Aucune circonslance atlénuante lie peul èlre invoquéeen faveur du Précurseur. C'esi sciemmeni, de mauvaise foi, qu'il a forgé une invention infame pour accuser S. E. Ie cardinal Siméoni d'èlre un Lovelace en soutane, un séducleur de servanles, el pour représenler Mgr Pévèque de Sanlaoder, prétendu fils du cardinal, comme Ie fruil de ces débauches, élevé aux plus haules digni- lés de l'Eglise, en raison inème de la honte de sa naissance. Devant Ie tribunal, oü celle preuve ri'était pas inème requise, des actes aulheutiques, des témoignages irrécusables, des impossi- bililés flagrantes de dates et de lieux ont dé- inontré a touie evidence la gratuite méchan- celé de celle imposture. Dès lors, étant donnée la qualité de la per- sonue diffamée, l'infamie des fails allégués, la consciente perfidie du diffamateur, il est assez malaisé de trouver exorbitante la déci- sion qui frappe Ie Précurseur. Des journaux catholtques ont élé condam- nés bien plus sévérenient, pour avoir, en termes de représadles et sous l'empire d'un naturel ressentiment, arliculé des imputa tions bien moins graves que celles du Pré curseur. S\ l'honneur de M. Rogier, accuse d'èlre Ie fils du bourreau d'Arras, peut èlre estimé 10,000 francs, nous ne voyons pas pourquoi l'honneur de Mgr Pévèque de San tander, accusé d'èlre issu de débauches sa- cerdotales et de devoir son siége épiscopa' au favoritisme palernel, ne pourrait [tasèlre évalné a la somtne dequatre mille francs. Conlre Ie bourreau 11e se dresse qu une re- pulsion plus instinctive que raisonnée; con lre Ie prétre séducleur s'élève la legitime reprobation de la conscience publique. Mais nous l'avons dit: Ie jugemenl du tri bunal d'Anvers compromet une des plus précieuses ressources de la polémique libé rale, et c'est la ce qui explique les invectives des journaux gueux coutre les juges, auteurs de cette sentence. L'Opinion d'Anvers qualifie la condamna- tion qui alteint Ie Précurseur de nouveau scandale a ajouter a tant d'autres. Le même journal ajoute que lesconsi- dérants du jugemenl sont d'un cynisme seandaleux. Enfin, prenant directement a partie l'ho- norable président du tribunal, I 'Opinion Ier- mme son article par la phiase snivante: Le jugemenl de M. Van Cutsem a produil au Palais une vive impression. On voil que ces gueux, toujours prèls a nous rappeler au respect de la justice lors- quenous signalions Ie prosélytisme politi que de la magistralure-Bara, ne machent pas leurs mots! Au fond, lis n'ont cependant aucun grief plausible a alléguer conlre le tribunal d'An vers. La seule considération qu'ils invo- quent, c'est que Ie président du tribunal n'est pas de leurs amis politiques et ils prennenl texte de cetle circonslance pour incriminer cetle impartialilé judiciaire. Un juge impartial eüt sans doute dü pro- noncer qu'on peut impunénient diffamer un évéque el qu'a défaul des droits de I'his- toire, les immunités de la plaismterie permetlent de Ie représenler comme le fils d'un prélat et d'une cuisinière, élevé a l'é- piscopat pour cause de batardise! VOpinion libérale d'Anvers nous parait avoir de singulières notions sur I'impartia- lilé. Si la presse catholique, qui n'a pas eu pré- cisémeut a se loner de Dame Themis, traitait de scandates et de considérunts sean daleux les art éts el les uttendu de cerlaine cour d'appel, considérée comme le foyer du libéralisme judiciaire, que de recrimina tions, que de dénoncialious inémes vien- draienl pleuvoir dans les journaux gueux! Nous nous garderons bien, et pour beau- coup de motifs, d'user des faciles représailles auxquelles farticle de ^Opinion dönne tont naiurellement ouverture. (Bien public. NOUVEAUX DETAILS SUR LE TESTAMEN1 DE PIE IX. Rome, 18 février. La Voce dclla Veritd qui vient de pnrailn donne de nouveaux et louchanls détails su les derniéres volontés de Pie IX. Le testamen se compose de onze feuillets, sur Ie premie desquels Ie défuul Pontife avail tracé utu emouvanle invocation 1<j ircs^suiijic Trmiió a la sainle Vierge, a ses saints patrons, <lon il implorait la protection pour l'heure de I; mort. Vient ensuite l'admirable disposiliot qui concerne le lieu de la sepulture et qu< vous connaissez déja. Les biens acquis a se trais pour les tenues pies de Sinigagiia sou l'objet de recommandalions paternelles de la part de l'augusle défunt. II pne Dieu de les conserver pourle bul auquel ils sontdestinés. Pie IX laisse sa bibliothéque partienlière au séminaire Pie, de Romeune autre biblio théque secondaire, composée d'ceuvres ascé- liques,est laissée au couveuldesPassionnistes q e Pie IX lui-mème fonda prés de l'Escalier Saint. II pourvoit ensuite a ses plus inlimes fami- liers, se souvenant des personnes altachées a son service. Aux deux Lypsanothèques du Vicarial et de Mgr le sacrisle, il légue les précieuses reliques qui lui apparlenaient. Se souvenant aussi des insignes basiliques ou cathédrales auxquelles l'avaient uni sa dignité de Pontife, d'évèque, ou de prètre, il assigne de riches souvenirs a la basilique Valieane et a celle du Lalran, a l'église collé giale de Sainte Marie-in-Via-Lala dont il avail été chanoine, aux cathédrales de Sini gagiia et d'lmola, enfin a celle de Saint- Jacques, au Chili. D'autres souvenirs sont laissésnommément aux EEraes cardinaux Simeoni, Merlel et Mo naco La Valletta. II dispose ensuite du reslo de sa fortune privéc et indique ce qui con cerne les biens du Saint Siége. Puis, aux derniers feuillets. datés du mois d'oclobre dernier. il consacre d'adtnirables souvenirs a ceux des inonarques el des princes qui, durant son long pontifical, lui ont donné des preuves spéciales de leur attachement. Neuvième feuillet. o Dn Vatican, le 2 octobre 1877. A S. A. R. le comle de Chambord, la Madone dite du deslin, en mosaïqne. A S. A. R. la duchesse veuve de Modène, une Madone en mosaïque. A la reine Isabelle d'Espagne, le crucifix de Lucqnes. Pius PP. IX. Dixième feuillet. Du Vatican, le 2 octobre 1877. En témoignage de paternelle bienveiI- lance, je laisse a S. M. le roi de Naples, un groupe d'argent représentant la Sainte- Familie. A S. A. 1. et R. le grand-duc de Toscane, une Madone, copie de Raphael, avec cadre en argent. A S. A. R. le due de Parme, une grande miniature Sinite parvulos. A S. R. D. Alphonse de Bourbon, ancien zouave pontifical une plaque de nacre sculplée, représentant la Résurreclion. Pms PP. IX. Onziéme feuillet. 13 octobre 1877. A S. A. la princesse de Turn et Taxis [venueplusieurs fois en pèlèrinaqe a Rome le tronc de croix en argent orné de dia- mants, avec deux pelitsanges portanl les symboles de la Passion el avec les reliques de la Sainle-Croix. Pins PP. IX. Ainsi tous les héros du malheurconcourent a relever les sublimes vertos du grand el saint Pie IX. ROME. On écril de Rome, a la Gazette de France: A propos des funérailles de Pie IX, il y a un courant d'opinions conlradicloires dans le monde religieux. intéressant a signaler, les uns blamant, les antres approuvant l'ex- posilion du corps de Pie IX a Saint Pierre sous la garde des soldais envahisseurs. Quant a nous, sans nous permeitre de juger, nous nous rappelons cetle parole du pieux abbe Edgeworth a Louis XVI, au pied de l'échafaud: C'est one ressemblance de plus avec N. S. Jésus-Christ. Le sépulcre du Sauveur ne Int pas garde autremenl. Pour remplir une des dispositions du tes tament du Souveram Pontife Pie IX, Ie Sacré- Collége a fait distnbuercgs jours-ci aux pau- vres de Rome, par I'entremise du cardmal- i vicaire, une somme de 100,000 francs. Une grande partie de cetle somme a été directe ment remise aux pauvres par les curés de la Ville Elernelle; le reste a été divise entre de pieux insliluts, les ceuvres de bienfaisan- ce, et une partie a servi a conslituer des dots aux jeunes filles pauvres qui se font re- marquer par leur assiduilé aux saints offices et au catéchisme. LE JOUR DE L'ÉLECTION DE LÉON XIII. Rome, 20 février. 7 li. du soir. Je reviens de Saint-Pierre, el c'est sous le coup d'une indiscreptible émotion que je vous écris a la hate Ie rècit, néces.-airement in- complet, de cetle grande journée. Ce matin le trotsiéme scrulin avail donné 4-4 voix a l'Em. le cardinal Pecci. C'est a midi, que fut connu ce résultat. Le cardinal était ainsi de signe de plein droit pour occuper la chaife du prince ties apötres, pour éne le docleur nniver.-el, infaillible, de l'Eglise de Jésus- Chnsl. A peine le vote fut-il terminé, que le car dinal di Pietro, sous-doven du Sacré-Collége, appela et inlroduisit dans 1'enceinle Mgr Mar- tinueci, auquel il prescrivit de prendre ses dispositions pour louleS les cérémonies qui le concernaient. Le préfel des cérémonies fit venir aussitöt les autres cérémoniers, elim- médiatement tous les baldaquins qui étaieiit au-dessus des trónes des cardinaux s'abais- sérenl, sauf celui du n° 9 placé du cölé de l'Evangile, qui était occupé par l'éminenlis- sime cardinal Pecci. Les trois chefs d'ordre se préseniérenl alors devant le siége de l'éln auquel le cardi- nal-doyen adressa l'iuierrogation suivanle. Acceptasne electionem in summum pon- lificem L'élu répondit aussitöt qu'il ne se croyail pas digne d'une si haute charge, mais que, tous étant d'accord, il s'en remellait a la volonté de Dieu. Alors le cardininal-doyen adressa au Pon tife celle autie demande Quomode vis vo- cari Le St Père répondit qu'il voulail s'appeler Léon XIII, en mémoire de Léon XII, pour lequel il avail toujours eu la plus grande vénération. En consequence, Mgr Martinuccj, en sa qualité de protonolaire apostolique, dressa l'acte d'accepiatipn du pontifical suprème, ayant pour témoins, dans cel acte solennel Mgr Lasagni, secrétaire du Sacré-Collége, et Mgr Marinelli, évéque de Porphyre. Puis, les trois chefs d'ordre s'étant retires, Mgr Marli- niicci appela deux cardinaux diacresles EEmes Merlel et Consoliui, lesquels coridui- sirent le nouvel élu a la sacristie, oü il fut revètu des habits du Pape, c'cst-a-dire de la soutane et des bas blancs, des souliers rou ges avec la croix, du rochet, de la mosetle, de l'étole et de la calotte blancs. Le Pape paraissait profondémenl ému. Rentranl dans la chapelle, le souverain Pontife donna sur son chemin la bénédiction papale a tous les cardinaux, et, s'étant assis sur la sedta geslaloriadeja placée sur l'es- trade de l'autel, il reent la première adora tion des cardinaux, qui lui baisèrent la mam et furent admis a l'aecolade. Ensuite le cardinal Schwarzemberg, nom- mé par Sa Sainleté pro-eamerlingue, lui mil au doigt Eanneau du pècheur. Cela fait, tous les autres conelavisles furent admis au baise- ment du pied. Sa Saintelé ayant donné de nouveau sa bénédiction au Sacré-Collége, quitla la cha pelle Sixtine pour rentrer dans ia celluie, oü il devait rester jusqu'a la grande bénédiction. LA PREMIÈRE BÉNÉDICTION. On écril de Rome, 20 février Le norn de Léon XIII vole dans toutes les bouches, la place Colonna est envahie le télégraphe, qui porie celle nouvelle aux quatre coins du monde, est inaccessible sur le Corso, lout le monde s'aborde, sé feiicile; on court a Saint-Pierre. Déja la place immense est pleine Bean- coup pénètrenl dans la basilique qui en sor- tent aussitöt, persuadés que le Pontife va se présenter au peuple a l'extérieur. D'autres, au contraire, cherchent a rentrer pour rece- voir la bénédiction apostolique a rintérieur. On ignore ce qui va se passer. On craint que le Saiul-Père ne veuille point alïronter hors du Vatican, son palais on sa prison, la puis sance qui, depuis 1870, réduil la papauté a ces humbles limites. J'entre a Saint - Pierre; une foule immense remplit les nefs du tem ple; beaucoup sont agenuuillés au tombeau des saints apótres; d'autres baisent pieuse- meril le pied de la statue de bronze de Sainl- Pterre. Tout le monde est dans l'attente el dans la joie. Saint-Pierre n'est point en ce moment un lieu de prière ui de recueille- menl; c'est le forum du peuplé des fidèles, c'cst l'enceinte du triompheet de l'allégresse, oü chacuti Romams ou étrangers, patri - cieris ou conladini, prètres ou laïques, con- fondus dans une niême pensée célébre l'élection du successeur de Pierre. L'heurede l'attente, inème de l'incertitude, est longue. Le Pape viendra-l-il Le verrons-nous Tout a coup une nouvelle émotion se pro duit. Les immenses portes de bronze de la basilique, ces portes qui ne s'ouvreut qu'aux jours solennels el qui, depuis si longlemps, sont Ier méés a la foule, ces portes s'ouvrent a deux baltants. Elles laissent pénétrer, avec la lumière d'un soleil splendide, 1'aspecl de la place pleine de mouvement, d'enthou- siasme et d'éclat au milieu de ses portiques, de ses fontaines, de sou obélisqüe, sur le quel respleudil la crotx, plus brillante que jamais. Bientöt, du haul de la loggia inlérieure de la basilique, nu famtlier du Vatican fait signe a la foule de ne point sortir. Le Pape va venir. En effet, a ce moment, vers quatre lieures environ, Ie tnarèchal du Conclave, mandé par le Sacré College, recevait officiel- lemenl I'avis de la nomination du Pape, sous le rioui de Léon XIII, el l'ordre d'otivrir la cloture. Accompagné du secrétaire du Conclave et du majotdome, il élait le premier de tous admis a baiser le pieds du Sainl- Pére el a lui rendre ses hommages en pré- sence des princes de l'Eglise, rèunis dans la chapelle Sixtine pour chanter un soleunel Te Deunt. C'est aprés ce Te Deum que Léon XIII, accompagné des cardinaux et des dignitaires de l'Eglise, se présenta a la grande lotrsria de Saint-Pierre. Dans le lood de la basilique s'ouvrent, entre six pilastres giganlesques, trois hal cons séparés par de vastes fenélres d'une galerie inlérieure qui unit le Vatican avec Saint-Pierre. L'un de ces baleons, celui du milieu, est la loggia. C'est la qu'aux grandes solennités de l'Eglise le Pape apparail, porté par ses srdiurii pour donnet' la bénédiction. Malgré la largeur de celle estrade, enlou- rée d'une haule balustrade de pierre, il sem- ble que les vitres de la fenèire tonchenl au balcon et qu'il n'y pnisse enirer personne. Cependant, une vaste tenlure de velours est étendue par des servileurs du Vatican sur la balustrade contournée dn balcon. Le silence se fait, la croix apparail. Entouré de deux cardinaux et de prélats, le Pape va paraitre. C'est le successeur de Pie IX. C'est Léon XIII Evviva Evviva II Papa Eogiva Alors l'émotion est a son cotnhle; les poitri- nes sont haletantes; les yeux se remplissent de Ini mes; tous les regards s'élévent jusqu'aux hauteurs du temple. Les coeurs sont plus haul encore; en voyant le successeur de Pierre, qui pourrait retenir son enthou siasme? On applandit. malgré la sainleté du lieu on agite les mouchoirs, on élève les chapeaux el les mains vers le nouveau chef de l'Eglise. Quiconquea vu ce spectacle ne saurait l'oublier. Bientöt un prélat fait signe a la foule de se calmer le Pontife léve la main il va bénir la foule Sit nomen Domini benedic turn Et le peuple agenouillé répond d'une seule voix i'sgue in celernum Leon XIII, grand, majesluenx par la taille et par le visage, est vètu de blanc, il porie le camail et l'étole rouge; d'une voix haule, claire, émue, il prononce les solennelles pa roles de la bénédiction. Cette bénédiction, qui retentit dans l'im- mensité de Saint-Pierre, va s'étendre sur le monde entier. Ceux qui l'onl recue rediront et garderont dans leur cceur les solennelles paroles qu'ils ont enlendues. En voyant la foule immense quecontient Saint-Pierre, qui déborde sur la vaste place et qui porie dans loute la ville l'enihousiasme et le trionrphe de Léon XIII, successeur de Sa in I-Pierre et de Pie IX, croyez que le catholicisme est vivanl, el pour longlemps encore. C'est de toutes les impressions que nous éprouvons la plus grande, la plus douce et la plus réelle. Dés que la bénédiction apostoiique est donnée, le Pape se retire lentemenl, escorté de ceux qui l'accompagnent. Alors les vivats, les applaudissements, les acclamations re- doublenl. Evviva Leone decimo terzo Nous avons réfulé par des arguments de fails irrécusables l'insigne calomnie réédilée par certains gueux au sujet de l'affllialion du Pape a la franc-maconnerie. II est bon de rappeler que ce grossier mensonge a été imaginé, il v a quelques années, pour vain ere les scrupules de curtains eaiholiqnes qu'on voulail pousser dans les loges et qui s'y refusaient. Des photographies représen tant le Sainl-Pére en habits pontificaux et couvert des insignes maconniques out été fabriquées. Le F.*. Andrieux, aujourd'hui député de Lyori, défendant un journal de cette ville en police correetionnelle ne craignit pas de produire une de ces images a la barre du tribunal pour justifier l'ineple calomnie in vent ée par les loges. Le journal fut condamné pour avoir püblié de mauvaise foi un fait faux. Mais qu'impor- tenl aux gueux les decisions de la justice? lis choisissent le moment oü la tombe de Pie IX vient de s'ouvrir, pour adresser a la inémoire de notie bien-aime Pontife ce der nier outrage. Insulter au deuil public, menlir scieni- rnetil, calomnier un mort, e'était une occa sion que les tacticiens de YEloile ne pou- vaienl manquer. Le BI.ASON du nouveau pape, pour Ie décrire en termes plus faciles a satsir que ceux de la science héraldique. représente un peuplier se détachanl sur un fond d'azur; une bande d'argent coupe par le milieu, dans le sens horizontal, eet arbre et l'écu tout entier; dans la inoitié inférieure, deux fieurs de lys d'or apparaissent aux cötés du tronc; dans la moilié d'en haul, a la gauche du speetateur resplendit uns étoile également d'or. Voici comment ces armes doivenl ètie blasonnées D'azur, uu peuplier de sinopte posé sur une lerrasc du même, adexlré au chef d'u ne étoile chevelée ou comèle (Torel uccoslé en pointe de deux fieurs de lys du même; dia /usee arguée (Targenl brochanl sur le lout. Un mot du cardinal Pecci mérite d'èlre rappelé: Lors du 25e amiiversaire episcopal de Pie IX, le jour arriva oü les Beiges, sous la con duite de Mgr de Monlpellier,—devaient èlre recus en audience solennelle par le Saiut- Pére, le cardinal s'en fut trouver l'Evèque de Liége: «Je vous accompagnerai, lui dil-il, car je ne veux jamais oublier que je suis Beige aussi. Et le futur Léon XIII se pré. senta, en effet, parmi nos compatrioles, a la réception de la Belgique, heureux el fier de témoigner une fois de plus de la vivacité persistanle de son affection pour notre pg. trie el pour ses èvèques. On nous rapporle au sujet des relations de Mgr Pecci avec la familie royale de Belgj. que une anecdote pleine de charme. Un honorable ecclésiastique, cure a Brit- xelles, avail, il y a plusieurs années, l'hon- neur d'èlre recu par Mgr Pecci, alors évèijue de Pérouse. L'évèque causa beaucoup de la Belgique et de Léopold lur, dont il appréciait la sa- gesse, l'espril conservateur et la fertnelé. Rappelant ses souvenirs J'ai bien connu, dit l'évèque, le père de voire roi actuel el sa pieuse mere. Sou vent j'ai élé admis dans une aimable intimité par la familie royale el j'ai tenu dans mes bras le petit Léopold, due de Brabant. II me souvierit même que la reine Marie-Louise, qui était si bonne chrélienne, me deman- dait ma bénédiction pour son fils ainé, alors agé de huit ou neuf ans, afin qu'il eüt le bon- heur de devenir un bon roi. Et je l'ai béni plusieurs fois avec cette espérance... Mgr Pecci, alors qu'il était nonce a Bru- xelles, affectionnait beaucoup nos établis- sements d'éducalion chrétienne. II. visitait fréquemment par exemple le célébre pen sionnat de Jette-Sl-Pierre et il eslimait beau coup les excellentes religieuses du Sacré- Coeur qui dirigent cetle maison. Mgr Pecci y enlrait sans se faire armoncer d'avance, il présidait les fètes el s'inléres- sail mèine aux compositions des éléves. Le pensionnat de Jelle se propose d'en- voyer prochainemenl une adresse au Sainl- Pére. On lit dans une correspondance de la Pair ie: On annonce de tous les points du pays le départ de dépulations pour Rome. II est mème question du voyage prochain de plu sieurs de nos évéques vers la Ville Eternelle. Quel dommage que les joies de l'avénement de Léon XIII soient assombries par la triste situation qui est faite au Saint Siége! Les journaux libéranx, perfides cotnme le sont ceux que le prince du siècle» inspirent, disent que le Pape laisse a son successeur une sommede 800 millions de francs. Voila une assertion trois cents fois mensongère. Plus que jamais, a ce que disenl les personnes qui savenl ce dont elles parient, le Pape aura besoin des secours de la catholicité et le temps n'est pas proche oü il pourra renoncer a demander sa filiale et persévérante assis tance. Cela est d'autant plus certain que l'on a la couvictiou que Léon XIII refusera la lisle civile slipulée par la loi des garanties. Le cardinal Franchi qui, dil-on, a été le cardi nal qui a réuni le plus de voix aprés l'élu, a également de notnbreux amis en Belgique. II était sans doule écril que le Pape nouveau devait ainsi que Pie IX aimer beaucoup no tre pays. LOUISE LATEAU. On écril de Manage afi Courrier de Bru xelles Depuis longlemps Louise Laleau désire ardemmenl de s'unir a Dieu d'une manière stable et permanente. A la mort de Sa Sain leté Pie IX, elle exprima la ferme confianee d'oblenir sans larder l'accomplissemenl de ses désirs. Lundi dernier, 18 Février, quoique trés-souffrarite, elle put encore travailler avec ses consceurs du vestiaire des pauvres; mais, vers le soir, elle devmt ponr ainsi dire agonisanle. Jour et nuit ses soeurs veillent au chevel de son lit. Les médeeins ne trou- venl aucun sympiöme de la maladie. Louise continue de recevoir la sainle communion chaque rnatin pendant une demi-heure touie souffrance disparail et elle éprouve le bonheur habitu?l de la possession de son Dieu. On écril d'Oostacker22 Févrierau Bien Public Amour et reconnaissance a Marie! Notre- Dame de Lourdes vient de faire éclater de nouveau a la grot Ie d'Oostacker sa puissante mediation auprès de Dieu. II y a eu Diman- che quinze jours, qu'une jeune demoiselle anglaise, Mary Sowel, de Liverpool, a été amenée ici par deux religieuses de l'étabfis- seinetit St Joseph, a Cortenbergh, prés lou- vain.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1878 | | pagina 2