dil un de lenrs organes, el pour aiteindre ce
but infernal ils font, a I'aide de moyens
odienx el lyranniqucs, one guerre a morl a
renseignenienl calholique.L'ukasedu bureau
de bierifaisance d'Oslende, qui oblige le pau-
vrea livrerses enfants a I'enseigneinanl ofii-
ciel sous peine de mourir defaim, est on
spécimen de la haine que nog gueux porlenl
aux institutions de I'Eglise. Mais quoi qu'ils
fassent, ils ne parviendront pas a délruire
les ceuvres aduiirables de celles a qui il a élé
dil il y a prés de dix-neuf cents ans: Allez
et enseignez; je suis avee vous jusqu'a la fin
du monde.
Puisqne c'esi I'Eglise qui est le point de
mire des attaques de nos adversaires, que
tons ceux qui se disent ses enfants se révetl-
lent el dèfendent vaillamment leur mére.
Nous l'avons déja dit. le chrétien est fail
pour la lutle. Dien lui ordonne le combat, et
comme il est le rnaitre de la vicloire, il la
donne fiualement a ceux qui travaillenl a
propager son règne dans les coeurs.
RÉFORME ÉLECORALE,
L'/tscawfcontinue ses intéressantes revela
tions concernanl les fraudes praliqnées a
Anvers sur one large échelle, en vue d'ac-
croitre le contingent gueux du corps elec
toral.
Dans son numéro de Jeudi, noire confrère
passe en revue les bureaux de. I'admiuislra-
lion communale anversoise et il démontre,
par des chili ros inécusables, comment tons
les employés attachés a ce service sonl par
venus a se faire inscrire sur la lisle des élec-
teurs.
La fraude esi palpable et elle résulle le
plus souvent, a toute evidence, de la simple
decomposition des chiflres allégués pour
altribuer a lel ou tel individu le eens electo
ral. En general, e'est par des patentes, visi-
blemenl prises pour les besoins de la cause,
que les electeurs postiches de 1'Association
libérale d'Anvers arrivent a parfaire le loux
legal de fr. 42-32, requis pour être admis a
l'éleclorat. Des agents d'affaires, des commis
expédiiionnaires, des agents d'assurance,
des négocianls improvises sortent ainsi de
lorre, absolumenl comme les aspergesan
mois de mat.
Ce qui est plus grave encore, c'esi que la
jurisprudence de la Cour d'appel de Bruxelles
semble sanctionner el encourager cette cul
ture forcée de faux electeurs. Elle confirme
les allegations les plus ridiculement invrai-
semblables et elle proclaine amsi d'une ma-
aiére indirecte, mais, en réalilé,lrés-e(ficace,
'•berlé de la fraude.
Ces fails que YEscaul a netlement définis
el groupés en faisceau, n'ont été 1'objel d'au-
cun detnemi séneux. lis constituent ainsi,
dans leur ensemble, un argument vraiment
irresistible en faveur de la veritable réforme
électorale dont le |iays a besom; nous vou-
lons dire eel le qui couperait court aux decla
rations et aux evaluations arbilraires pour
leur substituer des constalaiions certaineset
mathématiquemenl exacles.
Nous nvous beau chercher: il nous est
impossible, avec la meilleure volonté du
monde, de découvrir un autre moyen prati
que de rétablir la sincérilè fort êbranlée de
notre régime electoral.
Avant tout, il faut fairedisparaitre la pa
tente, contre laquelle se dressent des objec
tions économiques trés graves, inaisquiesl
en outre une source intarissable el largement
explotlèede fraude el d'arbitraire.
Sous le régime actuel, la capacilé électo
rale d'un patentable depend le plus souvent
du caprice el de la partialite de quelques
individus, et il arrive maintes fois qu», de
deux personnes placées absolumenl dans les
mèmes conditions comme contribuables,
l'une soit élpcteur et l'autre ne le soit pas.
Cette situation est évidemmenl intolerable
el elle appelle du prompt et énergique remé
de, sous peine de eonduire logupiemeni le
pays, excédé des fraudes el des imquitésde
1'électoral censitaire, aux hasards et aux pe
rils du suffrage universe!.
Au sein du parti liberaI lui-même, des I
hommes considerables, et nptarnment M.
Fréte-Orbun, out entrevu de danger. Mais a
rjiioi sen de prévoir une cnse'si Fon n'a
point le courage de prendre les moyens né-
cèssaires pour la conjurer? Nous ressentblons
a des gens menaces d'une inundation qui j
voienl I'can s'mliircr de loutes parts (lain
I'enceinte oü ils se soul réfugiés. Ils sont par-
faitemenl d'accord pour recotmailre I'imini-
nence dn pénl; mats nul nesonge a élever
une digne, a faire fonctionner des pornpes.
a ctablir une derivation.
La queston vaol eependant la peine qu'on
l'eiudie sérieusement el pratiquemenl. II y
va.non pas de la prépondérance de tel ou lei
des partis qui se dispulent actuellemenl le
po .voir, mais de I'avenir paisible de noire
pays, de la sécurité sociale, de l'existence
méine de la Belgique ittdépendanle. Si notre
patrie devait devenir un foyer de la déma
gogie, il est peu probable, en effet, qu'elle
conserverail lougtemps sa iranquillité inlé-
rieure et sort autonomie nationale. Elle serail
fatalement eniraiuée. soit dans l'orbite de
qnelque grand empire militaire qui la
dompierait par la force, soit dans la spbére
de qtielque démocratie turbulente, avide
d'exercer sur une conlrée anssi ricbe que la
nótre, sa puissance d'atiraction el d'assimila-
tion. Le suffrage universel nous mènerait
ainsi tout droit ou au césarismeou au radi
calisme politique.
Pour échapper a ces dénouements, aussi
désastreux l'un que l'autre, il convient évi
demmenl de régénéreret d'assainir le régime
actuel atteint de gangrene senile el en proie
a une visible decadence.
Or, quelle est la base de ('organisation
électorale qui nous gouverne
C'esi la maxime que ceux-la seuls inler-
viennenl dans la gestion de la chose pnbli-
quequi contribnent aux dépenses générales,
proviijciales ou cominunales pour une quote-
part dont le minimum est déterminé par la
Constitution ou par les lois organiques.
Comment établir celte quote-part
C'esi ici que commence la difficulté el que
se révèleni les iniquilés el les abus de l'élat
de clioses actuel.
Laisser la fixation du eens éleciorai a l'ar-
bitraire, c'esl évtdemlnenl ouvrir la porie a
la fraude.
Mais oü trouver une base impatliale ct
uniforme
De loules celles que l'on peut proposer,
la valeur cadastrale des propriélés balies et
non banes nous pnrail évidemmenl la moins
sujette a caution.
Le cadastre, en effet. a été dressé et sa
revision a eu lieu en dehors de toute préoc-
cupation de parit; les évalualions qu'il com-
portesont sujettes a des comparaisons, a des
rapprochements, a des moyens de controle
qui doivent rendre les expertises arbilraires
ou complaisanlesexcessivemeril rates el
qui, dans lous les cas, fournisseut un moyen
facile de les découvrir et de les rectifier.
N'est-ce pas le cadastre d'ailleurs qui éta-
blil l'assiette de la contribution fonciére Et
les röles de celie contribution nesont ils pas
précisémenl ceux qui domient le moins lieu
a des reclamations
Cela étanl, ne serail -il pas toni a la fois
simple el équüable de fixer le monlant de la
valeur locative el des contributions persou
nelles, soit au moyen de bases proportion-
nel les. sou au moven de multiplicateurs de
termines par la lui Ce serail tout a la fois
utie simplification dans Fadministratron des
finances publiques el une réforme vérilable-
menl sanitaire de notre legislation électorale.
Voiri une excellente teuvre qui mérite de
grands éloges et que nous voudrions voir
imiter dans lous les Cercles catholiques du
pays: la direction duKuthohjkeBurgerkring
de Coiirtrai, a decide ()ue pendant les diver
tissements qui y auront lieu a l'occasion du
carnaval, une quéle sera fade pour venir en
aide aux pauvres d'Osletide que Fédilité
güeuse de cede ville vent placer enlre leur
conscience et leurs besoins malériels.
Horineur a la belle initiative dn Kal/ioiyke
Burgerkring de Courlrai I
COURONNEMENT DE S. S. I.ÉON XIII.
Rome, 3 Mars.
Les cérémonies du couronnemenl du Pape
Léon XIII ont élé acconiplies a la Chapelle-
Sixtine, ou les catdmaux, les prélats, la
diplomatie et la nolilesse romaine formaieni
d'ailleurs une trés briljante assistance.
A neuf heitres dn malm, les cardinaux et
les évéques revèlaicnt les habits pontificaux
dans la salie des Pareinents.
A onze heures, dans la salie ducale, le
Pape admellait les cardinaux au baise main,
el les évéques agnenouillés lui baisaieul le
pied. Le Pape leur donnail sa benediction el
célébrait la grand'messe.
A l'issue de la messe, il inonlail sur la
se dia gesialoria, que son leva ienl huil refe
renda ires, et, abrité sous le baldaquin, il
était porlé dans la Chapello-Sixiine.
La, il monia sur son tröne, recut l'obé-
dience des cardinaux, des évéques, des pé-
tiilèóciers. On placa sur son front la tuple
courónne, il donna encore une fois la b né-
diction pontificale, revinI a la salie des Pa
remenis pour y déposer les habits pontifi
caux.
II u'y a pas eu de bénédiction pontificale
publique, ni en dedans, ni en dehors de la
basilique.
Une foule. assez grande, slationnail sur la
place publique, attendant la bénédiction.
Sur la place étaienl rangés, par mesure
d'ordre. deux balaillous d'infaulerie.
Ce soir, beaucoup de maisoiis illuminées.
Sur le Corso il y a eu un peu de bagarre.
Une bande de libóraux, criant contre les
illuminations, a cassé les v it ros du palais
ïbéodoli. La tioupe a disperse la demon
stration el opéré quelques arrestalions.
Rome, 4 Mars, 10 h. 30, du matin.
C'est a neuf heures et demie que, dans la
journée d'hier, le Souverain Poniife, porlé
sur la Sedias'est rendu processionnelle-
tnent a la chapelle Sixline. Aprés avoir
récité la profession de foi, il est monté sur
son tróne, oü il a recu l'obédience des
cardinaux, des archevèques el des pénilen-
ciers, cetle obédience se faisanl pour les
cardinaux par le baisement du pied el de
la main et par l'accoladc; pour les arche
vèques el évéques, par le baisement du
pied et du genou, et pour les pénitenciérs
par le baisement du pied.
A la fiu de la messe solenuelle, on a pro
cédé au couronnemenl du Saint Pére, qui a
donné sa bénédiction a l'assislance, accor
dant a tous une indulgence pléniére.
Le Pape, porté sur la Sedia, est ensuita
rentré dans ses appartements, oü il a recu
les felicitations du Sacré-Collége qui lui
étaienl présenlées par le cardinal-doyen. Le
cardinal, aprés avoir payé un juste Iribul
de regrets a la mémoire de Pie XI, a dil que
le monde était maintenant réjoui par I elec
tion du Pape Léon XIII, de la sagesse et des
verlus duquel il a fail l'éloge, le comparant
a David el lui souhaitanl de longues années
de régne.
La Pape, remercianl le cardinal et le Sacré-
Collége, a répondu que moins que personne
il s'attendait a sou élection au souverain
pontifical. Le poids des clefs, est tpujours
pesanl, mais il est aujourd'hui parliculière-
ment redoutable. Cependani il se confie dans
le coucours des cardinaux et ('amour des
fidèles. II a terminé en déclaranl qu'il abri
tail sa faiblesse sous la protection de la sainle
Vierge el des saints a'pötres.
Le soir, la ville etait illumjnée, au grand
dèplaisir d'un certain nombre d'émeutiers,
qui out bnsé quelques vit res au Corso. La
troupe a dü mlervenir pour rétablir l'ordre
et la police a fait plusi.eurs arreSlalions.
Une dépêche de Rome annonce a Y Union
que le cardinal Frincbi vienl d'èlre nommé
secrétaire d'Élat.
Les dépêches particubéres du Gaulois
portent lextuellement ceci: La basilique de
Saint-Pierre a failli ètre le theatre d'une
collision. El au sujet des protestations
révoluiionnairts contre les illuminations, le
correspondant du méine journal lui dil:
L'interveniion d'une compagnie de lignea
mis fin aux désordres, ma is ce n'a pas élé
sans peine, el tl a fallu recourir a Fiutimi-
dalion. Cinq arrestalions ont élé opérées,
parmi lesquelles on comple le fils d'un
préfetTout est terminé.
O entrevoit tout de suite, a I'aide de ers
informations sommaires, quelle somme de
liberie les ravisseurs du domaine de Sainl-
Pierre laissent au Pape et aux catholiques
dans la eapilale de-la calholieilé.
En confirmation de ce que nous avons dit
au sujet des desseins manifestos par les tla -
linnissimes, voici ce que nous lisons dans le
Courrier de Genèoe
Mercredi dernier, lorsque Léon XIII ful
éli» et qu'il parut it la loge mtérieure de la
basilique pour bénir les fidèles. il se trouva
un groupe, conduit par Panden minisire
Visconti-Vedosta. qui demanda la bene
diction et la conciliation, ainsi que je
Fapprends d'un témoin digne de foi. Ce cri
perfide ful étouffe. il est vrai, par les pieuses
acclamations des fidèles mais poürratl-il
l'ètre de mème si le Pape entrait procession-
nellemenl dans la basilique?
Ou lil dans uri'é c'orrespondance de Rome:
Léon XIII laisse a ceux qui l'approchent
d'incffacables souvenirs. Sa taille élevée, son
front inajestueux, son ceil plein d'intelligence
et de finesse, la noblesse de sa personne, tont
cela s'efface devanl l'accent d'incomparable
bonte, de douceur, de mansuélude avec le-
quol il accueille les plus humbles de ses en
fanls. La bonté de Pie IX était connue du
monde entier. En voyant Léon XIII, j'ai cru
revoir Pie IX. Mèmelangage, mème tendresse
palernelle, mème aceent el mème cceur. Une
chose settle diffère essentiellement c'est le
visage. Pie IX avail une sérénité, une appa-
renet; de force et de santé qui ne se relrouve
point sur la figure amaigriede Léon XIII.
AFRIQUE CENTRALE.
On pent opposer comme un honorable
contrasle avec les sentiments du sieur Crespel
doni le cadavre serl acluellement de Irophée
aux loges, la lettre par laquelle la familie
Maes, de Hasselt, fait pari officiellemenl de
la mort du docteur Maes piensement décédé
a Zanzibar le 14 janvier. Les parents de
l'infortuné savant reeommandcnl son ame
aux prières de ses amis. Un service solennel
a été célébré jeudi, 28 février, en l'église de
Saint-Quentin a Hasselt.
C'esl une consolation de pouvoir opposer
le spectacle de cetle mort chrétienne a la
mort de Crespel.
M. Maes était docteur en sciences naturel
les. II avail fait ses études a FUniversité de
Louvain qu'il quitla il y a deux ans a peine.
Aprés avoir vainement cherché a ohtenir une
chaire universitaire on une direction de
musée, tl o ff rit ses services a l'expédition
belgo-africaine qui se préparait sous les aus
pices de Sa Majeslé Leopold II. lis furent
agréés vu les excellentes recoinmandations
qui appuyérent M. Maes. II était, ert effet,
recommandable a tous égardsc'étail un
bon et fidéle calholique, modeste, dévoué,
laborieux et d'une science réelle. II s'engagea
ainsi que ses collégues pour cinq ans. I's
avaient mission de rechercher dans le pays
africain un lerriloire propre a y établir une
station pouvaot servir de point d'appui a une
colonie beige.
On le voit: Ie bul était beau... en paroles.
Mais Fexpérience acquise doit profiler aux
catholiques. Une oeuvre conduite par les
loges est tout le contraire d'une oeuvre civi-
lisatrice, et les catholiques qui voudronl faire
des aumónes en faveur de la civilisation de
l'Afrique centrale, les dotwferonl aux seuls
civilisateurs possibles: aux apötres de notre
foi.
Quand Livingstone partait pour l'Afrique,
il y allait en missionnaire de l'Evangilede
Notre-Seigneur Jésus Christ, et il est mort en
béuissanl sou sairil nom. Lorsque Stanley
revint le mois dernier de cette terre oü rè
gne l'esclavage, puisqu'elle n'est pas chré
tienne, ses premières paroles en débarqnant
a Marseille furent celles ei: Messieurs, en-
voyez en Afriqne des missionnaires chré-
liens!
Ce ne sont pas les haromètres,, la géodé-
sie, le calcul intégral, la mécanique céleste
qui font la civilisation chrétienne: ces bonnes
choses n'en sont que les plus minces conse
quences.
Si l'humanilé avail dü attendre pour se
développer, ou plulót pour se relever, les
prophéties des mathématiciens et surtout les
explorations maconniques. elle en serail res-
lée au pont aux anesde Pythagore, el a
la harbarie dégoütante de la décrépite Rome
païerme.
l'iiroitique locale.
INTÉRÉTS MATÉRIELS.
La discussion du budget des travaux pu
blics a fourni a MM. Rerten el Struye, en la
séance de la Chambre du 1' Mars, l'occasion
derevenir sur lesjustes griefs que le com
merce et I'industrie de I'arrondissement d'Y-
pres ont a faire valoir. On sail qu'a chaque
i fois qu'eu reunion de la Chatnbre ou en sec-
lion centraie, les questions d'intérèts mate
rials out été agité'ès, nos représentants oir!
toiijotirs énergiquement défendu ceux du
leurs cömmettanls.
Nons piihlions, d'après les Annates par-
lemènmires les discours des deux honorables
membres:
M. BRRTEN. Messieurs, depuis 1872, cha-
que année, tors de la discussion du budget des
travaux publics, je me suis joint a mes collégues
de I'arrondissement d'Yprespour renouveler
les reclamations toujours croissantes des négo-
ciants, industriels et autres habitants, tendant a
obtenip la reprise par l'Etat des cbemins do fer
de la Flandre occidentale.
Quoique la ligne principale, cetle appartenant
a lasociété dite de la Flandre occidentale, no soit
pas encore passée aux mains de l'Etat, nos etlorts
ineessauts ne sont cependant pas restés entière-
röent iut'ructueux.
Les declarations qui nous ont eté faites person-
nellement par M. ie miuistre des travaux publics
a la suite de l'étude a laquelle il s'est livré pour
rechercher le moyen de satisfaire, autant que
possible en ce moment, aux justes reclamations
des habitations de I'arrondissement d'Ypres et
aux griels löndés dont ils se plaignent, me font
prévoir que i Et at parviendra procliainement a
un résultat favorabje.
doutefois, il est infiniment regrettable qu'une
partie de cèt arrondissement reste, forcément,
il est vrai, en dehors de la nouvelle combinaison,
par suite de Fimpossibilité de s'entendre actuel-
lement avec la Société de la Flandre occidentale.
L'avaiitage qui doit résulter de l'expédition
des marchandises vers Ypres, par la voie Ostende
Armentières, se trouve malheureusement neu
tralise pour la partie de I'arrondissement dont
je viens de parler, par le fait de la Société des
chemins de fer de la Flandre occidentale.
La compagnie soumet les marchandises lui
arrivant par cette voie, en destination des sta
tions qu'elle continue de desservir, a un droit de
réinscription d'un franc par 1,000 kilogrammes
et a son tarif de nouveau parcours pour les trans
ports elfectués sur sa ligne.
II en résulte une situation des plus onéreuses,
il suffira de l'indiquer pour s'én convaincre.
Un waggon de 10,000 kilogrammes de marchan-
dise, tarifée a la 4° classe, expódié d'Ypres en
destination de Viamertinghe, station a 4 kilo
metres de distance, est taxé a 2 francs d'après le
tarif de nouveau parcours et, en outre, a 10 fr.
de droit de réinscription, en total 12 francs pour
un parcours de 4 kilometres, soit 3 francs par
kilometre
Les mèmes taxes sont appliquées a toutes les
stations desservies par la Compagnie et notam-
ment a celles entre Ypres et la frontière francaise
vers Hazebrouck. Constater une pareille situa
tion est prouver, me paraït-il, qu'il importe d'y
apporter, sans aucun retard, un remède efficace.
11 est de mon devoir d'insister énergiquement
pour l'obtenir.
J'espère que le gouvernement, prenant cette
réclamation en sérieuse consideration, s'occupera
incessammeut de rechercher le moyen de faire
cesser eet état ruineux, en prenant les mesures
nécessaires pour que la grande majorité des
habitants de l'arrondiesement d'Ypres ne reste
pas plus longtemps déshéritée du droit d'être
mise sur un pied de parfaite égalité avec les
autres parties de ia province.
S'il n'est pas possible d'éviter la formalité si
onéreuse de réinscription et l'application du
tarif de nouveau parcours par la Société de la
Flandre occidentale, j'engage, avec instance, M.
le ministre des travaux publics a accorder des
compensations par changements de classification
sur le parcours des lignes de l'Etat.
Les perches a houblons, dont des quantités
considérables s'importent annueilement dans le
pays houblonnier de Poperingbe et de ses envi
rons, actuellement tarifées a la troisième classe,
devraient ètre portées a la quatrième et assimi-
lées au bois de houillères, dont le transport vers
les stations c.harbonnièrés est autorisé a cette
dernière classe par waggon, dit bac k charbon.
On m'objectera, peut-être, que cette exception
est admise eu égard au grand nombre de wag
gons a charbons, qui, a défaut de cliargement de
bois de houillères, retourneraient a vide.
Je trouve que cette exception, limitée aux
transports vers les houillères est une faveur qui
ne se justifie pas; il serait équitable et avanta-
geux au trésor de l'appliquer a tout le pays, sans
distinction. Quel inconvénient y aurait-il a auto-
riser le transport sur waggon bac a charbon, an
tarif de 4' classe, de perches a houblon? Expódiés,
par exemple, de la province d'Anvers vers la
Flandre occidentale, ces waggons y trouveraient
la plupart du temps, un cliargement de retour
vers les houillères en bois d'étancon, qui, en
grande partie, y sont envoyés des Flandres.
L'Etat n'aurait qu'a y gagner et il desservirait
ces deux parties du pays avec une égalité qui
n'existe pas actuellement, mais que je réclame.
La Hollande et la Prusse, d'oü nous arrivont
beaucoup de perches, en admettent le transport
a la 4e classe par waggon a charbon; on no s'ex-
plique pas qu'elles soientassujettiesa une majo-
ration de tarif sur le parcours en Belgique, ou
elles sont importées dans l'intérêt de la culture
du houblon, 1 une des branches importantes de
l'agriculture.
Je tiens a laire remarquer que le poids des
perches ii lioublon variant considérablement
d après la nature du sol d'oü elles proviennent,
d'après le temps plus ou moins long écouló
depuis leur coupe et selon qu'elles ont toute leur
écorce ou qu elle a été eulevée en partie, il est
pour ainsi dire impossible de déclarer le poids
lors du cliargement, qui se fait le plus fréquem-
nient dans de petites stations, aux envirous des
sapinières. Les expéditeurs ne trouvent ordinai-
rement pas de pont a bascule dans ces stations,
et quand mème il y en aurait, certaines compa-
pagnies de cbemins de fer en refusent l'usage
aux particulierealléguant que ces engins ne
sont établis que dans l'intérêt de l'exploitation.
M. le ministre rondrait un veritable service au
commerce en autorisant les expéditeurs aindi-
te