CHRONIQUE ÉLECTORALE.
CHRONIQUE JUD1CIAIRE.
BULLETIN POLITIQUE.
bibliographie.
wi' m
agatfum^gai/asCTjai-.-yT zc a rr "mots' aa
■^r^ryi
simple et il présente plusieurs avanlages
sérieux celui de faciliier Ie choix des vo-
tants par la distinction des couleurs celui
de ne nécessiier, dans la plupart des cas,
aucune intervention de l'électeur dans la
confection du bulletin celui de rendre
ainsi fort pen nornbreuses les contestations
sur la val id i té des votes, et enfin celui d'ac-
célérer l'opéralion faslidieuse du dépouil-
lement. Les bulletins marqués deviendronl
également fort rares, sinon complétemenl
impraticables, puisqu'ils sorlent de l'urne
dans la plupart des cas, identiquement dans
l'étal oü ils viennenl d'èlre rennis aux élec-
leurs.
Nous ignorons si la Chambre pourra,
avant la cloture de la session parlementaire,
discuter encore Ie projet de nouveau Code
électoral.
La chose est peu probable, vu les objels
encore a l'ordre du jour.
Mais ce qui serail très-possible, ce' serait
de détacher de l'ensemble de nolre législa-
lion electorale les articles relalifs a l'émission
des voles et de les soumetlre a une révision
séparée.
Le systéme formulé par l'honorable M.
Tack pourrait ainsi, au cas oü il serait
ralifié par les Chambres, fonctionner en
core pour les éleclions du mois de juin. Ce
serait un incontestable progrès sur le régime
actuel ceserail en outre un gage de faci-
lilé et de sincérité des operations electorates,
et, a ce point de vue, tous les partis ne
pourraient qu'y applaudir.
UN RAPPEL A LA LOI.
La Voix du Luxembourg nous apprend
que le tribunal correctionnel d'Arlon, dans
une de ses derniéres audiences, a ccndamné
un pauvre clerc d'huissier a trente francs
d'amende, plus les frais nalurellement. Voici
les fails qui ont donnè lieu a celle condam-
nalion: Le dimanche de la Mi-Carême, le
clerc en question, aprés avoir largement fété
la dive bouletlle, s'élait'déguisé en commis-
saire de police. Le procureur du Roi a vu
dansce fan un délit qui lombait sous l'appli-
cationue la lot, el le tribunal a parlagé celle
nianière de voir.
En lui-méme le jugement donl s'agit a
peu d'importauce; mais si nous le rappro-
chons des fails qui se sont produits ailleurs
dans les mêmes circonslauces, il mérite d'èlre
remarqué. A Gand, les gueux se sont degui-
sés en rèligieux, en prétres; ils out exposé
aux insulles de la foule une femme, un
bourgtneslre et un évèque. II en a été de
même a Tournai, il n'y a que quelques jours.
La au'ssi, un vénérable évèque a été l'objet
des outrages de la voyoucratie libérale. A
Bruxelles on a été plus loin encore. C'est le
chef de TEtat lui-méme qui a été proinené
sur un char dans la personne d'un masque,
et a cóte de lui on voyait un prince étranger,
qui en ce moment étail son bote. Daus le
mème cortege figurait un bourgtneslre de
l'unedes principales villes des Ftandres. Les
ministres aussi ont eté en bulte aux avanies
de la canaille gueuse, en inéme temps que
des prèlies el des religieus. A Gand, a Tour
nai et a Bruxelles, on ne s'est pas seulement
attaqué aux personnes, on a encore ridiculisé
les pratiques ies plus saintes de la religion,
on a bafoué l'Eglise el blasphémé Dieu; on a
traine dans la boue des rues tout ce que les
calboliques aimenl et lespectent.
On le sail, ces exhibitions scandaleuses,
ces outrages odieux contredes personnes re-
vètues de haüles digoilés, contre des dépo-
sitaires de Eautprité publique, ont en lieu
sous les yeux el a vee la protection de la
police.
Voila le systéme liberal: en temps de car
naval, tout est permis sur la rue, on peut
insulter un evéque, on peut ridiculiserdés
autorités; lout cela rentte dans le domaine
deschoses licites. Ce n'est pas l'avisjdu tri
bunal d'Arlon; il n'admet pasqu'on puisse :e
grimer en commissaire de police, c'est la un
délit qui conduit lout droit sur le banc de la
police correctionnelle. Mais, dira YEctio,
représenler un commissaire de police, c'est
manquer au respect dü aux autorités. Et re-
présenter un bourgmestre commea Gand et
a Bruxelles, et représenler des ministres, re-
présenter Ie roi lui-méme qu'esl-ce done?
Est-ceque ces autorités-la valent moiiis que
Eau tori té incarnée dans un commissaire de
police? Un évèque, tout évèque qu'il est, est
hornrne, aux yeux de I'Echo, et il n'échappe
pas au droit de critique. Mais un commissaire
n'esl-il pas un homm'e aussi el le droit de
critique n'a-t-il aucune prise sur lm?
Si le fait du clerc d'huissier condamné par
le tribunal d'ArloD, est un délit qui tombe
sous ^application de la loi, en veiilé nous
ne voyons pas comment on peul innocenier
les saturnales de Gand, de Tournai et de
Bruxelles; et si le tribunal d'Arlon a bien
jugé, il s'ensuit que les autorités de Gand, de
Bruxelles et de Tournai ont gravetnent man
qué a leur devoir en autorisanl ces exhibi
tions scandaleuses. C'est la l'opmion de tous
les honnètes geus. Union de Churleroi.)
LE Sl-PËRE ET LA PRESSE CATHOLIQUE.
Dans unc audience accordée par le Souverain
Porilife a M. I'abbé Margotti, le célèbre directeur
de I'ünita cattolica, de Turin, le Saint-Père a
parte de la presse calhulupie el des devoirs qui lui
sont imposes dans la defense de la religion. 11.
I'abbé Margölti nous raoonie lui-mêmq, dans le
numéro du 7 avril de I'Ukita cattolica, son
audience.'Nuns sommes heureux de détacher de
son r'écit. que nous voudrions citer en entier, le
passage snivanl
a Sa Sainlelé paria eustiile de la guerre dirigée
contre le Saint Siége, dn mal qui est fait aux dines
par la manvaise presse. el des services signalés que
la bonne presse rend a la cause de la religion.
Mais, pour arriver a obtenir de bons lésullals, il
faut deux conditions, a dit le Saint-Père la pre
mière, c'est qu'on défende les doctrines papales
la seconde, c'est que les journaux calboliques,
rion-sonlemenl de l'Ilalie, uiais du monde entier,
restenl rn parfait accord entre eux, n'avant en
vue que la gloire de Dieu et la defense de ia vérilé
calholique. C'est pourquoi, a ajoulé le Saint-Père,
le Vicaire de Jésus-Christ prie comme le diviu
Maitre afin que ses disciples restenl unis avec Lui
el entre eux. ut nnvm sint.
Et moi, dit I'abbé Margotti. j'ai fait trésorde
ses avertissernents. en jiirantau Pape qu'avec l'aide
de Dieu je n'y anrais jamais manqué ii l'avenir, et
ponr cela j'ai demandé au Saint-Père la bénédic-
tion apostolique.
CHRONIQUE PARLEMENTAIRE.
La discussion sur le projet de loi minislé-
riel, augmenlant le nombre des représen-
lantsel sénaleurs, a continué a la Chambre.
Rien n'a été oublié par les loges et leurs
sicaires pour ameuter contre le cabinet et la
majorilé parlementaire les mauvaises pas
sions qui ont leur centre d'action dans la ca-
pitale.
II s'agissait de décider s'il y a lieu de faire
représenler les 23,000 habitanls qui se Iron -
veraient sans représentant^ si l'on établissail
la réparlilion des siéges parlemenlaires sur
le chiffre exact du recensement.
Or, tous les precedents réguliers indi-
quent une solution affirmative.
II y a plus: en 1859, et du consenlemenl
unanime des Chambres, les liberaux ont fait
pour dix-sepl mille habitants ce qu'ils repro-
chent au ministère de faire aujourd'hui pour
vingl-lrois wille.
Leurs reproches sont-ils fondés?... Evi-
demment non, car il leur manque mètne jus-
qu'a l'apparence de la sincérilé.
Quoi qu'il en soil, au début de la séance
du 11 courant, M. V. Jacobs, d'aecord avec
Ic ministère, a arboré le drapeau blanc sur
les bancs de la majorilé.
U s conditions de la capitulation soul sli-
pulées dans un amendement en verlu duquel
le recensement de 1876 servira de base a la
nouvelle repartition des sénaleurs el des
représenlanis sans qu'on force la fraction des
habitants non représentés dans chaque pro
vince.
Par suite de eet amendement, le nombre
des dépulés serait, non plus de 134 tnais de
132, el celui des sénaleurs descendrail a 66.
Malines et Alosl perdraient les députés
nouveaux et Louvaiu le nouveau sénateur
que leur altribuail le projet de loi. coufor-
mémenl a tous les précédents sur la rnaliére
et au mode de procéder adopté par les libé-
raux eux mêmes lorsqu'il pouvatl tourner a
leur profil.
Pour pnx de celle concession, le ministère
demande seulement qu'il soil stipule par
amendement: 1° que désortnais on prendra
pour régie fixe de la réparlilion des repré-
sentants et des députés, le recensement le
plus récent; 2° qn'un recensement général
sera cfleclué a la date du 31 Décembre 1880.
M. V. Jacobs, toujours d'aecord avec le
gouvernement, a lait ce.» propositions de
reddition avec une humilité et une abroga
tion surprenanies, acceptant d'avance loutes
les railleries des libéraux.
Ces railleries.en effel n'onl pas manqué a
la majorilé.
M. Frére a qualifié ramendemenl de M.
Jacobs de desertion compléte, el M.
Joltrand, en vrai gamin de Bruxelles, est
venu faire la niquea M. Malou en le coinpli-
meuiant malicieusement de si reculade.
Mais il y a tnieux que cela: la capitulation
offerte avec une résignation si humbie, M.
Frére-Orban la rejetée au nom de la gauche.
II lui faut l'ajournetnenl pur el simple du
projet de loi, sans conditions ni restrictions,
Voila un maitre homtne!
Toujours possédé de la passion du pou-
voir, il entrevoit l'éveritualilè oü il pourail
ètre lui-méme appelé comme ministre a pro
céder a une nouvelle réparlilion parlemen
taire.
Or, celte réparlilion il vent pouvoir l'opé-
rer, le cas échéant, libre de tout engagement
lègal et en ne s'inspiranl que de sa volonté
souveraineet de l'intérêi dn libéralisme.
La capitulation du ministère et de la droite
se résumé done en un sacrifice nel de deux
représentants catholiques el d'un sénateur.
Quant a la gauche, elle conserve ses posi
tions inlactes, car, aprés les réseves qu'elle
a faites, il serail plus que naif de s'imaginer
qu'elle se croira liée par une stipulation
quelconque du projet de loi.
Election de Maeseïck. Le comité de
I association des calboliques de Maeseyck avail
décidé, il y a huil jours, a runanimité, de pré
senter M. P. Cornesse, ancien minislre de la jus-
lice comme candidal 'a la prochairie élection
générale de Maesi yck; mercredile comité de
Peer a pris la mème résolution par \K voix contre
3 données a M. I'avocat Croonen bergs, de Hasselt.
Mercredi aussi, la réunion générale des calbo
liques de Brée. après une discussion animée a
acclamé, b 1'unaniinité des 97 membres présents,
la candidature de M. P. Cornesse.
On voit, comme nous i'avions annoncé, que les
calboliques n'auront nbsolumenl qn'un candidal a
Maeseyck. (Gazette de Liéue).
On écrit de Verviers
On commence a se préoccuper beaucoup, dans
notre arrondissement des prochaines éleclions
législatives. La nouvelle loi sur ('augmentation du
nombre des sénaleurs el des repiéseiitarits nous
donnera un sénateur et un représentant de plus.
Voici, parail-il. les candidats qui seruut pré-
sentés ii V A asocial ion libérute pour les quatre
siéges de dépulés: MM. Ortinans el Peltzer. dépu
tés sortants; Léon d'Andrimont, conseiller pro
vincial a LimbourgFrancois Fleehil, ancien
notaire, et Mallar, avoeat, tons deux cnnseillrrs
provinciaux du canton de Verviers.
De son eöté, le porti calholique a déjii, parail-il,
arrélé sou choix sur les candidats snivauls pour
la Chambre MM. Simoriis, dépulé sort,int; Fran
cois de Biolley; E. T'Serstevens, conseiller pro
vincial a Slavelot, et G. Demaret, avocal el eon-
seiller provincial du canton d'Herve.
priêlé esl esliiner 25.000 franc». j«- dl, vingt-
tiiq ill li ie franc.-!.
lei celle lévé.aMou r.ous :i jetés d nis uue slupé-
faction profondc, et chactiii se demande eou in ut
des gens so -disaut sérieux osent my-lili. r il ce
point leur public.
li faut savoil* que le préieudo convent est uue
j inodesle école érigée pour les enfanls en has age
et due il la géuél'osllé il'tiiiarliciilier. .11. Moiiiin,
j qui s'eti est reservé la propriélé, 31. Moinm est
I piot est a ii tmais plus juste, plus éclairé et surloiit
pius linuiain que les iibres-peiiseurs dlxcücs, ii
sail apprécicr lt- devoiieineiil religieux el ne crauit
pas d'y faire appel pour assurer le bien-êire et
la moraine des families. Ayaut ball uue école it a
appelé pour la diriger trois sceurs de Marie, de la
maison de Braine-l'Alleud. II va de soi qu'il s'est
chargé de pourvsir a leurs niodesles besoins,
acquérant aiusi un litre impérissable a la recon
naissance des habitanls el des autorités de ia
commune.
Voilii comment la main morle nous envahit ii
Forest.
Ab lino disce omnes. Si les autres renseigne-
ments recoeillis par l'inquisiliou libérale d'lxelles,
sont aussi exacts, que devient, je le demande, le
faineux total de six millions de biens moiiasti-
qnrs pour tout le canton Ene pure fantasmago
rie. doublée d'un odieux appel ii la spoliation.
I
On écrit de Bruxelles a la Patrie:
Les explications qu'une lèuille libérale a donnée
stil- les tribulations financières de la ville de Bru
xelles, loin d avoir calmé et apaisé l'opiruon, n'onl
fait que la surexciter, et il serail grand temps que
l'on mil fin au mutisme de l'hólel de-ville. Le pu
blic a le droit de sa voir a quoi rn sont les choses
el s 11 doil s'app'iêler a ouvrir de nouveau sa
bourse pour faire face aux enibarras dont on
parle. N y aura-t il done personne pour interpeller
M. Anspach a ce sujet Ce ne serait pas de Irop,
ine seinble-t il. d une question posée parlementai-
rement. l.e jeu vant, certes, la chandellc dans
l'oecurence présente. L'édililé ne souffle mot; elle
tient des séances publiques, mais c'est pour s'oc-
cuper des féles rialiouales de 1880. C'est bien de
fètes qu'il devrait élre question maintenanl
I.a gauche fait tous ses i (Torts pour prolonger
la discussion du projel de ioi, portanl i'augmenta-
lion du nombre des repiésenlants. II ya la une
taclique que Ia droite déjouera sans donle pat' un
volt- éiiergiqiie el sommaire la gaoclie veulgas-
piller le pen de temps de session qui reste encore
au Parlement el empêcher la discussion et le vole
de plusieurs lois utiles et urgente». Elle cherche
nntamment a écarler la loi sur les pensions mili-
taires. Ii en coüte au libéralieme de voir le cabi
net actuel niellre fin ii la situation difficile dans
htqueüe se irouvent actuellemeni les nombreux
officiers pensionnés. La manoeuvre est évidente et
la droite la com ait. Aussi ai-je la conviction qu'elle
sera déjouée en temps utile.
On écrit de Forest au Coukkier de Bruxelles:
Nolre commune n'a pas été niédiucrenienl sur
prise de figurer dans le tableau des biens de main
morle dressé par I'Association libérale d'lxelles
pour les besoins des otagmra el desparlageux de
l'avenir. II se peut que plus d'un bourgeois de
Bruxelles, lecteur de I'Echo du Parlement, ail
trembié pour nous en apprenanl qu'il v a sur not re
teri'.itoire tiois femmes», appelées «sceurs de
Marie qn'elles possèdenl ii el les trois quatre
arcs et trois centimes de terrain et ertte nro-
On nous assure de source certaine, dit une
fenille de Bruxelles, que la commission du jnhilé,
d'aecord en cela avec la Cour et le ministère, est
fermement décidée. quelques efforts que fassent
cerlaines lêles a l'envers a ne pas relarder la
celebration des fêtes de notre cinquantième anni
versaire, et qu'elles auront lieu en 1880 que les
monuments espérés soieut finis ou non.
Fe conseil communal d'Anveis a de nouveau
augnienlé de 3,000 frle subside qu'il accordait
au théülre flamand.
C'est de la moralité lont-a-fait gueuse et digne
du parti des honnètes gens.
Le R. P. Van Caloen vienl de recevoir de Sa
Sainteté Léon XIII tin href, par lequel est accor
dée a l'archiconfrérie de St Francois Xavier la
faveur insigne, de pouvoir affilier les associations
de St-Franqois Xavier dans tous les pays de l'u-
nivers.
La seconde chambre de la cour de cassation
présidée par M. De Longé, vient de casser de
nombreux arrets de la cour de Gand. La cour
suprème a décidé, contrairement aux conclu
sions de M. I'avocat général Mélot, que l'on lie
peut contester, au point de vue électoral, reva
luation du mobilier au quintuple de la valeur
locative anuuelle brute. La censure de la cour de
cassation est motivée sur la violation des arti
cles 6 et 7 du Code électoral, et 57 de la loi de
1822 et d'autres dispositions législatives. Si la
sincérité de la déclaratiou du contribuable est
sujetted'une nianière générale, au controle de
l'administration, il ne saurait en ètre de mème
en ce qui concerne l'évaluation légale du mobi
lier au quintuple de la valeur locative. Cette
évaluation emprunte a la loi un caractère de
certitude incontestable. C'est une dette légale
que paie le contribuable, lequel est parfaitement
en droit de s'en prévaloir pour parfaire le eens
électoral. Les arrets attaqués ont contrevenu a
la loi en ordonnant une expertise aux fins
d'établir la valeur réelle du mobilier, nonobstant
la declaration acceptant le quintuplement de la
valeur locative pour cette évaluation. La faculté
dont il s'agit a été inscrite dans la loi de 1822
prócisément pour éViter au contribuable les
embarras et les ennuis de l'expertise de son mo
bilier par des tiers. Tels sont, en résumé, les
arguments principaux des arrets de cassation
qui renvoient les causes devant la cour de
Liége.
Uil correspondent' bien connu de la Corres-
pondance politique a St-Pétersbourg insiste sur
Ia nécessité qu'il y a de remettre entre les mains
d un tiers ï'initiative d'un essai de solution paci-
lique des diü'érends qui existent entre la Russie,
l'Angleterre et l'Autricbe; ce tiers formulerait un
programme reconnaissant ce qu'exige la sécurité
des intéréts majeurs et directs de ces difl'érentes
puissances. L'Angleterre, pour assurer sa route
vers l'Inde, a besom, a tout prix, de la clef d'une
position conduisaut dans les eaux occidentals
de la Turquie. La Russie a besoin d'une entree
libre, par l'Est, des eaux turques de la mer Noire
Suivant ie correspondent saint-pétersbourgeois
de la feuille viennoise, il ne serait pas difficile
d'obtenir ce résultat par une convention entre
l'Angleterre et la Russie, en vertu de laquelle la
Turquie laisserait libre la navigation du Bos-
phore et de la mer de .Marmara depuis tel point
spécifiójusquatel autre.
L'Autricbe doit songer au maintien, dans sa
sphere d'action, de l'élénient slave du Sud, tan-
disque la Russie a besoin de conserver son
influence sur la population slave de l'Est, qui
occupe les rives de la mer Noire.
Une combinaison satisfaisant co double intérèt
au moyen de la l'acultéiaissée a l'Autricbe d'occu-
per la Bosnië et l'Herzégovine serait facilement
realisable. Cette repartition des points stratégi-
ques assurerait a l'Angleterre son influence sur
l'élément grec, ii l'Autricbe son influence sur les
Slaves de l'Ouest et du Sud, a la Russie son in
fluence sur les Slaves do l'Est. Si cette solution
était adoptée Constantinople pourrait rester
eutre les mains de la Turquie, devenue inolïen-
La correspondence que nous venons d'analyser
est considérée a Vienna comme un indiee de la
teneur de la réponse que le cabinet de Saint-
Pétersbourg va faire aux ouvertures faites par
le gouvernement autricliien au général Ignatiefï
et a la note circulaire du marquis de Salisbury.
Uil dit qu'une lettre importante de Berlin a été
recue a Saint-Pétersbourg, soit par l'empereur,
soit par la cbancellerie de l'empire.
Cette lettre conseille de faire des concessions
afin d'éviter une guerre európéenne.
En tons cas, il para it assez certain que l'Alte-
magne abandonne en ce moment l'attitude stric-
tement passive qu'elle avait gardéejusqu'ici.
La Russie n'a point demandé a l'AIlemagne ses
lions offices mais il y a de bonnes raisons de
croire qu'elle les accepterait avec bonheur.
On commence a croire au congres. Le général
Ignatiefï a même retardé son départ pour Cons
tantinople, afin de pouvoir accompagner le prince
Gortchakofï a Berlin, en qualité de second pléni-
potentiaire si le congres se réunit.
FRANCE.
La plupart des journaux étrangers bliiment la
la destitution de M. Ie général de Geslin.
Eu Allemagne, oü le respect de I autorité n'est
pas un vain mol,'es.journaux ne vi uinent pas a
bout de comprendre qu'un honune qui a exposé
sa vie lant de fois sur les champs de butaille puisse
ètre traité ainsi. La Gkrmania voit. dans les pro
cédés dont on a use a 1 égard de M. de Geslin, que
la France marche d'une fagon vertigineiise vers de
nouvelles catastrophes. D'après elle, Ie fait de des-
tituer tin général qui a bien mérité de sa patrie
et qui a donné des preuves de sa valeur sur lant
de champs de bataille, a cause d'une fitte de bras
serie et du défenseur de celle ci, tous deux con.
damnés depuis a la prison, démontre mieux que
lont ce qn'on pourrait dire oil le parti radical a
conduit ie gouvernement et vent conduire la
France.
On lit dans I'Union
La charité chrétienne ne se laisse décourager
pair aucune calomnie. C'est ainsi qu'un vénérable
eeclésiastique du diocese de Paris, qui a failli ètre
assassiné par la Commune, travaille a fonder one
oeuvre qu'on pourrait appeler l'oeuvre du Pardon.
I* La plupart des graciés qui reviennènt de
Noumea prrsque lous a Paris, sont dans line posi
tion des plus maihèiireuses: Toules leurs relations
étant perdnes ils se trouvent litléralenieiit sur le
jiavé, n'ayant pas même la nourriture de la prison.
ii Cela prouve que les quêles radicales au profit
des amnislies sont ou peu abondanles ou détour-
nées de leur bul.
Le respectable prêtre dont nous parlons 'es-'
saie d'assurer b ces rondainnés une charitable
protection contre la misère. Déjii S. Em. le cardi
nal archevêque de Paris a fondé une oeuvre en
faveur des orplielins de I'émeute.
v Voila comment I Fglise répond aux insultes
11 aux persecutions.
M. Oscar Poupart, étndiant a UUniversilé
calholique de Louvain, ancien éléve du col
lége St-Vincenl de Paul a Yprcs, vient de
passer ses derniers examens de docteur en
niédecine et en chirurgie, avec distinction.
PÈLERINAGE BELGE
a N. D. des Victoires, a N. D. du Sacré Ccetir,
a N. D. de Lonrdes et a Paray-le Monial..
Départ de Mons le 6 Mai.
Prix des places aller el retour:
lre, fr. 190. 2n,e, fr. 120. 3"", fr. 90.
Pour les circulaires et renSeignements s'a-
dresser a l'orgainsaleur M. L. Henry, a Mons.
Ferineture des listes de souscription Ie
20 Avril.
Le nombre des inscriptions est liinitó a
500.
Sj S B3gis4ratsntii HSttsropéciiDic»
(10,50 frs. franco par an).'
Sommaire du N°. 23.
Gravures La Marseillaise, d'après M.
Pils. La Poste au Désert, d'après Horace
A ernet. Le Caire. Le Phonographe d'Edi-
son.
Texie. Nos Gravures. Chronique deca
dela. Dans les Pyrenees. Impressions et Sou
venirs d'un Touriste beige. Le Crime de To-
lumont, par un Magistral liégeois. Trois
Vautours pour une Colombe, Roman.
ïit' MnEsée «Iaa •jeune Agt'.
(4.25 frs. franco par au).
Sommaire du N°. g.
Gravures L'Héritage d'une Mère. Certai-
nement que je le ferai - r,es M'arau-
deurs - Les Remords d'Elisa i Une Idéé ópou-
vantable traversa mon EspritLecon de
Dessin n°. 3.
Iexte L'Héritage d'une Mère. Les Marau-
deurs. Les Remords d'Elisa. Tu vivras du
travail detes Mains. Causeries instructives
et amusantes. Uil petit Avare. Indulgen
ce enveWs le Prochain. - Ce que c'est que ['Ex
perience—Frivolité et Réllexion.
Ox S'ABÖTWB AU BUREAU DU JOURNAL.