera plus ni religion ni propriété. C'estclair et lumineus une pa- reille conclusion, clair comme l'acier de la guillotine ct lumineux comme les flammes des incendies communardsEt pourtant voila ce qui se vend dans les éehoppes des libraires gueiix, aux abords des gares des chemins de fer; voila co que Ton distribue gratuitement dans ies ateliers, dans les fa milies d'artisans, partout enfin L'aulorité civile qui, sans avoir charge d'ames, a pour mission de prévenir Ie dés- ordre, restera-t-elle indifférente a ces appels sédilieux el directeinent anarcliiqnes Ne se délermmera-l-elle pas enfin a user des droits dont elle est armée pour enipècher qu'a l'a- venir Ie prètre, le catholique, le propriétaire soient impunémeni et ouverfentenl désignés aux haines et par ricochet, aux fureurs des masses? Mgr Dupanloup. dont on ne peut trop invoquer le lémoignage éloquent, a plus d'une fois déploré pour sou pays I'inertie et la pussioelé de l'autorité a l'égard des enne- mis de lordre social. On voit oü ce systéine a conduit la France. Pendant qu'il en est temps encore, travail- Ions a eloigner de noire pays Ies consequen ces fa la Ies que doivent uécessa i rernen t pro- duire les déchainements prolongés des pas sions socialistes et atbées. Réfrenoris, a I'aide des moyens légaux, ces passions sauvages; inuseions la béte révolulionnaire et pacta - 1 geuse, et en agissant ainsi, nousaurons bien mérité de la pa trie et de Dieu Et puisque le code pén al est la, qu'on s'en souvienne et qu'on l'applique. II en est temps el grand temps L'INQUISITION LIBÉRALE. On .-ail que nos bons doctrinaires vervié- lois ont crié plus fort que leurs confrères de lout le pays contre la corruption électorale el on l réclamé a cor el a en ttes garanties pour la liberie du vote. Cependant nul n'ignore qu'ils ont établi une des premières manufactures pour la confection des electeurs, et plus d'un secret de leur fabrique a été deja devoilé. Voiei une des plus ingénieuses manipula tions lie leur cliel d atelier, le. sieur Louis Decamps. II avail demandê la radiation des lislus electorates de M. K., insliluleur u T., paree que celui ci senlait le clérical. Apte- coup il s'est ravisé et s'est livré a une nou veile enquête dont voic: le résullal. Les per sonucs qui douleraient de raulheuliciié de cel te pièce peuventen prendre connaissaneê dans Ie dossier de M. K., depose au greffe provincial Get liomuie possède la base des contribu tions pour lesquelies il Réponse s'il vous plait est impose. Une récla- a L. Decamps. matiou contre lui de la part des libéraux, ferait du tort et n'aboutirait que difficilement. Est-il clépiral Non. La conviction de cet- te personne est libérale: Mais 3' a-t-il certitude et puisque le vote est qu'il votera pour toute secret, je crois quV7 vo- la liste libérale, en Juin tera avec nous, mature 1878! Ou n'y a-t-il que qu'il depend plus ou simple probabilité i moinsdescléricaux. Au reste, il m'a promi's lor- mellemernt de voter pour nos candidats. Possédanl alors lous ses apaisemenls sur la couleur politique de cel é/ecleut, M. Louis Decamps renonce a le faire rayer, et il écril sans vergogne a la Deputation permanente le billet suivant pour se coutredire lui-mème: Le soussigné, Louis Decamps, déclare se désisler el retire ses reclamations en radia tion faiies conlre 1° M. C., ancien receveur a C, 2° M. K., insiituieur a T., et demande qne ces reclamations soient annulées el lui soient relournées. (S.) L. Decamps. Vet viers, le 29 Septembre 1877. On est prié de ne pas oublier que c'est Ie sieur Louis Decamps qui siége en qualtié de secrétaire a cölé de M. Barn, président, dans les grandes assembles liberates ou l'on fait de I'lndignation contre les menées electora tes catboliques Nouvelliste de Verniers). FARTOUT LES MÊMES. On a vu les libéraux beiges a l eeuvre le 13 Juin de l'an dernier. On les a encore vus it Oostacker et a Malines. Leur conduite en ces dilTérentes circon- stances a fait dire a plusieurs obseWateurs trés-séi ieux: on fail bien de civiliser l'Afri- que centrale, triais on doit pas, pour cela, oublier les gueux de la Belgique centrale. II parail que ces braves gueux sont les mêmes partout. Prouvons cette ressemblance par quelques exemples. Nous lisons dans le Journul de Houbuix'. La police est en ce moment sur une piste assez curieuse, Dimanche matin, M. Clément, commissaire aux delegations judiciaires, accompagné de M. Lombard, oflicier de paix, a fait tinedes- eente de justice au domicile de M. Odysse Barol, rédacteur principal de ia France. M. Odysse Barol elait soupconné de délit de loterie non autorisee. On nous assure que, de fexainen de ses papiers, il résulte que ce républicain avail reen et placé a Fans vingi-cinq a vingt-six tnille billets d'une loterie ouverte par Ies communards réfugiés a Londres au benefice des deporiés de la Nuuveliu-Caledoine. La mème operation, prauquée chez MM. Angevin, du Bien public, Donnay, le ce^- bre candidal ouvrier, et chez quelques corn- parses de momdre importance, a deinontré a I évidence que lous ces citoyens etaienl en relations suiviesavec MM. Bazoua. Rochefort et genéralement avec tons les réfugiés im portants du parti communard. Quo dii'oul de cela nos bonnètes feuilles libera tres? Elles poursuivenl avec Hcharnement, el les msiiltent, elles dénoiieenl les Fetites Soeurs des pauvres ui deinandenl Taumöne pour les pauvres vieillardssauront-elles aussi llélrir la conduite des spéculaieurs qui en voient de l'argent aux forcals, aux etmemis les plus cruels de la France? Lorsque les gueux beiges se livrent au noble exercice de la spontanéilé foudroyanle, ils ii oublietil jamais de doutier une serena de aux Fréres des Ecoles clirétiennes el aux Jesuites. Que font les fréres ei amis de France? A Nancy (Meurilie-et-Muselle), une trou pe de periiu baleins s'est reume sous les l'e- nétres des fréres des écoles chréiietities; des pterres out ele lattcèes conlre les persiennes el les injures les plus grossiéres vocil'erees contre ces modestes mstiiuteurs du peuple. A févéche, les mèmes injures out ete prufe- t'ées conire TEvèque ei contre le Pape. On le voit, la fralerniUi i> se pratique partout Je la mème maiiièie. Mais, dira-t on, ceux qui agissent ainsi sont des hommes saus instruelion, c'est la canaille. Les vrais libéraux soni des hommes leen élevés qui respectent la I berté des au tres. S lis ex posen i leurs griefs, c'esl toujours d'une manieie lionnèle el poiie. Voici un petit ècliatiiilloii de leur slvle; nous le trouvoiis dans le l'hure tie D anker- que. Ce journal qui souteirait la candidature radicale de M. Irystau, un des 3G3, ne peul, ilit Utuvers, se consoler du sitceé, du can didal con se r va leur, M. Darras. Voici I adresse que le l'hure publie dans un de se» derniers numéros: AUX ÉLECTEURS qui ont vote pour M. Darras. Messieurs, Dunauelie dernier, vous éliez lous soüN. Vous avez boiiteuseinent iraiué voire li berie dans les bongos! Vous ètes de grotesques soülards! Vous ètes des balards! Dans quelques jours, nous atirons de nou- velles elections, et vous pourrez encore vous vendre pour deux sous! Apié^ ce qur vous avrz fait, vous n ète^ même plus cómparahles aux traitres et aux fiIles publiques! N'esl-ce pas qui* c'est lionnèle, courtois, digtte? Tous les électenrs catboliques sont des j crétins. Comtnè les pèlcrinards, iis ne sont j bons qu'a ètres rossés. Cela se dit lous les jours dans les reunions gueuses. cela Jiuipnuie dans tonics les feini i les de trottoir. Le Court ier de CA tide va nous muntrer combieu les libéraux sont malms. u Voulez vous savoir, dit ee journal, jus qu'oü pent aller Tandact; radicale en temps d'élection? Liséz ce qui suil Cetail Dimanche dernier, a Bagnoles, can ton de Conquês. Un brave homme du nam de V'..., élan oceiipé dans la matinée a met- tre une partie de son vin en futaille, lorsque survmrent deux radicnux, qui 1'abordèrenl ainsi: Pour qui voles In aujourd'hui? Ma foi. mon clioix est facile. Eritre un brave soldol el Marcou, je vous déclare que je ne balance pas, et je vote pour M. Airolles. Pour M. Airolles, maiheureux, inais tu n'y [lenses pasTiens, (u as la six couqior- les de vin, eb bien, si ton candidal est èlu, ce soir méme on vieul t'en prendre deux, car ce qne vent M. Airolles avant lout, c'est prélever la dime! Et sur cela, noire brave homme s'ernpres- se de se rendre a la mairie de Bagnoles ou il déposn dans Turne électorale son bulletin de vote au tiotn du ctloyen Marcou! Et dire que ces lions républicains sont par tisans de Tinsiruclion obligatoire! Dócidément iIs se connaissent. Quelle, belle intelligence, quels esprits éclairés. Nous n'en fluirions pas, si nous voulions ciler tons Ies hauls fails accomplis par les fréres et anus, soil pour fèter leurs vietoires, suit pour se venger de leurs déf.iites. Et mainlenant. qu'il nous soit permis de formuler un voeu. Les eonimunards, refugiés a Bruxefies, viennent. dit-on, d'envoyer une humble sup- pliqqe a leur frère et ami, M. Baspail, depu te radical, lis espèrént qu'il ponrra ohlenir leur grace et meltre fin a leur exil. Joignons notre priére a celle des victimes de I'injusiice humaine. Puisse Ie gouverne ment francais accorder aux communards lout ce qu'ils demandent et nous débarras- ser de leur présence. II nous rend rait ainsi tin bien grand service et il aurait un litre de plus a noire gratitude la plus profonde. Dimanche, a Tissue du salul célébré en l'église cathédralb de Saint Bavón. Mgr l'E- véque de Gaud a fail tnander au palnis épis- cppal MM. les membres du Chapitre. MM. les chanoines ayant ohtempéréa cette invitation et se Iron vant réums dans une des sa 11 es del évèclie.Sa Grandeur teur a annoncé qu'ayant demandé au Samt-Père de vouloir bien lui aIléger Ie fardeau de l'épiseopat. Sa Sainteté, prenant en consideration les motifs ile celle demande, avail daigné lui désiunor pour évèque coadjuleur t urn jure eoncessio ms. le Hev. ChA'noirie De Battiee. président du Sémmaire episcopal. Celle importante communication a élé accueiliie par les assistants avec une joie respeclueuse. La nouvelle s'est bienlót ré- pa nel no en (rille oü elle a suscilé parini les catboliques la méme allégresse. Mgr De Bat11ct; est ne a Gand et apjiarlient a une honorable familie de la bourgeoisie de not re villo. II a sucoedé, il y a environ six mois. au Rév. M. De Mulder en ipialité de Président du Seniinaire et n'a pas encore alieint lage de quarante ans. Ses talents, sa science, ses vertos sacerdotales, l aménité de son caraeière lui out acquis l estime et la sympatbiË des laïques comme du clergé. Mgr De Battiee sera préconisé probable- trieiit au mois de dece/nbre; Ie sacre aura lieu dans le courant du mois de janvier. Qu il nous sod permis de joindre nos res- pecuiciiM's felicitations a Unites celles qu'a regues dés bier le nouveau prélat. Nous sou- haiions en méme temps que Mgr Bracq, qui ne pouvait desirer un plus digne siiccesseur, [misse longlemps encore, appiiyé sur ui! collaborateur aussi zéle, gouverner en paix le vaste diocese corifié a sa sollicilude pas torale; BULLETIN POLITIQUE. Les ballollages de dimanche ont introduit dans la Chambre francaise 4 républicains et 11 conservaleurs. II est done certain dés au- Juiiidliui que la Chambre sera eomposée comme snit ilroite 210, gauche 320. Majo rité radica le 110. A Leelourne, a Saint - Ma ló et a Mauriac, les radicaux ne se sortl pas represents, sur l'assuranee que la Chambre cassera I election et, saus oser faire procéder a un nouveau scrutin, dêclarera les répuhli- cains élu«. C'esl de Thonnètelé libérale, lelie cpTon l'a vue a Tceuvre au commencement de cel te iinnée aux Elats-Unis. Depuis hier Involution du centre droit s'est encore accentuée. LeSoleil, quj est por_ gane officiel du due d Autnale, laii campagne avec M. Gambelta el exige comme lui qlie |e maréchal se soumetle ou se retire. Ajoutons que \e Soleil déclare. de la faCon la plus catégorique, que M. Ie ii«c d'Autnale n'est point candidal a la présidence de'la république el qu en aucnn cas il u'accepterait la succession de M. le due de Magenta. II est vrai qu'a TElysée on esl moins porté a la conciliation. L'Assemblee nationale nous dp,tine sur Ie cotiseti des ministres des non- velles qui rendenl la cliose evidente. Voici la note de ee journal: La séance officiel le ([ne les ministres ont tenue hier maun samedi a TElysée. sous la présidence du Maréchal. n'a eu qiTuue ilurée de quelques minutes a peine. On est tombé d'accord de persévérer dans Tatlitude con- venue depuis deux jours. En effet, ayant-bier au soir, vendredi. |e Maréchal avail eu un trés-long enlrelien avec ses ministres, mais principalement avec M. le due de Broglie et M. de Fourtou. Voici le decision prise el definiliveimuu approuvée. Si la majorité de la Chambre vient a meltre a exéeutioii le projel [>ar elle arrèlé: L'invalidatiott en masse des nouveaox dépulès conservateiirs, aussitót Ie Maréchal demandera au Sénal la dissolution de |a Chambre. Si leSénat refuse tin avis favorable, imtné- diatement Ie Maréchal enverra aux deux Cbambres un message pour leur annoneer sa demission el les prier de bit clioisir un successen r. GUEBRE D'OHIENT. LA DEHNIÈRE ATTAQUE DE GRIVITZA. On éerit de Bucharest, 21 octohre, a I dépendance On a recn aujourd'hui de Poradin des dé[ièches qui out produit en ville une facheu- se impression. La deuxième redoute de Gri- vitza que les Roumaius avaient prise d'assaut et dont ils se croyaient eu possession defini tive, a été reprise par les Teres aprés une lotto acharnée qui a durée loute la journée d'hierelqui, parait-il, a été aussi meurtrière pour les tins que pour les auires. Voici eom- irieiit les choses se seraieut passées d'aprés les premières mineurs parvénues ici et d'a- prés les récits des prémiers blesses qui out etèamenés ;i Bucharest par Ie tram du soir. Les sapeurs du genie roumain avaienl ouverl les tranchèes dans les dernières parallèles depuis qdatre jours el On aitendaii Tassaut d'un moment a Tautrc. Les colonnes avaient tleja été designees, et la première, cotnposée d'un detachement de chasseurs el d'un ba- taillon d'infanierie, avail pris position a une très-pelite distance de la redoute. Ou fut étonné de ne pas reeevoir de réponse a la fusillade dirigée conlre les reniparts de la redoute. Ou envoya quelques patrouilles contre la tedouie, et celles-ci appercurenl que le ravin el les ouvrages avancés'etaienl complélement abandounes. Les Boumaiits prirent immédiateinent des dispositions pour occuper la redoute; mais au moment oü ils. se mettaient en inouvemenl une violente canonnade eclata sur la gatichede Touvrage. Les obus el les schrapnels se mireul a pleu- voir avec une violence inouïe sur les deta- cbements qui venaieni d'entrer dans la re doute, et pen de temps aprés quelques-unes li rent explosion, blessant ou tuant une ein- quanlaine d hommes. Pourtant les Boumains 11iirent bon et ils parvinrënl a miroduire dans Touvrage une ilizame de canons qui répondirent avec suceés a Fartillerie turque jiostee a Ten tree du village de Bukova. Le combat des Krupp di.ra environ une heure. mais il fut suivi d'une attaque a la baïóhnelie exéculée par trois bataillotis sur le front gauche de Touvrage déja occupè par les Roumains Ceux-ei se del'enilireni trés-bien i l'a bord et repoussérern deux a.ssauts des Tuics. Les pertes de ces derniers out dü êire irès-sensibles, mais les dorobantz avaient élé complelemeiit declines. Le colonel AngelescCr envoya alors des renliirts a la colonne' et dirigea de noiiveaiix canons sur la redoilté, mais nu regiment luie exécula un mouve ment liés-hardi et trés-rapule sur la droite qui empécha les renlbrts d'arriver a leur destination. La pluie (Points conlmiiail tou jours sur les quelques eentames d'lionunes ri'sies dans ia redouie. Ceux-ei étaient tni- lrallies saus merci. Le colonel Angelesco dorirta l'ordre d'éva- cuer la position et de se retiree sur la pre mière redoute. Ce mouvement était périlleitx sous le leu de Tennemi dont les canons de campagne avancaienl l apidement. llelas comiiie trop souven; en pa rei lie circonslance, la confusion se mil parmi les troupes en retraite qui durejit ceder a la bate et e» desordre It; terrain. L'eflel moral de eet insucccs a Buebaresl et dans les cercles [lolitiques du pays a été considerable. A la veille de Touverlurc de la session oü le cabinet actuel sera forcé de taire lace a uu parti puissant d'adversaires acliarnés, il avail besom d'une viotoire et o» se croyait a pen prés certain de la remporter. II lalltul un succes poor fermer uu pen la bouclie aux geus toujours de plus en plus nombreiix qui voudraienl que la Rouuianic

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1877 | | pagina 2