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rcformes plus radicales el plus carrément
anli - conslilulionnelles.
JURISPRUDENCE ELECTORALE.
Dans la dernière séance du Sénal tin point
irnporianl a èlé élabli en inalière de vota-
lion.
II avail élé eulendu que l'élecleur, pour
ex primer son vole, aurait la facullé soit de
faire one croix dans la case placée au-dessus
de la lisle pour laquelle il vole, soil de faire
une croix a cöté de ehacun des noms figu-
ranlsur cette lisle. M. Ie minislre de l'inlé-
rieur a fail remarquerque l'élecleur pourrail
employer siinullanément les deux moyens,
sans pourcela s'exposer a voir son bulletin
annulé. La question, en effet, a élé tranchée
dans ce sens dans 1'Ex posé des motifs du pro
jet de loi, lequel conlient a propos de l'élec-
lion qui a eu lieu a Liége le 4 Février der
nier les lig nes que voici
4. On a validé, en géuéral, les bulle
tins sur lesqucls l'élecleur a marqué une
croix dans la case supérieure et aussi une
croix dans chacune des cases qui suivenl
les nomsel, en etTel, en procédant amsi,
l'élecleur a lémoigné deux fois la mème
intention. Néanmoins cinq bulletins ont élé
annulés a lort de ce chef.
i, 5. Ccux qui portaienl une croix dans la
case supérieure et une croix dans la case a
la suite d'un des noms des candidats ont été
annulés a bon droit comme exprimant deux
volontéscondradictoires.
L'élecleur pourra done employer soit Pun
des moyens, soit les deux a la lois.
qui n'a pas osé voter contre le petit «cadeau»
fait aux obligalaires.
CIÏRONTQUE PARLEMENTAIRE.
Séance du 21.
Les projels de loi sur les pensions militai-
res, sur la révision du décret organique du
notarial, sur les marques de fabriqueont été
ajournés jusqu'a la procbaine session.
MM. Delehayeet De Laet ont présenté d'é-
nergiques observations sur l'exubérance de
la monnaie de billon.
La Chambre s'est ensniteoccupée devoter
de nouveaux millions au Minoiaure architec
tural qui s'appelle le Palais de justice de Bru-
xciles.
MM. le baron Kervyn de Lettenhove et Du-
mortier ont énergiquement prolcsté contre
les gaspillagcs dout ce travail babylonien a
élé l'occasion.
Lorsqu'il s'est agi de voter sur le nouveau
crédit dc 2,500.000 francs, sollicilé par le
gouvernement, la Chambre n'était plus en
nombre.
Séance du 22.
A propos de la discussion du projet de loi
rclatif au rachat de certaines lignes du réseau
des Fiandres, qui s'est engagée hier a la
Chambre, M. Fiére a trés-vivement attaqué
lagestiou financiére de I honorable M. Malou.
C'etail a prévoir de la part du prophéte de la
hanqueroute. Mais ce que Ion croira plus
dillicilement c'esl que le mème orateur
s'est élevé a vee force contre les dépenses
failesdans le hut de rémunérer les parents
des miliciens, et surtout contre celles rela
tives au rachat de iios chemins de fer. Ces
dépenses, M. Fiére les a appelées des gas-
pillages, des dilapidations! I! a conclu
en répélanl que noire situation financiére
èlail des plus déplorablcs.
MM. Beernaerl et Malou n'ont pas eu de
peine a démouirer l'inaniló des accusations
du depute liégeois: tous les travaux exécutés
étaient d'une utilité incontestable; toutes les
dépenses fades étaieni justes et nécessaires.
Bien souvent mème il s'agissail de réparer
les fautes du cab nel libéral.
L'assemblée a inlerrompii la discussion
financiére pour adopter par 71 voix contre
19 et 2 abstentions le credit de 2.500,000
francs demandé pour le Palais de Justice de
Bruxelles. Notons que M. Fiére a vote cette
depense sans liésitation, lui qui venait de
traiter de gaspillages les credits deman-
dés pour le rachat du réseau des Fiandres.
Séance du 23.
A pré* qnelques nouvelles critiques de M.
Fiére, l'assemblée a passé au projel de loi
telatif au rachat du réseau des Fiandres. M.
Pirmez s'est élevé contre ce rachat, ma is il a
été réfuté |>ar M. A. Visart, qui a démontré
qu'il s'agissail avant tont d'une question de
justice. MM. Siruye et Berten ont égalemeot
defeiidu Ie projet de loi. Nous reproduirons
proch tiiiement leurs discours. Le projet de
loi a éie finalement voté par 80 voix contre
10 cl 2 abstentions, dunt geile de M. Fiére,
BULLETIN POLITIQUE.
ORIENT.
FRANCE.
Chmiiitjiic Uncalc.
TOUJOURS LES ELECTIONS.
Deux accès de peur et une foute d'accès de
rage, c'est tont le numéro du Progrès de
Jeudi. Quant a la polémiqoe sérieuse, remise
au prochain numéro, ou après les elections.
Les libéraux, ici a Yprcs, aiftout grand soin
de tenir leur progratnute en poche, et s'ils
en laissent voir un petit bout, ils ne parle-
ronl quedc domination du clergé, indeperi-
daucc du ponvoir civil, et autres grands
mots tous aussi vagues.
Ils évileronl la discussion; c'esl Ie procédé
habiluel de ceux qui se proclamenl les [iai Li-
saus de la lumière.
Dans notie arrondissemenl, si profondé-
ment religieux, ils sa vent trop bien la re
pulsion qu'inspiretil leurs idéés et leur sys-
lème.
Cette lactique ne produil plus d'efTct el nos
élccteurs ne se laissent plus prendre a toutes
ces billevesées.
Le libéralisme s'est démasqué a Ypres
comme aillenrs, el si M. Alphonse Vanden-
peereboom n'ose plus counr les chances du
scrutm, c'est qu'il a compris que la bonho
mie el la moderation sont percées a jour et
que sous ces dehors mieilleux et faux, tout
le monde a vu les principes désastreux et
dissolvaiiis du radicalisme et dc la librc-
petisée.
Aussi comme le Progrès tnèle des larmes
a sa voix pour recornmander son candidal,
quel ton pleurmchard pour encotiragcr les
fidéles du parti
Nous espérons, écrit-il que tous les libé-
raux sauront faire abstraction de leurs prè-
férences personnelles pour assurer le triom-
phe du candidal lihéral.
II y a done des libéraux qui ont des pré-
férenccs personnelles pour le candidal ca-
tholique? Cela he notis étonne gtière. Nous
avons entendu bien des libéraux avoner pu-
bliquement que M. le Biron Surmcnt etail
un homme de talent et de coeur, qui mar-
chail droit son chemin, sans crainte et sans
cacher ses opinions.lis rendaienl hommage a
son caractère el au dévouement qu'il appor-
lait dans l'administration de la chose pubii-
que. Cet aveu nous l'avons recueilli souvent.
Y aurail-il aussi des libéraux a qui le can
didal lihéral serail antipathique L'olec-
tion communale de 1875 en a été la preuve.
Les larmes du Progrès ne nous étonnent
gtière.
Le Progrès écrit encore M. le Chevalier
Hynderick s'est dévouè et nous lui en sa-
vons gré. Mais en échange de ce devoue-
ment, nous libéraux nous conlraclons
1'obligation dc defend re sa candidature
avec loule l'ettergie possible; aussi nous
coniptons hien que nos amis ne failliront
pas a leur devoir.
Pourrail on résisler a des excuses si hum
bles. Après les manoeuvres de 1875, il fallail
uu meu culpa-, le voila haltu en due forine.
Alois il s'agissail de rendre impossible la
nomination de M. le Chevalier anx functions
de Bourgmestre. La familie Hynderick pou-
vail en fait d'uifluetice el de prestige, contre-
balancer la coterie Carton.
Le coup ful aussi lesle que sournois, et le
résultal complet.
L'tssue de l'électiou du 11 Jain si claire-
meiit prévue dans les peurs du Progrès aché-
vera l'oeuvre.
Si la coterie Cartou est a lout jamais dé-
faite, M. le Chevalier ct les siens porteront
les consequences d'un grave échec.
Double profit.
Voila un dos caractéres do la lutte electo
rale.
Voiia les causes dc l'étonneuient de taut
de personnes en apprenanl la candidature de
M. Hynderick.
et quels griiicomeirts. Cc nom revient vingt-
cinq fois dans ses colonnes.
M. Siirmont, dé|>uté permanent, M. Sur-
mont qui cumtile des fonetions, M. Surmoiil,
candidal, M. Surmoiil, éligihle, M. Surinoiil,
coiiirnissaire d'arroiidissement, M. Surmont,
candidal du clergé, M. Sirnioni, factotuni,
M. Surmont, intérimaire, etc., eic.
Ce nom, il en mange ei s'eti repait sans
ètre rassasié.
Que conclure dc eeltc luretn? Cc que nous
savuns déja, ce que tout Ie monde prod une:
(pie noire candidal répond aux aspirations
du corps electoral; qu'il a rencontré les sym
pathies générales el que pour 1'amoindrir
Ie Progrès descendra jusqii'aux dormers
degrés de la polémique.
Tout cela en pure per le.
L'iutérim de M. Surmont aux functions dc
Com m issa ire d'arroiidissement met Ie Pro
grès au comble de I'.ndignation. C'est I'm -
tervention du Gouveriiement, la pression de
1'autorité. Cela n'en fiuit pas.
Biisonnons un instant.
Si la position d'un Commissaire d'arrou-
dissement interimaire est si prépondérante,
quelle tie doit pas ètre I'iufluence acquise
par un Commissaire titulaire, qui a rempli
les fonetions pendant 23 ans, comme M.
Henri Carton par exemplo.
Feu ce Commissaire a pu, pendant cette
longue période, faconner a son gré les
hourgmestres et secrétaires de toutes les
communes, donner une direction unique a
toutes les affaires, conduite les elections,
cl on sail s'il l'a fait, ètre le cornac de tons
les candidats, savoir tout, diriger tout, uti-
liser tout, distribuer les places, les décora-
tions, les faveurs du budget. Quelle influen
ce personnelle pour celui qui a eu dans les
mains pa rei I pou voir!
Et cependant, jamais M. Henri Carton n'a
osé se présenter devant le corps electoral
Ni en 1871, ni aujourd'hui.
En 1871, peu de temps après sa mise a la
retraite, alors qu'on faisail des ovations a
cette victime de ses opinions politiques,
qu'on lui offrait son portrait a grand renfort
de discours el de tnusique, M. Carton se tint
coi; le parti lihéral, qui voyail les commu
nards a l'oeuvre a Paris, s'abstcnait.
En 1872, M. Vandenpecrehoom est seul,
M. Carton, le Commissaire d'arroiidissement,
le lout-puissant d'autrefois, n'esl pas aux
cöiés de M. Alphonse. En 1876, mème jeu.
Aujourd'hui, éclipse encore.
Le parti lihéral porie M. Hynderick on sail
comment el pourquoi; rien de M. Carton.
Voila I'mflucnce du fonctionnaire, voila la
pression du fonctionnaire!
Si M. Carton n'a rien eonservé de ('in
fluence que sa position oflicielle pendant 23
ans lui avail fait acquérir, que peul faire M.
Surmont intérimaire, e'est-u dire dans une
position précaire, sans slabdité, qui peut
changerchaquejour
D:x mois d'mtérim en regard des 23 ans
de M. Carton! Qu'esl-ee?
Et Ie Progrès crie an scandale.
de propriété sur les Liiens qu'il posséde. [I le
fur it déguerpir au moins desa demetire, en
attendant que les loges et Ie libéralisme dé-
crétent la confiscation des biens des particu-
liers après avoir confisqué ceux descotnmu-
naiités religieuzes.
Les tendances du Progrès nous paraisseut
tm peu raides.
Le journal lihéral ose méine insinuer quo
M. Surmont participe aux deliberations de la
Deputation permanente lorsque ce collége
examine Ic» affaires dc I'arrondisseinent d'Y-
pres. Ce n'esl pas la première fois que Ie
Progrès use de cc procédé malveillani.
II y u qnelques mois, ce journal accusait
M. Surmont, en termes formels, de délihérer
ct dc slatuer sur les affaires éleclorales qu'il
avail introduitcs d'oQ'ice devant la Deputation
ou qui avaient été inslruites par lui.
Nous possédons des extraits auihentiques
des procés-vet baux de la Deputation qui
prouvent qtiecclie accusation est unecalom-
nie bien caractérisée.
iV'; Surmont pourrail faire dans ['occurence
un utile usage du droit de réponse en ohli-
gearit le Progrès d'msérer ces extraits. Ce
serail une puniuon méritée.
Eu voici un:
Exirait du procés-verbal de la
séance de la Deputation perma
nente du Cönsed provincial de
la Flandre occidentaledu268bre
1877.
N" 5. M. Van H<e estime qu'il y a lieu
de declarer A futidees los réelama-
lions 1°
2°
3° de M. le Commissaire d'ar
roiidissement, a Ypres, contre ('in
scription indue du nom du sieur
Slembrouck, Ange, sur les lisles elec
torates de la commune de St-Jean.
Decision Approuvé et prononcé
M. Surmont s'abstient el dèclare
s'absienir dans toutes les decisions
prises en matiére electorale concer
nant i'anondisseinent d'Ypres.
Pour extrait conforme
Le Greffler de la Province,
(Sigrie): J. Siieridax.
Sceuu de la Deputation)
II y en a une bonne een la ine de cette es-
pécc. De quoi remplir pendant plusieurs mois
le petit carré Le Progrès.
Ce journal est partisan du droit de réponse.
Son opinion faiblirait probabiemeul si les
gens attaqués dans ses colonnes attacbaicnt
quelque importance a son lapagc, el usaienl
d'un droit que la loi leur confére.
V
Après cela, il nous dit sur un ton qui pa-
rait sérieux:
Le {jarti lihéral n'esl pas encore réduil
a ne plus savoir dèfendre le drapeau quelle
tient depuis plus de 20 ans d'une main
ferme.
li nous sernble que le Progrès a l'intollecl
passablement oblitéré; la peur qui le galop-
pele réd uit a ne plus savoir éenre correcte-
inent el a confondre tous les genres.
NOTRE CANDIDA!'.
Le nom de M. le Baron Surmont a le don
d exciter la colore du Progrès-, quelle rage
ELIGIBILITY.
Le Progrès y tient; il ose remetlre en
question les conditions d'éligibililé de nol re
candidal.
C'est ridicule! Comment pourrait-on ad-
mettreque Ie parti catholique propositi au
corps electoral un candidal qui ne réunirail
pas les conditions requises. Nous croyons
d'ailleurs, que M. Surmont, metnbre de la
Deputation depuis six ans, connait assez la
loi pour savoir s'il posséde le eens senatorial.
Nous le répélons, M. Surmont de Vols
berghe est éhgible au Sénat, il est insorit sur
la lisle definitive ariètée par la Deputation
permanente, et tous les efforts du Progrès
et de ses pairons n'eiiipêcberonl ni le triom
phe de notre candidal, ni sou admission au
Sénat.
Du tram dont il y va, le Progrès ne tar-
derail guèresacontester a M. Surmont le droit
DEBNIERES NOUVELLES.
Le bruit court dans notre ville que la can
didature de M. Hynderick restera provisoire
jusqu'au dernier jour utile, el qu'a ce mo
ment M. Alphonse Vandenpeereboom sera
présenté comme candidal du parti liberal.
Ce n'esl pas la première fois que pareille
manoeuvre serait eiriployée. Elle ne denote
pas une grande babileté de la part de nos
adversaires.
Nous savuns bien que M. Hynderick ne
rencontre pas des sympathies bien ardentes
et qu'un assez grand nombre de libéraux
liennenl a voter pourM. Vandenpeereboom.
Maisle parli lihéral pent ètre bien convaincu
que les calholiques soril organises de msnière
a recévoir convenablemeiil une attaque de ce
genre.
Leur travail est enlamé partout el se con-
tinuera jusqn'au 11 Juin sans tiéve ni repo-.
Quel cpie soit le candidal que Ie libéralisme
aux abois metlrail eu avani, nos amis l'en-
verrotil njoindre ceux qui, depuis 1870,
sont vcnus affronter les chances elu scrutm.
L'Association libérale a tenu aujourd'hui
ses grandes assises. Van Merris y élait.
Vers 3 heitres, le Président, le front sou-
cieux se dirigeail solennellement vers Ie
Cale I'Aigle. Son sémillant secrétaire et
neven y arrivait égalclnenl cliargé d'un
ciiorine paquet de papier. L'oeil souriant,
lancant de pelils bonjours prolecleursil
marebait d'un petit pas saccadé el febrile,
signeauipiel les pbysio,nouii»lesreconnaissent
uue grande agitation inlérietirc.
Le contrasle eutre l'oncleel le nevcu était
frappant. Le candidal provisoire jetait des
regards inquiets dans tons les sens. Les
employés de 1 bötel-de-ville couraienl par-
tout pressant les fidéles et battant le rappel.
Spectacle curicux, mais toujours répété
d'anlres fois. A chaque éloclion nous avons
vu cette manoeuvre. Mais cette fois les dif-
(icultés de la situation planaienl comme uu
voile funébre sur la scène.
LYntreviie annoncée et attendee entrc le comte
Sclioiuvaloff et le chef du Foreign Office a eu lieu
avant hier après-midi a Londres. L'ainbassadeur
rtissc y a donné communication a iord Salisbury
des contre-propositions du cabinet de Saint Pélers-
bourg;, sur lesqueües le gouvernement de la reine
Vicloria va avoir a piendre line resolution.
A Londres, Ie Standard annonce la reunion
du congiès comme li ès-probahte pour la première
quinzaine de Juin; a Saint-1'étersbourg, I Agence
husse affiime que tous les t ffo'ts des partisans de
la guerie (]iii ont cberebé ii empêeber une entente
entre la Itussie el l'Angtelerre éeboneront ii Uer-
lin, enfin, la Correspondakce provinciale fait
ressorlir que les récenles declarations du gouver
nement anglais el les manifestations de celui de
Sainl-Pétershoiirg aceeniuenl le désir etlespoir
de voir la paix européenne de nouveau assurée.
Nous commencous ii recevuir qnelques infor
mations sur l'éebiiilTuuree qui a eu lieu il y a
qualre jours il Constaulinop e au palais de Tchc-
ragan. Kile avail élé orgauisée par un des mem-
bies de la jeune Turquie, Ali Suavi, ayant veen
longtemps en exil pour ses inenées contre Ali
pacba, rentré en grace it la chute d'Abdul-Aziz et
qui rêvait de relever sa patrie par un retour aux
traditions du vieux fanatisme ottoman, ilamid,
accuse dc trop de bienveillance pour les Uussis,
de faiblesse et d'incapacité dans ses rapports avec
les ininistres, devait rendrc Ie sceptre ii Mourad,
son frère ainé, guéri de la folie qui a motive sa
dépossession. On sail comment (affaire a tonrué.
Mourad, sain d'esprit ou non. a désavoué les con
jures, et Ali Suavi, leur chef, a laissé sa vie dans
la bagarre. Ce sont des perquisitions faites a son
domicile qui out jeté tin peu de lumière sur ses
projels el compromis un certain nombre de fotic-
tionnaires.
A Berlin, au Parlement, la discussion du projet i
de loi concernant les déinocrates socialisles a élé
discutée en première lecture. M. de Bennigsen, an
nom du parti national lihéral s'est très nettement
prononcé contre le projet. Le débat est continué
bier.
Des nouvelles qui nous arrirent de Jérusalem,
il résuite que les fêtes de Paques v ont été célé-
brées avec i'éclat accoutumé. Parmi les pèlcrins
on remarquail nolamment don Alphonsc de Bour
bon, neven de Monsieur le eoiule de Cbaniboi d,
sou héro'ique eompagne doua Maria de las Sieves,
el l'archiduc Louis- Sauveur de Toscane.
Divers journaux publient la lettre suivanle,
que nous reproduisons
Orléan-, Ic 11 Mai 1878.
Les manifestations qui auronl lieu a Paris, le
SO Mai, soulèvenl dans toute la France des pro
testations qui lie sont nolle part plus legitimes ni
plus ardentes qu a Orléans.
C'esl le SO Mai que les Anglais brüièrenl Jeanne
d'Arc, et e'est le SO Mai que des Francais tboisis-
sent pour fêter, a Paris, letriompbe de son insul-
teur.
Les örléanais se propo-ent d'offrir line répara
tiou a leur libératrice et de relever a la place mème
oil elle battil les Anglais, le monujiekt expia-
toire tel qu'il existait avant 1793.
Pour cette oeuvre toute patriolique, ils font
appel a tons les Francais qui mettcut encore
Jeanne d'Arc au dessus de l'bomme qui a essayé
de la flélrir.
Ils \ous demandent, monsieur le rédacteur, de
piêter a leur souscription nationale la publieilé
de votie journal, dout ils eonnaissenl le pa-
triotisme el l'bonnêielé.
Veuillez agréer, etc.
L'Csiom el d'anlres journaux calholiques pu
blient la eounnuuicalion suivanle Uue manifesta
tion qu'on ose qualifier de nationale se piépare
pour iéter le centenaire de Voltaire. Des cathoii-
ques, des Francais ne peuveut se taire en face de
ce défi porté i) la religion, a la morale et a la patrie.
Trail ie covers ees grandes causes, Voitaire a élé
aussi l'insulteur du people. Il faut que la lumière
se fasse et que les masques tombent. Déja la preste
conservatrice s'est mise a l'oeuvre. Pour éterulre
cette action el propager les écrits deslinés a faire
connaitre Voltaire lel qu'il est, une sonsenptiou
est ouverle. Nous sommes certains que tons les
coeurs ealboliqiies el francais s'empresseronl d'v
lépondre. Cu comité s'est sponlanémeut formé au
sein de la sociélé bibliogtaphique pour provoquer
les souscriplions, recueillir el emp over les fonds.
Un jeune enfant du Magnv étant mart, il y a
quelque temps, le bruit se répaudit qu'il avail suc-
combé aux coups que iui aurail donnés un frère
cengrégiuiste tie l'école oil ailait l'enfant; les indi
vidus qui colpoi taient ce Lux bruit, ont comparu
dernièrement divant le tiibuual correctionnel de
Clfilon-sur-Saöne. Ce soul
1" Louis Sneltel. égé de 6-i ans. colporteur de
journaux demeuranl ii Mouteeau les-Mines déjit
coiidauiné
2° Et Pierre Jules Brgry, agé de 83 ans, aussi
marehand de journaux, et demeuranl au méme
lieu.
Le tribunal les a condamnés cliacun a dix jours
d jnison et 50 ff, d'anicntlc.