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PRIME A NOS ABONNÉS,
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Samedi 30 Mars 1878.
13* année. N° 1,278.
GUÉRISON
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1 e Journal parail Ie Mercredi et le Samedi. Les insertions coiilent 1 5 centimes la ligne. Les réclames el annonces juiir.iaires se paierit 30 centimes la ligne. On traite a forfait ponr les insertions par année.
Un numéro du journal, pris au Bureau. 10 centimes. Les numéros supplémenlaires commandéS pour articles. Réclames on Annonces, content 10 fr. les 100 exemplaires.
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K 0 rv ft 55> E-: W JK BS.
1
occasion de Cexaltation de LÉON XIII
au Siége Apostulü/ue.
La Sociélé pontificale' d'Oléographie de
Bologne vient de publier un magnifique
portrait oléographiqne (de 26 centim. pour
33) représentant S. S. Pie IX de sainle me
moir e.
La mème Sociélé a terminè un autre ta
bleau, qui est le pendant du susdit, repro-
duisant avec la plus parfaite fidélilé les traits
augustesdu nouveau Souverain Ponlife Léon
xiii, élu a Rome, le 20 Février.
Le prix de vente de chaque portrait est de
5fr.; mais l'édileur do Journal d' Ypres et
du Nieuwsblad, en verin d'nne convention
passée avec la dile Sociélé Pontificale, est
heureux de pouvoir les offrir a ses Abonnés
franco par la posle, contre envoi de 1 fr. SO c.
en mandat ou en timbres-poste.
Qui voudra aeheler les deux portraits a la
fois, ne doit envoyer que 2 fr. SO c.
Tout abonné pourra en demander plu -
sieurs exemplaires.
Adresser les demandes a l'édileur du Jour
nal d' Ypres el du Nieuwsbladqui dans
pen de jours va commeneer l'expédition des
tableaux.
Un exemplaire se trouve exposé au bureau
du journal.
LE LIBÉRALISME ET L'ESPRIT PUBLIC.
L'incarnation acluelle du vieux libéralis
me, la gueuserie, prépare ses,élections en
s'occupanl a sa manière Ac former esprit
public.
On remarque depnis quelque lemps, un
vériiable débordeinenl d'outrages qui s'alla-
que spécialement aux choses sainlos, aux mi-
nislres de Dieu et de préférence aux plus
élevés, a l'enseignement chrélien et a ceux
qui le donnent. Dans les accès de cette fié-
vre, l'impiété élrangère est souvent large-
ment misea contribution pour fournirson
renforl d'infamies. Mais surtout les indigni-
tés sans nom dont le venérable évèque de
Gand a élé 1'objet, ne s'effaceront pas desilót
de la mémoire des caiholiques beiges.
Un tel état de choses est afiligeant; il doil
faire Irembler sérieusemenl ponr Ie sort
d'une sociélé ou un parti lout enticr a voué
sa haine au bien et. ne craint pas de se livrer,
pour un peu de pouvoir, a ce travail de dé-
molition véritablemenl insensé.
La logique des déductions de la loge n'est
pas difficile a snivre. Dominer esl la régie et
le but; rnais pour arriver on a besoin de
soutiens, et oü les recrutera-l-on si ce n'est
dans l'élémenl naturel du faux libéralisme?
Si l'homme est liberal a niesure qu'il s'éloi-
gne d vantage des idéés religieuses, les pré-
tnisses élant données, la conclusion nécessai
re est qu'il faut semer l'irréligion pour vain-
cre; et le serneur jelte sa graine a pleines
mains.
II est bien vrai que la transformation du
parti s'opère aiusi rapidemeul; que les puis-
sanls d'hier ne sont plus les puissants d'au-
jourd'hui; que le vieux doctrinaire une
ruine déja a vu le sceptre passer a de plus
colorés que lui; que legueux, a son lour, si
acharné et si débraillé qu'il soit, ne sera
bienlót plus a la hauteur nous nous t rom
ponsau bas niveau des arrivanls qui font
la poussée, el qu'aiusi, de chute en cbule,
on arrivera jusqu'au régne de la multitude
sans Dieu, Internationale, Commune, Socia
lisme ou Revolution. Ce sera, si Ie mouve
ment n'est pas entravé, le lemps de la dé-
ception pour ces confiants libéraux qui se
figuren! qu'ils sont assez puissants pour
débrider la démagogie et l'arrèter d'un mol
dans sa course funbonde, et qui pourraient
bien s'apercevoir Irop tard, au jour de la
confiscation, de la liquidation coinme dit ce
monde-la, que les derniers logiciens de l'é-
goïsme n'ont pas de distinction a faire enlre
les caisses, enlre les possessetirs de Cinfame
capital.
Mais que leur importe? L'écolede la jottis-
sance et du présent n'aime pas a interroger
l'avenir ni a se créer des inquiétudes, et
chacun de ses sectateurs, s'il est au sommet,
se persuade bien qu'il aura l'art d'enchainer
la fortune. El il en résulte que chacun d'eux
poursuit la campagne avec ardeur, maudis-
sant l'obsiacle, blasphémant et déja oppri-
ntanl en espérance.
Encore une fois, ce désordre complet des
idéés et des volontés est une perturbation
deplorable el qui nous menace de bien des
calamilés; mais cs désordre même contient
des aveux significalifs, des lecons dont nons
serions coupables de ne pas faire nolre pro
fil.
Quand l'ennemi travaille avec furettr a sé-
culariser l'enseignemfcnt, il nous rappelle
que l'école chrélienne est la vie mème de nos
enfants el le boulevard de la sociélé conlre
i'invasion du moderne paganisme.
Quand il se fait un jeu de la démoralisa-
tion des classes laborieuses, il nous averlit
de les préserver en nous inspiranlde la cha-
ri lé en vers nos frères et du salut commun.
Quand le clergé est en bulle aux attaques
de la persécution qui s'essaie, la reconnais
sance, l'affeclion el Ie respect nous disent de
nous serrer inséparablemenl unis aulour de
rtos guides dans la l'oi.
El si l'on louche a noire amour le plus
sucré, si l'on outrage l'Eglise notie mère,
nous nous souyenoms aussilót qu'il y a des
sentiments qui tie iransigeut pas et des résis-
tanees inviucibles.
Si nous avions pu douier un instant de
i'mlérèt capital qui s'allache aux multples
elections qui se préparent, les emportements
de la passion libérale nous auraieul assez pré-
venus. Avec nos franchises poliliques nous
défendons nos écoles, les vieilles mmurs du
people, la liberié de nos croyanees, tout ce
qui nous est cher, lont ce que nous avons
de plus précieux. Le devoir esl tracé et il
sera rernpli: les caiholiques lutleront vail-
lamment, avec ensemble et intelligence, el
ils sauront lulter jusqu'au bout. (Di/le.)
LES LIBÉRAÖX
ET LES DÉPENSES MILITAIRES.
Nóus voyons sans surp ise l'accueil défa-
vorable que font les dépnlés de la gauche
aux crédits solIicilés par le département de
la guerre.
C'est la taclique seule et une tactiqne plus
facile que loyale, plus habile que logique,
qui dicle cette attitude.
On veut se donner la satisfaction de mcl-
tre le ministère en contradiction avec le
programme de St-Nicolas et recueillir le
bénéfice politique d'une opposition fort pen
convaincue a des dépenses que le pays voil
d'assez mauvais ceil.
II faudrait cependant bien s'entendre ét,
dans cette grave question de la défense na
tionale, définir les respönsabilités et attribuer
a chacun la part qui lui revient.
Nous n'avons jamais, pour nolre part,
compris le plan qui fail d'Anvers le pivot
de nolre systéine defènsif contre une inva
sion élrangère, et la niajorité dé la droite
parlementaire a parlagé nolre opinion a cel
égard.
C'est a la condition de faire voter les for
tifications d'Anvers que les libéraux out ob-
tenu et out conservè le pouvoir; ils out
exécuté ce iriarché malgré l'opposition des
caiholiques et grace a l'obéissanée passive et
silencieuse d'un assez bon nombre de leurs
[iropres amis.
Telle est la oérité hislorique. Elle ne
peut él re sérieusemenl méconnne: le fait au-
quel nous faisons allusion constilue un des
événements les plus considérables du régne
de Leopold I.
Parmi les objections alléguées par les ora-
lenrs de la droite contre les fortifications
d'Anvers figurail notamment celle-ciles
progrès de l'art militaire rendront prochai-
nement insuffisant ce dispendieux système
de défense el il faudra a tout moment l'élen-
dre el le compléter.
Aquoi le ministère d'alors répondail par
une declaration a la Lebeuf: Aprés ce su
prème sacrifice, on ne vous demandera plus
ni un homme, ni une brique, ni un clou.
Ce sont les previsions des orateurs de la
droite qui se soul justifiées.
Le projet de loi soumis aux délibérations
du Parlement n'est pas le premier de son
espéce; selon toute apparence, et quellesque
soienl les vicissitudes de la politique, il ne
sera pas le dernier.
Nous subissons les consequences de la si
tuation qu'ont créée au pays les Ghambres
libérales et le ministère liberal de 1869.
L'exjiosé des motifs du nouveau projet de
loi ressemble a beaucoup d'égards aux con-
sidérations alléguées périodiquemecl pour
sollieiler quelque supplément de crédit en
faveur de l'achèvemeni du monslrueux Pu
lais dejuslicede Bruxelles. Le baïiment est
en voie d'exéculion, dit-on, pouvons nous
le laisser inacbevé? Et les Chnmbres,
quoique ea récbignanl, fimssenl par se ré-
signer a de nouveaux sacrifices.
II en est de mème des fortifications d'An
vers.
Eiles nous out coülé les yeux de la tèle et.
dans leur état actucl, el les ne répondraienl
pus au hut qu'on s'est proposé en les con-
struisant.
Si l'on veut metlre Anvers a l'abri d'un
bombardement, il faut porter la défense ex-
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Gand-Terneuzen (Station), 8-17, 12-25, 8-05: (Porte d'Anvers) 8-30, 12-40, 8-25. Terneuzen-Gand, 0-00, 10-30, 5-30.
Selzaete-Lokeren, 9-04. 1,25, 9-03 (le .Mercredi, 5-10 matin). Lokeren-Selzaete, 6-00, 10-25, 5-25 (leMardi, 10-00).
Pope-
Thourout - Courtrai,
Poperinghe- Ypres, 5-15, 7-00, 9-28, 11-00, 2-15, 5-05, 9-20. YpFes-Pójaeïinijhe, 6-30, 9-07, 12-07, 3-57, 6-50, 8-45,9-50.
ringhe-Hazebrouck, 6-53, 12-25, 7-10. Hazobrouck-Poperinglie-Ypres, 8-25, 4-00, 8-25.
Ypres-Roulers, 7-50, 12-25, 6-30. Roulers-Ypres, 9-10, 1-50, 7-50.
Roulers-Bruges, 8-45, 11-34, 1-15, 5-16, 7-20 (9-55 Tliourout.) Bruges - Roalers, 8-05, 12-45,5-05, 0-42.
5-15 mat.
Ypres-Courtrai, 5-34, 9-46, 11-20, 2-35, 5-25. Courtrai-Ypres, 8-08,11-05, 2-56, 5-40, 8-49.
Ypres-Thourout, 7-00, 12-06/ 8*07, (le Samedi a 5450 du matin jusqu'a Langemarok.) Tliourout-x pres, 9-00, l-0u, 7-4u (le
- 1A A J** ifin rl pi T.an.o-ftmar'cJv Ynresï.
Armentières-Houplines-Le Touquet- Warnêton-
Samedi a 6-20 du matin de Langemarck <\Ypresk
omines-Wari T jji 1 -
Cotninos, 7-5
T.undi 0-50:1
Gomines-Warnêton-Le Touquet-Houplines-Armentières, 6-00, 12-00, 3-35.
Cornines, 7-25, 2-00, 1-45. Gominos-Warnêton, 8-45 mat. 9-30 soir, (Ie Lundi 6-30.) -■ Warnêton-Gomines, 5 30, 11-10 (te'
Ingelmunster-Deynze, 6-10,7-15. Gand-Deynze-Ingelmunster, 6-58, 11-20, 4-41.
Bruges-
ges, 5-45, 8-,40 1-25, 5-30.
Ingelmunster-Deynze-Gand, 5-00,9-41,2-15.
7-2i Deynze-lngelmunster, 12-00.
Ino-elmunster-Ansegnem, 6-05, 12-55, 6-13. Anseghem-Ingelmunster, 7-42,2-20, 7-45.
Liehtervelde-Dixmude-Furnes et Dunkerque, 7-10, 9-08, 1-35, 7-50. Dunkerque-Furnes-Dixmude et Lichterrelde, 6-15,
11-05, 3-40, 5-00.
Dixmude-Nieuport, 9-50, 2-20, 8-35. Nieuport-Dixmude, 7-15, 11-55, 4-20.
Thourout-Ostende, 4-50, 9-15, 1-50, 8-05. Ostende-Thourout, 7-35, 10-10, 12-20,6-15.
Selzaete-Eecloo, 9-05,1,25, 9-03. Eecloo-Selzaete, 5-35, 10-20, 5-05.
C O O. H. B
COURTRAI, BRUXELLES.
Courtrai dép. 6,37 10,53 12,33 3,42
Bruxelles arr. 8,50 1,35 2,25 0,10
COURTRAI, TOURNAI, LILLE.
r*owr»A.woBa.
BRUXEI.I.ES, COURTRAI.
6,35.
8,54.
8,47.
Courtrai dép. 6,37 9-37 10,56 2,54 5,34
Tournai arr. 7,28 10,15 11,47 3,48 6,39 9,41.
Lille 7,42 10-42 12,08 4,00 6,37 10,04.
COURTRAI, GAND.
Courtrai dép. 6-42 9,49 12,31, 3,44 6,40 9-32.
Gand arr. 8,01 11,08 1,51, 5,04 8,00 10,20.
BRUGES, GAND, BRUXELLES.
Bruxelles dép. 5,22 8,28 12,21 5,35 0,47.
Courtrai arr. 8,00 10,46 2,44 7,56 8,44.
LILLE, TOURNAI, COÜRTRAT.
I.ille dép. 5,10 8,12 11,05 2,21 4,10 8,10
Toiirnai 5,42 8,56 11,32 2,40 5,26 8,50
Courtrai arr. 6,42 9,49 12,31 3,44 6,40 9.32
GAND, COURTRAI.
Gand dép.
Courtrai arr.
5,15 8,45 9.34 1,28 4,20
6,37 9,37 10,50 2,54 5,34
7,21.
8,47.
BRUXELLES, GAND, BRUGES.
Bruges d. 6,49 7,04 9,39 12,34 2,52 6,43 Bruxelles dép.ö,22 7,20 7,25 9,00 11,06 1,35 3,02 5,55 5,01 8,10 8,20.
Gand a. 7,34 8,19 10,54 1,49 4,07 7,58 9,33. Gand arr. 5,55 8,29 9,31 10,22 1,17 3,59 4,11 7.17 7,02 9,19 10,20.
Bruxelles 8,50 10,3512,39 4,00 7,15 9,31 10,42. Bruges 7,15 0,23 10,51 11,20 2,38 5,01 8,3g
OPÉRÉE PAR L'INTERCESSION
DE
S®IJE IX.
Exirait de VUnïvers.
Sous ce litre. \'Ec.ho de Foanière publie I inté
ressante relation d'un fait dont nous avians enlendu
parler, et dont le seul hruil avail éveillé un grand
émoi dans les environs de Lyon, a cause de-lévé-
nemeut en lui-même. ii cause du nom qui v esl
intéressé et ii cause aussi de l'éclaiante honorabililé
de la familie qui en allëste la merveilleuse faveur.
Nous reproduisons les sages et discretes refle
xions de 31. J. lllanclion. ainsi que la lellre que eet
honorable directeur de I'Echo de Fourrière a pro.
voquée de M .C. Thiollière.un des plus fidèles abon
nés et des principaux actionnaires de I'l/nivers.
Dans les lignes que nous avons consacrées na-
guère a la méinoire du grand et hien-aimé Ponlife
que plcure le monde catholique, nous exprimions
lunidrmcnt la conliance de voir bienlót son loin-
beau devenir glorieux. II nous semblait impos
sible que la puissance de gtjérir dont le ciel a va it
faviirisé incontestablement le piert* Pape vivattl,
ne survéciit |ins a la féparaiion de son corps et de
son a me, et ne ne inanifeslfl't pas après sa molt.
Anjoiird bui. ce n'est pins sous ia forme d'un
simple pressentiment que nous revrnons a cetle
prnsée. Lri fait éclatant, que nuns nons gaulerons
d'appeler nn prudige, avant ie jugeinent de i'Egtise
mais qui reniplit uolre eceui'd'une immense con-
solalion, a élé recneilli parmi nous et répélé de
boucbe en bouche. La ville voisine de St-Chamoud
en est le lieu, et l'houorable familie (jiii a élé
l'objet de cette insigne faveur nous est pariictiliè-
rement connue. Elle s'. st depuis longtemps
distinguée par son ardent dévouemenl a toutes
les bonnes ocuvrts, et par sou allaehement filial
ii raiigusle persorine de Pie IX qui, pltisieurs fois,
a daigné lui dunner les lémoignages les plus cer
tains de sa bienveillance.
Nous avons été droit ii la source, el nous avons
prié noire excellent ami, Dl. Familie Thiollièrc,
de vouloir bien nóus faire, lui mêine, pari de sou
bonheur. II a accédé it noire demande, dans le
but, nous dit il, de rrndre gloire il Celui que nous
avons tant aimés de le faire aimer davantage, de
déterminer les affligés ii l'invoquer, et li hater
aiusi i'heure de son grand (riomphe.
Nous voudrions êlre autoriscs ii citer les pages
bi lilaiités. mais tont iulimes, qui servent d'envoi
a la unie publiée ei-après. Dans relte note, le père
se dérohe pour laisser parler 8' ulrmenl le véridi-
que et iuijiai lial témoio.
La voici dans sun ausière siinplicité
Ma lille Stephanie soullYail depuis deux ans
d'une exostose (jui soulévail pèu a peu l'ongle du
gros doigl du pied droit. La gêne que lui occa-
siounait eetle eroissance el la don U-u r qii'elle lui
faisail éproimr lorsque l'ougle élail frappé, nous
décidèrent ii ia lui faire colever. Le lö janvier,
uolre rnédeeit), qui est un ami de la familie, lui (il
cette operation avec l'adresse et les soins que nous
étions en droit d'attendre de ses connaissances
chirurgicales et de sou dévouemenl. Néanmoins
elle fut douioureuse et. deux jours après, se mani-
feslèrent des crises nei veuses qui se contiuiièrent
sous des formes diverses el avec des du
rees plus
ou moins tongues, du 17 janvier au 19 février.
sauf quelques rares inlermiltencfes. Suus i'impres
sion de ces crises, les eutrailles el l'esiomac cessè-
l-eiit de fonclionner n li lenient. Les deux organes
devinreul tiès douloureux el l'rslomac ne pul plus
supporter que pen de nourritiire. Bienlót mie
fistule se déclara dans la plaie
a Notre médecin et un de ses confrères prodi-
guèrent en vain a la malade les soins du dévoue
menl le plus aiïectueux, le plus éclairé el le plus
constant. lis épnisèrent les ressources de leur art.
Les remèdes coniuis les meilleurs ne faisaient
qu'augmrnler les souffi-anees. et notrechère mr-
lade en élail arnvéti. le 18 février, 't ne pouvoir
supporld- aueiine uuurriliire. Elle éprolivail daus
les entrailles la sensation d'nne vive hrrtlnre. l.e
pied, qui n'avait pas ces se d 'ei re trés douloureux
depuis l'opération, ne cessait de la faire soulTi'ir,
et le doigl malade ne pouvail faire aucun mouve
ment. l.a faiblcsse élail deveime si grande que
nous nous disposions a donner ii la <11:111 qui la
soignait line aide recountie indispensable.
a O jour-la, 18 février, nous cessames lout
remède. et nous résoliimes de n'avoir plus recours
qu'en Celui (|ui envoie a son gré, la utaladie. et
seul la guérit quand il le juge utile aux intéréts
de sa gloire. Nons rommenCRmes une neuvaine de
prières alin d'obienir de Dieu, par l'intercession
de Pie IX, la guérison prompte el eniière de nolre
malade. ponr la glorification de ce grand el bien-
aimé Ponlife dont les funérailles avafent élé pri-
milivement fixées au lundi 18 février.
Le soir de cejour nous times une première
application de charpie. qui avail servi .i panser
les plaies du Sl-Père. Nous ne ptïmes la faire que
sur la jambe. Aussilót Ie doigl malade lit quelques
mouvement», mais il restait douloureux. Le lende-
main matin, mardi. I "application put êlre posée
sur la plaie même, et la douleur. (pii (furait jour
et nuit pendant einq semaines, disparui aussilót.
pour ne plus reparaitre. Pendant la journée, le
pied qui, la veille, ne pouvail pas supporter sans
de vines soutTrances l allourlieiuenl de la mousse
line la plus légere, recevait sans aueiine douleur
des clioes assez forts.
L'estomac qui, le lundi, étail impuissant li
tenir une cuillerée d'eau suerée, supportail vail.
lamment, le mardi, la fatigue de quatre bóns repas.
Les forces étaient complétement revenues.
11 Le mercredi. ma fiHe qnillait la chaise longue
sur laquelle elle etait étendue depuis einq semaines.
Le soir, une parcelle d'os se délachait après une
nouvelle application de la relique. Le jeudi, l'ainé-
lioraiion continuait. Vendrrdi, la plaie était eiea-
trisée, ma fille pouvait se chausser el descendre de
sa chambre. Samedi eile se promt-nail dans uolre
jardiu. Hier dimanche,elle allail entendre la mcs<e
dans nolre église paroissiale. t l faisail une prome
nade assez longue sans le secours d'auenn bras t
sans éprouver la moindre fatigue. Au jou rd'hui
lundi t-lle a repris toutes ses habitudes, sons l'heii-
reiue influence d'une santé bien nieiffènre que
celle qti elle avail avant son operation. Drmain
mardi 1 ous terminerons notre neuvaine par une
incsse d action de graces pour celle guérison si
prompte el si compléte, que nous aimons ii allri-
buer a l'interression de notre bicn aiiné Pie IX.
Saint- diamond, Ie lundi 2ö février 1870.