KEBKEBOEKEN.
PORTRAIT DE S. S. LEON XIII
visoirement la prudence ou, pour miens
dire, I'hypocrisie.
Ces conseils out le tort d'être un peu tar-
difs et, fussenl-ils suivis, its ne tromperonl
plus personne.
Cléricalisme et calholicisme sont deventis
aujourd'hui dans la langue religieuse et
politique, deux mots parfailement synonv-
ines et nous les acceptons tous les deux,
non-seulement sans rougir, mais avec une
légiliine fierié.
L'illustre évèque de Poitiers fail a ce sujet
une remarque parfailement juste et qui trou-
ve ici sa place
a Jamais peul-èlrc, écril-il, les chrétiens
séculiers n'avaient été plus attentifs qu'en
ces derniers temps, 5 opposer aux préju-
gés et aux défiances des hommes dn mon-
de leur qualité de simples laïques on
revendiquait pour sa charité pour son
apostolat, pour ses ceuvres, le earactére
laïque. On le faisait par un esprit de mé-
nagement el de conciliation trés - digne
d'éloges. Or. il est remarquable que c'est
précisément a celle heureque, tout-a-coup,
les chrétiens du monde sont baptises du
noin de cléricaux. Si c'est lè une rno-
querie qui vient den bas n'esl-oe pas
aussi une lecon qui vient d'en haul, pour
nous rappele'r qu'en definitive les brebis
sont unies aux pasteurs, les fidéles aux
prètres par une subordination divmement
etablie, par une dépendance qu'il n'esl ni
possible, ni salutaire, ni honorable de
dissiuiuler
Les sacrileges mascarades dn libéralisme
auronl done eu pour eITei de resserrer les
liens qui unissent les ouailles au clergé el de
contenir dans de justes limiles le mouvement
de sécularisation qui s'est prod uit, de nos
jours, jusque parmi les catholiques eux
mêmes. Tel sera le fruit des demonstrations
gueuses. el c'est assurément un résultat att-
quel les promoleurs de ces exhibitions igno-
bles ne s'allendaient guére.
Quant a nous, pourquoi ne pas le dire,
nous nous applandissons de celte consé-
quence du dévergondage liberal et nous y
adiniroris une de ces dispositions admiralties
de la Providence qui sail, a I'heure vonlue.
tirer Ie bien du mal. Au moment oil s'annon-
ceut pour l'Eglise des luites nonvellesnt plus
vives, il s'opère dans les forces catholiques
une concentration qui les rend plus aptesau
combat. On pent dire, en celle malière. des
oppositions libérales, ccqu'on disait au Con-
cile du Vatican des objections anti-infaillibi-
Iisles. Le parti liberal, par I'audace de ses
agressionsdémontre la nécessité de ce
cléricalismedonl il proclnrnait naguère
l'inopportunitét/uoil opportunism uegarunl
necessarium fecerunt. Les catholiques au
jourd'hui doivent él re et se monlrer cléri
caux. e'est-a dire élroitement (inis au clergé
et a l'épiscopat, sous peine de faire la force
et la joie des ennemis avoués ei avérés de la
religion. II n'e.-l pas mauvais que la conve-
nance et l'excellence de ce plan de bataille
nons soient pratiquemenl démonlrés par nos
adversaires eux-mèmes. Saluiem ex ini-
micis noslris
BULLETIN POLITIQUE.
Le journal calholique de Berlin, la Ger-
inaniadit que le chancelier d'Allemagne a
laisse se faire la guerre russo-lurque, par la
raison bieu simple qu'elle estavantageuse
aux intéièts de PEmpire, el qu'il aura bien
som a ia Conference de faire passer des
stipulations qui seronl dans Pinlerét de la
politique allemande.
En elfet, la question oriëntale est devenue
une question russe mats la question russe
s'appelle le testament de Pierre-le Grand,
s'appelle la situation de la Russie vis a-vis
de l'Europe, et, en première ligne, vis a-vis
de PAIlemagne et de l'Auiriche.
Quel que soit, du leste, le jugémenl que
l'onportesur le lestainenidePierre-le-Grand
cela ne change rien a l'alïuire. La question se
présente au point de vue du deveioppernenl
-géographique et clhnographique de la Hus-
sic, developpemenl qu'on ne peul nier et qui
déja avail luit dire a Napoleon 1" «Dans
quelques generations, l'Europe sera cosaque,»
Le danger prevu par Napoléon se presente
lout a coup, et quel est le politique qui pour-
rait le conjurer 1 Si les nationaux liberaux
de Berlin ont pu rire de ce danger, c'est
encore leur alfaire, et iIs donneionl a leurs
descendants une idee singuliere de leur
intelligence. Mais le prince de Bismarck n'esl
pas tout a fait a son atse. el M. Wmdthorst
a touché juste lorsque, faisant allusion a ia
grande irritation du chancelier. il disail
It n'y a que la vèrite qui biesse.
L i Russie ii pns pied dans ia pemnsule des i
Biikans par l'occupation des forleresses du
D ui lie et des défilés des Balkans, el le a con
qais vis a vis de l'Auiriche une position
analogue a celle que lui donne la l'ologne
vis a-vis de l'Auiriche.
Et le point de depart de tout cela, c'est la
peine province d'lierzcgoviiic. Est ce de a
que sortirail.la pierre dunt Pie IX parluti un
joiir dans une allocution qui a fail si mauvai
se impression a Berlin
Mais comment se fait-il qti'un homme aussi
fort que M. de Bismark ail pu se méprendre
a tel point ?Car il s'est tnepris qui est ee
qui's'amuserait encore a dire Ie contraire,
et a prélendre que Ie chancelier d'Allemagne
trouve la situation actnclle de la Russie dans
Piulerét de son pays
Pourquoi le chancelier s'est mépris? Le
qu'il appelle le combat pour la civilisation
(litillur/cam/j/), en egl cause et la Russie n'a
pas acluellement, pour assurer ses succes,
d'appui plus ferme que lïnitnilié de Bismark
contre le calholicisme.
Presque tout. Ie monde est d'aceord au
jourd'hui sur un pointc'esl que le combat
pour la civilisation en AHemagne a été une
expedition manquée pourquoi celle expe
dition a'-i elle été entreprise Le prince de
Bismark ne cache pas ses sympathies pour
la Russie, et il comprend la force que l'unité
de croyaitee a donné aux czars. Arriver a
une unite sen»hlahie en Allemagne, en don-
nant au protestantisme un lien extérieur
compose de quelques formes liturgiques
emprunlées an calholicisme, et en faisant de
I'emperenr d'Allemagne lechcfde la religion
comme le czar est I" popede la Russie, votla
sans doule fideal que voiilait réaliser le
chancelier.
Avec la conviction que la Papaulé est une
institution purement humaine, le chancelier
s'imagina peut-ètre qu'il ne lui fallail que de
l'éuergieet de la constance, el. comme il
croyait réunir ces deux qualilés, il avanca
d'un pas ferme sur un terrain qui s'effondrait
au fur et a inesure qu'il allait plus loin. Et
c'est ainsi que l'on inaugure parmi les Slaves
catholiques des provinces polonaises eet
asscrvissemenl de la croynnee calholique,
pendant que ses amis alfaihlissaient aussi le
calholicisme en Autriche.
Or, rien ne pouvait ètre plus avaniageux
ti la Russie que la ruïne dn calholicisme en
Autriche et en Prusse.
Pourquoi lesTehéques oht-ils subitemeni
cessé decoquetler avec la Russie c'est par
ee que SI. Aksakoff leur a déelaré que dans
le système du panslavisme on ne pouvait
adinettre quedes adhérents du chisme russe
el non des catholiques.
Oui, le calholicisme est Ie mur de séparn-
tion des slaves russes el des slaves occideu-
taux. Avec de mur de separation, il n'y a
pas de reunion possible enlre les deux par
lies ainsi divisées de la race slave. Détruisez
cc mur, et aussi tót' la russificnlion s'étendra
comme un torrent sur les Bosniaques, les
Croates, les Bohèmes, les Moraves. les Silè-
siens. les habitants du duché de Posen et de
l'Esl de la Prusse.
Si done il y a dans celle marche de la
Russie vers l'ouest, un danger, si les Russes
sont déja les maitres absolus depuis la Vis -
tulejusqu'au Bas Danube et jusqu'anx Bal
kans, peut-on imaginer une entreprise plus
folie que le combat pour la civilisation
qui leur prépare lés voies
Quel jugement portera l'avenir sur l'hom-
med'Elal qui a atnené l'Europe dans eet état?
Quelle que soil la grandeur des succés
ephémères donl il seglorifie, quand le jour
viendra oü la Russie doirnnera sur l'Europe,
on ne nommera plus l'homme d'Etat intel
ligent, au regard d'aigle, et les louanges
n'accompagneront plus son nom.
II serail temps encore de s'arréter. Pour
eela, il faudrait comrnencer par ne passouf-
fri-r que la Russie rtsiai maiiresse des forle
resses du Danube et des Balkans.
Délivrez la Bulgarie de la domination lur
que, fort bien; mais ne laissez pas la Russie
occuper deuxanscelte provmqe, ear elle ne
renoncerail plus a son droit d'occupation.
Puis, ce qui est tout aussi important, chan-
gez voire politique a l'égard du calholicisme.
La sortie en masse des soeiahsles de l'E
glise protestant doit avoir prouvé an prince
chancelier que sa guerre aeharnée contre
l'Eglise n'a pu lui faire obtenirde cecóté un
résultat pa rei I, et personne ne pourra plus
espérerqu'a l'aide des fondationsde l'évéque
vieux-cathqhque Reinkens il arrivera a eréer
un systéme analogue a celui de la Russie or
thodoxe.
Quant a l'Auiriche. elle dit reprendre la
politique de son seul grand homme d'Eiat
depuis des siécles, du prince Eugene, com-
prendre les considerations qu'eile dm a ses
populations slaves, que son avenir depend
tout entier de la conqéte de sympathies sur
le Bas-Dunube et a I'est de la Dalmatie, con-
quètes qu'elle tie peul faire que par la justice
et par une liberté fedéralislea l'intérieur.
BIBLIOGRAPHIE.
I/IIliiiitriition ËtiroRécuiie.
(to,50 frs. franco par an)
Gravures L'Etat-major autrichien devant
te corps de Marceau d'après M. J I». Laurens
Cromwell et sa title lady Claypole, d'après M
Ch. Soubre. Le Tombeau de Daniel O'ConnelL
Les Tours rondes de la Sardaigne. Femme
abyssinienne jouant avec des Serpents.
Texte. —Nos gravures. Chronique littéraire
Un Pamphlet sous Louis XIV. Compositeur
et cantatrice. Episode de la vie d'un grand Artiste
Les prétextes. Fable. Dans les Pyrónées
Impressions et Souvenirs d'un Tounste beige.
LeCrime de Tolumont, par an Magistrat Liógeöis
Trois Vautours pour une Colombe. La Boitê
aux Jenx d'Esprit. Enigme.
Le.YIuséc dn .Jeune Age.
(4.25 l'rs. franco par an)
Sommaire du N°. 4.
Gravures Les Pigeons. L'Héritage d une
Mère. Madame gardera sans doute bien une ser-
wante? Un jeune Déserteur. Lecon de Dessin
X". 2.
Texte. Histoire Maturate. Les Pigeons.
L'Héritage d'une Mere. La Clef des Champs.
Causeries instructives et aniusantes. L'Histoi-
re des Marionnettes. Style incorrect. Com
ment un Enfant doit se conduire a la Promenade.
Un Peuple qui mange de la Terre. Une bon
ne CEuvre. Comment 011 doit prier. Les
Recreations Enfants et Vioillards. L'Histoi-
re du Verre.
CHRONIQUE JUDICIAIRE.
AFFAIRE ANTHONE.
Enfin, après pins de trente-et-une lieures de
délibóration, la sonnette do la chambre du jury
s'agite pour la dernière fois la deliberation
commencée mardi a io lieures était terminée le
lendemain a 5 heures do l'aprcs-midi.
La cour ayant pris place, M. Ensor, chef du
jury commence la lecture des répons.es qui
prend deux heures. Aux questions principales
relatives a tons les accuses, la réponse est attir-
mative. Tous seront condamnés.
11 ressort do cette lecture que Jules Anthone
est déelaré coupable
a) De banqueroute fraudulettse
b) De banqueroute simple
c) D'abus de contiance commis au préjudice
de M. Bauwens, Melle Lecoutre, MM. De Smet,
De Witte, E g. Vicomte de Kerekhove, Eugene,
Frederic et Meile Sophie de Peneranda
d) D'escroquerie au préjudice de Melle Dhooge
et de MM. J. ltterbecq.Van Lerberghe et Blomme;
e) De faux en éeriture de commerce.
Louise Blomme, épouse Anthone, est déclarée
coupable
a) De complicité de banqueroute frauduleuse
b) De faux en éeriture.
Louis Heuninck est déelaré coupable de faux
en éeriture.
Hector Anthone et Evariste Claeys, de compli
cité de banqueroute frauduleuse.
La lecture par le chef du j ury terminée,la
même lecture est faite par le greffier en pre
sence des accuses: en apprenant Teur triste sort,
tous, J tiles Anthone excepté, se livrent aux trans
ports de la plus vive douleur cette triste scène
dure plus d'une heure.
A 8 1/2 heures, la lecture est iinie et l'audience
suspendue pour une heure.
Entretemps, la grande salie de la cour d'assises
ne se désemplit pas ello est totalement pleine
et pour une personne qui quitte, dix quinze veti-
1 lent entrer. La place du Bourg est aussi encom-
brée de monde.
A 11 heures et demie commence la lecture de
l'arrèt de condamnation; olle est achevée a mi-
nuit et quart.
La cour condamne
Jules Antlione a 15 ans de réclusion, a 2,000 1'r.
d'amende, et a l'interdiction perpétuelle de ses
droits civiques
Louise Blomme, épouse \nthone, a 5 ans de
réclusion et 26 fr. d'amendf;
Louis Heuninck, a 5 ans de réclusion et a 26 fr.
d'amende;
Hector Anthone et Evariste Claeys, tous les
deux a 4 mois d'emprisonnement.
II est minuit et 20 minutes la foule s'écoule
lentement, lancant une dernière liuée a Jules
Anthone, qui quitte la salle avec la ïnème attitude
d'indifférence qu'il y est entré.
NECROLOGIE.
Jeiidi, 21 Mars, est -décédée pieusement en
celte ville, Dame Lucie Dehem, douairière
de Monsieur Charles de Patin, en son vivant
Procureur du Rui prés le Tribunal de lre in
stance et President du Conseil de Fabrtque de
I'eglise St Martin.
Depuis de longues années Madame de
Patin avail consacré son existence a la pra
tique des bonnes ceuvres el de toutes les
verlus chréliennes. Elle est morte a l'age de
77 ans 9 mots, riche de mérites devant Dieu.
Puisse le souvenir de ses verlus adoucir
les regrets de lous cpux qui la pletirenl.
Notre ville vicnt de perdre sa centenaire.
Nee a Ypres, le 29 Jujllel 1777, Mademoi
selle Isabelle Vanheddegh.em est décédée le
21 Mars a'l'élabhssement des Soeurs de Cha
rité 011 elle s'elail retiree depuis plusieurs
années.
Utte pieuse morl a couronné le terme d'une
vie pleine d'honnettr et de mérites.
<Ciai*«!!ii(j(j4» lucallc.
Recu pour les affamés de Mongolië5 francs.
ACTES OFFICIELS.
Par arrèté royal du 20 Mars, le conlingent
de la levée de 1878 est reparti enlre les pro
vinces ainsi qu'il suit:
Anvers 1.154, Brabant 2,003, Flandre oc-
eidentale 1,553. Flandre orientale 1.962,
Hainaut 2,269, Liége 1,378, Limbonrg 445,
Luxembourg 514, Namur 722. Total 12,000.
Le conlingenl assigné a ehaque province
sera réparti par la Deputation permanente
enlre les canlons de ntilice, conformétnenl
a I'arlicle 5 de la loi.
Par arrêlés royaux du 19 Mars 1878:
M. J.-B. Sanchez de Aguilar, président de
chambre a la Courd'appel séant a Bruxelles,
est nommécouseiller a la Cour de cassation,
en remplacement de M. Simons, démissioo-
naire.
M. A. Dens, avocat a Bruxelles. est nom
mé subslilut du procureur du Roi prés le
tribunal de -le instance séant a Nivelles, en
remplacement de M. H lytleus de Terbecq.
NOMINATION ECCLÉSIAST1QUE.
Mgr l'Evèque de Bruges a uommé coadju-
leura Wulpen, M. Desmedl, prêtre au Sétni-
naire.
THAVAUX PUBLICS.
Nous exirayons du discours de M. le mi-
nislre des Iravaux publics en réponse aux
observations et aux reclamations de différents
orateurs, les passages qui cotieernenl plus
spécialeinent noire arrondissement.
Nous y renconlrons d'ahord la declaration
suivanle
La reprise des lignes des Flandres tie
sera bien evidemmcnt que le prelude de la
reprise de lout ce qui restera encore en Bel-
gtquede lignes conrédées. Au potui 011 nous
en sommes arrives, il me pa rait évident
que la concentration de tout Ie léseau des
chemitis de fer en ire les mains de PEtat ue
peut plus ètre qu'utie question de temps.
Plus loin, le ininislre constate que la Com
pagnie concessionaire des lignes de ia Flan
dre occidentale n'a pas Irouvé les conditions,
proposées par le Gouvernement, suffisam-
menl avaniageux, et elle n'a pas jugé qu'il y
ait convenance pour elle a les soumellrea
i'approbation de ses aclionnaires.
Mais mé me suns le réseuu de la Flan
dre occidentale, nous pourrons, en combi-
nunl enlre elles les aulres lignes reprises
organiser d travers les Flandres un service
bien meilleur tjue celui donl elles onljoui
jusqtid présent. Et ce sera un rèel avantage
pour une province qui, tl faul bien le recon-
uaitre, a été jusqu'ici la plus mal parlayèe
en ce qui cancer ne les iravaux publics.
Dans la séance dn 15, M. le Ministro, re-
prenanl la parole, répond aux réclamations
de nos représentanls:
MM. Berten et Struye se sont assez longue-
ment ótendus sur les inconvénients que présen
tent, au point de vue du développement des
relations commerciales, les taril's actuellement
en usage dans les Flandres, et ils demandent
que le gouvernement applique, de soil cöté, ses
tarifs les plus réduits.
Les honorables membres s'exagèrent quelque
peu les difticultés de la situation actuelle et les
surcharges qui en résultent.
II n'y avait pas, entre l'exploitation de l'Etat
et celle des lignes des Bassins houillers, de ser
vice mixte. Ce service mixte n'existe pas davan-
tago aujourd'hui entre l'Etat et la Compagnie de
la Flandre occidentale.
II en résulte qu'au lieu de partager les frais
fixes, comme cela se fait en service mixte, cha-
cun pourrait percevoir ces frais en entier et
comme ils sont d'un franc par tonne, c'est pro-
bablement ainsi que l'honorable M. Struye a
parlé d'une surtaxe de 10 francs par waggon de
10 tonnes. Mais le gouvernement ne prélève
qu'un demi frais fixe, comme s'il était en service
mixte et le désavantage n'est done que de moitié
de ce qu'indiquait l'lioiiorable membre.
Je ne pense pas qu'il y ait dans l'exploitation
de la Flandre occidentale de surtaxes qui n'au-
raient pas été autorisées par le gouvernement.
S'il v en avait, elles seraient illégales comme
toute taxenon autorisée, et Ie particulier auquel
011 la róelamerait aurait le droit de se refuser a
la payer.
II y a ccpendant une mesure prise, il y a quel
ques années, par le département des travapx
publics et qu'il pourrait y avoir d'es raisons de
réexaminer. L'honorable* chef du département
des travaux publics de cette époque, M. Jamar,
a autorisé la mise en vigueur, sur los lignes de
la Flandre occidentale, d'un tarif différent assez
sensiblement de celui prévu par le cahier des
charges; il entraine des surélévations assez im
portanten pour les transport a courtes distances,
en les compensant par des réductions sur les
transports éloignés.
11 est possible que cette combinaison, depuis
quo la Flandre occidentale est isolée, ne se pré
sente plus daus des conditions avantageuses pour
le pays desservi et c'est, je le répète, un point
que je me réserve d'examiner.
Quant a l'Etat, il n'a et il ne peut' avoir pour
toutes ses relations qu'un seul tarif, et c'est ce
tarif qui doit être appiiquó en Flandre comme
ailleurs.
Settlement, la base de notre tarif, le barême
d'après lequel il a été établi, doit par lui-même
être favorable a la Flandre.
O11 sait, en efl'et, qu'il se réduit a Ia distance,
et la plupart des transports en destination de la
Flandre occidentale devant provenir de localités
éloignées, il en résultera que presque toujours
le tarif sera fort réduit.
C'est ainsi que dès a présent, eomrae l'on a
applique sur les lignes qui doivent ètre procliai-
nement reprises par l'Etat si les Chambres v
consentent, notre barème. il v a économie ii
recevoir des transports en provenance de Bru
xelles et en destination de Thourout et de Fumes'
par la voie d'Ostende.
M. Van Iseghkm. Et même d'Ypres.
M. Beèrnaert, ministre des travaux publics
Et même d'Ypres.
Et cela deviendra bien plus sensible encore
après l'ouvorture de la ligne de Thielt ii Lichter-
veldo.
II résultera de cette situation, au préjudice de
la compagnie de la Flandre occidentaledes
detournemeiits de transports tellement impor
tants, que son propr-e interét l'obligera a adopter
les meines bases de tarirtcation que l'Etat, ce qui
serait, pour les contrées desservies, un veritable
bienfait.
Les honorables représentants d'Ypres ont de-
mande quelques explications relativemeut a
deux autres questions plutöt de détails. Ils ont
demande que les perches a houhlon que l'on
importe en grande quantité, notamment ii Pone-
ringhe, soient transportées a la 4s classe comme
les bois de houillères. Nous avons, en etfet a la
suite du Grand-Central, reporté a la 4s classe les
bois des houillères, mais sous diverses conditions
qu'il serait impossible d'imposer an transport
des perches a houblonil faut que les bois de
houillères soient coupés a longueur de waggons
transportées par 5,000 kilogrammes an moins et
par waggon a cliarbon ou a coke vers une station
charbonniere.
Cette faveur se justifie paree qu'il s'agit d'une
charge de retour pour les waggons de charbons
expedies vers les contrées forestières.
C'est une situation spéciale et qui justifie une
difterence de traitemcnt.
Quant aux perclies a houblon, il va de soi ou'on
ne peut exiger qu 011 les coupe, ni les transporter
dans des waggons a cliarbon. II leur f'aut un ma
teriel special des waggons a train articuló
deux waggons plats. Ces
ou
perches arrivent en
general sur du materiel hollandais ou allemand
qui ne trouve pas, en Flandre, de charges au
retour. L assimiliation demandée ne semble done
pas pouvoir etre accordóe.
L'honorable M. Berten s'est plaint des difflcul-
tes que reneontrent un certain nombre d'indus-
tnels pour la verification du poids do leurs
merchandises, et il voudrait quo Ion tint ton-
jours compte de leur declaration quand elle porte
que le poids renseigné n'est qu'approximatil.
L'on constate malheureusoment très-fréquem.
ment que des industries peu scrupuleux, peu
conscïencieux, font des declarations de poids
absolument inexactes, et cela 11'a pas seulement
cet inconvenient d'entrainer des fraudes dont le
trésor public se trouve la victime, mais, en outre
les surcharges qui en résultent peuvent occasion-
ner de véritables dangers en cours d'exploita-
tion. La loi comme les èglements exigent que
l'expéditeur declare le poids de sa marchandise.
Je reconnais toutefois qu'il y aurait avantage 4
rendre la verification des poids plus aisée au
depart, et afin de donner au public sous ce rap.
port des facilitós, l'administration compte uton-
dre le nombre des stations qui possèdent des
ponts a bascule.
Nous avons ent-ore a consigner quelques
aulres declarations de M. Beernaerl:
L'honorahle M Berten, dit-il, s'est plajnl
de ce que la route de Rheninghelst a Ketri-
mei n'ait pas été exécutée dès l'annéè der
nière. II sera incessammeni procédé it Fen -
quéle préalable aux aproprialions....
Quant a l'Yserindépendamment du
travail dont je pariais hier et qui doit se faire
en même temps que le reerensement du Slop-
gatvaert, une somme de 50,000 francs est
portée an budget de 1878, pour l'achèvt-
ment des diguetles de halage et des passerel
les établies le long du haul Yser. C'est uo
travail recotnmandé par M. Berlen.
CHRONIQUE RELIGIEUSE.
Apostolat de la priére en l'lionneur de N D
de Lourdes, pour la conversion des pécheurs'.
Lundi 25 Mars, fète de l'Annonciation de Ia
Ste Vierge, Messe solennelle a S heures al'in
tention des associés.
PÉLERINAGE BELGE
a N. D. des Vietoires, a N. D. du Sacré Coeur,
a N. D. de Lourdes et a Paray-le Monial..
Depart de Mons le 6 Mai.
Prix des places aller el retour:
1", fr. 190. 2me, fr. 120. 3me, fr. 90.
Pour les circulaires et renseignemenls s'a-
dresser a rorganisateur M. L. Henry, a Mons.
Fermelure des lisles de souscription Ie
20 Avril.
Le nombre des inscriptions est limilé a
500.
gtiiufograpliic a lome.
d'après nature,
Cartc de visite, 1 Fr.
Le même, caric album, 3 Fr.
CllEZ VANOERGHINSTE-FOSSÉ, LIBRA ire,
rue au Beurre, 66, Ypres.
De toutes les curiosilés qui encomhrent
notrechamp.de foire, rien n'esl plus intéres
sant que la Cristallene urtislique deM.A.
Benard.
Tous les articles qui sont exposés dans le
tnagasin sont fabriqués devant le public et
sont vendus a toutes 'les personnes qui et)
font la demande.
Le specialeer de chaque classe recoil en
sortant un cadeau d'un article qui vain le
prix de son entree et qui, en collection de
familie, pent ètre changé pour une préce de
va leur au ehoix; ce qui fait qu'il votl iravail-
ler pour rien.
On iravaille de 11 heures du rnalinalO
heures du soi.
Prix des places: Premières, 50 centimes;
Secondes, 30 centimes.
On nous annonce pour le 25 el Ie26c'
la célèbrfe et grandiose exhibition équestre
et zoologtqiie de M. George Sanger, sous Ie
patronage de la Reine el dè la Familie Royaie
d'Angleterre.
Cette exhibition eomprendra (rois parties
distinctes: I tnppodrome, la menagerie et Ie
cirque. Le Propriélaire désire donncr des
détails sur son étahlissemenl de premieror-
dre. II y aura des hommes, des chevaux el
des ammaux de toutes les parties explorées
du Globe, qui prendroul part au grand
Cortege, lequel traversera les principales
tues dc ia vilie, a quatre heures du sotr.
Les potles s'onvrironl a 6 heures 30 m.
du soir. La séance commencera a 7 h.
30 m.
Prix des Places:
Première place (Fauteuils), 3 frs. Deti-
x éme, 2 l'rs. Triosiétrte, 1 fr.
By Van der Ghinste - Fossé, Drukker,
Boterstraat, 66, Yperen.
SCHOON EN KEUS
van
in het Vlaemsch en Fransch,
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EERSTE COJVlIYIUtMlE,
m alle slacli van banden, met cn
zonder sloten.
KANTEN FN ANDERF BFFLDEKENS
PRINTEN, enz.
SOMMAIRE DU 20.
Ox g'ABONNE AU BUREAU DU JOURNAL
Le transport de marchandises pondereuses pai-
■a complet de S.000 kil. el au-dela. tarifS. e«i «a,,
wag-
•deU, taril est soumis '1
"n.° S,"r ,ilx,e .r,/ve"'int propoi-tionnellement a treize francs
f.Yole du Journal d'Ypres).
gon
aui 10,000 kilos.
ÉGLISE DE SAIXT IUARTIX.