le mystique vaisseau qui la porle a travers
les siécles. Et voici que l'année a recora-
mencé, résumanl encore line fois pour nous
l'ensemble de la durée de l'humanité, de la
durée même du monde, jusqu'au dernier
jugement, aprés lequel lonte chose sera fixée
et Ie plan divin complétement achevé dans
Timmobile éternilé.
Le monde s'étonne de la tranquillilé d'es-
prit que conservent les vrais chréliens au
milieu des agitations et des angoisses de
Theure présente: le secret de leur tranquillilé
est dans leur foi. lis savent que tout concourt
a l'exéculion dn plan divin et que les plus
lerribles épreuves ne font que haler le triom-
pbe el la délivrance, et rien ne les effraie.
lis ne se désintéressent pas, certes, des cho-
ses du lemps, paree que c'est avec ces choses
que se fait Péternilé, mais ils s'y intéressent
en vue de 1'éternité, Comparant la durée
fugitive de l'épreuve a la durée permanente
de la récompense, ils donnent leurs vérita-
bles proportions a ces petites choses qui
paraissent si grandes a ceux qui ne voient
qu'elles, ils se rient de ces agitations qui
paraissent si lerribles, el qui ne sont que les
faibles mouvementsdequelques goultesd'eau
dans l'immense Océan de l'éternelle durée.
retraite de commissaires ayant atteint les
années de service et dépassé l'age requis
pour la pension.
INTÉRIEUR.
L'INCIDENT DE FLOBECQ.
L'Economie a annoncé a ses lecleurs la
mort el les funérailles de M. Martin Jouret,
ancien représentant d'Ath. Elle s'est natu-
rellement associée aux regrets provoqués
dans le camp libéral du canton d'Ellezelles
par la disparition d'un ami politique. A cela
nous n'a vous rien a redire. La liberlé de ma
mfesler ses sympathies comme ses opinions,
si ridicules qu'elles puissent étre, est garan
tie aux Beiges.
Mais quand Economie, sous prétexte de
raconler un incident qui s'est produit aux
funérailles de M. Jouret, travestii la vérité
pour attaquer Ie clergéde Flobeeq et vanter
en mèine temps la modéralion desgueux,
nous croyons devoir protester et rétablir
l'e.xactilude des fails qu'elle dénature.
Le clergé accompagna au cimetière les
restes mortels de M. Jouret. Aprés I'accom-
plissemenl des cérémonies religieuses, M.
Brieoult, représentant d'Alh, s'avanca el lut
un discours s'occupant plus de politique que
desqualilés et des mérites du défunt. C'est
en 1848, a-t-il dit, que Martin Jouret fut élu
la première fois depute de I'arrondissement
d'Alh. II avail a tutter conlre un homme
jonissant d'une grande popularilé, mérilée
par ses talents réels el de grands services
rendus. Mais, a celte époque, le parti libéral
de nolre arrondissement se réveillait el levait
fiéremeitl le drapeau de la liberlé qu'il ne
cessa d'opposer aux pretentions ultramon-
tainesela Tinlolérance cléricale, etc.
Voila sinon le lexte, au moins le sens des
premières phrases du discours de M. Bri
eoult, et que I'Economie avec sa mauvaise
foi habituelle, a complétement travesti.
M. le curé de Flobecq, blessé dans ses
convictions religieuses, dans un lieu ori des
paroles de paix, de consolation et d'espè-
rance devraient settles ètre prononcées, ne
crul pas pouvoir sanclionner par sa présence
les paroles de M. Brieoult. II se relira digne-
ment en protestant par ces mots: Nous
venons, dit-il, Messieurs, d'assister a une
cérémonie religieuse. Je m'apercois qu'on
veul la transformer ea manifestation poli
tique, je ne crois pas pouvoir m'y associer.
Je liens a declarer, en me retirant, que M.
Martin Jouret est mort en chrétien, en catho
lique. Messieurs, je vous prie, laissez passer
la Croix!
Les catholiques assistant aux obséques de
M. Jouret app-ouvèrent hautement la con
duite courageuse de M. le curé.
M. Brieoult, qui ne .desserre jamais les
dents a la Chambre, pris d'une subitedé-
rnangeaison de parler, continue la lecture
monotone de sa prose libérale et.... emprun-
lée.
[I a soutenu que ce nesont pas toujours
les grands parleurs qui sont le plus utiles au
pays... Vous ètcs orfévre, M. Josse?
De tout ce qui précéde, on doit conclure
que l'enlerrement de M. Martin Jouret a élé
Toccasion d'une manifestation libérale trés-
déplacée pourne pas dire plus. el M. lecuré
óe Flobecq n'a fait que son devoir en refu-
«anl de s'v associer.
On lit dans la correspondance bruxelloise
de la Patrie
Chose assez singuliére et dont on parle
beaucoup au palais, un des iémoins les plus
importants dans l'affaire T'Kint vient de
quitter Bruxelles sans esprit de retour.
II en est de mêtrie de Lolo, et feu le juge
Haumann sera le troisième témoin qui fera
dèfaut a l'accusation lorsque le procés T'Kint
arrivera devanl lejury. Qu'est-ce que cela
prouve Mais a coup sur que la société a tont
a perdre a la prolongation outre mesures des
instructions judiciaires et tout a gagner a la
solution des procés. Cette réflexion n'est pas
seulement inspirée par le procés T'Kint, mais
par le procés dit des administrateurs des
sociétés Langrand. La aussi bien qu'il
n'y au ni Lolo ni T'Kint, de graves inté
réts souffrironl par suite de la disparition de
témoins que la mort a frappès. entre autres
MM. La porie, comptable des sociétés Langrand
et P. Terrade. Au dire des hommes compé
tents, le témoignage de ces deux hommes
honorables el respectés aurait jeté des flots
de lumière sur de nombreux chefs d'accusa-
tion, aujourd'hui encore obscurs. La mort
les a ravis a la défense des administrateurs
incriminés tont comme elle enlève le juge
Haumann a l'accusation dirigée conlre T'Kint.
D'otï il apperl que dame Justice, a force de
vouloir ètre sage, de tout savoir, de tout
scruler, de tout débrouiller, se met -dans le
cas de ne rien savoir de précis el partant de
commeltre de terribles bévues. Une bévue
commise dans l'ordre administralif, est sou
vent réparable, mais en justice il n'en est
point amsi. Foin done des longues instruc
tions judiciaires
de l'an prochain, du subside de IS,000 fr.«
annuellement acrordé au théatre flamand de
Bruxelles.
A la fin de la séance, une proposition de
loi a élé deposée par M. le baron Kervyn de
Letten hove.
Elle a pour bul de modifier l'ailiclc 900
du Code civil relatif aux conditions réputées
non écrites dans les dispositions entre vifs
ou testamentaires et de reagir conlre une
jurisprudence qui, se basant, a lort, selon
nous, sur eet article, consacrail de flagiantes
iniquilés.
gru' de ne pas accepter un ministère Schitter- j
ling;
Un ministère Hohenwart serait un retour
versies vieilles traditions anxquelles l'Au-
triche doil sa grandeur, sa force et son vieil
honneur.
Le candidal catholique qui, au mois de
juin prochain, sera opposé, dans I'arrondis
sement de Neufchaleau-Virlon, a M. Bergh,
qui ne paie plus le eens, dil-on, est M. le
eomte de Loen. qui habile Villers prèsOrval.
On pretend quo des nominations de com-
•riiissaires d'arrondissement sont imminenles.
Elles scraieut necessilées par la inise a la
Les sections se sont reünies pour l'examen
de la proposition de loi deM. Woeste, por-
tanl abolition de la patente des médeeins,
chirurgiens el accoucheurs, 'et ont composé
la section centrale de MM. Woeste. Léon Vi-
sart, Olm, de Moreau, Vanden Steen el Van
Wambeke.
Ou écril de Mons, 28 Janvier, au Journul
de Bruxelles
On sait que le conseil communal de Bru
xelles, aprés avoir résolu, sur la proposition
deM. Oris, de voter uneadresse de sympa
thie et de condoléance au roi d'lialie, avail
invité les administrations des chefs lieux de
province a imiter son exemple.
Le conseil communal de Mons, réuni ce
soir pour débbérer sur eet objet, a décidé,
d Cunanimité de ses membres, que, tout en
exprimant sa sympathie pour le roi Victor
Emmanuel, il y avail lieu de s'abstenir de
pareille manifestation.
Les conseils communaux a dit M. le
bourgmestre Dolez, n'onl a s'occuper que de
ce qui concerne les intéréts communaux; ils
peuvent avoirs exprimer un avis dans des
questions de politique intérieure, mais il est
incontestable qu'ils n'onl aucune juridiclion,
aucune mission pour s'immiscer dans la po
litique extérieure. Cette mahère est laissée
exclusivement au (louvoir ex écu 11 f, sous le
controle du pouvoir législalif. II peut v avoir
de graves inconvénients, a prendre des me
sures ayant trait a la politique extérieure:
des manifestations dans d'autres sens, et il
faut se garder de comproinetlre Uiridépen
dance de nolre pays.
Tel est le résumé de la réponse qui sera
adressée au conseil communal de Bruxelles.
J'ajoule que M. Sainctelelte, qui netail pas
présent a la séance, avail lenu a faire con
naitre son sentiment dans une leltre dont M.
le président a dounê lecture, el dans laqtielle
il est dit que les conseils communaux n'onl
pas a inlervenir dans la politique extérieure
et qu'il faut éviter de créer un précédent qui
serait Irés-comprometlant pour la nation.
II se confirme, dit Ie Journal de Charleroi
que le prince de Chimay se réprésentera lors
des prochaines elections, dans l'arrondiss^
ment de Thuin.
On assure que les catholiques auront une
liste compléte.
ROME.
On écril de Rome, 27 Janvier, a la Dé
fense:
La précieuse'santé du Souverain Pontife
est un pen moms bonne depuis quelques
jours. La mauvaise saison est pour beaucoup
dans cette légére aggravation de l'Elat de
Sa Sainleté. Mais les audiences qui regardent
les affaires de l'Eglise ne sont pas interrom-
pues, el les incommodités de l'age ne dimi-
nuenten rien la sérénité d'esprit du Souve-
rain Pontife. II cilait hier a un cardinal en
sorlant le vers d'Horace:
Mul la senem circumveniunl incommoda.
Les journaux gueux reproduisaient hier
avec un ensemble fort remarquable le récit
d'un adullère nocturne commis a Verviers,
et duns lequel ils iinpliquaienl un prêlre.
Or, le Nouvellisle de Verviers declare,
d'aprés des reuscignenients pris a des sour
ces indisculables, que le fait est absolumenl
faux.
La meilleure preuve d'ailleurs quel'incri-
miué n'est pas coupable des fails immoraux
mis gratuitemenl sur son compte, c'est que le
parquet a renoneé a cxercer toule poursnile
contre lui.
CHRONIQUE JUDIC1AIRE.
La Cour d'appel de Bruxelles (3e chambre)
vient de rendre, en maliére éleclorale, un
arrèl fort important.
Elle decide que les patentes déclarées en
1876, mats dont le monlanl n'a élé payé
que dans le courant de l'année suivanle, ne
peuvent entrer en compte comme, base du
eens électoral pour les lisles de 1878.
Ce jugement frappe la plupart des élec-
leurs créés dans le 2e semestre de 1876, par
Association libérale [Juurnif Avers.)
CHRONIQUE PARLEMENTAIRE.
La Chambres des Représenlants a vote le
budget de l'intérieur, a l'unauimité des voix,
moins une abstention.
Le soul débat intéressant qui se soit élevé
est celui qui a amené la suppression, a parlir
NECROLOGIE.
Nous apprenons la mort de Mmcl'abbesse
du convent noble de Troppau en Silésie, nee
princesse Marie Joséphine-Frédérique de Ho-
henzollern, née le 7 Juillet 1795. Ladéfnnte
était de la méme branche de la maison royale
de Prusse qu'une autre princesse, chassée,
il y a deux ans, de l'abbaye bénédictine de
Benron, dans la forèl qu'elle avail rélablie
de ses propres deniers. On sail qu'a la famil
ie Hohenzollern l'Eglise doit saint Mainrad,
le fondateur de Notre-Dame des Ermites, en
Suisse.
NOMINATION ECCLESIAST1QUE.
Mgr l'Evéque de Bruges a nommé vicaire
a Zonnebeke (nouvelle place créée par arrèté
royal du 2 Janvier 1878) M. Roolsaert, prè-
tre au Seminaire.
BULLETIN POLITIQUE.
Toutes les informations qui nous vi'ennen
des points les plus divers lendent a faire pen-
ser que l'Autriche est loin de se montrer plus
salisfaite que l'Anglelerre des développe-
ments qu'ont pris tout a la fois les exigences
diplomaliques et les mouvements militaires
de la Russie en Orient. Ses protestations por
tent sur la possession des embouchures du
Danube par la Russie et la Roumanie, si la
Bessarabie et la Dobrounscha changenl de
maitres. II voudrail que, tout au moms dans
ce cas, le fleuve fut neutralise. Mais, fait a
noter, la Roumanie elle-mème se soucie peu
d'échanger sa possession actuelle, rtche ter
rain d'alluvion avec de belles villes el de
bons ports, contre les steppes que lui olïre
son puissant allié. Toutes ces difficullés,
comme aussi celles qui se ratlachent a l'a-
grandissement de la Serbie, du Montenegro
el a l'autonomie politique de la Bulgarie,
seront réservés a l'examen d'un congrés qui
siégerail a Berlin.
L'armislice n'est toujours pas signé. A
Berlin, on allribuece retard non aux resis
tances de la Turquie qui a fail son detiil de
ses défaites, mais aux objections faites par
l'Autriche aux conditions de la Russie.
II est probable que la Russie exigera d'une
conférence I'exclusion de la Turquie, car si
non il se produirail la situation bizarre indi-
quée en ces termes dans le Figaro
Le congrés, s'il se réunii, se composera
de sept puissancesAllemagne, Aotriche,
Angleterre, France, Itahe, Russie el Turquie.
Quand il faudra voter, les voix se répar-
tiront évidemment de la facon suivaule
Pour la Russie, I'Allemagne et par con
séquent I'ltalie. Total, trois.
Pour la Turquie, l'Autriche et I'Augleler-
re. Total, trois.
Et qui done déparlaget a les voles, qui
done si parva licet cumponcre magnis
sera le groupe Target de cette assemblée
La septième puissance, la France.
Inutile de chercher une autre raison pour
motiver l'antipathie que rencontre l'idéed'un
congrés a Berlin.
El pendant toutes ces négociations et tous
j ces pourparlers, la Russie avance et occupe-
ra sous peu les Dardannelles et le Bosphore.
Le nceud gordien serait amsi tranché par
l'epée.
On assure qu'il est question, a Vienne,
d'un ministère federaliste Hohenwart. Tou
tes les combinaisons du parti liberal out
i échoué devant la volonté formellede la Hon-
€hroiii(|tic locale.
APPELS A LA CHARITÉ.
Nous avons publié en noire dernier numé
ro la lettre d'un R. P. Carme, missionnaire
aux Indes. On aura In avec inlérèl les détails
navrants qu'elle renfermesur l'horrible fléau
qui décime ces populations malheureuses, el
sans doute ce nouvel appel en faveur des
pauvres émigrants chassés par la famine,
n'aura pas élé fait en vain.
On nous a fait observer a eet égard qu'il
eüi. élé utile de rappeleraux personnes dési-
reuses de contribuer a cede oeuvre charitable
que leurs dons pouvaienl étre remis soit au
Couvent des RR. PP. Carmes déchaussés, soit
chez Mlle Valérie Verleure, Marché au Bois,
qui se chargers ient de faire parvenir ces
aumönes a destination.
COMITÉ CENTRAL.
Bruxelles, le 28 Janvier 1878.
Monsieur le Rédacteur en chef,
La direction de la Société Nationale Beige de
la Croix Rouge vous prie, au nom de riiumanitó,
de donner la plus grande publicité a l'appel pres
sant du Comité international qui vient de se for
mer a Constantinople pour venir en aide aux
émigrés.
La détresse des réfugiés a Constantinople est
épouvantabie plus de 80,000 habitants de diver-
ses provinces de l'empire, de toutes races et de
toutes religions, sont arrivés dans la capitale
pendant ies dix derniers jours, et chaque jour
il en arrive encore des milliers la plupart sont
sans abri, insuflisamment vêtus, en présence d'un
hiver très-rigoureux tous sont affamésles
mosquées, les églises, les écoles, les casernes,
les caravansérails en sont remplis. Le Sultan
leur a abandonné plusieurs de ses palaisles
personnages riches en ont recueilli dans leurs
maisons, les moyens de les nourrir font presque
partout défaut.
Les rapports parvenus de Bourgas, d'Aïdos,
de Rodosto, de Tchorlu sont navrants. A Tchorlu
notamment, station de chemin de fer, se trouvent
plus de 8,000 réfugiés, la plupart femmes et
enfants. Un témoin oculaire assure que, pendant
deux jours qu'il vient de passer avec eux, plus
de 200 sont morts de l'aim et de froid durant le
trajet pour arriver ici; beaucoup de femmes et
d'enfants sont morts dans les trains et leurs corps
ont óté jetés par les fenêtres dans la neige. Les
conditions de ceux qui parviennent jusqu'ici ne
sont pas meilleures.
Les ressources locales, officielies et volontaires
sont épuisées a mesure qu'elles se produisent, et
sont entiérement insuffisantes pour soulager cette
immense misère, qui réclame de secours immé-
diats.
Le comité international de secours, formé par
les représentants de toutes les communautés
étrangères a Constantinople, les consuls de tou
tes les nationsles principaux banquiers et
négoeiants et les correspondants de journaux,
a le plus vif espoir que son appel sera immédia-
tement entendu et largement exaucé, car il est
rare de se trouver en face d'une détresse aussi
grande et de moyens d'y remédier aussi faihles.
Le comité international a pour mission rigou-
reuse de secourir uniquement les réfugiés, sans
distinction de religion ni de races.
Les souscriptions et les dons en Belgique
rccus chez M. le tréscrier de la Société,
tagne de la Cour, 80.
Veuillez agréer. Monsieur le Rédacteur en
avec les remerciements anticipés de la Dire
de la Société, l'assurance de notro considéi
distinguóe.
Le Secrétaire, Le Directeur en
J. GhomÉ. Dr H. van IIolsi
FAMINE EN MONGOLIË.
Une lettre adressée, ces jours derniers
M. l'abbé Vranckx, Supérieur de la Mission
en Mongolië a M. le chanoine Reauvois, I
teur de la Sainte-Enfance a Anvers, contiei
détails bien navrants sur le terrible lléa
atliige ce malheureux pays.
Nos missionnaires nous écrivent quo
orphelinats étaient en ce moment dix fois
nombreux et dix fois plus vastes, ils sei
loin de pouvoir accepter tous les enfants
apporte. C'est par centaines qu'on est obli
les refuserfaute de ressources. Dites
pour l'amour do Dieu, comment je dois agir
ces tristes circonstances, m'écrit un de nos
sionnaires, car notre position ici est vra
terrible. Si nous acceptons les enfants
sommes dans la triste nécessité de les
mourir de faim; si nous les refusons, c'est
ment la mort. Pas plus tard que hier, un
voulut me forcer a accepter son enfant qu
déja un vrai squelette avec ia meillcure vc
du monde je n'aurais pas su oil le placer.
tut ma douleur, lorsque ce matin, voula
rendre a l'église, je trouvai le cadavre
petit malheureux sur le seuil de ma port
était dépouillé de ses habitsprobableme
père les avait emportés pour les échanger c
une poignée d'avoine ou de paille. Pourr
croire en Europe qu'il y a ici des families en
qui n'ont d'autre nourriture qu'un peu de
hachée cuite dans de l'eau On a vu des mi
reux dévorer la paille pourrie recouvrant I
de leurs chaumières Que voulez-vous
réponde a des lettres semblables Et dii
cela durera jusqu'au mois d'Aoüt, car avant
époque il n'y a pas de récolte possible en
golie. Avec de l'argent, et beaucoup d'arg
y aurait moyen de s'approvisionner dans 1
de la Chine. Le bon Dieu ferait-il ce mirac
notre faveur Espérons-le.
II est impossible de parcourir ces ligne
éprouver une vive émotion et sans concev
désir de venir en aide, dans la mesure c
ressources, a tant de misèresLes catho
répondront généreusementnous en ave
conviction, a l'appel du digne Supérieur-g(
des Missionnaires beiges en Mongolië. L
mónes pour les affamés de Mongolië pe
lui ètre adressées au noviciat de Scheut, ch£
de Ninove, lez-Bruxelles. Elles sont égale
recues cliez M. le chanoine Beauvois, ri
Navet, 27, a Anvers.
Par arrèté royal du 21 Janvier, les
ciers désignés ci-aprés sont nornmés i
bres du conseil de revision dans la pro
de la Flandre occidentale: membres efft
le colonel Groutars, commandant la pla
Bruges; le lieutenant-colonel Van Sp
du 2e régiment de chasseurs a cheval,
major Fix, du 2e régiment de ligne, a
ges.
CHRONIQUE RELIGIEUSE.
ÉGLISE DE ST MARTIX.
Lundi 11 Février, Anniversaire de la pre
Apparition de la Ste-Vierge a Lourdes (11 F
1858). A huit heures, Messe solennelle et a
consécration a Marie Immaculóe.
dltronifftie littéraire.
LA GILDE DE SAINTE LÜTGARU
II v a douze ans que l'on vil parailre f
première fois a Bruges, sous le litre de Ito:
Heekd. une publication flamande dont la
talion n'est plus ii faire et qui est devrii
des recueils les plus importants pour l'élu
ariliquités de la Flandre occidentale.
La revue hebdomadaire que nous vent
nomuier a élé, dés son apparition, un sij
ralliemenl auloiir duquel se sont groupés
ges les amis de l'art flamand et de nolre litli
nationale.
Pon li peil ce cercle s'est étendu et i
depuis qualre ans la Gilde de Sle-I.UDi
dont le Rokd dek Heerd est l'organe péri
et pour ainsi dire le monileur oflieiel.
La reunion générale a eu lieu ii la (in d
d'aoüt dernier dans le local de l'Eeckltou
avait été gracieusemrnt mis a la disposit
comité organisation-. On ne pouvait Irouv
de nueux que celte vaste salie, construile en
style flamand et rappelanl «i bien le hut
logique de la Gilde.
I.a première séance commencée ii 11 beu
matin fut consacrée a plusieurs délibératio
Ou enlendii particulièrement avec un vif
lei propositions qui furent faites d'abord a
de la publication (le litres et puis concer
collaboration d la redaction des journaal
en langue jlamande.
1.auteur de la première coinmunicatio
un de nos confrères de la pre.sse, M. Mil
dc rhieit, qui rend depuis longtemps
éminents services a la bonne cause. M.
homme de lettres a Bruges, a onveil,
second point, une discussion qui dura trois
d'heure el qui fut avant tout utile el praliq
Les homilies qui s'oocupent d'enseigt
SOCIÉTÉ NATIONALE BELGE
DE LA CROIX ROUGE.