Aprés avoir consacré des pages magnifi- ques de raisonnernenl a prouver que la cer- liludeen matière de religion, c'est-a-dire de Salul intellectuel et moral, ne peut provenir quedeDieu, par une révélation surnaturelle et que la Foi n'est pour ainsi dire que la rai- son divine communiquée a la raison humaine, S. Em. Ie Cardinal Dechamps arrive a ia de monstration des deux propositions ca pi la les de sa brochure Le libéralisme riest pus Cécole de lu vériié. Le libéralisme riesl pas Lécole de la liberie. Le libéralisme n'admet, dans l'ordre social, qu'une seule puissance souveraine, la puis sance de PElatet il me par la mème la puis sance de la familie en mème temps que la puissance de la Religion. Or ces droits sont préexistants a la puissance de PElat. C'est si vrai qu'il n'y a pas d'Etal sans familie, sans religion, tandis que la familie peut exisler sans l'Etat de mème que la Religion. L'Etat n'est en réalité que la résultante de ces deux puissances créatrices et conservatrices de la sociélé humaine. Dieu et l'hornme voila les deux éléments essentiels de la Sociélé. C'est pourtant celte union, celte religion de Dieu el de l'hornme que le libéralisme veut délruire et c'est pourquoi il a fait de l'Etal uri Dieu conlre Dieu et si je puis dire uri Homme eontre l'Homme. El pour armer a celte fin anti-sociale, anti-humaine anli-divine, le libéralisme proclame.nalurellement l'indépendance ab- solue, c'est-a-dire la guerre de l'Elat vis-a-vis de Dieu, vis-a-vis de la Familie, vis-a - vis de 1'Homme. Or, celte doctrine monslrueuse, véritable produit de l'aliénation mentale, est le con traire absolu de celte vérité fondement de I'Humanilé: a savoir qu'il y a deux pouvoirs: le pouvoir spirituel et le pouvoir lemporel, la sociélé religieuse et la société civile de mème qu'il y a dans l'hornme le corps et l'ame. Celte doctrine, dit le Cardinal, est incon- tesiablement celles des Péres el des apolo- gisles des premiers siècles. El le vient d'être rappeléf avec éclal, et par les évèques suis ses, et par les évèques allemands, avec rap- probation solennelle du chef de l'Eglise. Voici les paroles des évèques suisses La doctrine divinemenl rèeèlèe a/firme qua cuté da lu sociélé religieuse il y a la so ciélé civilegtid cölé de la hiërarchie ecclé- siastique il y a le pouvoir des chefs tempo rets, invest isduns leur domuinedune PLEINE souvera inelè Voici les paroles des évèques allemands Le domuine de la puissance ecclésiusligue du Pupe est essentiellemenl différent de celui sur lequel s étend lu souveraineté temporede des monurgues uussi les catholiques ne conleslenl nüllement CENTIÈRE souverai neté de leur prince sur le terrain civil. (Declaration des Évèques, etc.) Et Pie IX, parlant aux évèques allemands de celte déclaration, leur uit dans sou bref du 2 mars 1875 Voire déclaration donne la pure doctrine calholique et par conséquent celledu Concile et de ce Saint-Siege. La raison saine dit done que pour altein. dre leur but. la Familie, l'Eglise, l'Etal doivent èlre loujours soumises a Dieu el a l'ordre établi par lui. Or le libéralisme ne veut pas de Dieu el de son urdre. II remplace Dieu par l'Etal el ii dit a la Familie, a l'Eglise Soumettez-vous aux lois et a l'ordre établi par l'Elat. L'Etal. c'est tnoi Voila en quoi Ie libéralisme osl précisé inent contraire a la raison. Je le répéle, si le libéralisme pouvail régner en maitre absolu, ce serail le suicide tip l'humanilé atteinte de folie. Le libéralisme n'est pas l'éeolede la liberie paree qu'il est l'adversaire de l'aulorilé di vine, l'apötre de la licence, ennemie aussi directe de la liberie que le mensonge est l'ennemi du vrai et que le désordre est l'en- nemi de l'ordre. La liberie de la conscience consisfe a ne dépendre que de Dieu et le libéralisme veut qu'elle ne dépende que de l'Elat. II déteste la liberté des ames et il s'est fait partout l'allié de Cesar pour mieux les opprimer, landis que l'aulorilé spirituelle,divinemenl instituée a loujours défendn cette liberlé com re les entreprises de la force prima nl le droit. Tout cela est déinontré par le vénérable écrivain avec une abondance singuliére de fails et d'argumenls. i Ce n'est done pas settlement a l'unitéde la sociélé spinluelle et a la liberie des con sciences qu'une puissance doctrinale legitime est nécessaire, mais c'est encore a la société temporelle et a la liberté des peuples. Est-ceadireqnel'autorité civile ait le droit d'imposer aux ames la vérité par la force Elle le voudrait qu'elle ne le pourrait pas, la fo-ce ne pouvant atteindre les ames. Mais, si elle n a. pas le droit d'imposer ainsi la vérité, el si elle peut parfois tolérer l'erreur, ou ac- corder la li bert civile a des cultes divers, elle n'en a pas moins le droit et le devoir d'opposer des digues au torrent devastated!1 des doctrines de mensonge et de corruption. Le Cardinal cite ici l'opinion de M. Guizot, qui, longtemps avant le Syllubus, et lout protestant qu'il était, écrivait Résister non-seulement au mal, mais au principe du mal, non-seulement au désor- dre, mais aux passions et aux tdées qui enlantent le désordrec'est la mission essentielle, c'est le premier devoir de tout gouvernement. II y a one immense ignorance, dil-il encore au mème endroil, 11 y a une im- mense ignorance de la nature de l'homme et. de sa condition a croire que, laissée a elle-mème, la liberté humaine va au bten et peut y suffice. C'est l'erreur de l'orgueil; erreur qui énerve du mème coup l'ordre moral et l'ordre politique, le gouverne- ment général de la société; car la lutle est la mème, le péril aussi pressant, et le se- cours aussi nécessaire dans la sociélé que dans l'hornme. Le défaut d'espace nous empèche de potis- ser plus loin, cette fois-ci, l'analyse du Libé ralisme si bien disséqué par la main du grand apologisle. [Cloche. L'Indépendance a résumé a sa facon les encycliques pontificales qui out paru depuis 1832. C'est surtoul conlre le Syllabus et la salu- laire encyclique de 1864 que se déchaine la feuille libérale. La plupart des lecleurs de I'Indépendance s'en tiendront probablemenl a ces notions sommaires, puiséesdans leur journal. Sur dix libéiaux qui déciament conlre Ie Syllabus huit ne savenl pas ce que c'est et neuf au moins ne l'ont pas lu. Tels sont les procédés du parti du libre- examen. Les catholiques ont des allures bien diffé- rentes, et c'est avec plaisir que nous signa- Ions autour de nous une tendance chaque jour plus marquée a éludier a fond les gra ves enseignements du Saint-Siége. Que d'öuvrages sur l'encyclique et le Syllabus que d'apologies de la doctrine calholique conlre les diverses nuances du libéralisme et particuliéremenl conlre le catholicisme liberal ont paru depuis 1864 Et ce mouvement ne s'arréte pas On peut mêmedire qu'il se developpe else for- tifie. Aux oeuvres de polémique succédenl les oeuvres de doctrine. Les premières étaienl ècrites sous l'impression toule vive de l'en cyclique el des contradictions libérales les secondes sont composées avec plus de mé thode et sont le fruit lenleinenl müri d'étu- des persévérantes et approfondies. Parmi les ouvrages récents qui noussein- blenl les plus dignes d'attirer l'attentiön des catholiques, nous citerons les suivants '1° De la souveraine et infailhble autorité du Pape dans I Eglise et dans ses rapports avec l'Etal, par le Père Botlalla, 2 vol. m-8u, chez Oudin, fréres, a Poitiers el a Paris, rue Bonaparte. Le traité du R. P. Botlalla est trés-intéres sant et trés-inslruclif surtoul au point de vue historique. 2° Les droits de Dieu et les idéés moderoos par l'abbè Chesnel, vicaire général de Quim- per. 2 vol. m-8°, imprimés a Poitiers chez Oudin. Get ouvrage est un des meilleurs qui ait paru depuis longtemps sur l'hérésie libérale. Un bon juge, l'évêque de Poitiers, en fait le plus grand éloge. L'ouvrage est divisé en deux parlies: la première pose les principes généraux, developpe la notion do la sociélé civile, l'idée de sa souveraineté. La seconde explique la sociélé surnaturelle, 1 Eglise, pour finir par examiner les rapports de l'Eglise el de l'Etal. 3° L Eglise et I Etat dans leurs rapports muluels, par !e R. P. Liberatore. Une tra duction Irancaise de la derniére édition ita liën ne a paru chez Palme en un volume in- 8°. C'est encore une refutation, et une réfuta- tion faiie de main do maitre, du libéralisme. Inutile de faire l'èloge de ce livre, qui a eu tanl d'éditions en Italië, en France, en Bel - gique. Trois parties divisent l'ouvrage 1° L'Eglise vis-i - vis de l'Etal. 2° L'Elat ne peut se séparer de l'Eglise. 3° Les droits de l'Eglise en face de l'Elat. Le livre du Pére Liberatore devrail ètre dans loutes les bibliothéques chrétiennes. Nous pourrions citer encore le Syllabus, base de l'union des catholiques, par le Pére Petitalat. Paris, Bray et Retaux, in-12 de 261 pages. CHRONIQUE PARLEMENTAIRE. Au début de la séance de Mercredi, M. A. Visarl a interpellé M. le ministre des affaires étrangéres sur l'application réciproque des lois militaire» beiges el francaises aux Beiges résidant en France et aux Francais résidarit en Belgique. II y a entre les deux législations des con tradictions donl sont victories nos nationaux élablis en grand nombre sur le lerriioire francais. M. Ie ministre des affaires étrangéres a ré- pondu qu'une commission s'occupe de la question et que prochainement on pourra aviser a conclure un arrangement interna tional. Hélas! les mots commission et prochainement semblent s'exclure La Chambre a ensuite repris la discussion du nouveau code de procédure criminelle. Un débat assez important s'est élevé sur la fixation du point de départ de la prescription en maliére pénale. Les derniers articles du Titre préliminai re ont ensuite élé adoptés; le second vote sur l'ensemble du projet aura lieu la semaine prochaine, aprés que le budget de l'inlérieur et celui des voies et moyens auront élé volés. La discussion du budget de l'inlérieur s'é- lail ou verte Jeudi de la manière la plus cal- me. II avail été question, dans la discussion générale, des combattants de Seplembre, de la classification des professeurs de l'enseigne- ment moyen, de la carte géodésique de la Belgique, etc. Ces divers points, intéressants, nous voulons bien le reconnailre, nesonl pas faits néanrnoins pour exciter l'ardeur des lutles parlementaires. Aussi M. Bara, grand amateur de débals irritants, a-l-il profitè de la discussion des articles pour soulever de nouveau la question des cimetières. C'est M. le bourgmestre de Mout-Saini- Atnand qui a en l'horineur de provoquer la cutiIinaire du depute tournaisien. M. Woeste a répliquè en excellents ter- tnes. II a terminé son discours par les considé- ralions suivanles qui sont véritablemenl décisives. Nous les reproduisons d'après les Annalesparlementaires M. Woeste. II est vrai que l'honorable M. Bara s'écriait lout-a-l'heure: Mais que diriez- vous si le bourgmestre de Bruxelles, par exemple, empèchait que le prêlre ne vint exercer les cérémonies religieuses dans un cimetière? Je ne veux pas disenter en ce mo ment si l'on n'est. pas arrivé mdirectement a ce résultat a Bruxelles par des procédés que je n'ai pas besoin de qualifier. M. Guillery. C'est un peu fort M. Woeste. Mais j'ajoute immédiatemenl que si une disposition de celte nature était prise directement par l'aulorilé communale, sou de Bruxelles, soit de toule autre com mune, cette disposition serail en opposition avec la Constitution qui garantit non-seule ment la liberté des cultes daris 'les temples, mais encore la liberté des cullesa l'exlérieur! L'arlicle 19 de la Constitution s'appliqué bien aux rassemblements en plain air, mais non aux actes du culle. Or, quand. un certain nombre de personnes fout enterrer eivile- ineril une personne de leur opinion, je ne sache pas qu'elles exercent une fonctiou reli gieuse, qu'elles posent un acte du culte, puis- qu'elles rejetlent, au contraire, toule espéce de cérémonies religieuses. Ces personnes ne se trouvent pas protégées par la disposition constilulionnelle qui assure aux cultes leur pleine et eriiière liberté. Elles sont régies par le 2 de Partiele 19, qui soumet les 'rassem blements en plein air aux lois de police. II est done incontestable qoe la conduite du bourgmestre de Mout Saint-Amand échap- (ie a toule critique sérieuse. J'ajoute une derniére considération: c'est qu'pii parle bien a lort d'inlolérarlce a l'oc- casion des fails qui se sont passés a Mont- Sainl-Amand. De qui s'agissait-il, en elfel, dans les deux cas dont on a parlé? De deux Gantois. Or, ces deux Ganlois pouvaient étre enterrés dans les cimetières de la ville de Gand. Quelle est, ert effet, la situation de celte ville au point de vue qui nous occupe C'est que lous ces cimetières soril complé- temenl sécularisés, contrairement au voeu de la loi. II n'y eu a plus un seul de bénit. Le-; I i bres-pen s au rs peuveut done s'y faire enier rer: ce sont des lieux en harmonie avec le> principes qu'il's professentEb bien. 'I ne leur suffil pas d'avoir lous les cimetières de la ville de Gand a leur disposition, il faut en core qu'ils aillent envahir les communes rurales environnantes et empècher, en defi nitive, les catholiques d'y jouir en pai,\ de leurs lieux de sepulture. C'est la qu'est l'in- toléranee! lis out pour eux tons les cimetiè res de la ville de Gand; qu'ils laissent au moins aux catholiques les cimetières des communes rurales. M. Bara et le solidaire Bergé ont bien es- sayé de combatlre celte argumentation; mais ils ne l'ont guère affaiblie. Le dèputé tournaisien a amené, par une attaque incidente, M. Van Outrvve d'Yde- walle a s'expliquer sur la déclaration qu'il a faitfi en qualiié de bourgmestre de Rudder- voorde, avant la bénédiclion du cimetière de celte commune. M. Van Outryve d'Ydewalle, dans un dis. cours oü respirait la conviction la plus pro- fonde, a répondu avec fermelé aux attaques dont il était en bulle. La séance s'est lermmée par quelques ob servations du ciloyen Janson, vigoureuse- ment relevées par M. Wasseige. BULLETIN POLITIQUE. Les révolutions soul toujours formidables, mais quand elles se couvrenl du manteau légal elles sont invincibles. Le Maréchal de Mac-Mahon est en train de se livrersans dé- fenseaux mains de l'émeute parlementaire en lui fournissant l'oripeau légal qui manquait a sa parure. Dés avant-hier matin le Journal des Débat» annoncait la démission du cabinel. La nou velle était fausse, mais elle n'allait pas a Ren contre du courant qui entrainait les sphéres gouvernementales. On ajoulait qu'un minis tère centre droit centre gauche était en voie de formation. Trois heures plus lard on apprenait en effet que M. Dufaure négociait la composition d'un cabinet républicain, et qu'il faisait des démarches pour s'assurer le concours du centre droit. Ce n'est loulefois que dans la soirée que M. Dufaure a été définilivement chargé par le Maréchal de former un ministère de gau che modérée. Le centre droit a refusé d'y entrer, mais il le souliendra, ce qui lui as. sure une majorité au Sénat. Mais ici surgit une autre question: aura l il la majorité a la Chambre? Les droites, le centre conslitu- tiorinel exceplé, le combatlront. comme répn- blicain: la Montagne le combaltra comme modéré. On a done engagé des pourparlers dans le bul de s'assurer de l'extrème gauche, mais, avant de faire marcher celle ei. Ie co mité de 'sa hit public cnlend dieter a M. Du faure les conditions des radicaux. Tous les noms mis en avant sont done prématurés. Quant a la journée parlementaire, elle a élé intéressante au Sénat. A la Chambre on a déposé les rapports de la commission, inva- lidé un député de droile, validé qualre au- tres, et la dessus la séance a été levée. Eu somme, triste journée et qui en présage de plus trisles encore II se confirine offieielleinént de source russe el de source turque que l'armée de Suleyman pacba a remporlé une viotoire importante prés d'Elena. Les Busses, aprés avoir subi de grandes pérles, ont dü aban- donner cette ville et les Turcs conlinuent leur offensive, lis ont passé le Lom el s'avan- cenl avec loutes leurs forces vers l'ouest. Une autre ba taille a dü aussi avoir lieu sous Plevna, on annonce que l'armée moscovite y a sobi une sanglante défaite. D'aulre part on signale a Constantinople uue modification ministèrielle dans un sens pacifique. GUEBRE D'ORIENT. Constantinople, 6 décembre. Le bruit court qu'un engagement aurail eu I eu a Plevna. Les Busses auraienl subi des perles consi derables. Suleyman pacba aurait passé Ie Lom, prés Popskeui et coutinuerait I'offerisive. La division da Surnasuffar marche sur Vervoca. Chakir avance sur Etropol. Bogot, 5 décembre. Officie!Hier matin, a 7 heures, 20 a 30,000 lines out attaqué les positions russes a Mahren. Le prince Mirsky, avec les régi menis de Kiew et de l'Orel, a été obligé de se retiree sur Elena oü ils ont été serrés de prés de trois cótès a la fois, jusqu'a 3 heures du soir, en repoussanl les attaques des Turcs. Les pertes out élé assez considerables. Nous avons élé obliges de nous relirer d'Ele na sur les positions fortifiées précédemment au village de Jakowilz. Des renforts sont en- voyés de lous cötés. Ce matin, a 8 heures et demie, les Turcs ont renouvelé leurs attaques violenles. Le général Mirsky a mainlenu sa position. Les derniéres nouvelles sont de 5 1/2 après-midï; elles annoncent que les Turcs out cessé leur attaque. Les renforts envoyés au général Mirsky sont arrivés. Des nouvelles assez alarrnantes au sujet de la santé de Notre Saint Pére le Pape nons sont parvenues. Des télégramtnes parlenl de l'affaiblisse- ment graduel de l'augnste malade. de la nuit agitée qu'il aurail eue de lundi a mardi.de symplömes inquiélants tels que le gonfle- ment des mams, la difficulté de respirer et les signes précurseurs d'une congestion pul- monaire. Une autre dépêche ajoulait que les parents de Sa Samteté étaienl arrivés de Sini- gaglia. Ces renseignements inquiélants sont heu- reusemerit fortatléuués ce matin. Une dépêche de Rome annonce que la santé du Pape a subi une legéreamélioi ation CUnivers a reen de son cöté la dépêche suivante Rome, 6 décembre. Les mensonges de la presse sur la maladie du Pape émeuvent les esprits. La nouvelle de sa mort est répandue chaque jour. La vérité est que le Pape souffre de dou- leurs rhumalismales. II garde la chambre, mais il va beaucoup mieux. II continue de donner des audiences dans sa chambre. Espérons que ces bonnes nouvelles se con- firmeront et que la vigoureuse constitution de Pie IX et sou énergie morale vraiment incomparable triompheront de la maladie. C'est la prière qui s'est exhalé aujourd'hui, fète de I'lmmaeulee Conception, du coeur de millions de catholiques. Celte solenmlé rap- pelle un des plus grand» actes du pontifical de Pie IX et elle invite nalurellemenl tous les fidèles dévoués au Pape a recommander a la Vierge Immaculée le Pontife qui a exallé sa gloire et proclainé sou plus beau privilege. €hroiii(j»c lofiüe. APHORISMES LIBÉRAUX. Nous appelons l'attentiön de nos lecleurs sur quelques aphorismes, dêcoules de la plu- me de certaines céléhrités liberates, que le Progrès n'oserail désavouer. La Flandre libérale, autre amicherau Progrès, fournit également une large part dans les citations qui suivenl: Vanéanltssernent de l'Eglise calholique en Belgique est pour noire pays une ques tion de vie ou de mort. (J/. Goblet.) La doctrine calholique est immorele. Flandre libérale.) Qu'on dise le libéralisme hostile a l'Egli se, c'est la verité pure. [Eland, lib.) Est-il un seul libérai qui s'incline vrai- ii.ent devant les dogmes catholiques? II ne pourrait pas suns cesser d'etre liberal... Le libéralisme ne peut se defendre qu'en decidani les éleeteurs a se passer de l'abso- lution, a sortir de I Eglise, en leur monlrajnt que la doctrine que les prètres prèchent est fausse.... Nos libéraux prolesient de leur respect [lour la religion, comme les réoolulionnaires proieslaienl de leur amour pour la munar- [Fland. lib.) L'Avenir des Flandres souhaile la fer- metnre des églises pour cause d'utilité, do nuisance, de tromperie et d'abnilisseinenl. La question est neltemenl posée entre la domination du confessionnal on le renverse- uient du confessionnal. (Indépend.) Les hbéraux qui envoierit leurs eufants aux ecoles du elerge sont deslraitres! [M. Jansse/is d I'Association lib. de Liége.) Les lihéraux qui agissent ainsi doivent ètre exclus du parti. [M. De Moor.) La loi de 1842 est la plus grande hond qui soit dans noire legislation. [M. Willequet.) Scyez calvinisles, israéliles, vieux-ca- tholiqnes, soyez bien autre chose encore, vous pourrez rester de bons hbéraux, mais nul ne peul èlre a la fois liberal en politique et calholique romain en religion. (Revue de Belgique.) L'ennemi de tons les lihéraux, c'est l'E gliseElle sera brisée et disparaitra de la scène du monde. L Eglise est une béte féroce, corn me Ie' monstres a lace humaine qu'elle a canonises." (Ft. lib.) UN EX-CATIIOUQUE-UBÉRAL.

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1877 | | pagina 2