KEBKEBOEKEN. PORTRAIT DE S. S. LEON XIII visoirement la prudence ou, pour miens dire, I'hypocrisie. Ces conseils out le tort d'être un peu tar- difs et, fussenl-ils suivis, its ne tromperonl plus personne. Cléricalisme et calholicisme sont deventis aujourd'hui dans la langue religieuse et politique, deux mots parfailement synonv- ines et nous les acceptons tous les deux, non-seulement sans rougir, mais avec une légiliine fierié. L'illustre évèque de Poitiers fail a ce sujet une remarque parfailement juste et qui trou- ve ici sa place a Jamais peul-èlrc, écril-il, les chrétiens séculiers n'avaient été plus attentifs qu'en ces derniers temps, 5 opposer aux préju- gés et aux défiances des hommes dn mon- de leur qualité de simples laïques on revendiquait pour sa charité pour son apostolat, pour ses ceuvres, le earactére laïque. On le faisait par un esprit de mé- nagement el de conciliation trés - digne d'éloges. Or. il est remarquable que c'est précisément a celle heureque, tout-a-coup, les chrétiens du monde sont baptises du noin de cléricaux. Si c'est lè une rno- querie qui vient den bas n'esl-oe pas aussi une lecon qui vient d'en haul, pour nous rappele'r qu'en definitive les brebis sont unies aux pasteurs, les fidéles aux prètres par une subordination divmement etablie, par une dépendance qu'il n'esl ni possible, ni salutaire, ni honorable de dissiuiuler Les sacrileges mascarades dn libéralisme auronl done eu pour eITei de resserrer les liens qui unissent les ouailles au clergé el de contenir dans de justes limiles le mouvement de sécularisation qui s'est prod uit, de nos jours, jusque parmi les catholiques eux mêmes. Tel sera le fruit des demonstrations gueuses. el c'est assurément un résultat att- quel les promoleurs de ces exhibitions igno- bles ne s'allendaient guére. Quant a nous, pourquoi ne pas le dire, nous nous applandissons de celte consé- quence du dévergondage liberal et nous y adiniroris une de ces dispositions admiralties de la Providence qui sail, a I'heure vonlue. tirer Ie bien du mal. Au moment oil s'annon- ceut pour l'Eglise des luites nonvellesnt plus vives, il s'opère dans les forces catholiques une concentration qui les rend plus aptesau combat. On pent dire, en celle malière. des oppositions libérales, ccqu'on disait au Con- cile du Vatican des objections anti-infaillibi- Iisles. Le parti liberal, par I'audace de ses agressionsdémontre la nécessité de ce cléricalismedonl il proclnrnait naguère l'inopportunitét/uoil opportunism uegarunl necessarium fecerunt. Les catholiques au jourd'hui doivent él re et se monlrer cléri caux. e'est-a dire élroitement (inis au clergé et a l'épiscopat, sous peine de faire la force et la joie des ennemis avoués ei avérés de la religion. II n'e.-l pas mauvais que la conve- nance et l'excellence de ce plan de bataille nons soient pratiquemenl démonlrés par nos adversaires eux-mèmes. Saluiem ex ini- micis noslris BULLETIN POLITIQUE. Le journal calholique de Berlin, la Ger- inaniadit que le chancelier d'Allemagne a laisse se faire la guerre russo-lurque, par la raison bieu simple qu'elle estavantageuse aux intéièts de PEmpire, el qu'il aura bien som a ia Conference de faire passer des stipulations qui seronl dans Pinlerét de la politique allemande. En elfet, la question oriëntale est devenue une question russe mats la question russe s'appelle le testament de Pierre-le Grand, s'appelle la situation de la Russie vis a-vis de l'Europe, et, en première ligne, vis a-vis de PAIlemagne et de l'Auiriche. Quel que soit, du leste, le jugémenl que l'onportesur le lestainenidePierre-le-Grand cela ne change rien a l'alïuire. La question se présente au point de vue du deveioppernenl -géographique et clhnographique de la Hus- sic, developpemenl qu'on ne peul nier et qui déja avail luit dire a Napoleon 1" «Dans quelques generations, l'Europe sera cosaque,» Le danger prevu par Napoléon se presente lout a coup, et quel est le politique qui pour- rait le conjurer 1 Si les nationaux liberaux de Berlin ont pu rire de ce danger, c'est encore leur alfaire, et iIs donneionl a leurs descendants une idee singuliere de leur intelligence. Mais le prince de Bismarck n'esl pas tout a fait a son atse. el M. Wmdthorst a touché juste lorsque, faisant allusion a ia grande irritation du chancelier. il disail It n'y a que la vèrite qui biesse. L i Russie ii pns pied dans ia pemnsule des i Biikans par l'occupation des forleresses du D ui lie et des défilés des Balkans, el le a con qais vis a vis de l'Auiriche une position analogue a celle que lui donne la l'ologne vis a-vis de l'Auiriche. Et le point de depart de tout cela, c'est la peine province d'lierzcgoviiic. Est ce de a que sortirail.la pierre dunt Pie IX parluti un joiir dans une allocution qui a fail si mauvai se impression a Berlin Mais comment se fait-il qti'un homme aussi fort que M. de Bismark ail pu se méprendre a tel point ?Car il s'est tnepris qui est ee qui's'amuserait encore a dire Ie contraire, et a prélendre que Ie chancelier d'Allemagne trouve la situation actnclle de la Russie dans Piulerét de son pays Pourquoi le chancelier s'est mépris? Le qu'il appelle le combat pour la civilisation (litillur/cam/j/), en egl cause et la Russie n'a pas acluellement, pour assurer ses succes, d'appui plus ferme que lïnitnilié de Bismark contre le calholicisme. Presque tout. Ie monde est d'aceord au jourd'hui sur un pointc'esl que le combat pour la civilisation en AHemagne a été une expedition manquée pourquoi celle expe dition a'-i elle été entreprise Le prince de Bismark ne cache pas ses sympathies pour la Russie, et il comprend la force que l'unité de croyaitee a donné aux czars. Arriver a une unite sen»hlahie en Allemagne, en don- nant au protestantisme un lien extérieur compose de quelques formes liturgiques emprunlées an calholicisme, et en faisant de I'emperenr d'Allemagne lechcfde la religion comme le czar est I" popede la Russie, votla sans doule fideal que voiilait réaliser le chancelier. Avec la conviction que la Papaulé est une institution purement humaine, le chancelier s'imagina peut-ètre qu'il ne lui fallail que de l'éuergieet de la constance, el. comme il croyait réunir ces deux qualilés, il avanca d'un pas ferme sur un terrain qui s'effondrait au fur et a inesure qu'il allait plus loin. Et c'est ainsi que l'on inaugure parmi les Slaves catholiques des provinces polonaises eet asscrvissemenl de la croynnee calholique, pendant que ses amis alfaihlissaient aussi le calholicisme en Autriche. Or, rien ne pouvait ètre plus avaniageux ti la Russie que la ruïne dn calholicisme en Autriche et en Prusse. Pourquoi lesTehéques oht-ils subitemeni cessé decoquetler avec la Russie c'est par ee que SI. Aksakoff leur a déelaré que dans le système du panslavisme on ne pouvait adinettre quedes adhérents du chisme russe el non des catholiques. Oui, le calholicisme est Ie mur de séparn- tion des slaves russes el des slaves occideu- taux. Avec de mur de separation, il n'y a pas de reunion possible enlre les deux par lies ainsi divisées de la race slave. Détruisez cc mur, et aussi tót' la russificnlion s'étendra comme un torrent sur les Bosniaques, les Croates, les Bohèmes, les Moraves. les Silè- siens. les habitants du duché de Posen et de l'Esl de la Prusse. Si done il y a dans celle marche de la Russie vers l'ouest, un danger, si les Russes sont déja les maitres absolus depuis la Vis - tulejusqu'au Bas Danube et jusqu'anx Bal kans, peut-on imaginer une entreprise plus folie que le combat pour la civilisation qui leur prépare lés voies Quel jugement portera l'avenir sur l'hom- med'Elal qui a atnené l'Europe dans eet état? Quelle que soil la grandeur des succés ephémères donl il seglorifie, quand le jour viendra oü la Russie doirnnera sur l'Europe, on ne nommera plus l'homme d'Etat intel ligent, au regard d'aigle, et les louanges n'accompagneront plus son nom. II serail temps encore de s'arréter. Pour eela, il faudrait comrnencer par ne passouf- fri-r que la Russie rtsiai maiiresse des forle resses du Danube et des Balkans. Délivrez la Bulgarie de la domination lur que, fort bien; mais ne laissez pas la Russie occuper deuxanscelte provmqe, ear elle ne renoncerail plus a son droit d'occupation. Puis, ce qui est tout aussi important, chan- gez voire politique a l'égard du calholicisme. La sortie en masse des soeiahsles de l'E glise protestant doit avoir prouvé an prince chancelier que sa guerre aeharnée contre l'Eglise n'a pu lui faire obtenirde cecóté un résultat pa rei I, et personne ne pourra plus espérerqu'a l'aide des fondationsde l'évéque vieux-cathqhque Reinkens il arrivera a eréer un systéme analogue a celui de la Russie or thodoxe. Quant a l'Auiriche. elle dit reprendre la politique de son seul grand homme d'Eiat depuis des siécles, du prince Eugene, com- prendre les considerations qu'eile dm a ses populations slaves, que son avenir depend tout entier de la conqéte de sympathies sur le Bas-Dunube et a I'est de la Dalmatie, con- quètes qu'elle tie peul faire que par la justice et par une liberté fedéralislea l'intérieur. BIBLIOGRAPHIE. I/IIliiiitriition ËtiroRécuiie. (to,50 frs. franco par an) Gravures L'Etat-major autrichien devant te corps de Marceau d'après M. J I». Laurens Cromwell et sa title lady Claypole, d'après M Ch. Soubre. Le Tombeau de Daniel O'ConnelL Les Tours rondes de la Sardaigne. Femme abyssinienne jouant avec des Serpents. Texte. —Nos gravures. Chronique littéraire Un Pamphlet sous Louis XIV. Compositeur et cantatrice. Episode de la vie d'un grand Artiste Les prétextes. Fable. Dans les Pyrónées Impressions et Souvenirs d'un Tounste beige. LeCrime de Tolumont, par an Magistrat Liógeöis Trois Vautours pour une Colombe. La Boitê aux Jenx d'Esprit. Enigme. Le.YIuséc dn .Jeune Age. (4.25 l'rs. franco par an) Sommaire du N°. 4. Gravures Les Pigeons. L'Héritage d une Mère. Madame gardera sans doute bien une ser- wante? Un jeune Déserteur. Lecon de Dessin X". 2. Texte. Histoire Maturate. Les Pigeons. L'Héritage d'une Mere. La Clef des Champs. Causeries instructives et aniusantes. L'Histoi- re des Marionnettes. Style incorrect. Com ment un Enfant doit se conduire a la Promenade. Un Peuple qui mange de la Terre. Une bon ne CEuvre. Comment 011 doit prier. Les Recreations Enfants et Vioillards. L'Histoi- re du Verre. CHRONIQUE JUDICIAIRE. AFFAIRE ANTHONE. Enfin, après pins de trente-et-une lieures de délibóration, la sonnette do la chambre du jury s'agite pour la dernière fois la deliberation commencée mardi a io lieures était terminée le lendemain a 5 heures do l'aprcs-midi. La cour ayant pris place, M. Ensor, chef du jury commence la lecture des répons.es qui prend deux heures. Aux questions principales relatives a tons les accuses, la réponse est attir- mative. Tous seront condamnés. 11 ressort do cette lecture que Jules Anthone est déelaré coupable a) De banqueroute fraudulettse b) De banqueroute simple c) D'abus de contiance commis au préjudice de M. Bauwens, Melle Lecoutre, MM. De Smet, De Witte, E g. Vicomte de Kerekhove, Eugene, Frederic et Meile Sophie de Peneranda d) D'escroquerie au préjudice de Melle Dhooge et de MM. J. ltterbecq.Van Lerberghe et Blomme; e) De faux en éeriture de commerce. Louise Blomme, épouse Anthone, est déclarée coupable a) De complicité de banqueroute frauduleuse b) De faux en éeriture. Louis Heuninck est déelaré coupable de faux en éeriture. Hector Anthone et Evariste Claeys, de compli cité de banqueroute frauduleuse. La lecture par le chef du j ury terminée,la même lecture est faite par le greffier en pre sence des accuses: en apprenant Teur triste sort, tous, J tiles Anthone excepté, se livrent aux trans ports de la plus vive douleur cette triste scène dure plus d'une heure. A 8 1/2 heures, la lecture est iinie et l'audience suspendue pour une heure. Entretemps, la grande salie de la cour d'assises ne se désemplit pas ello est totalement pleine et pour une personne qui quitte, dix quinze veti- 1 lent entrer. La place du Bourg est aussi encom- brée de monde. A 11 heures et demie commence la lecture de l'arrèt de condamnation; olle est achevée a mi- nuit et quart. La cour condamne Jules Antlione a 15 ans de réclusion, a 2,000 1'r. d'amende, et a l'interdiction perpétuelle de ses droits civiques Louise Blomme, épouse \nthone, a 5 ans de réclusion et 26 fr. d'amendf; Louis Heuninck, a 5 ans de réclusion et a 26 fr. d'amende; Hector Anthone et Evariste Claeys, tous les deux a 4 mois d'emprisonnement. II est minuit et 20 minutes la foule s'écoule lentement, lancant une dernière liuée a Jules Anthone, qui quitte la salle avec la ïnème attitude d'indifférence qu'il y est entré. NECROLOGIE. Jeiidi, 21 Mars, est -décédée pieusement en celte ville, Dame Lucie Dehem, douairière de Monsieur Charles de Patin, en son vivant Procureur du Rui prés le Tribunal de lre in stance et President du Conseil de Fabrtque de I'eglise St Martin. Depuis de longues années Madame de Patin avail consacré son existence a la pra tique des bonnes ceuvres el de toutes les verlus chréliennes. Elle est morte a l'age de 77 ans 9 mots, riche de mérites devant Dieu. Puisse le souvenir de ses verlus adoucir les regrets de lous cpux qui la pletirenl. Notre ville vicnt de perdre sa centenaire. Nee a Ypres, le 29 Jujllel 1777, Mademoi selle Isabelle Vanheddegh.em est décédée le 21 Mars a'l'élabhssement des Soeurs de Cha rité 011 elle s'elail retiree depuis plusieurs années. Utte pieuse morl a couronné le terme d'une vie pleine d'honnettr et de mérites. <Ciai*«!!ii(j(j4» lucallc. Recu pour les affamés de Mongolië5 francs. ACTES OFFICIELS. Par arrèté royal du 20 Mars, le conlingent de la levée de 1878 est reparti enlre les pro vinces ainsi qu'il suit: Anvers 1.154, Brabant 2,003, Flandre oc- eidentale 1,553. Flandre orientale 1.962, Hainaut 2,269, Liége 1,378, Limbonrg 445, Luxembourg 514, Namur 722. Total 12,000. Le conlingenl assigné a ehaque province sera réparti par la Deputation permanente enlre les canlons de ntilice, conformétnenl a I'arlicle 5 de la loi. Par arrêlés royaux du 19 Mars 1878: M. J.-B. Sanchez de Aguilar, président de chambre a la Courd'appel séant a Bruxelles, est nommécouseiller a la Cour de cassation, en remplacement de M. Simons, démissioo- naire. M. A. Dens, avocat a Bruxelles. est nom mé subslilut du procureur du Roi prés le tribunal de -le instance séant a Nivelles, en remplacement de M. H lytleus de Terbecq. NOMINATION ECCLÉSIAST1QUE. Mgr l'Evèque de Bruges a uommé coadju- leura Wulpen, M. Desmedl, prêtre au Sétni- naire. THAVAUX PUBLICS. Nous exirayons du discours de M. le mi- nislre des Iravaux publics en réponse aux observations et aux reclamations de différents orateurs, les passages qui cotieernenl plus spécialeinent noire arrondissement. Nous y renconlrons d'ahord la declaration suivanle La reprise des lignes des Flandres tie sera bien evidemmcnt que le prelude de la reprise de lout ce qui restera encore en Bel- gtquede lignes conrédées. Au potui 011 nous en sommes arrives, il me pa rait évident que la concentration de tout Ie léseau des chemitis de fer en ire les mains de PEtat ue peut plus ètre qu'utie question de temps. Plus loin, le ininislre constate que la Com pagnie concessionaire des lignes de ia Flan dre occidentale n'a pas Irouvé les conditions, proposées par le Gouvernement, suffisam- menl avaniageux, et elle n'a pas jugé qu'il y ait convenance pour elle a les soumellrea i'approbation de ses aclionnaires. Mais mé me suns le réseuu de la Flan dre occidentale, nous pourrons, en combi- nunl enlre elles les aulres lignes reprises organiser d travers les Flandres un service bien meilleur tjue celui donl elles onljoui jusqtid présent. Et ce sera un rèel avantage pour une province qui, tl faul bien le recon- uaitre, a été jusqu'ici la plus mal parlayèe en ce qui cancer ne les iravaux publics. Dans la séance dn 15, M. le Ministro, re- prenanl la parole, répond aux réclamations de nos représentanls: MM. Berten et Struye se sont assez longue- ment ótendus sur les inconvénients que présen tent, au point de vue du développement des relations commerciales, les taril's actuellement en usage dans les Flandres, et ils demandent que le gouvernement applique, de soil cöté, ses tarifs les plus réduits. Les honorables membres s'exagèrent quelque peu les difticultés de la situation actuelle et les surcharges qui en résultent. II n'y avait pas, entre l'exploitation de l'Etat et celle des lignes des Bassins houillers, de ser vice mixte. Ce service mixte n'existe pas davan- tago aujourd'hui entre l'Etat et la Compagnie de la Flandre occidentale. II en résulte qu'au lieu de partager les frais fixes, comme cela se fait en service mixte, cha- cun pourrait percevoir ces frais en entier et comme ils sont d'un franc par tonne, c'est pro- bablement ainsi que l'honorable M. Struye a parlé d'une surtaxe de 10 francs par waggon de 10 tonnes. Mais le gouvernement ne prélève qu'un demi frais fixe, comme s'il était en service mixte et le désavantage n'est done que de moitié de ce qu'indiquait l'lioiiorable membre. Je ne pense pas qu'il y ait dans l'exploitation de la Flandre occidentale de surtaxes qui n'au- raient pas été autorisées par le gouvernement. S'il v en avait, elles seraient illégales comme toute taxenon autorisée, et Ie particulier auquel 011 la róelamerait aurait le droit de se refuser a la payer. II y a ccpendant une mesure prise, il y a quel ques années, par le département des travapx publics et qu'il pourrait y avoir d'es raisons de réexaminer. L'honorable* chef du département des travaux publics de cette époque, M. Jamar, a autorisé la mise en vigueur, sur los lignes de la Flandre occidentale, d'un tarif différent assez sensiblement de celui prévu par le cahier des charges; il entraine des surélévations assez im portanten pour les transport a courtes distances, en les compensant par des réductions sur les transports éloignés. 11 est possible que cette combinaison, depuis quo la Flandre occidentale est isolée, ne se pré sente plus daus des conditions avantageuses pour le pays desservi et c'est, je le répète, un point que je me réserve d'examiner. Quant a l'Etat, il n'a et il ne peut' avoir pour toutes ses relations qu'un seul tarif, et c'est ce tarif qui doit être appiiquó en Flandre comme ailleurs. Settlement, la base de notre tarif, le barême d'après lequel il a été établi, doit par lui-même être favorable a la Flandre. O11 sait, en efl'et, qu'il se réduit a Ia distance, et la plupart des transports en destination de la Flandre occidentale devant provenir de localités éloignées, il en résultera que presque toujours le tarif sera fort réduit. C'est ainsi que dès a présent, eomrae l'on a applique sur les lignes qui doivent ètre procliai- nement reprises par l'Etat si les Chambres v consentent, notre barème. il v a économie ii recevoir des transports en provenance de Bru xelles et en destination de Thourout et de Fumes' par la voie d'Ostende. M. Van Iseghkm. Et même d'Ypres. M. Beèrnaert, ministre des travaux publics Et même d'Ypres. Et cela deviendra bien plus sensible encore après l'ouvorture de la ligne de Thielt ii Lichter- veldo. II résultera de cette situation, au préjudice de la compagnie de la Flandre occidentaledes detournemeiits de transports tellement impor tants, que son propr-e interét l'obligera a adopter les meines bases de tarirtcation que l'Etat, ce qui serait, pour les contrées desservies, un veritable bienfait. Les honorables représentants d'Ypres ont de- mande quelques explications relativemeut a deux autres questions plutöt de détails. Ils ont demande que les perches a houhlon que l'on importe en grande quantité, notamment ii Pone- ringhe, soient transportées a la 4s classe comme les bois de houillères. Nous avons, en etfet a la suite du Grand-Central, reporté a la 4s classe les bois des houillères, mais sous diverses conditions qu'il serait impossible d'imposer an transport des perches a houblonil faut que les bois de houillères soient coupés a longueur de waggons transportées par 5,000 kilogrammes an moins et par waggon a cliarbon ou a coke vers une station charbonniere. Cette faveur se justifie paree qu'il s'agit d'une charge de retour pour les waggons de charbons expedies vers les contrées forestières. C'est une situation spéciale et qui justifie une difterence de traitemcnt. Quant aux perclies a houblon, il va de soi ou'on ne peut exiger qu 011 les coupe, ni les transporter dans des waggons a cliarbon. II leur f'aut un ma teriel special des waggons a train articuló deux waggons plats. Ces ou perches arrivent en general sur du materiel hollandais ou allemand qui ne trouve pas, en Flandre, de charges au retour. L assimiliation demandée ne semble done pas pouvoir etre accordóe. L'honorable M. Berten s'est plaint des difflcul- tes que reneontrent un certain nombre d'indus- tnels pour la verification du poids do leurs merchandises, et il voudrait quo Ion tint ton- jours compte de leur declaration quand elle porte que le poids renseigné n'est qu'approximatil. L'on constate malheureusoment très-fréquem. ment que des industries peu scrupuleux, peu conscïencieux, font des declarations de poids absolument inexactes, et cela 11'a pas seulement cet inconvenient d'entrainer des fraudes dont le trésor public se trouve la victime, mais, en outre les surcharges qui en résultent peuvent occasion- ner de véritables dangers en cours d'exploita- tion. La loi comme les èglements exigent que l'expéditeur declare le poids de sa marchandise. Je reconnais toutefois qu'il y aurait avantage 4 rendre la verification des poids plus aisée au depart, et afin de donner au public sous ce rap. port des facilitós, l'administration compte uton- dre le nombre des stations qui possèdent des ponts a bascule. Nous avons ent-ore a consigner quelques aulres declarations de M. Beernaerl: L'honorahle M Berten, dit-il, s'est plajnl de ce que la route de Rheninghelst a Ketri- mei n'ait pas été exécutée dès l'annéè der nière. II sera incessammeni procédé it Fen - quéle préalable aux aproprialions.... Quant a l'Yserindépendamment du travail dont je pariais hier et qui doit se faire en même temps que le reerensement du Slop- gatvaert, une somme de 50,000 francs est portée an budget de 1878, pour l'achèvt- ment des diguetles de halage et des passerel les établies le long du haul Yser. C'est uo travail recotnmandé par M. Berlen. CHRONIQUE RELIGIEUSE. Apostolat de la priére en l'lionneur de N D de Lourdes, pour la conversion des pécheurs'. Lundi 25 Mars, fète de l'Annonciation de Ia Ste Vierge, Messe solennelle a S heures al'in tention des associés. PÉLERINAGE BELGE a N. D. des Vietoires, a N. D. du Sacré Coeur, a N. D. de Lourdes et a Paray-le Monial.. Depart de Mons le 6 Mai. Prix des places aller el retour: 1", fr. 190. 2me, fr. 120. 3me, fr. 90. Pour les circulaires et renseignemenls s'a- dresser a rorganisateur M. L. Henry, a Mons. Fermelure des lisles de souscription Ie 20 Avril. Le nombre des inscriptions est limilé a 500. gtiiufograpliic a lome. d'après nature, Cartc de visite, 1 Fr. Le même, caric album, 3 Fr. CllEZ VANOERGHINSTE-FOSSÉ, LIBRA ire, rue au Beurre, 66, Ypres. De toutes les curiosilés qui encomhrent notrechamp.de foire, rien n'esl plus intéres sant que la Cristallene urtislique deM.A. Benard. Tous les articles qui sont exposés dans le tnagasin sont fabriqués devant le public et sont vendus a toutes 'les personnes qui et) font la demande. Le specialeer de chaque classe recoil en sortant un cadeau d'un article qui vain le prix de son entree et qui, en collection de familie, pent ètre changé pour une préce de va leur au ehoix; ce qui fait qu'il votl iravail- ler pour rien. On iravaille de 11 heures du rnalinalO heures du soi. Prix des places: Premières, 50 centimes; Secondes, 30 centimes. On nous annonce pour le 25 el Ie26c' la célèbrfe et grandiose exhibition équestre et zoologtqiie de M. George Sanger, sous Ie patronage de la Reine el dè la Familie Royaie d'Angleterre. Cette exhibition eomprendra (rois parties distinctes: I tnppodrome, la menagerie et Ie cirque. Le Propriélaire désire donncr des détails sur son étahlissemenl de premieror- dre. II y aura des hommes, des chevaux el des ammaux de toutes les parties explorées du Globe, qui prendroul part au grand Cortege, lequel traversera les principales tues dc ia vilie, a quatre heures du sotr. Les potles s'onvrironl a 6 heures 30 m. du soir. La séance commencera a 7 h. 30 m. Prix des Places: Première place (Fauteuils), 3 frs. Deti- x éme, 2 l'rs. Triosiétrte, 1 fr. By Van der Ghinste - Fossé, Drukker, Boterstraat, 66, Yperen. SCHOON EN KEUS van in het Vlaemsch en Fransch, voor EERSTE COJVlIYIUtMlE, m alle slacli van banden, met cn zonder sloten. KANTEN FN ANDERF BFFLDEKENS PRINTEN, enz. SOMMAIRE DU 20. Ox g'ABONNE AU BUREAU DU JOURNAL Le transport de marchandises pondereuses pai- ■a complet de S.000 kil. el au-dela. tarifS. e«i «a,, wag- •deU, taril est soumis '1 "n.° S,"r ,ilx,e .r,/ve"'int propoi-tionnellement a treize francs f.Yole du Journal d'Ypres). gon aui 10,000 kilos. ÉGLISE DE SAIXT IUARTIX.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1878 | | pagina 6