mmm I w f /f (r LA SYNTHESE LIBÉRALE. @r Samedi 22 Décembre 1877. 12eannée.N° 1,2 SO. z 5 5 ^ClAN^ C' k m s i^r s 'J3 Z z. O y~j '-O O r< tc Q Tc cO zO c. I O". q 03 O r* rs: -H ry: c^c P-" 7 1,0 Journal pa rail le Mercrerli el. Ie Samedi. Les insertions content 15 centimes la ligne. Les réclames et dunónces jadiniaires se paient 30 centimes la ligne. On traite a forfait pour les insertions par année. fjn numéro du journal, pris au Burenn. 10 centimes. Les numéros supplémentaires eommandés pour articles, Réclames ou Annonces, coütenl 10 fr. les 100 exemplaires. IliVl Popë- poperinghe-Ypres, 5-15, 7-00, 9-28, 11-00, 2-15, 5-05, 9-20. Ypres-Poperinghe, 6-30, 9-07, 12-07, 3-57, 6-50, 8-45, 9-50. nifhe-Hazebrouck, 6-53, 12-25, 7-10. I-Iazebrouck-Poperinghe-Ypres, 8-25, 4-00, 8-25. Ypres-Roulers, 7-50,12-25, 6-30. Roulers-Ypres, 9-10, 1-50, 7-50. Roulers-Brugés, 8-15,11-34, 1-15, 5-10, 7-20 (9-55 Thourout.) Bruges - Routers, 8-05, 12-45,5-05, 6-42. -rt Thourout- Gourtrai, 5-15 mat. Ypres-Courtrai, 5-31, 9-4G, 11-20, 2-35. 5-25. Courtrai-Ypres, 8-08, 11-05, 2-56, 5-40, 8-49. ynres-Tliourout, 7-00,12-00,6-07, (té Samedi a 5-50 clu matin jusqu'a Langemarok.)Tlvourout-Ypres, 9r00, 1-05, 7-45 (le satnedi a 6-20 du matin de Langemarck k Ypres). Comiues-Warnêtou-Lè Touquet-Houplines-Arinentières, 6-00, 12-00, 3-35. Armentières-Houpliges-Le ïouquet- Warnêfon- Comines, 7-25,2-00, 4-45. Conunes-Warnóton, 8-45 mat. 9-30 soir, (le Lundi 6-30.) WarMton-Comïnes, 5 30, It-to (le Lundi 6-50.) 1,41. Bruges-Blankenberghe-Heyst (Station) 7r22, ii-27, 2-50, 7-35. (Bassin) 7-28,11-33, 2-56, 7-41. Heyst-Blankenberghe-Bru- ges, 5-45, 8-,40 1-25, 5-30. Ingelmunster-Deynze-Gand, 5-00,9-41,2-15. Ingolmunster-Deynze, 6-10,7-15. Gand-Deynze-Ingelmunster, 6-58, 11-20, 4-41. 7-21. Deynze-Ingelmunster, 12-00. v [n"elmunster-Ansegllem, 6-05,12-55,6-13. Anseghem-Ingolmunster, 7-42,2-20,7-45. Ljcliteryelde-Dixmude-Purnes et Dunkerque, 7-10, 9-08, 1-35, 7-50. Dnnkerque-Furnes-Dixmude et Lichtervelde, 6-15, 11-05,3-40,5-00. - Dixmude-Nieuport, 9-50, 2-20, 8-35. Nieuport-Dix.rn.ude, 7-15, 11-55, 4-20. Thourout-Ostende, 4-50, 9-15, 1-50, 8-05. Ostonde-Thourout, 7-35, 10-10, 12-20,6-15. Selzaete-Eecloo, 9-05, 1,25, 9-03. Eecloo-Selzaete, 5-35, 10-20, 5-05. Gand-Terneuzen (station), 8-17, 12-25, 8-05. (Porte d'Anvers) 8-30, 12-40, 8-25. Teriieuzén-Gand, 6-00, 10-30, 5-30. Selzaete-Lokerën, 9-04. 1,25, 9-OS (lè Mercredi, 5-10 matin). -» Lokeren-Setzaete, 6-00, 10-25, 5-25 (lealardi, 10-00). C O Ï.-S. 5,t. 8POWOAWCBS. BRUXELLES, COURTRAI. Bruxelles dép. 5,22 8,28 12,21 5,35 0,47. Gourtrai arr. 8,00 10,46 2,44 7,56 8,44. 'P LILLE, TOURNAT, COURTRAI. Lille dép. 5,10 8,12 11,05 2,21 4,10 8,10 Tournai 5,42 8,56 11,32 2,40 5,26 8,50 Gourtrai arr. 6,42 9,49- 12,31 3,44 0,40 9,32 GAND, COURTRAI. COURTRAI, BRUXELLES. Gourtrai dép. 6,37 10,53 12,33 3,42 6,35. Bruxelles arr. 8,50 1,35 2,25 6,10 8,54. GOURTRAI, TOURNAI, LILLE. Gourtrai dép. 0,37 9-37 10,56 2,54 5.34 8,47. Tournai arr. 7,28 10,15 11,47 3,48 6,39 9,41. Lille 7,42 10-42 -42,08 4,00 6,37 10,04. COURTRAI, GAND. Gourtrai dép. 6-42 9,49 12,31, 3,44 6,40 9-32. 1 Gand dép. 5,15 8,45 9.34 1,28 4,20 7,21. Gand arr. 8,01 11,08 1,51, 5,04 8,00 10,20. j Gourtrai arr. 6,37 9,37 10,50 2,54 5,34 8,4/. BRUGES, GAND, BRUXELLES. BRUXELLES, GAND, BRUGES. Bruges d. 6,49 7,04 9,39 12,34 2,6,43 j Bruxelles 'dép 15',22 7,20 7,25 9,00 11,0.6 1,35 3,02 5,55 5.,01 8,10 8,20. Gand a. 7,34 8,19 10,54 1,49 4,07 7,58 9,33. Gand arr. 5,55 8,29 9,31 10,22 1,17 3,50 4,11 7.17 7,02 9,19 10,,.0. Bruxelles 8,50 10,35 12,39 4,00 7,15 9,31 10,42. Bruges 7,15 9,23 iO,5T 11,20 2,38 5,01 8,38 DENATIONALISATION. DISPOSSESSION, j DEMORALISATION. i Nous lisons dans V Univers Pourquoi M. Waddington est-il ministre des affaires élrangères? Pourquoi ministre francais, puisqu'il est Anglais de naissance et d'édncation Pourquoi ministre politique d'un pays catholique, puisqu'il est protestant et appartient a une religion essentiellement étrangère a la France et mèrne ennemie de la France, si bien <jue la politique person- i neile de M. Waddington est étrangère a la France 'comme sa religion ou qu'il doit n'avoir hi religion ni politique, ce qui serait une autre élraugeté Pourquoi lui dönhe-t- on a faire de la diplomatie et des diplomaies, puisqu'il est nnfhismate de son métier Si I'on voulail faire quelque chose de lui, pour quoi ne I'a-t-On pas remits tout simpiement au ministère de Piostruction piiblique, oü sa fausse nalionalité, sa fausse religion et sa faitsse politique ue le faisaient pas apparailre moins étrangér au sens francais qu'il ne peut le devenir dans le poste esseniiellement na tional oil on I'appelle aujourd'hui Ces questions et beaueoup d'antres, tota- lement insolubles en bonne langue et en bonne logique francaises, ont une réponse opportune en politiqufe acluelle. La politique aeluelle n'est ni catbolique ni francaise, mais réptiblicaine et. de gauche; ce qui nous jette dans un monde, dans une histoire et dans une logique qui sont également el absolu- menl de la plus haute nouveauté. M. Wad dington est d'abord répüblicai'n. C'esl la réponse lopique. M. Guizot fuljadis, comtne M. Waddington aujourd'hui ministre do I'inslFuction publique et ensiiile des affaires élrangères, et par-déssus cela, protestant et savant. Mais il n'élail pas Anglais de nom el d ame, pas numismate el surtout pas répu- blicain; en sorle qu'il lui restait queiques Pa«MMMBfflemiUteSlï»5S3Hri^l!SiS*ï^ Suite. Voir le numéro précédent. L)ès lors les tenants de l'autorité sout, eoinme tóüs les délégués, de simples mandataires, obli- gês, en vertu mème de leur mandat, de se con- former strictemerit aux voloptés de ceux qui les établissent et respoosables envers eux de ledr gestion. Ils peuvent être révoqués licitement, s'ils mauquënt aux conditions qui leur sont iiU- posées;: ils peuvent en tout cas étre validement déposés par la nation qui les a élévés. Ils ne sont que les ministres du peuple, dont ils dépendent en toute m'ahiêbè'. Le pouvoir qui émanc de la nation lui demeurë toujours;subordonné. Ouvrez l'Evangile, ce code de la foi religieuse. Quelle notion du pouvoir y trouvez-vous Les rois des nations exercent la domination sur elleg. B n'-en sera pas de nièiiie parmi vous; mais, que eelui qui est le plus grand dev.ienne cpmme le Woindre, et celui qui gouverne comme celui qui sert. Le pouvoir dans la société chrétienne' eSt done l'humble serviteur de tous. Ges principes 8aPpHquent également a toutes, les formes de gouvernemént; ils doivent, être la régie des.mp- narcliies et des aristocraties chrótiennes comme de la démocratie elle-mênie. Mais serait-il dérai- sonnable celui qui verrait dans la constitution du pouvoir démocratique, pouvoir délógué, res- ponsable, vóritablement ministériel, une appli cation de la notion évangélique plus parfaitë que* 8 'alAoivarëliie, oü le caractire de domina tion Iraditions fraricaises el chréliennes. Or, est - ce que la réfiublique ne vous promet pas du nouveau Eli bien le voila, le nouveau. Considérez-le bien. Ce protestant anglais est non settlement civil: il est encore nouveau jusqu'au bout des 'oogles Francais civil, chrélien civil, propre a faire un rnari et un enterré civilel, de plus. savanl en numis- matique qui est proprement utie science civile et froide républicain, enfin. Done, pas de vieux préjugés en rien, ni dans Ie sang, ni dans l'éducatiori, ni dans les mceurs, ni dans les habitudes. Sa of son protestantisme, qui doit être fraichement renonvelé, comme tous les protestatilismes (c'esl une religion qui suit les modes), il est complétement neuf en tout c'est le ministr qu'il vous faul. Vous n'avez pas a eraindre qu'il s'atlacbe a aucune cbose vieilleet hors d'usage. Que cela regar- de la religion, la patrie, l'histoire, les cou- lumes, ce qu'il peut y avoir de plus ancien dans ses convictions est assez nouveau pour qu'il en fasse bon marebé et le sacrifie immédialcmenl a quelque nouveauté plus inconuuc ou plus saigriante. Le vrai nouvel- liste n'est pas d'liier, il est d'aujourd'hui ou dedemain. Les vieilles choses, le numismale les met stoïquémèiil' dans un easier, au rang des médailles de i'aveniril n'y tient pas autréméhl. On parte d'adjoindrc a M. Waddington M. Speller, du pays de Bade. M. Waddington n'y fera pas de difficultés. M. Spullcr, un pen moins gentleman, conquérant plus frais, qu'est-ce que cela fail II est Francais au rriè'me litre. Faiit il taut dc quarter's pour être Francais Puisque la France est enva- Iiie, en prennc qui vOudra Qu'on se fasse plus mince, plus aventurier, plus vide; qu'on vientie d'un lieu plus bas et plus in- giorieux pour chipper plus de France, cela peul humilier les pauvres gens de Bourgo gne, dn Bourbonuais ou de Picardie: qu'im- est iudélébile, reges gentium dominantur Ainsi parle 1 'Ere nouvelle. Puis après uue citation de Bellarmin qui la réjouit plus que de raison, elle s'écrie Voila done l'école qui pose, de la manière la plus explicite, le principe de la souveraineté nationaleot qu'on le remkrque bien, avec ce principel'aristocratie et ia monarchie elles- mèines sont républiques puisque le pouvoir émane de la nation et lui resto toujours subor- doniié. (31 octobre -1848.) Atiparavant les constituants de 1791 aVa'ient dócrété - La souveraineté... appartient a la nation La nation, dé qui émauent tous les pouvoirs, ne peut les exercer que par délégation. Sur quoi uue brocliübe impriinóe en 1874 dit En parlant ainsi, les représentants du peuple faisaient de la théologie, croyant peut-être, pour la plupart, faire uniquemertt de la jurisprudence. La même notion du pouvoir se retrouve cliez tous les: liböraux, et ceux d'ehtre eux qui se nomment catholiques libóraux sont persuadés qu'elle est conforme a. Tepseigiiement des tliéo- iogiens. Ceux-mêmes qui sorit loin de profeëser le libéralisme sout portés a croire qu'il en est ainsi: a force de l'entendre répéter, les oreillés s'y sont accouturuées. II y a pourtant a l'encöntre do eette persuasion de forts préjugés. L'Eglise a condamné un ou- vrage dont cette idee formait tout le fond Zes principes de 8!) et la doctrine catholique (1° edi tion). L'auteur se corrigeant lui-même, sous la direction de théologiens chargés de lui tracer le' chemin, établit tout le contraire par lestextes porie aux nbuveaux arrivés du Cornwall et de rHuhligdon? Preuez, prenrz de la' France! loüles les provenances sont botines. tous les jargons ont droit de cité II ne faul plus de culies, plus d'ancètres, plus d'hisloire Ce pays est a routes les TSces, a toutes les sotti- ses, a toutes les corruptions, a tonlesles idoles, a tons les rénégats. II n'y a plus la de palrie c'esl une auberge et une boutique ou chacun vend, prend et achète ce qu'il lui plait il n'y a plus d'autel sacré, jilus de virginilés sauvages, plus de foyers; el il resle des médailles, elj.es soul en vente. En- trez, preuez, vendez, achetez Quoi que cc soit, cela coiue un denier, un mensonge, une chopine de vin, une goutte d'encre, uue voix de citoyen. On a dés longtemps laissé ve.nir rhérétique, lejuif, l'idolalre, l'incré- dule, le blaspliémnteur; ouvrez la porie plus large vous avez le j.Gépois, ayez aussi le Badois. Est ce que M. Waddington, qui doil être encore unpen publiciste, ne sc rappelle pas l'apologue de la Vigne, dans Isaïe: Canli cum patruehs mei vincce succdonl nous voyons un si amer commenlaire? La vigne du Seigneur était erivironnée d'une baie forte, munie d'uue lour. Iirilé coiilre elle, paree qu'elle ne donne que des fruits sauva ges, le Seigneur delimit ses murs et la livre aux insult es des passanls: elle nesera plus ni laillée ni labourée; eLe sera fouléeaux picds, et les opines la couvrironl. Tout arrive, en vain nous pleuronsjdu sang. Les déprédateurs qui nous saccagenl croienl simpiement accomplir Ie caprice bar bare de leur volonté. lis ne font qu'exécuter a la lettre une sentence divine porlée il y a trois mille ans. lis sont, a leur iusu, les in struments de la justice de Dien contre nous el contre eux-mèmes. Waddington el Spulier sout au nombre de ces vers qui doivent gater la vigne répudiée: Vinca... vastuhiiur ver- mêmes des théologiens (2s edition). De plus, 1 'Univers (20, 21, 23 et 29 nov. 1874), a dormé sur la question un travail consciencieuxoü les textes sont ra'ppörté's et discutés il en ressort clairemeut que la notion libérale de la souverai neté est tout autre que la notion catholique et que i'on cite bieii a tort les grands noms de saint Thomas, de Beliarmin et dé Suar'ez, en faveur de l'idóe libérale. J'emprunte a ce travaii les conclusioqs, qui résümëüt 1'enseignément catholique sur la souve raineté: c'est lé résumé de la doctrine de Suarez. HI. A ne considérer que ie droit naturel et la société abstraite La puissance souverainé est de droit naturel, on, ee uui revient aü même, de droit d'iviii lille dócoule de Dieu comiire auteur de la na ture, et non du consentement des hommes Toutëfois, elle n'existe cliez eux que dans la collection des hommes réunis en corps politique, et nullemeiit des individus; les individus n'ont point une part de souveraineté, une souveraineté partielle qui entre pour une quantité déterminée dans la souveraineté générale Gette souveraineté 'existe de droit divin im- médiat dans la société tout entióre elle passé, par une totale communication, par une espèce d'aliénation par un total abandon aux chefs qu'il a plu a la société de se donner elle passé de même a ceux qui leur succèdent légitimeruent; ee qui fait que le pouvoir des chefs est de droit divin immédiat Dans les Etats qui ne sont pas absolument démooratiques, les chefs no sont aucunement les mandataires ou les délégués de la nation. Dans mibus. fis ötent le vin a la France et au monde. Dicit mater Jesu ad earn: Vtnum nonihabcnl. Ils veulent el ils espèrent davaolage. L'in- slinct de la destruction prophétise aussi pour accomplir les propltèlës. Mais ce qu'ils croienl faire direeleinent par eux-mèmes, el tout a 1'heiire, ils ne le feronl que dans un avenir lointam et par des destructeurs inconnus, dont ils entreliennpnt la race. Ils se réjouis- seril aujourd'hui paree qu'ils espèrent que M. Waddington sera ministre des affaires étrangéres de la France, pendant le concla ve. lis comptent que la France ne restera pas étrangère a cette affaire-la. On a r'emar- qué cette idéé du Journai\des Dêbuts et de plusieurs autres radicaux: C'est une espé range qne noire politique extérieure ne sera pas 'liv'réë aux hasards des influences de sacristie, et que les intéréts de notre patrie ne seront plus sacrifiés aux convodises et aux rancunes cléricales. Assnrément ces paroles, qui doivent ap- partënir a quelque depute de la majonte, sont avant tout l'expression d'uot) rare pénu rie d'intellcct. Mais el les n'ótonnenl pas moins par l'iustihct prófood qui avertil cette bas- sesse et cette mfirmitèdu móyën par lequel elle peut arriver un jour a dominer el a dé- trnire jusqu'au noni el jusqu'a la pensee de Dieu qu'il appeliera 1'mttuence de sacris tie et la coiivoitise cléricale»; ét ainsi toute chair entrera dans la voie de la corrup tion el de la destruction finale. Mais nous n'y sbuimes pas encore. Jusqu'a nos jours ces superbes journalistes n'onl pas encore assez travaillé. I! y a encore tropd'eau bénr let trop de desiufeclauis dans fair ambiant do vieux monde chrélien; el beaucoup de reptiles seront êerasés sous les picds victo- rieux des peoples du Christ avanlque ceux- ci n'aieul perdu le souvenir dc leur ancienne majesté. Rassurons nous done sur les temps otï nous vivons. Si prompte et si foudroyaute que ph'isse ètfeTa inarche des ministres héré- tiques ou républicains; et quand nième il n'y en aurail plus d'autres, ils n'empêcbe- ront pas les ealboliques de refaire leur Rape. Ce I'mite n'est fins de ceux ou lés vérs et les chenilles pburro'ht monter de snot. D'abord, il est fort possible que Pie IX dure plus longtemps que Ie ministère Waddington; et après lui il y aura assez de Papes legitimes elinème Grióu» pliant s pour que ledernier des petits, dont Pie IX aura héni Ié berceau, se puis.se assurer que le successeur de Pie IX bénira sa tombe. Ni les catholiques d'aujourd'hui, ni ceux qui les suivront tie s'mquiéteronl de I'in- fluence des ministres francais, quand mème ils seraient choisis en Anglelerre ou en Alle- tiiagne, sur l'élection des Souveraitis Pohli- fes. Ils ne peuvent faire de malqu'a la Fran ce, e'est-a-dire leur France a eux. Pour notre France, a nous, qu'ils nous permettent de due qu'elle se inoque de leur influence et de leurs talents. Elle aura son Pape legitime et visible tanl qu'elle exisiera, et'méme Idt's- qu'elle n'e.xisiera plus. Et si, étanl morle, elle doit rcvivre el redevenir le plus beau royaume et la plus belle palrie qu'il y ait sous le ciel, c'esl par ce Pape legitime et it son ombre qu'elle revivra. Nous sommes trop bons, en vérité, d'écou- ter les fanfaronades de ces aventuriers sans Dieu et sans patrie, el de crqire que Dieu vent leur livrer I'Eglise el la France. Quand nous aurious mérité, jusqu'au dernier, de perdre ce sol augusle el quand mème nos pous.siérti.s iiidtgucs en seraient balayées, les siècles foul rempli deseendres de nos pères moris dans la coinmunion des saints» sous la garantie do la Croix; durant des siécles, il eo sortlra une vertu éterneile qui converlira nos enf,nits. Rougissant de nous, de nos lu tes Etats oü le peuple tout eutier s'est réservé le souverain pouvoir, il est douteux que le SénaQ et le chef avec ou sans le Sénat, soient les man dataires óu les délégués de la nation. (Univers, 23 novembre 4874.) Si l'on prend les sociétés dans leur existence conerète, on ne trouvera que peu ou point de cas, oü une nation ait pu se constituer unique- ment sur les basés'du droit naturelle droit des gens, l'ordre surnaturel fondé dés le principe, les óvénemonts provideutiqisles institutions prëc.édemment en viguèur, bnt a toutes ïes épo ques prodigieuseinent rëstreint les droits de la société a trausmettre par elle-mème la souve raineté. A plus forte raison la souveraineté n'est- elie point demeurée it la multitude. Les princes, qu'ils soieut monarquesou assem- blées, ou toute autre, chqse, ne sont done point les mandataires, ou les délégués, ou les ministres de la multitude, lis sont les mandatairesles délégués les représentants et, comme le dit l'apótre, les ministres de Dieu. 2° La loi civile. Le principal et propre exercice de la souverai neté, c'est de faire la loi. Nul ne règné "véritable- ment s'il ne peut ódicter des lois; nul autre que le souverain ne .saurait porter uue loi veritable. Catholiques et libóraux sont d'accord sur ce point. Mais ils différent profondóment en ce qui regarde le principe efficient, l'obligation et la sanction de la loi. I. La prerogative ossentielle et caractéristique de la souveraineté, la puissance de faire des lois appartient au vrai souverain, c'est-a-dire, dans le système liberala la réuuipu de tous les cito-yens et a chacun d'eux pour sa quote-part. Ils peuvent exercer ce pouvoir.par cux-niêmes, ou le déléguer a des mandataires. En principe et en fait, a eux seuls il appartient de faire des lois. C'.est üné consequence nécessaire du prin- cipolibéfai: - Une nation n'est vraiment libre et maitresse d'elle-möme que lorsque tous les citoyens, par eux-mêmes ba' par leurs mandataires, président a ieurs destinêes en établissant la loi qui doit rógler tous leurs intéréts temporels, 011 déló- guant a un gouvernement issu de leur chojx le pouvoir' d'appliqüer la loi qu'ils ont décrétóe. (Ere nouvelle, 22 mai 1848.) La loi sera done, aussi bien que l'Etat chargé de l'appliquer, l'expression, l'écho fidéle de ia raison générale'de Ta volonté généralede l'opinion publique. (Erenouvelle, 31 juillet 1848) Mais dans une société nomtrcuse, il est.mora- lement impossible que toutes les raisons s'unis- sent pour adopter les mêmes vues, que toutes les voiontés s'accordenta vouloir le même objet. Les divisions sont inévitables. Do deux voiontés contraires sur le même objet, laquelle aura force de loi? Le principe liberal off're cette solution. La loi sera vide mm ent dans la volonté qui peut revendiquer la plus grande part de souveraineté: le plus devra l'emporter sur le moins, le général sur le particulier. La nature ayant fait tous les hommes égaux et également souverains, la plus grande sorame de souveraineté se trouvera du cótë du plus grand nombre, du cóté de ia majoritó. La majoritè c'est elle qui règne, c'est elle qui ést soüveraine. (A continucr).

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1877 | | pagina 1