preoccupation, el quand elle eüt appris que
Ie Souverain Ponlife, prenanl en considéra-
tion Ie repen I ir monlré par le royal défunt
avail donné des ordres pour que Victor-Em
manuel fül traité en fils de I'Eglise, il y a eu
une espéee de soulagemenl universelchez
nos ad versaires. Nous avons mème vu un
organe trés-fervent de la libre-pensée beige
louer chaleureusenienl la conduite digne
humaine el chrétienne du chef de lacathu-
licité.
Le fait que nous sigualons a élé remarqué
égalernenl a Rome, el la Voce dellu Ver lid
dit a ce sujet Eh quoi vous oriez tons
les jours contre Ie clergé et I'Egltee, vous
parlez de la décadence du catholicisme, et
puis vous prenez tant d'inlérél aux funérailles
religieuses el vous avez un si vif désir de
voir Ie prêlre marcher derrière le cercueil
de Victor-Emmanuel II n'est done pas vrai
que vous soyez des libres-penseurs et que la
religion n'ail pour vous aucune importance,
puisqoe M. Crispi lui-mème a fail placarder
dans toutes les communes de I'ltalie que le
Roi est mort muni de tous les sacrements de
la religion. II faul done en conclure que les
enneenis de I'Eglise donnent, en secondui-
sant de la sorte, une prenve manifeste de
leur faiblesse.
Non-seulement de leur faiblesse, mais de
l'élrarige contradiction dans laquelle ils vi-
vent; leur conduite n'est qu'un lissu d'uicon-
séquences, et elle no peut ètre quecela, car
libéraux, radicaux, libres-penseurs tousvi-
vent au jour Ie jour non pas en suivant des
principes ou un système, mais en èpousant
toutes les mauvaises passions qui se preset),
tent, surlout quand celles-ei sonl dirigées
contre I'Eglise; car a leurs yeux I'Eglise a le
tort tie commander l'observance de ses pré-
ceples; c'esl la son grand, peut-étre son uni
que tort. Ah si elle ne tenait pas aux com -
mandeinenls divins. si elle prescrivait une
Religion facile, accommodante, qui permetle
de caresser le vice et de marauder a droile
et a gauche, les libres-penseurs la laisseraient
aussi tranquille que Ie Mormonisme, avec
lequel ils font trés-bon ménage.
Néanmoins, leur preoccupation donl nous
venons de parler, est une prenve évidente
qu'ds altachenl inlérieuremenl a la Religion
calhoi ique plus d importance qu'ils ne veulent
le montrer.
pages, que notre excellent et vaillant con
frère, M. Alph. I'.harneux, a enriclii 1° d'un
avant-propos2° de l'arrèt de Popiuion
publique; 3° du jugement des païens sur
le théatre et les gens du théatre; 4° du
j igement des l'éres de I'Eglise et des théo-
logiens; 3° d'une notice sur ce que coütn
le théatre; el 6° d'une conclusion.
Nous voudnons que cel instructif ouvia-
ge fül entre les mains de lous les péres de
familie, et e'est un devoir pour la presse
catholique d'en propager la diffusion. Le
prix (1 franc) est accessible a toutes les
bourses. La brochure se Irouve dans les
librairies caiholiques. Nous sommes persua-
dés que la lecture du beau plaidoyer de M.
Bribosia produira un bien considérable.
Ou eonnait l'origine de ce plaidoyer
VA mi de türdre, relevant un article cynique
de fEloile, avail jugé sévérement les ap
préciarious de celle feuille, les représenta-
tions théatrales qu'elle louait ainsi que l'ac-
trice Judic. De ia le procés. M. Bribosia n'a
pas circonscril la defense dans les slricls be-
soins de la cause, mais il a fait, lui, le pro
cés en due forme au theatre moderne el aux
piéces dégoulantes qu'on y joue. II a lu quel-
ques-unes des chansons charilées par l'aclrice
Judic, et il a épargné aux juges el a l'audi-
toire le supplice de la lecture de certnines
a ut res, n'ayant pas, a-t-il dil, le huis-clos,
chansons qu'il a qualifiées de liltérature de
lupanur.
Ce n'est pas settlement un bon plaidoyer
que M. Bribosia a produit, e'est une bonne
action qu'il a faile, et tous les honnèles geris
lui en sauronl gré.
NOUVELLES DE L'INTÉRIEUR.
On écrit de Bmxelles a la Patrie
Le procés relatif a la Banque de Bclgique
qui trainait en longueur, va subir un nou
veau retard par suite du décés du magistral
instructeur, M. Hauman. T Kun n'est pas le
moins du monde contristé par ce retard, qui
prolonge, il est vrai, sa détention préventive,
mais qui lui permel de rester a la pistole des
Petits Cannes. Or, plus celle détention sera
longue, et plus Lolo pourra soigner son
«pent liomme,et moins il aura de
temps a faire comme eondamné, car la dé-
tentioiJ preventive vient eu deduction des
années de condamnalion.
Les personnss qui sonl au courant de l'in-
struction T'Kint, disent qu'il faudra au suc
cesses du magistral défunt six inois labo-
rieusemenl employés pour ressaisir tous les
fils de l'accusation comme les possédait M.
Hauman. D'un autre cólé, ce dernier, qui
avail lad I instruction ah ovo, avail des im
pressions el des appreciations que son reni-
placanl si intelligent el si sagacequ'il soit ne
pourra s'approprier.
II en résulte une fois de plus que les in
structions judiciaires telles qu'elles se font
aujourd'qui, offrent de graves inconvénienls.
La mort inopinée de M. Hauman rend ces in-
convénients plus que jamais tangibles. Pour-
quöi done ne pas adopter une bonne fois, la
marche qui a été indiquée a la Chambre par
l'honorable M. Pirrnez el se contenter de la
constitution des principaux dél.ils? Ce a quoi
la sociéte est iméressée avant tout, e'esi a
voir punir le coupable ie plus lót possible.
Une repression qui fait long feu, perd toute
effieaciie, et lorsqu-'elle arrive, c'esl a peine
si l'on sail encore ce qui |'a tnolivée. Mieux
valent six mois de prison appliques en temps
et lieu et ad rem que cinq ansde réclusion
eoinminés par un jugemetii dont les magis
trals sen Is eonnaissent la genése. Je ne parle
pas d'mconvétiienls plus graves encore si le
prévenu élail innocent.
O Hélas! 1'Etoile annonce que Lolo vient de
quitter r Knit et la Belgique, qu'elle se lixe a
Londres et est Lien deeidee a ne plus revenir en
Beii^ique, alors meme qu elle serait citée comme
temoim (Note de la réd.)
UN PROCÉS DE PRESSE A PROPOS
DU THÉATRE.
Cest sous ce litre, nous l'avons déja dit,
que nous voyons se realise r notre vceu,
tendani a réunir en brochure Téloquent el
péremploire plaidoyer de M. I'avocat Bri
bosia en faveur de CAmi de COrdre. Cela
forme un jolt petit volume in-12° de 128
A TRAVERS BRUGES.
Le Journal de Bruges affecte des airs in-
digoés paree que les Dames de Saint-Andre
qui habitaieul deja le magnifique hotel de
'T Serclaes, aequiérent I'immeiise hotel de lu
rue dJEeckhoul et la maison attenanle. Et
voila le Don Quichotte de la place Memlinc
parti en guerre contre les convents, les capu-
cius, les frocards, la lèpre monacale; les
fabrjqut'S .se ferment a Bruges parce que les
couvetils se dédoublenl et s'artondissent, etc.
La population brugeoise se consolera aisé-
ment de la transformation de Vimmense
hotel de lu rue d^Eecklioulplus vulgaire-
inenl connu sous le nom deMaisou Dujurdin
en un établissement destruction pour de
moiselles.
Si ies fabriques se ferment a Bruges, si les
oovriers sonl sans tra.vail, si en un mot, la
misère est grande, eti n'est pas parce que Ies
Darms de Sainl-André out acquis {'immense
hotel de la rue d'Eeckhoul pour le transfor
mer en une école normale, mais bien parce
que Ie célëbre financier qui babitait cet hotel
a laissé tin passif de 26 millions
Le Journal de Bruges se plaint des vingt-
deux couvents qui existent en noire vilie,
mais supposez y done vingt-deux Dujurdin
qu'adviendrait-il (Panic.)
LES SOCIALIST ES
A L'EXPOSITION DE PARIS.
La Defense publie sous ce tilre I'artiicle
suivant
Nous avons déja du que I'lnternat.onale
et les diverses sociélés secrétes se proposaieat
de profiler de I'E.xposition universelle pour
ten ir a Paris de grandes assises, comm jad;s
a Londres, sous la presidente de Karl iairi.
Le journal publié aux porles de Par par
Ies internationalisms de Berlin et d'ailtamrs,
YEgalilè adresse aujourd'hui cet appel mux
sociaiistes des divers pays.
II corivienl d'enregislrer cet appel: e'est
tin document qu'il faul eonserver
Les ouvriers des pays fibres, qui oni jtu
développer compléleinent chez eux Tetode
des questions sociales, vieudiont ainsi com
munique!- ce qu'ils out appns aux ouvners
de noire pays oü la propagande socialists est
si difficile.
Ce qui se passe en Fiance, a beaucoup at-
tiédi Ie zéle des producteurs beiges a Ifien-
droit de I'Exposilion universelle: ils crai-
gnenl, non sans raison, qued'ici au moisde
Mai, Ies errements révolutionnaires qui pré-
valent chez nos voisins n'aient produit
des conséquences désaslreuses lesquelies
rendralent leurs préparalifs slériles. Si a a
démoralisalion radicale vient se joindre on
mouvement socialisle, Ies Parisiens venwit
leur exposition faire un fiasco complet.
Void d'ailleurs ce qu'on écrit de Courtrai
Si nous sommes bien informés, l'iméus-
Irie linière, ainsi que Ies autres industries
du tissage qui s'exercent dans noire pro
vince. ne seronl pas largemeni representees
a I'Exposilion universelle de Paris.Un certain
nombre de fabricanis notables, dans une ré
cente reunion, on I decide de ne prendre an
curie parta celle exhibition. Ils out tronvé de
sérieux motifs d'abstention, non-seule»nt
daris la situation troublée du présent el dans
rincerlilude de l'avenir; mais encore dans
l'inulililé, au point de vue de leurs industries,
d'expositions unernatiouaies se succuiaut a
des intervalles trop rapprochés.
agê de 50 ans el que, depuis tors, il n a j
guére habilé Rune plus ^jjr quinze jours |iai
au. qu'il est arrivé au Quinnal Ie 29 Decern
bre dernier setilerneut ei qu'il se préparait a
le quiller le joiir OU il s'ésl alilé, on ne peul
s'empèclier de remarquer que, pour la rea
I salion de ces predictions, il a falln un
concours de circonstaiices qu il eüt élé diffi
cile et léméraire deprévoir.
C'est Mardi 22 que le Cercle catholique de
I Bruxelles a inanguré sou nouveau local, rue
J d'Assaul. Ce local est spacieux et vraiment
digne des caiholiques de la capitale. L'ac-
qnisilion du terrain et des bailments a coülé
cinq cent mille Irancs. Leur appropriation a
absorbé pareille soirime. En tont un million
de francs.
Le Cercle comprendra outre de vasles et
beaux salons, un cabinet de lecture recevanl
Ies revues et Ies journaux caiholiques du
pays et de l.'élra.nger, un hotel et un restau-
i rant, qu'admiuistrera un Vatel en renorn ve-
iiaot d'Ostende. Pour le moment l'hötel an-
nèxé au Cercle comple une virigtaine de
j charobres a loger; lorsque lous Ies travaux
d'inslallalion seronl lerminés il en possédera
quatre-vingts.
Ajoutons que le Cercle catholique de Lae-
ken a inauguré ses nouveaux locaux Diman-
che dernier; ils sont situés rue du Palais 502,
prés de Peglise inouumentale de Nolre-Dame.
UN MOT DE LÉOPOLD ler.
La Revue des Deux Morides vient de ter
miner une longue étude sur le baron de
Sloekmar, qui fut l'ami el le consei 1 ler du
premier Roi des Beiges et de la Reine Vic
toria.
Dans le passage oü il s'agil de l'érneule
libérale de 1857, nous lisons ce qui suit:
Le Roi Léopold I, écrit M. de Stoekmar,
m'a dit bien des fois: Chez nous, le parti
calholique esl le seul qui ojfre un point
dappuile parti liberal est un banc de
sable.
CE QU'IL FAUT LIRE.
II esl fort curieux de relire aujourd'hui
une ieltre de Florence que YUnivers publia
le 25 Novembre 1871, il y a done plus de six
ans. Elle frappera le lecleur:
Les souverains de nos jours, qui ne croienl
plus guére a I'Evangile, out foi dans Ies
somnambules, «les fenimes sympathiqiues
d'autre temps, foudroyées par une bullede
Sixte V. Victor-Emmanuel aussi bien que
Napoléon III ri'onl jamais dédaigné de Ies
consulter dans Ies -circonstances Ies plus
graves. On vous a déja dit que le roi galant-
honune n'a pas encore oublié la réponse du
ne de ces sibylies modernes, lui annoncant
qu'il mourrait au Qmrinal. Mais je suis en
inesure d'ajonter une circonstance qui ne me
semble pas manquerd'interêt a I'heure qu'il
est.
Victor-Emmanuel sail que Napoléon III,
quelques mois aprés qu'il fut proelamé
empereur, s'en alia consulter une somnam
bule pour connaitre son sort. Celle-ci lui
répondit briéveinenl, selon la coulume, qu'il
j mourrait a Londres. Le nou vel ernpereur
j inlerpréta la réponse de la pythonise dausle
sens qu'il serait Irès-dangereux pour lui de
se metlre en guerre avec PAngleterre. et
lopinion qui domirie encore aujourd'hui a la
cour d'lialie est que c'est a cette rèpause
qu'est dü Ie maintien obstiné de I'alliauce
franco-anglaise tout le temps de la duréedu
régne de Napoléon III en France.
L'ex-empereur se trouve maiiutenant en
Angleterre, el rien ne nous dit qu'il ne puisse
mourir a Londres. Cette circonstance a sin-
guliéremenl frappé l'esprit de Victor Eriiaja-
nuel, qui lui aussi a sa prophétie somnaim-
bulique: celle-ci lui annonce qu'il mourra au
Quinnal. Ce n'est done pas sans de vives
iranses de terreur que ce malheureux reporte
ses yeux hagards de Rome a Londrs, et
qu'il voit déja jelé sur les bords brumeux de
la Manche son ancien compere dans la vaste
et lènébreuse conspiration contre I'Eglise. il
est dans la nouvelle capitale definitivemais
on peut être sür qu'il ne restera pas loug-
temps au Quirinal, rnalgré la porte ,-ecrete
qu'on ya percée pour son usage. U s con-
tribuables lui achéleront, pour cinq ail-
lions, Casle'porziano, de son propriétaire
acluel, le due Grazioli, ou bien il ira a ^Ca-
zerte.
A Rome, il n'y restera pas. II se berce par
Ia d'échapper a la condamnalion de la py
thonise; mais il y a quelqu'nn au-dessus de
ces femmes el du déuioti qui Ies inspire, qui
est inexorable dans ses condamnations. Mal
heur a la lète, conronnée ou non, sur laquelle
tombe la sentence fatale.
Si l'on réfléchit, dit YUnivers, que le 21
Novembre 1871, Napoléon ill la it encore
plein de vie et comptail remonler sur le
tröne, que Victor-Emmanuel étail a peine
REVUE POLITIQUE.
Phiiippopoli eft pOs, Andrinople évacuée!
L< s russes sonl a 35 lieues de Gallipoliprèls
a barrer Ies Dardanelles a la flotte anglaise,
si n ile-ci se hasardait sous Ie canon des forts
ottomans: ils sonl a peine a 40 lieues de
Coiistanlinopfe, leur avant-garde élanl déja
a mi-chemin entre Andrinople el la capitale
d" .'empire lure. Celui-ei s'est résolu a trailer
direcieinenl avee son erinemi et a placer ainsi
la Russie avant les intéréts britanniques
Voila Ies graves nouveiles qui nous sont
parvenues ee imdt el ce soir. Et cependant
ves dures conditions imposées au Sultan ne
rendent pas encore I'arniislice certain. Quel Ies
seront Ies exigences russes On l'ignore en
core, mais parcespréliminaires ou peut juger
de leur gravité.
Ce qu'ou sail cependant, c'esl que la Bul-
garie el I'Armenie sonl a jamais perdues pour
la Porte; la Russie exigera en outre une énor
me mde'mnité de guerre, et en attendant que
celle-ci soil payee, elle oecupera une provin
ce en dehors de celles qu'elle entend s'an-
nexer. Qu'elle sera cette province 1 Certains
journaux anglais croienl que ce sera la Rou-
inéiiie, et, comaie l'iudemnité ne sera pas
payee et ne peut pas l'ètre, la Russie conti-
nuerait a occuper cette province, bloquant
ainsi Constantinople
Une autre exigence estCouverture des
détroits. De cette facon la Russie créera une
flotte dans la uier Noire, doniinera la Mêdi-
I lerranêe et portera les clefs de l'isthnie de
Suez.
II est évident que la zone des intéréts an
glais. dont le marquis de Salisbury parlait
jeudi a Londres, est profondemenl alleinte.
Par I'Armenie Russie oceupera la route
lerrestredes lndes, par sa flotte la route ma
ritime. et feinjmre angloTundou est coupé
de la inétropole.
Que fera l'Anc elerre
Jeudi le ministère parlait au Parlement le
langage pacifiqoe; il est douteux qn'aujour-
d'huisou iangagc füt le mème.
Le parti de peace ut any pnee pourra-l-il
coiuiuuer a neutra User I influence de lord
Beaconsfield, stiutenu personnellemenl par
la reine Victoria
Si oui, on ne peul que s'écrierFinis
A rig lice
Si non, on se trouve devant de formida-
bles conflagrations.
L'Anglelerre, si elle ne vent pas périr, doit
titer l'epée, et on ne peut croire, rnalgré
toutes les appareuces conlraires, que le pa
vilion anglais ne serait pas repoussé par le
sultan des Dardanelles ni du Bosphore. Des
nouveiles officieuses Cefablisséiit formelle-
ineut.
Amsi s'ouvnraü une nouvelle phase de la
question oriëntale qui se compliquerait
certainement dune question d'Oecidenl.
L'Allemagne, en effet. ne peut permettre
que la Russie aceroisse sa puissance au point
de la dominer. et elle chercherait des com-
peiisaiions en Hollande, en Belgique. peut-
i étre aussi en France ou eu Autriche, oü elle
aurait l'llalie pont alliée.
Ces redoutalnes éventualités s'onvriront-
elles s
I II est probable, plus que probable mème,
mais altendons, et voyons si le vieux lion
brilannique a (fciiléiiieiit perdu ses ongles
et limé ses dents.
Telle esl au fond la question et c'est Lon
dres qui en décidera
Le sysléme violent el arbitraire par lequel
la uiHjórilé radicale de la Chambre des depu
tes de France a iransformé en actes de ven
geance politique les arrèts qu'elle est appelée
a rendre eu vénfi-mt les pouvoirs de ses
membres a protlnddans la presse et l'opinion
un profond méeontentement.
Dimancbe cent cinqoaote députés appar-
tenanl a la droite se réunissaient rue Pas-
quier. lis se tuonwaient en face de irois pro
positions, ou, pour parler plus exactement.
de trois modes de procéöer Protester a la
tribune et devaiitile(>ays; s absleniren masse;
donner collectrvoriient leurs demissions.
Les protestsuuns u'émeuvenl plus la iriajo-
rne; elle a assez de voix pour les couvnr.
L'dbsteiilion en mn^sc ce serail la desertion
au profil de sesaid*crsaires les radicaux se
cóntenlent de iluniujorilé, maïs leur con
science s'acconrnaoderait mieux encore de
l'niianiiiuté. Lu déinission collective et le
retour au scrutin, mitre qu'ils auraient peu
de chance d'etrenocueilhs parlous, auraient
de plus le dèsawiuRage de faire lourner dans
un cercle vicieuste dèmisslonnaires réélus.
La rèuiiion la uoni|)i'is, et elle a écarté
avee raisou luuic? ces combuiaisons. Le
inoyen auquel elte'est arrètée est. croyons-
nous, quoique modesteie seul qui soit
ellicace.
j c'esi jii'aiimul Touchard qui s'est chargé -
de le porter a la tribune de la Chambre de-
députés et qui consisle a faire décider qU\
I'» von ir li faudra pour prononcer une invalj-
daliou une majorité comme des deux tiers
des volants. II n'y avail pas de dontea avoir
sur l'accueij que la majorité républicaine
réserverarl a cette mesure si ralionnelle
M. Gam bel ta n'a pas mème eonsenti a unè
discussion approfondie; a la proposition de
M. Touchard il a riposte par la question préa
lable. Naturellement ses fidéles acolytes ne
lui out pas marchandé leur concours la
question préalable a élé adoplée. Encore
un coup de parti a metlre a l'aclif des eau-
ches
CHRONIQUE JUDICIAIRE.
Dans son audience du 15 janvier. Ie tribu-
nal correctionnel de Courtrai a prouoiicé son
jugement dans Taffaire du pélérinage de
Heeslerl. Ou se rappelle que. Ie 22 avril
dernier, revenanl du pélerinage de Heesten
une centaine de persoiine.s de Sl-Genois furent
assailhcs par quelques libéraux réunisa l'es-
taminel au Trteu de Molière. Treize pi éve-
nus out paru devant le tribunal. Six oni été
acquillés et sept condamnés. savoir
Norbert Delhecque, a 26 francs d'amende
pour coups
Deleeisnyder, Jules, a 15 francs d'amende
pour coups
Samain, Jean, a 26 francs d'amende, pour
coups
Mullie. Augusle, a 15 francs d'amende
pour coups sur Marie Verdonck
i - My',e; lv0/I'i)u(l"enne, Henri el Delplanke
Leopold, a 10 francs d'amende, pour injures.
lit cfiacun d eux a un sepiième des |>ais.
ACTES OFFICIELS.
Un arrèté royal du 18 Janvier porte
Art. 1". Les bulletins de voie pour les
elections législatives auronl les dimensions
su i van les
lu Pour les colléges élecioraux ayant
moms de six membres a élire, 21 centimetres
de largeur sur 21 do hauteur
2C Pour les colléges élecioraux ayant i
élire de six a donze membres, 24 ceutimétres
de largeur sur 24 de hauteur
3° Pour ies colléges élecioraux ayant a
élire plus de douze membres, 21 centimetres
de largeur sur 34 de hauteur.
Ait. Les bu.lelins de vote, du formal
de 18 ceniimétres de largeur sur 18 de hau
teur, fabriqués en verlu de Notre arrété du
17 Aoüt 1867, pourronl être employés dans
tons les cas oü un collége aura moins de six
membres a élire.
Art. 3. Notre ministro des finances mettra
a la disposition du président de chaque bu
reau principal les quanlilés de bulletins qui
seront recoririues necessaires pour les besoms
de lelectiou. Le président en sera responsa-
ble.
NOMINATION'S ECCLÉSIASTIQUES.
Mgr I Evéque de Bruges a nommé:
Vicaire a Messines, M. Brabant, coadjuleur
a Locre;
Vicaire a Ooteghem, M. flaessebrouck,
vicaire a Vive-St Bavon;
Vicaire a Vive-Si Bavon, M. Van Haes,
coadjuleur a Sysseele;
Coadjuleur a Locre, M. Laheye, coadju
leur a Bekeghein.
tTiraniijiie luciile.
RESPECT A LA RELIGION DE NOS PÉRES.
Qui ne se rappelle cette parole! Le Pro-
grès en a use et abuse surlout en période
electorale, alors qu il sagit de faire croire
aux elecleurs que le parti liberal u'en vent
in a la religion, ni a ses ininislres, et que
s'i. combat le clergé c'est pour sauvegarder
les droits de l'Etat.
Nous l'avons dit el répélé, el nos asser
tions, sous ce rapport, aequiérent chaque
jour une force nouvulie: nou, le libéralisme
ne respecle pas ia religion. Celle parole que
nous rappelons en tète de cet article esl une
hypocrisie et un mensonge. Le libéralisme t
est la libre-pensée ou il n'est rien. Ses orga-
nes l'écrivent chaque jour et les hommes les
plus inarquanis du parli ne manquent au-
cuno occasion pour accentuer contre le cliris-
lianisiiie cette liaine qui les aiiiine, celle
ardour qui les entraine. Ceux qui, par tac-
iiijue ou calcul, cherchenl a inoderer ces
allures effrayantes, sonl fustigés d'imporlan-
cc par les logiciens du libéralisme, par ceux
qui salueraient avec joie le retour de la
Terreur et du régime de 93.
Le dernier numero du Progrès doit faire
nail re sous ce rapport de sérietises inflexions.
Le correspondaiil de Gand, Ie rochel'orlin
XX s'y produit de nouveau. Son article n'est
d'un bout a I'autre, qu'une attaque contre
I'Eglise el son Chef. Au point de vue lnsio-
rique, ces inepties se réfuienl d'elles-méines.
Quel hornme, tant soit pou au courant des
LüS ÉTRANGERS A ^EXPOSITION. IMS
voyons avec plaisir que Ies journaux sonalis-
les de Tètranger, répondant a noire appel,
engagent leurs coreligionnaires a tnwoyer
des délégués a la procliame Exposition) de
Paris.