AV1S* comme indirectement exploités ou tout au moins commandités par un ordre religieux qui est du reste, coutumier du fait. Malheureusement, ici encore les preuves matérielies nous manquent et, dés lors, nous ne pouvons qu'attirer sur ces laits, ainsi que sur leurs conséquences, l'attention du public. Le travail a bon marché des innombrables couvents qu'entretient une piétó mal entendue, peut seul expliquer Vextrême avilissement des salaires, qui, surtout dans ceitaines industries spécialement réservées aux femmes, sont tombés a un taux dérisoire, ne donnant plus que 40 a 50 centimes pour le travail d'une journée, et c'est ainsi que la oü les communautés renoncent a l'oisiveté d'une vie improductive, elles contri- buent encore a affaiblir les sources de la richesse nationale, en aggravant par une concurrence illimitée les souffrances actuelles de la classe ouvrière et le malaise général du commerce. Nous nous abstiendrons de conclure, car ce serait dépasser les limites de notre cadre. Le comité de l'Association libérale est invité s'entendre avec les comités des associations cantonales pour centraliser les états des proprié- tés immobilióres occupées par des congregations religieuses dans l'arrondissement de Bruxelles, en attendant que cette enquête puisse être éten- due a la totalité du pays. Le Courrier de Bruxellesqui reproduit aussi ce rapport, lefail suivrcdes reflexions suivanles Nous ne perdrons pas notre temps a contróler les chiffres et les évaluations, qui tantót dépas- sent vingt-cinq millions et tantót atteignent environ trente millions, ce qui prouve, soit dit en passant, que les évaluations de l'expert ne sont pas très-précises. Nous n'insisterons pas sur la persistance avec laquelle le citoyen rap porteur parle des biens occupés, exploités, etc., par les membres des associations religieuses, qui presque tous a Bruxelles sont voués a la charité ou a l'enseignement. Nous ne nous étonnerons pas de voir le susdit inquisiteur soupeser les valeurs en portefeuille appartenant a ces personnes et parler des nom- breuses maisons qu'elles possèdent, inscrites au nom de personnes interposóes le tout sans avoir pris même la peine de se procurer des preuves directes de leur existence. Nous nous étonnerons moins encore de le voir dési- gner certaines maisons ou ateliers comme ex ploités et commandités par un ordre religieux (les jésuites sans doute) toujours sans avoir aucune preuve du fait. Cela n'est pas plus sérieux que si, nous étant chargé de faire un rapport sur la fortune immo bilize et en portefeuille des membres du comité d'inquisition, nous affirmions avoir la conviction x sans aucune preuve directe que ces messieurs possèdent de nombreuses distilleries clandestinesinscrites au nom de personnes i .terposées et louées des particuliersque quelquefois même toujours sans l'ombre d'une preuve les receveurs ordinaires de ces messieurs touchent directement entre les mains des locataires le loyer de ces habitations.» Cela n'est pas plus sérieux que si nous ajoutions: La rumeur publique désigne certains bouis bouis, cabarets borgnes, maisons suspectes et de tolérance, comme indirectement exploités ou tout au moins commandités par une loge maconnique qui serait du reste coutumière du fait. Malheureusement ici encore les preuves matérielles nous manquent et dés lor?, nous ne pouvons qu'attirer sur ces faits, ainsi que sur leurs conséquences l'attention du public Nous ne dirons même presque rien de l'absurde reproche fait aux membres des communautés religieuses de se livrer au travail pour vivre, au travail a bon marché et de leur attribuer a eux seuls l'extrême avilissement des salaires etc., etc., etc. Si ce reproche était fondé il s'étendrait a toutes les Sociétés industriellesa tous les ateliers laïques, qui luttent entre eux a qui fabriquera le mieux et au plus bas prix et se livrent a une concurrence illimitée. Si les ateliers laïques ont le droit de travailler a bon marché, pourquoi les ateliers de religieux ou de religieuses, ne l'auraient-ils pas Nous voici arrivé a ce passage signiflcatif du rapport Nous nous abstiendrons de conclure, car ce serait dépasser les limites de notre cadre. Ahvous vous abstenez de conclure. Eh bien nous allons conclure pour vous. La conclusion qui rentre parfaitement dans votre cadre, la voiciG'est celle des Proudhon. Ou bien le rapport du comité d'inquisition tend a prouver que les biens occupés par les membres des associations religieuses sont des biens saws maitres, volés par les couvents a l'Etat et en possession desquels l'Etat quand il sera socialiste et partageux s'empressera de se remettreou bien il ne tend a rien prouver du tout. Choisissez Collége électoral d'ypres. Election du 11 Juin 1878. Lc Président du bureau principal ini'orme MM. les électeurs qu'il rece- vra les propositions de candidats leurs acceptations et les listes des témoins qu'ils auront désignés, a da- ter du trois jusqu'au cinq Juin inclu- sivement, de deux heuresa cinq heit res de relevée, au Palais de Justice. Passé ce délai, aucune proposition ou acceptation de candidature et au cune désignation de témoins ne sera plus recevable. La liste officie!le des candidats sera communiquée dés le sept Juin, au même lieu et aux mémes lieures. €iir»:>u|iic locale* ÉLECTEURS, liseiK ct jugez. Le Libéralisme, c'est le parli qui veul qua Dieu necomple pour rien dans le gouverne ment du monde, des Peoples, do l'Etal, des Provinces et des Communes, en un mot dans ['organisation sociale. Cel afïrancliissemenl de Dieu et de l'ordre divin est pour lui la Liberlé. Mais lelie n'est point la Liberté veritable. Pour nous la Liberlé est avant tout le respect des droits et des devoirs de clia- cun et la faeulté laissóe a tous de faire ce qui n'est pas contraire a ces droits et a ces de voirs. Le respect «les droits el des devoirs des Caiboliques n'entre malheureusement plus ni dans les vues, ni dans la volonté du Parli liberal. Chaque jour la vérité de cette observation devient plus évidente. Ce sont les faits qui parlentCe sont les programmes, les dis cours, la presse libérale tont enlière ce sont les manifestations libérales, les fêtos jubilaires et les victoires que le Parli célèbre; ce sont les cavalcades qu'il organise; ce.sont les violences, les attentats de loule sorte que, dans ces derniers temps, il a perpélrés la oit il se trouvait en force et en nombre ce sont les applaudissemenis qu'il a prodigués a loule disposition vexatoire cl lyrannique prise a Pélranger conlre les Caiboliques c'est enfin le-nom elTroyable de Gueux que les meneurs du Parli liberal beige revendi- quent etqu'aucun Liberal, même aux Cham- bres, n'ose ouvertement renierc'est tout cela, cc sont tous ces acles, sans nombre et sans mesure, qui dtsenl que le Parti liberal avant lout en veut a l'Eglise el deteste la Li berté des Caiboliques Le Libéralisme s'est fait un nouveau Dieu qu'il veut substituer it l'Eternel, au Roi des Rois et au Maitre des Nations. Son Dieu c'est l'Etat, l'Etat libéral. L'Etat libéral est appelé par lui a tout faire, a tout régletnenler, a tout dispenser. Au Libéralisme tl fa ut l'Etat Providence, pourvoyeur de tout, caissier du Libéralisme, Amphitryon des Libéraux. Au grand Banquet que les Libéraux demandenl a l'Etat de dresser, les Libéraux doivent être les seuls convives, les Libéraux seuls doivent diner; les Caiboliques ne sont appelés qu'a payer! L'Etat doit les pourvoir d'Ecoles el d'Eco- les gratuiles; l'Etat doil les pourvoir de tou tes les places; l'Etat doit les pourvoir de piaisirs.de theatres, de fètes, d'agrétnents et de bénéfices de loule sorte. Tout doil ètre fait pour eux par l'Etat. lis ne veulenl et ne savent rien faire sans l'Etat. Mais l'Etat ne doil rien aux Caiboliques. Aux Libéraux a jouir el a profiler de tout. Aux Catholiques a payer les violons, pis que les violons, les verges qui doivent les dóchirer et les anéan- tir. Nous avons été initiés a ce régime avant le soulagement universel de 1870; c'était Couverture de l'Opéra libéral. Les program mes libéraux de 1872, 1874, 1870 et 1878 nous en ont fait connailre les différents acles. Ou monle l'acte final, l'incendie, i'anéantis- sement de l'Eglise Romaine. Mais ils se Irom- pent, l'Eglise ne périra pas, le Peuple chré tien résistera! Entretemps que voyons-notis de plus im minent pour la Belgique, si les Elections du 11 Juin ne mainlenaient la Majorité et le Ministère calholiques? Avant tout la pretention constante du Parli libéral de voir toutes les Ecules de l'Etat, Universilés, Atliénées, Ecoles spéciales, Eeo- lesnormales, Ecoles moyennes, Ecoles pri- maires, voués au Libéralisme et expressé- rnenl chargés de faire... des Anti-Cléri- caux! Le Progrès d'Ypres l'a aflirmécent fois. La prétenlion constante du Libéralisme est de voir l'Etat ériger des Ecoles parloul, Ecoles de fides comme Ecoles de gaicous, Ecoles supérieures, moyennes et mférieures, el nolairirnent une Ecole moyenne au moins dans chaque chef lieu de canton! Pourquoi? Pour tout liberaliser, pour étouffer el écra- ser 1'Enseignemenl catholique fibre sous l'En- seignemenl oflictel el n'avoir plus que des generations anti-cléricales, ce qui veut dire anti - ca tholiques! Le Progrès d'Ypres l'a écril cent Ibis. Oui, arracher les ames a l'Eglise e est la le désidératum du Libéralisme. Et pour cela créer des Ecoles ne lui suflit pas. Les Ecoles calholiques, Dieu merci, ont la vie dure. II faut pen pier de force les Ecoles libérales. C'est pourquoi l'enseigne ment obligatoire, l'enseignement la'ique el obligatoire est mis a l'ordre du jour dans tous les journaux de la secte, dans toutes ses associations, dans tons sus discours, dans toutes ses manifestations.... la période elec torale exceplée. Le Prètre hors de l'Eeole. Abasia lot de 1842! en tout autre temps, c'est le cri de guerre du Parli libéral Le Parli libéral n'est pas le parli de la liberté; il est le Parli de l'oppression des ca lholiques. S'il avail le pouvoir en mains, tl agirait comme les Lbéraux triomphants d'Allemagne ct de Suisse. Les organes les plus aulorisés du Parit l'onl dit bien haut: L'Atlemagne et la Suisse nons donnenl des exemples bons a imiler. Calholiques, nous sommes avertis. Fus est ab hoste doceri. Meltons nous en garde. II en est tetnps. L'Obligatoire est bien l'idéal de ce prélen- du parti de la Liberie. L'obligaloire sévit de- puis longtemps en fait d'écule, conlre lout ce qui reléve d'une administration ou d'un pouvoir libéral quelconquefonctionuaires, employés, tenanciers, fournisseurs, lespau- vres eux-mèmes sont tous privés depuis longtemps du choix des Ecoles. C'est de no- lorieté. C'est cette coaclion scolaire, cette odieuse immolation des ames de nos enfants sur l'autel du faux dieu Etat, idole du Libé ralisme, que ie parli libéral au pouvoir vou- drait généraliser. Mais cela ne sera pas. La Belgique ne veut pas plus de l'Eeole obligatoire et générale que du service militaire obbga- toiie et général, cette autre aberration libé rale! Ce que Ie Libéralisme veut, la Belgique ne le veut pas. El le ne Ie veut pas paree qu'eile est catholique. Et elle ne le veut pas non plus paree que le monopoiedes écoles et tout le pays en armes, ce serait la ruine fi- nanciére de l'Etat el des particuliers. Nous payons nos Ecoles. Si les libéraux veulenl des Ecoles. qu'ils paient les leurs; ils ne paient pas les nótres. La ha ine du Libéralisme conlre l'Egli se, ses institutions et ses oen vres, va si loin qu'il voudrail les extirper. II ne suflit pas a l'Etat libéral d'avoir confisqué déja, au profil du Libéralisme, maintes institutions, maints capitaux fondés par nos pieux ancè- tres pour assurer aux générations présenles et futures une éducation el urié assistance chrétiennes. II ne lui suflit pas,pour prendre un exemple entre cent, d'avoir transformé, au mépris de la loi divine, l'ancienne Ecole Larriolle, d'école religieuse qu'eile était de par la volonté de sa fondatrice en école irréligieuse; ou ofliciellement le Magistral d'Ypres dénigre et vilipende, nólamment en pleine distribution, des prix, et les Prêtres el toutes lesCongrégalionsreligieuses.(Discours de M. Beke, Bourgmestre d'Ypres, publié par Ie Progrès.) Tout cela ne suflit pasC'est déja de I"liistoire ancienne. Le temps améne les progrès. La prétenlion acluelle du Libéralisme, qui se fait jour dans loule la presse libérale, dans les revues, dans les journaux, dans les reu nions, aux Chambres méme, c'est de confis- quer tous les biens affuctés aux ceuures d'en- seignemenl, de charité, de religion et yaffec- tés non en verin de fondalions, non par mam morte, mais par la volonté individuetle des propriétaires vivanlsü C'est l'incapacilé civile desReligieux et Religieuses que le Libé ralisme réclame c'est mêtne l'incapacilé civile pour tout Catholique d'user de sespro- priétés, de ses biens, de ses revenu s en faveur d'ceuvres d'enseignement, de bien- faisance, de religion, du moment que ces een vres soul exercées par des Communautés religieuses Or, pour feiiseignemenl seul, plusdu quart du service général des Ecoles est fait par des Religieux et des Religieuses. El c'est en particulier pour cela que le Libéra lisme veut leur inlerdtre l'eau et le feu. Le Libéralisme veut que rEriseignemetil el lu Charité calholiques disparaissent il veut arracher les ames a l'Eglise A l'Etat libéral seul doil apparternr l Enseignement et la Bienfaisance. C'est le monopole qu'il faut pour écraser Calholicisnie et Calho liques. L'Etat doit ètre maitre de tout, de 1'Enseignemenl-, de toute Bienfaisance, des esprits et des ames. A l'Eglise de Dieu on ne veut rien laisser que le vide, l'abstrait, Ie néant Tel est en effet le programme des éhis et des candidats de Bruxelles, des Gueux d'An- vers, des Gueux de Gtnd, des Gueux do Liége, de tous cetix, en un mot qui ont la parole et la main hautes dans le parli libéral. Les meneurs le veulenl, la masse se laisse entrainer.et nul liotnme qui compleet a au torité dans le camp liberal n'ose ni protester, ni résister ouvertement. II y a des repugnan ces individuelles, des opinions contraires, nous le sa vous; mais il n'y a dans le parli liberal comme jiarti, conlre ces idees.qui ga- gnenl comme lc feu,aucune opposition orga- ganisee, aucun mesure prise ni a prendre. Toute la parite militante, tous les hommes d'action, tons ceux qui déterminent le mo'u- vemenl et l'aclioti,sonl Gueux,parlent el agis- sent en Gueux. En dehors de la période élec- lorale ils en font parade ct gloirc. Devanl l'élecleur seul ils cachent l'écuelle et la besace. Elecleurs, no vous y laissez pas prendre; sifllez les loups qui s'affublent de la peau de l'agiieau et écarlez les de la bergcrie natio nale. Qaand un M. Ilynderick vienl vous dire qu'il ne veul que l'indépendance du pouvoir civil, lu separation de l'Eglise et de l'Etat quand M. Carton vienl vous dire qu'il veut la Constitution, toute la Constitution, rien que la Constitution, sachez que cela ne si- gmfie rien et que ceux qui prétendent ouver- lenient aux monslruosilés, donl nous nous sommes fait l'écho plus haul, tiennent pour la plupart exactement le méme langage. Le programme Goblet est réputè parfaite ment consiilulionne.iniLes ciloyens Janson et Bergé, les Jotlrand, les Jamar, les War- nant, les Neujean el luUi quunli se préten dent aussi constitutionals.jusqeedans leurs vceux el leurs projets conlre les couvents et associations religieuses, contre le budget el le temport! des Culles. Les Gueux d'en haul et d'en bas raflinnent: Conslilulionnellemenl, les biens que leurs propriétaires affectent, leur vie durant, aux ceuvres pratiquées par les communautés reli gieuses, peuvenl ètre reputês sans maitre; ils n'ont pas besoin detre cotifisqués ils sont de plein droit dévolus a l'Etat. Conslilulionnellemenl, l'Etat doit payer le traitemenl'du clergé; mais l'Etat peut réduire dérisoirement ce traitement a presque rien. Consutionellemenl, les Fabriques d'égli»e peuvenl ètre supprimées et remplacées par des Commissions communale»; Conslilulionnellemenl, on peut interdire de fonder des Messes el des Anniversaires; Constilutionnellemenl, les Prêtres ct les Momes peuvenl ètre incorporés dans la Garde civique et dans l'Armée; Conslilulionnellemenll'lnquisilion civile peut sévir dans les Couvents; Constilutionnellemenl, on peut supprimer tous les cimetières calholiques; Conslilulionnellemenl, on peul même, prèiend-on, décréler l'euseignement laïque el obligatoire universel Cela s ecrit lous les jours, cela se dit tous les jours. Ce sont les organes les plus auto rises, les plus écoutés, les mieux obéis du parti libéral qui font dans la Presse, dans les Associations, aux Chambres, parloul, enten dre ce commentaire étrange et nouveau de la Constitution. ÉLECTEURS, Si Monsieur Ilynderick venait jurer qu'a aucun prix il ne votera un seul des articles dece programme; qu'il combattra par tous les moyens ce programme inique, odieux et aussi anti-beige qu'anti-catholique; vous ne sauriez le croire. II est avant lout l'homine du Parli libéral. II n'en saurait ètre le frein. Mais il ne renicra pas ceux donl il a solennellement épousé la cause. S'il le fai- sait, il serait le renégat du Libéralisme; s'il le faisait, le Parti libéral, au lieu de le sui vre, Ie jetlerail, le lendemairi. par dessus bord. Nous connaissons le chevalier Ilynderick el sou parli. Pour finir nous ferons observer que les plus violents des Gueux, comme les mieux masqués, parlent tous le méme jargon, lous couvrenl leurs projels hberticides ei tyra- niquesdes mémes mots: Indcpendunce du pouvoir civil, Separation de l'Eglise et de l'Etal. Les Goblet el les Janson, les Gambel- ta et les Naquet, les Bismarck et les Falck, les Carteret et méme toute la race des Com munards tous ont ces mémes mots a la bou- che. ÉLECTEURS, Elecleurs, ne vous laissez pas payer par ces vains mots qui couvrenl d alTreuses choses. V'oyez la marché des deux partis en pré sence. Depuis cinquante ans les Calholiques n'ont jamais porlé la moindre atteinte a au cune des liberies chères aux Libéraux; com- luen d'atieintes les Libéraux ont-ils porlées aux liberies et aux droits des Calholiques!! Le passé présage l'a ven ir des deux partis. Nous avons pu fonder, sous le régime de nos liber- tes eonstiiniionnelles, d'innomhrables ceu vres cath(')|iques; nous les avons pu faire vivre sous ce régime et nous ne réclamonS que le droit common pour les protéger. La Constitution, c'est leur seule garantie sociale el civile. Comment peut-on s'imaginer que noussoyoiis assez fous pour vouloir anéantir notre seule sauvegarde? Notre passé, la foj jurée, nos intéréts les plus chers, et nos droits et nos devoirs les plus sacrés, récla- menl le maintien de la Constitution de 1830, et on nous accuse de vouloir la renverser!!!.. L'absurde ne se réfute pas. L'absurde est jugé et le bon sens beige suflit pour en faire bonne justice. Plems de confiance done vous volerez pour M. SURMONT DE VOLSDERGIIE. ELECTION DU 11 JUIN 1 87 8. A l'association libérale. Le Progrès nous apporle le cotnple-rendu de la séance de l'association libérale. Nous y trouvons des fails trop curieux et des choses trop précieuses pour les passer sous silence. II y a toujours avanlage a faire connailre ses adversaires et a les montrer Iels qu'ils sont dans leurs cénaeles. Cela permet d'etudier certains détails de toilette et de connailre la deposition des vèlements. On enlrevoit ainsi sous le furd, le faux col et les manchetles, les difformités et les défauls. La réunion était nomhreuse... dans les colonnes du Progrès. LE PRÉSIDENT. Le Président a prcnoncé un discours. II felicile les membres de s'ètre reveilles et voit dans ce reveil le désir d'en finir avec le régime de soulagement universel. Toujours los rèves pour les réalités Depuis huit ans le pays gémit sous la domination cléricale. il n'aspire qu'a voir le pouvoir civil récupérer son indépendance et sa dignilé. Traduit en termes vruis cela veut dire Le parli liberal a soifdu pouvoir, il aspire a y rcmonlcr. On nous demande un Programme; il est tout la, ouiil est tout la. Tout Id, lout ld. Le pouvoir, c'est lout ce qu'il nous faut. Quant au vrai programme du parti libéral on n'en a rien dit. Réparons cette omission. Le voici dans loule sa crudilé. II est cxlrait des organes libéraux les plus aulorisés 1° Révision de la Constitution; 2° Loi sur la responsabilité ininislérielle; 3" Suppression du Sénal; 4° Abolition de l'mamovibilité des juges; 5° Nomination des magistrals a tons les degrés, par voie elective; 6° Systéme électif appliqué a la nomina tion des cures, etc., etc. Aprés cela M. le Président est bien venu de dire: Nous voulons la Constitution, toute la Constitution el rien que la Constilu- lion. Ne clianlez plus la moderation M. le Pré sident, le masque est tombé et vous ne le recoudrez pas. Le corps électoral vous connait. II a rejeté en 1876, le modéré par excellence, Ie type du faux bonhomme. Ni vous, ni voire candidal vous n'ètes de taille ni de qualité a le rem- placer. Pour npus, osodire, M. le Présidenl, les liberies inscrites dans la constitution sont des droits immuables el inhérents a la na- lure humaine. Done la liberté des culles exisle pour les calholiques romme puur vous la liberté d'enseignement, la liberté de h presse, la liberlé dissociation aussi. Mais alors pourquoi Ie parti libéral de- mande-t-il avec M. Goblet, Janson et aulres, I instruction laique cl obligatoire Pourquoi les ad mi nisl ra lions libérales obligent-ellcs le pauvre, sous peine de mourir de faim de inettre ses enfants dans les écoles indifféren- tes ou a(hees? Pourquoi veut-ori que l'ensei- LA PR0PR1ÉTÉ c'est LE VOL. LE PRÉSIDENT, SARTEL, fc

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1878 | | pagina 2