3 LE GOK CLAYE. N^j Mercredi 20 Février 1878. amice. l 5 N" 1,267. P' S 7: Journal parail le Mercredi et Ie Samedl. Les insertions content 15 centimes la ligne. Les réclames et annoncesjudicia!res se patent 30 oeuühwK Ja Dgne, On traite d forfait pour les insertions par année. Les numéros supplémentaires coinmandés pour articles, Réclames ou Annonces, content 10 !r. les 100 cxemplaires. V ffl SC m 8 K 19 BC F K ifi. LE SERPENT ET LA LIME. C'est toujours la même hislöire Depuis la mort de Pie IX les scribes gneux cherchent a rongen Ie eefcueil du vénéró défunt, le futur conclave et le roe her. de Saint-Pierre. La division.est dans le oatnp des oardi* naux, disent-ils; la rétVolution délniira la loi des garanties, la nomination d'un non- vean Pape souffrira de grandes, d'iosurmon- lables difficultés. On ne doi'ttpas1 attaifhtT la moitidre im portance a ces nWivelte iiivenuéès par les ennemis de TLgHse; mrilgré les menaces de la revolution el quoi qu'èn-diSenl lesgueux; ce qui doit arriver arrivefa; rien de1 plus* rien de moins. Celui qui fonda l'Eglise Rotnaine est tou jours le mème Dieu tout-puissant et inimita ble. II a promis d'ètre avec l'Eglise jusqu'a la consommation des siécles et les impies en seront pour leurs imprecations et leurs vceux insensés. Dcsldéiitim peh'èdtóititH peribil La liaine et l'envie se monlrenl dans les écri'ts des feuiIles gueuses; rnais on y voil aussi la rage impuissante. La mort du Pape n'esl pas suivie des événemenls espérés par les ennemis du catholieisme. Pie IX ne sera pas le dernier Pape conune l'avaient prédit les impies. Au contraire, el ce serail un crime d'en douler: la puissance des Papes durera longtemps encore après que Ie libéralisme-sera morl et enterré. PARALLÈLËS ET CONTRASTES. Après bien des distinctions de procureur, les libéraux de la Chambre ont vqté tons en seinble cortl re la proposition de 11e point siéger le jour du service funèBre pour le Saint-Père. lis en sont la ce que les radi- caux de la Chambre franchise ne röl'usent point ne peul se concilier avec les principes de nos puis de Belgique; O petitesse d'espril! Des subtililês conslitutionnerles, des ergote- jries politiques devant une telle question! I Comment un llomme de l'expérience de M. Frère n'awLil pas compris qu'il ya des devoirs de convenance-graves qui s'iinposent, et que les partis qui manquenl de tact sönl dés partis qui ski foilrvoieril Ladt-oite catbo- lique était en mesure de se passer de ce' concours dispute avec taut d'aigreur; ellé s'esl iiionirée Irés-modérèe, Hop modérée peut-èlre dans sa formule, el la maladrnsse de cenx qui ont ètè rogues n'en ressort que plus vivenient. Que vonlez voais Nsbsides- cendons la pen te; le radical déteint sur le doctrinaire et l'espril parlementaire ne s'en embellil point. Le président de la république francaise assiste en persohne au service pour le Pape el le radicalisme dominant n'y trouve rien a redire. En Alleinagne, le gouvernement donne ordre aux chefs de corps d'exempter du service tous les soldals calboliques le jour de la solennité. En Belgique le corps diplo matique n'éprouve pas l'ombie d'uri scru pule, et l'on y voit un diplomate protestant, le représentant dè la constitutiounelle Angle- terre, se rend re ostensibletnent au service de S',c Gudtile, sans pa ra it re avoir rencontré Ié inoindre principe sur son cbeuiin. Seulé, notie gauclie parlementaire a Pair de ne rien compreridre a cc niouvefncrit irresistible qui incline en ce iiiomerit tous les fronts de- vartt la majestueuse figure de Pie IX, mème les fronts de ceux que la priére n'appelle pasau pied des aulels. Mals Popinion n'a pas Phabitude de se laisser mener ainsi. Elle s'esl exprimée résoltiment pal" utle manifes tation éclatante, et comme sans voir cetle piteuse minorilé qui ergote et s'abstienl. La lecon esl assez verle pour qu'011 s'en morde les doigits quand on a la conscience de l'avoir si bien mèrilée. Nous avons dit que Ie Parlement beige sera le seul ew- Europe ou il ail fallu aller aux voix pour oblenir qn'on ne tint pas séance le jour des funérailles du Saint Pére. Ajoulons que nes libéraux, fralernellement guidèS en cefle affaire par les représentants du radicalisme le plus débraiIIé et par M. Fiére Qrban, seront les seuls aussi a porter la bonte d'avoir refuse de se joindre a ceile manifest ion. Au Parlement porlugais, assembfée libérale el maconnique s'il en fut, c'esl le président qui a tenu a retidre liolninage a Pie IX, et c'esl pour trois jours qif'en signe de deuil on a levé la séance. On comiail les sentiments de la majorilé du Parlement allemand, les mesures persé- culrices prises par ces protestants et ees juifs, tont a la dévotión de M. de Bismark, la li'ai- ne quïli ont votièe a la Papauté: ilsn'en vienneiU pas moins de decider qu'ils ne sié- gerorit pas le jour des funérailles du Pape. Nuls ennemis de 1'Eglise. nuls fanatiques ne poussóroiH, 011 le voit, Tmeotivënauce et la fureur de l'lAüStilité contre l'Eglise aussi loin que le parti prétendueiiient beige dont M. Frère est le elief. (Gazelle de Liége.) Les ordres religieus tanl combat lus par les juifs et les protestants, ont pourtant du bon pour leurs perséculeurs. Ainsi la staiis- tique de la rnaison des Frères de Saint-Jean- de-Dieu de Vienue (Autriche) nous apprend que, dans le courant de 1877, il n'y avail pas moins de 1532 protestants, 216 juifs, 11 mahoméians el S patens venus pour se faire soigner par eux. Si ces Frères avaient adoplè les erremeuls que M. Jean "Van lseghem a fail prévaloir a Oslende, s'ils avaient repoussé ceux qui n'ap- parlièhnenl pas a la religion catholique, il y aurail764 mêcréants malheuieu.x qui au- raieut été ou abandonnés ou exposes a de cruelles sóuffraucès. Supposons que ces 764 infortunés se fus- seni trouvés a Oslende el n'eussent pas en- voyé leurs enfanls a l'école communale, M. Van lseghem les aurail traités comme des lèpreux, ils auraient dit ebereber ailleurs un refuge pour faire gtièrir leurs plaies, Le maïeur d'Ostende a cepcndanl été bap- lisé comme catholique, il a fait sa première communion avec ses compagnons calboli ques, on lui a enseigué que la charilé est la première des vertus, ensetgnemenl que les- dits religieux pratiquent et M. Jean foulant aux pieds tout ce que, dans sa jeunesse (car il a été jeune, M. le inaire.) il appril a véné- rer et a estiiner, M. Jean, dis-je, prononce un Vade retro contre tous les malheureux qui n'envoiunl pas leurs enfants a son école. Quel homilie impitoyable M. Jean est devenu en vicillissant! (Patrie.) ITabond,mee des matières ne nous a point permis d'insérer en noire dernier numéro, plusièiirs articles et houvéffes 'du plus haul inférèt. Nous croyons faire plaisir a nos lec- leurs en les publiarit aujourd'hni. PIE IX. Ou écrit de Rome, 8 février Les dërniéfés beiircs que le Pape a pas- sées au milieu des siens ont été si éinonvantes que la plume ne saursil les décrire. Les cours du Vatican, les escaliers, la grande salie des suisses étaienl encombrés dc fidéfes. La salie qui s'ouvre sur les appar- teinen'ts de Sa Saintel'é el sur la salie du Con - sistoire se trouvail reinplic de femmes palri- ciennes qui avaient ameiié leurs enlants. Pendant plusieurs lieures, loule celte foule est reslée a genoux en priant. Des prélats se relëvaiettl pour reciter les litanies cl les ré- ponses étaieiit eulrecoupées de sanglots. De mème dans les chambres qui précédent cello ou l'auguste poiitife agonlsail. Presque tous les cardinaux a genoux entouraient le lil de Sa Sainleté. Les Eiriiuentissimes Bilio el Mar- tinelli ne l'ont pas quitté une seule minute. De temps en temps apparaissaienl sur le seuil de la porte des diplomates, des princes roinains tous versaient des larmes. Jamais Pontile plus aimant ne fut plus ai,mé. A 5 li. 1/2 le cardinal Bilio a coinmcncé ii réciter les inystéres douloureux auxquels rcpoiida11 l'assislance en étouffant les ens d'une douleur déchirante. Le grand-pénileu- cier n'avait pas achevé, que le rale du Pontile s alfaiblissail, deux iarmes descendaienl sur ses joues a la leinle terreuse, la sueur de la mort ruisselail de sou from si beau. II reu - 2 O r. v. O CD 7" '-O B U2 Qi 9 -$ b2 3 -3 S^-V X to s - i 25 3 T! po 7Z 2? =2 2 v; CO sg- 3ö Un numéro du jödrnal. pris au Bureau. 10 centimes. .v..-,.,-, mij S I tfïii" ".V Poperinghe- Ypées, 5-.15, 7-0è, 9-28, 11-00, 2-.15, 5-05,'9-20. Ypres-Poperinghe, G-30, 9-07, 12-07, 3-57, 6-50, 8-45, 9-50. Pope- ringhe-Hazebrouck, 6-53, 12-25, 7-10. Hazebrouck-Poperinghe-Ypres, 8-25, 4-00, 8-25. Ypres-Roulérs', 7-50, 12-25, 6-30. Roulers-Ypres, 9-10, 1-50, 7-50. Röttlers-Bruges, 8*15, 14.-34, 1-15, 5-16, 7-20 (9-55 ïtlourout.) Bruges - Roulors, 84)5, 12-45; 5-05, 6-42. Tliourout - Courtrai, 5-15 mat. Ypres-Courtrai, 5-34, 9-46, u-20, 2-35, 5-25. Cdurtrai-Ypres, 8-08, 11-05,'2-56, 5-40, 8-49. Ypres-Thourout, 7-00, 12-06, 6-07, (le Samedi a 5-50 du matin jusqu'a Langemarck.) Thourout-Ypres, 9-00, 1-05, 7-45 (le Samedi a 0-20 du matin de Langemarclc a Ypres). Comines-Warnèton-Le Touquet-Houplines-Armentières, 6-00, 12-00, 3-35. Armentières-Houplines-Le Touquet- Warnêton- Gomines, 7*25,2*00, 4-45. Gömirtes-Warnèton( 8-45 mat. 9-30 soir, (le Lundi 6-30.) Warnêton-Gomines, 5 30, 11-10 (le Lundi 6-50.) -- Cömfnss-Beigique, Comines-Frahce, Questioy-sür-Deülo, Wambrecliies, la Madelaine, Lille, 7,27, 8,59, 11,45, 6,43, 9,41. Lille, la 'Madelaine,. Wambrecliies, Quesnoy-snr-ÏJeüle, Gomines-France, Comines-Belgique, 6,13, 7,13, 10,35,4,37,8,15. Courtrai-Bruges, 8-05, 11-00, 12-35, 4-40 6-37, 9-00 sbir. (Tliourout.)— Bruges-Courtrai, 8-05, 12-45, 5-05, 6-42. Bruges-Blankenberghe-Heyst'lStatiori)^^, 11-27, 2-50, 7-35. (Bassin) 7-28, 11-33, 2-56, 7-41. HeysRBlaiik enberghe-Bru- Ingelmunster-Deynze, 6-10,7-15. Gand-Deynze-Ingelmunster, 6-58, 11-20, 4-41. es, 5-45, 8-,40 1-25, 5-30. ingeimunster-Deynze-Gand, 5-00,9-41,2-15. 7-21. Deynzé-Ingelmunster, 12-00. Ingelmunster-Ansqgpem, 6-05, 12-55, 6-13. -Anseghem-Ingelmnnster, 7-42,2:20, 7-45. Liclitervelde-Dixtïmde-F'urnes'et Dünkdrquë, 7-10, 9-Ó8, 1-35, 7-50. Dunkerque-Furues-DiXmude et Liclitervelde, 6-15, ll-05,3:40,5-00. Dixmude-Nieuport, 9-50, 2-20, 8-35. Nieüport-Dixmude, 7-15, 11-55, 4-20. Thouröut-Ostende, 4-50, 9-15, 1-50, 8-05. -Ostbnde-THourout, 7-35, 10-10, 12-20,6-15. Selzaete-Eecloo, 9-05,1,25, 9-03. Eeoloo-Selzaetè, 5-35, 10-20, 5-05. Gand-ïerneuaen Selzaete-Loker m (station), 8-17, 12-25, 8-05. (Porto d'Anvers) 8-30, 12-40, 8-25. Ïerneuzen-G'and, 6-00, 10-30, 5-30. ■en, 9-04. 1,25, 9-03 (le Mercredi, 5-10 matin). Lokeren-Selzafete, 6-00, 10-25, 5-25 (leMardi, 10-00). COH.H.ï)SI»OI!ïr> AN CBS. COURTRAI, BRUXELLES. BRUXELLES, COURTllAl. Courtrai dép. 6,37 10,53 12,33 "3,42 6,35. Bruxelles arc. 8,50 1,35 2,25 6,10 8,54. COURTRAI, TOURNAI, LILLE. Courtrai dép. 6,37 9-37 10,56 2,54 5,34 8,47. Tournai arr. 7,28 10,15 11,47 3,48 6,39 9,41. Lille 7,42 10-42 12,08 4,00 6,37 10,04. COURTRAI; GAND-. Courtrai dép. 6-42 9,49 12,31, 3,44 6,40 9-32. Gand arr. 8,01 11,08 1,51, 5,04 8,00 10,20. BRUGES, GAND, BRUXEiLLES. BwttelWsi&fp. 5,22. 8,28 12,21 5,35 6,47. j 'Courtrai arr. 8;00-TC,4Ö 2,44 7,56 8,44. LILLE, TOURNAI, COURTRAI. Lille dép. 5,40 8,12 11,05 2,21 4,10 8,10 j Tournai 5,42 8,56 11,32 2,40 5,26 8,50 I Courtrai arr. 6,42 9,49 '12,31 3,44 6,40 9,32 GAND, COURTRAI. t Gand dép. 5,13 8.45' 9.31 1,28 4,20 7,21. j Courtrai arr. 6,37 9,3!7 10,50 2,54 5,34 8,47. BRUXELLES, GAND, BRUGES. Bruges d. 6,49 7,04 9,39 12,34 2,52 6,43 Bruxellós dép.5,22 7,20 7,25 9,00 11,06 1,35 3,02 5,55 5,01 8,10 S,20Ü Gand a. 7,34 8,19 10,54 1,49 4,07 7,58 9,33. Gand arr. 5,55 8,29 9,31 10,22 1,17,3,59 4,11 7.17.7,0? 9,19 1,0,26. Bruxelles 8,50 10,35 12,39 4,00 7,15 9,31 10,42. Bruges 7,i5 9,23 10,51 11,20 2,38 5,01 8,38 Is—— Suite. Voir le iïvtniéro précédent. Cliaque votant va cliercliei' un bulletin,,y inserit un nom, y met une.devise et un cachet, le plie soigneusement et va le déposer a l'autel, sur 1111e patène qui couvre un grand calice. Le plus ancien des cardinaux valides fait glisser ostensiblement le buitetin de la' patehe dans le calice, pendant qae.le votant pronotïce Ces paroles, la main levée sur rEvangile J'ën prehds a'téiiiöm, le Christ, mon raaitfe, qtó me jügèra-: J'élis celui que, selon Dieu, je juge devoir;Ölwe, etje feraiile même a 1'accès. Les cardinaux inlirmiers vont chercher dans un tronc les suffi-ages des malades en celluie, tous. les votes émis, le premier des tróïs scrutateurs renverse le calice sur la patène pour mélanger les bulletins qu'il compte un a un, a hhute"voix, en l'és rnettant au fur et a mesure dans tin autre cafiCè. S'il se trouve plus ou moins dé Votes que de votauts, le scrutin est annulé. Pour le depouillenient des suffrages, les trols scrutateurs s'asreyent a une table devant TaütSel le premier scrutatenr déplie les bulletins sans rompre l&s cachets, regarde le nom de l'élu, passé le bulletin au second serutateur qui le lit a son tour et lè remet au troisième serutateur qui proclame lo1 nom. Les cardiiiaux présents noten.t les suffrages' de cliaque nom sur les listes impri- mées. Sont nuls les bulletins doublespliés corrmie un seul, évidénimeht de la memo main. Lei scrutin dépouillé, on enflle-les bulletins au point Kliyio, et 011 les dépose dans un caliceprès de 1'autel pour les verifications. Si aueun can- didat 11'a obtenu les deux tiers des suffrages expriniés, 011 procédé au scrutin d'accés, scrutin d'adhésión a telle ou telle candidature. Les bulle tins d'accès ne different des bulletins de simple sci'utin que pour la formule Ego, cardinalis... accedó reverend. D. meo. (Moi, cardinal... J'ad- lière a mon róvérendissimé-..) subS'tituóe ii: Elïgio in sumnmm.pontifiaem... (J'élis pour souverain pontile...) Les malades recoivent avec leur bulle- tin A'aecedo^une des listès du scrutin. Ces biiile- ti'ivs doivent po4"ter les rnèftï'es sfghes et cachets que ceux du simple scrutin 011 les -confronte après le vote, avant et après le dépo-uiUeuidnt. Dans le vote par accès, on peut remettre un bulletin nul (Accedo... neminije n'adlière a përsonne). On ne péui voter pour 1111 candidat qni 11'a pas eu au moins une voix. Aucun serment ne précède ce vote le serment de scrutin com- preiid 1'accès. Si deux candidats ont obtenu chacun les deux tiers des suffrages, on recom mence; si un candidat obtient tout juste les deux tiers, on ouvre son bulletin de vote que l'on reconnait aux signes et cachets: s'il s'est donnó sa voix, Télection est annulóe et remise au lèn- demain. E11 cas de validité, on tire au sort de nouveaux scrutateurs qni vérillent los operations L'élu doit être de la religion catholique, aposto- lique et romaine; n'être ni aiiostat, ni regardé comme tel. Nous avons vu qu'il peut être clioisi en dehors du sacré collége. Quand il n'eöt point prêtre, on lui confère tous les ordres en un jour, et le lendemain la consècration episcopale. Lo résultat du scrutin vériflé, approuvé et proclamé dans le conclave, 011 brüle tous les bulletins. Pendant touto la durée de Télection, la foule du dehors a les yeux fixés sur la chemi- née de la chapelle: la lumée est le premier signal de la tin des opératioiis. Comment les bulletins peuvent-ils donner unè fumée visible lis sont en papier épais, et les ballottages en multiplient le nombre. Pie IX ne fut élu qu'au quatrième tour d'accès, ce qui supposait une consommation d'environ trois cetit8 bulletins. Tous les cardinaux se lèvent alors, vont baiser la main et donner la double accolade au pape élu; le doyen lui met le rochet, le fait asseolr sur un siége au prés de l'autel, lui-remet Tarmean du pècheur, et lui deinande le nom qu'il s'est choisi.: Le premier exemple de ce second baptême fut donné, dit-on par Sergius II, qui s'appelait Os Porei, nom d'impossilsilité catholique (1)Jésus donna lo nom de Pierre a ï'Israélite qui fut son premier apóire. Le Pape ayant declare son nouveau nom et signé les constitutions, règlements, actes' ^ac ceptation notarió, le charpentier et le maeon du conclave dómolissent les clotures provisoires; le doyen des cardinaux diacres -se montre a une fenêtre, la croix en main, et s'ècrie en latin t Je vous annonce une grande joie Nous avons pour Pape Téminentissime et révérendissime Mgr le cardinal. (Le tltre peut varier, suivant le choix du candidat)... qui s'est donné lenom do... Pie IX s'appelait Jean-Marie Mastaï Ferrettiii était cardinal-pl'ètre, aèbhèVétjuë d'lmola. Aussitöt les salves de canon du chateau Sairit-Ange semêlent au bruit des cloches, et les deux plus anciens cardinaux revêtent le Pape des habits pöntiff- caux soutane de soie blanche, ceinture de soie rouge avec agrafes d'or, rochet do batiste, camail en velours rouge ou en satin incarnat, sandales de drap rouge a croix dor, barette rouge, sans étole s'il est sous-diaöre, étole en écharpe s'il est diacre, étole croisée s'il est évêque. (Pendant la semaine sainte,. le Pape porte du jeudi au samedi le- camail blancaux offices ordinaihes les ornements du prêtre avec la mitre; aux jours solenriels, la calotte blanche avec la tiare.) L'élu se place sur un siége a l'autel; pendant qu'il recoit l'adoration (la vénération) des cardinaux, toutes les portes s'ouvrent, toutes les barrières s'abaissentles suisses de garde entrent en (I) Les Rois do Perse ne gardaient pas leur premier nom en montant sur le tröne. tuinulte et pillent qa et la; de son cötó le peuple pille la maison du nouveau Pape. 11 est parvenu dïsérit'-ils, au comble des riehessesses bieus appartiènnent au prem'er occupant. Cé pillage traditionneltoqjours dófendu n'est jamais compiètement empêchó. On a mème vu piller les bieus des cardinaux qu'on supposait devoir être élük. Le Pape se rend en litière a Saint-Pierre, aVec le conclave, les dignitaires de l'Eglise et une escorte de chantres qui entonaent le Eece sacer- dos magnus (Voici le grand prêtre). II se pros terne fait sa prière et monté dans la chaire pontificale au chant du Té Deumest adoré (vénéré) par les- cardinaux lest évêques-, les prêtres et le chapitredonne une absolution générale, sa béhédicti'on 'urbi et orbi (a la ville éternelle et au mondé)puis ses serViteurs le reportent en litière et en procession au Vatican. I.e couronnement ne se fait que plusieurs jours api-ès devant le portail de Saint-Pierre, au milieu de toutes les pompes de l'Eglise et du tröne. En presence de toute la noblesse de Rome, do tous les ambassadeurs ordinai-res et extraordinaires des puissances catholiques, de tons les princes de l'Eglise, de touto la maison pontificale, d'une fonle immense de prêtres et de curieux qui reprêsentent tous les peuples du mondele premier des diacres pose sur la téte du 1'ape la tiare ou triple eouronno appelée lo Règne. Si l'on en croit Sigebert et Airnonius, cette eouronno enrichie de pierres précieuses, fut offerte pat- Tem pereur Anastase a Clovis, qui la litpoitera l'église ^uint-Bierre. Le diacre, a ce moment, prononce ces paroles sacramqr telles Recois la tiare, ornée de trois couronncs, et sache que tu es le pére des princes et des Ro s, le gouverneur du monde, sur la terre le vicaire dé notre Sauveur JéSus-Ghrist, auquel est lionut ar et gloire dans les siècles des siècies. Ainsi soiü-il. Gependant lo rnaitre des cérémonies se toume vers le Pap;-; les deux genoux en terre, il met le feu a un llocon d'ótoupes lixé au bout d'un baton d'argent, et il s'écrio a trois reprises en latin: Saint-Père, ainsi passé la gloiro du monde toute chair est du föi-n, et toute sa gloire est comme la lleur dos champs. Jadis la procession, appelée prise de possession, se l'aisait do Saint- Pierre a Saint-Jean de Latran; elle se fait au jourd'hni du Vatican a St-Pierre. La presentation dela Bible par les Juifs a lieu au Vatican même, pour éviter les insultes de la populace aux des cendants d'Abraham. Une deputation de Juifs vient présenter au Pape une bible en hebreu, et le prie de révórer leur loi ócrite. Le Pape leur répond en latin- Nous louons et nous vénérons, hommes hébreux, la loi sainte comme étant celle que le Dieu Tout-Puissant a donnóe par les mains de Moïse a vos pères mais nous coudamnons et désapprouvons la manière dont vous Tobservez et la vaine interpretation que vous en faités, paree que la foi apostolique enseigne que le Sauveur, vainement attendu par vous, est arrivé depuis long tempset elle proclame que e'cst Notre Seigneur Jésus-Clirist qui, Dieu lui-même, vit et règne avec le l'ère et l'Esprit Saint dans les siècles. Pendant la inesse du couronnement le Pape lit 1 Introit, récite le Kyrie et entonne le Gloria in excelsis TEpitre et TEvangile se psalmodient en latin et en grec. Les cardinaux vont Tuil après l'antre baiser to pied et la main du St-Père; los patriarebes, les archevóques, les évêques ne lui baisent que legenou; lus abbés et les simples, prêtres, le pied seulement. V la benediction apostolique, toutes les troupes pon tificates sont rangéès eu bataille, confine pour l-appeler aux lidcles quo lc Pape est a lu fois un évêque et un Roi, qui a juré dc transmettre a ses successeiirs les Etats de l'Eglise.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1878 | | pagina 1