de 2000 fr. alloué a la ville de Bruges, en faveur
de son conservatoire de musique.
5° Transformation de la maison d'aliénés d'Y-
pres; proposition de M. Ie Ministre de la Justice
d'augmenter la part d'intervention de la provin
ce, fixée a 8000 fr.
7° Rapport sar le degré d'avancement de l'in-
struction de l'afïaire concernant la codification
des règlements provinciaux.
8° Rapport sur la demande de la Commission
des Hospices Civils de Ttiourout, sollicitant l'in-
tervention de la province dans la dépense a ré-
sulter de l'ameublement du nouvel höpital con-
struit en eette ville.
9° Requête de M. le Professeur de l'école pro-
viuciale d'aecouchements, a Bruges, eu obtention
d'une augmentation de traitement.
2me Commission.
10° Requête des gardes-cliampêtres de l'arron-
dissement d'Ypres, tendante a obtenir une majo-
ration de traitement.
11° Rapport sur la demande en erection de
commune, de la section de Su Catherine-Capelle,
dépendant des communes de Cuerne, Heule et
Lendelede.
12° Rapport sur la demande du Sr Vande Kerck-
hove, ancien cultivateur, a Oedelem, tendante a
être indemnisé pour l'abatage d'office d'un che-
val en 1873.
13° Rapport concernant la demande de subsi-
de par la Société des Courses a Bruges.
3rae Commission.
14° Projet de budget des recettes et dópenses
relatives au fonds provincial d'agriculture pour
l'exercice 1879.
15° Projet de budget des recettes et dépenses
de la province pour le meme exercice.
16° Compte provincial de 1877; compte défini-
tif de l'exercice 1876; compte provisoire de l'ex
ercice en cours d'exécution 1877 et compte finai
de 1873.
17° Requête de la Société Royale de médecine
publique de Belgique, tendante a obtenir un sub
side sur les fonds provinciaux.
18° Rapport sur le crédit a inscrire au budget
provincial pour la fourniture des installations
électorales, nécessaires aux élections provincia
tes et communales (execution des art. 157, 165 et
171 de la loi du 16 Mai 1878).
19° Rapport sur le crédit a inscrire au budget
de la province pour jetons de présence a allouer
aux Membres et aux Secrétaires des bureaux
pour les élections provinciales (art. 83 de loi du
16 Mai 1878.)
20° Rapport sur la demande du Secrétaire de
la maison d'arrèt, a Furnes, en majoration de son
traitement.
21° Rapport sur la demande de M. le Président
du tribunal de lie instance, a Courtrai, tendante
a l'allocation d'un subside de fr. 1273-42 ct., mon-
tant du déficit du crédit alloué en 1877 pour me-
nues dépenses.
22° Rapport concernant la demande de pension
de la dame Van Gheluwe, veuve de M. Buyck,
en son vivant arcliitecte provincial, a Bruges.
23° Rapport concernant la restauration de l'an-
cien palais du Franc, a Bruges.
24° Rapport sur la demande du Conseil de Fa-
brique de l'Eglise de St-Médard, a Wervicq,
tendant a obtenir un subside extraordinaire de
5000 francs.
25° Rapport sur la demande de subside pour
l'ameublement des sallesde la Justice de Paix a
Ruysselede.
4me Commission.
26° Rapport sur l'exécution de la nouvelle loi
sur les cours d'eau non navigabls ni flottables.
27° Rapport concernant la demande de subside
en faveur de la construction d'une route destinée
a relier le village de Ghyselbrecbtegbem a la
station d'Anseghem.
28° Rapport au sujet des propositions de M.
l'Ingénieur en chef-Directeur des ponts et chaus-
sóes, concernant les travaux ordinaires et ex-
traordinaires a exécuter, en 1879, aux frais de la
province.
29° Rapport au sujet de la demande de subside
pour le recreusement et l'approfondissement du
canal de Blankenberghe.
30° Rapport sur la demande de subside en fa
veur de la construction de la 2° section de la
route de Vive-St-Eloi a Kerchove.
31° Rapport sur une requête de V Union Sindi-
cale, de Bruges, au sujet de la création d'un
port et canal maritimes.
32° Rapport sur le projet de route de Winckel-
St-Eloi a Rolleghemcapelle.
33° Rapport sur le projet de route d'Helehin a
Pattes, avec construction d'un pont sur l'Escaut.
Le Conseil aura a s'occuper en outre de la
question si intéressante soulevée a l'occasion de
l'introduction des reproducteurs de race Dur
ham, ainsi que des subsides aceordés a l'amého-
ration de la voirie vicinale.
Nous croyons savoir que des propositions au
sujet du laboratoire de Roulers lui seront soumi-
ses également.
Voila. pour le dire en passant une
charmante occasion offerte a un patron du
Progrès d'éiudier ces questions, dont d par-
le si souvent sans les connaitre.
LA GUEUSERIE A GAND.
Vainqueurs ou vaincus, les gueux doivenl
descendre dans la rue; ils voudraienl célé-
hrer leur vicloire ou pleurer leur défaile
ehez eux, dans les locaux de leurs sociélés
oienlre les colonnes des loges macpnniques,
que cela leur serail impossible: leur instinct
lapagenr les pousserait dehors. La rue avec
ses vociferations, ses insultes, ses menaces,
ses exces, ses saletés, voila le vrai domaine
du liberal gueux; il s'y plait il s'y prélasse,
j| v croit coinine h s champignons dansles
ordures.
Si le calholique, usant du droit common,
voulait également manifester dans la rue, il
serail un provocateur, et le poignard
ainsi que la caune plombée, agréinentée de
a coups de soleil, punirail la provocation.
C'esl le code liberal qui le veut, qui le pres
ent ainsi.
Mais le calholique n'aime pas les vaines
clameurs; ciloyen paisible, il laisse volon-
tiers IQ forum aux gueux dont les exploits y
soul inscrils sur des cartels portam: Roi de
cA bas Malou, la cordeau cou!
Ecrasons les cléricaux! Crosse
en pair' Ravageons leurs muisons.
Qu'uo sang impurabreuve nos sillons!
Et lout cela est arrivé: le parti qui est au
pouvoira insullé le Roi, voulu pendre un de
ses minislres, pillé nos maisons devant la
garde civique réunie pour les préserver, et
le sang impur de 220Q ciloyens beiges
réunisa Oostacker pour prier, a abreuvé le
libéralisme.
Dimanche a Gand, la gueuserie a mani
festé en plcine liberie; el le avail a sa lêle deux
minislres du Roi, dont la place n'était certes
point dans le tumulte de la rue; inais que
vonlez-vous?,.. La caque sent toujours le
hareng.
Quoi qu'il en soit, le cabinet élail repré-
senté a Gand par les minislres de la justice
et de l'intérieur, accouplés a tout cequ'il y
a de plus fougueux, de plus extravagant, de
plus fanatique dans le pays; c'est la première
foisquese produit un pareil scandale; mais
il fallail bien que le ministère nous donnal
un spécimen de sa prochaine moderation.
Dans ces mi Uiers d'individus accourus de
parlout on remarquait une foule de mines
repoussantes, patibulasresavinéesvrais
types de cabaret, a voix enronée et dans une
tenue impossible a décrire. La populace gan-
toise, hommes el femm'es, portant le bleuet,
se mèlailau corlégc, acclamanl MM. Rara et
Rolin-Jacquemyns, ce qui fait dire a la Flan-
dre libérale que le pays enlier élait la.
II y avail bien les dils minislres, MM. de
Kerehove-Delimon el sa femme, MM. D'EI-
houngne, Van der Taelen, el autres gueux
el gueuses; mais pour quel motif MM. Jules
De Hemptiune el Constant Verhaeghe elaient-
ils absents? Eux aussi avaient des droits in-
conlcslables a célébrer la commune déli-
vrance, et ils avaient dédaigné de le faire!
Pourquoi?...
Onl parlé: MM. Ic lord maire de Gand,
Pocher, Mascarl, Jottrand, Van der Taelen,
D'Elhoungne et Rara.
M. de Kerchove a dit que Pon fèlait le
triompbe décisjf du libéralisme dans l'arron-
dissentent de Gand et dans la Belgique en
lière. Le fondaleur du Dues Kimpe ne
comprend done plus dans la Relgique les
20 arrondissements ou le libéralisme a élé
vaincu ou in.puissant. II est vrai qu'il lisait
l'-élucubiation d'autrui, et nu sac d'argenl
n'est pas tenu de comprendre la valeur de
ce qu'il conlient.
M. Pécher a salué dans foute iVxpansioii
de sou ame, et de cette expansion sont
sorli les crimes, les forfaits, les scélératesses
dont Pénumératiön suit et dont Ijs cléricaux
se sont rendus coupables, un pon a leur insu:
Ils se font gloire, dit l'homiiie de Rio,
de n'avoir point de patrie sur la lorre, et
uéanmoins ils onl soifde domination lerres-
tre;
Cotnme moyen de conserver indêfini-
ment le pouvoir, ils avaient déchiréeu deux
parts le pays, le camp des Wallons et le
camp dos Flamands;
Ce déchirement élail une oeuvre de
lèse-palrie;
«Les Flamands élaienl désormais les in
struments inconscients de la puissance des
cléricaux, lesJnstruinenls civilsde la tltéo-
cratie romaine.
Le servage des hbéraux était décrété.
c'
Et aprés avoir débilé ces insanités d'un
cerveau délirant, l'orateur va offrir des
bleuets a M",e de Kerehove-Delimon, omettanl
loulefois de crier: «Tous gueux et gueuses!»
Car le mot gueux n'a étè prononcé par au-
cun des oraleurs.
Vient ensuite M. Mascarl qui, lemblant,
sail a peine lire sou boniment et assure, foi
d'lionnêle homme ct sans rire, qu'encore
cpielques aunées de propagande cléricale
el de règne desévèques, la Relgique éifil
perdue, ses liberies confisquees, sou indé-
pendauce anéantie. A ces mots, M.
Metdepenningeu, qui, toujours, toujours,
toujours, u élé le vaillant defensetir de I'm-
dépendance nationale, el des liberies,
s'esl levé el a failii embrasserM. Mascarl. Le
souvenir de 1830 a 1842 l'a retetfu,
Mais la nomenclature des abominations
clérieales n'était pas lerimnèe: M. De Ro^sius
l'a conlinuée. II y avail de quoi. Ecoutez:
Vous conuaissez les artnes ordinaires
du clergè romaiu. Flélrir les réputatiuns
les plus pures, abreuver I honnète hómme
do degoüt, 1'inquieler dans ses intéréts j
malériels, délrune la sécurilé el la paix
du foyer domestique. abatlre par la ca- j
lomiiie el l'mjure lesdèfenseurs des liberies j
d'aecusatio i, tl n'v avail pas lu ll d examiner
si Ie clerical élail o i non ppnpable: li dcvait
ét re condumné, el la coiivenlion gueuse alia
aux voix
Le mi.i-ur an la isEu avaniEn
avant
L7lommc de Rio s'melii.e.
M. Muscat I ditLe ministère et les cié
ricaux onl vécu Qu'ds reposenl en paix ei
pour toujours Cette reminiscence
pubhquesdont M. Rara est le représentant c|gru.u c fyll vaciller l'oceiput de papa Lau-
il lustre.
Pauvre M. De Rossius, a l il soufferl! Car j
il fauI avoir épro'uvè les eflois de tous ces
crimes de la tortueuse politique cléricale,
pour en parler si éloqueinment. Un pleur,
s. v. p., sur les malheurs de 1'iufoMutiè de
pute liégeois.
Peut-ètre le lecleur croit il que la série
des forfaits cléricaux est épuisée: il se trom-
pe: voici venir le Vén.*. Mail.', en chaire
Jottrand qui dit
Le jésuilisme avail enfertné et retenait
caplif, dans une cage faite de fraudes, le
lion flainand. Satané Jésuite, va!
Une loi vient briser les barrières de sa
prison; Une cage de fraudes formant
barrières; voila du francais libéral; mais
passons, il y a encore des lleurs a cueillir:
Le roi des gueux, le héros de Rozendael,
l'homme du rapport-Cornet, Nanl Van der
Taelen, est la el il hraie
Vous avez chassé du Parlement un mi-
nistère qui était la bonte d'un pays libre
Applaudissemenlset qui, s'il n'a pu nous
rayer de la carle de l'Europe, nous avail
du moiris rendus esclaves du joug odieux
de Rome. Voyez-vous d'ici le Pape
tenant le bout de la chaine garottant l'es-
clave Van der Taelen
L'homme masqué,Mons d'Elhoungne,
qui envoyait naguère aux jilecleurs une let-
tre de faire part si cléricale, n'avait pas en
core manifesté; il vint done a son tour, béa-
nfia le lord-inaire de Kerchove, qui est a ses
yeu.x le plus noble des enfarils de la ville de
Gand, le plus pur dc ses ciloyens, cl s'ècria
Nous uv'ons conquis not re délivranee.
On nous a souvent accusés d'exagérer
l'oppression cffroyabie qui, dans nos pro-
vmees, pesail sur la conscience el l'espnl
de nos populations. 11 sembiail que lors-
qu'une parole célébre eiit dit que cette
tyrannie pesait sur nous comine un cou-
vercle de plomb sur un cercueil, el le u'eut
pas dit la vérité. Eb bien, ce n'était pas la
vérité tout enliére! Car en voyant le soula-
gemeiu qui a accueilli la vicloire, nous
devons dire qu'en réalué l inquisilion exis-
tail deja chez nous, inquisition hypocrite
occulte, s'exeicant au loyer de la familie,
s'attaquant aux intéréts les plus precieux,
au beu de celte inquisition d autrefois qu'un
veut réhabililer, qu on exa.te, qui demau-
dait des Liicliers cl du suug. Appluu-
dissemenls.)
rent.
M. De Rossius: Jurons de profiler de la
vicloire.
Le Vên.\ Malt.-. Jottrand: Notre ad-
versaire ne mérite aucun ménageinent. II
faul qu'il soit écrasé, et il le sera
Nuril Van der Taelen contredit M. Mas
carl L'ennemi, s'éerie t-il, est terrassè,
c'est vrai, mais il n'est pas mort, croyez-
le bien, ear il a la vie dure. A vous de l'a-
cliever
V/iomme masqué: II s'agit de l'écraser
définilivement.
Vex-nourrison cunomalLe pouvoir
fera son devoir.
V7oila done la peine prononcée II fuut
écraser les calholiques II fuut les actiever
II faul les écraser définilivementParoles
révolutionnaires, anti-nationales; paroles im-
prndenles et d'autant plus dangereuses
qu'elles out élé prolérées aux applaudisse
menls de deux mmisttcs, mèlés a une foule
grisée d'impiété et de passions seclaires.
L'organe de M. Frére nous avail menaces
jadis d'un abatlis revolutionaire, et sous les
auspices de deux de ses collègues, on menace
aujourd'bui de nous actiever de nous
écraser compléte/neut.
Nous ramassons le ganl, nous acceplerons
la balaille; vos menaces sauvages, minislres
et gueux, relenlironl com me la fourdre dans
le camp calholique, el elle susciteront une
armée formidable de vaillants soldats de la
loi et de la patrie.
Ah! vous voulez nous écraser! Vous
voulez que la grande majorité du pays, celle
qui offre seuleun point d'appui, recule
devant le banc dc sable; qu'il u'y ait
plus ni catbobcisine ni catboliques en Bel
gique; eb bien! descendez dans larène, vous
uous y trouverez pour vous empéeber de
fixer la suprématie gueuse sur noire pays,
et, a voire dam, vous expérimenlerez qu'en
eff'el nousavons la vie dure.
a plus de ent mille. Meltons un million,
el il n'y a qu'un bleu de plus.
Au nom
Si M. D'Elhounghe a relu bier matin son
élucubruiioii, noussoinmes sitrs qu'il s'en est
moque lui-mème tout le premier, et il doit
s'êlre dit car il est hom me d'esprit que
jamais tl n'a apercu l'ii quisilion hypocrite,
occulte, s'exei cant au foyer de sa familie;
qu'il a pu lui user partoul d'une enliére,
large ct compléte liberie, et que les libcraux
seuls lui en out vuu u lorsqu'ii placait ses
enfants dans des élublissements cléricaux.
L'acie d'accusaliou dressé par le Jacobmis-
me liberal, tirait a sa fin, et les don Quicliot-
te allaienl se rafraiclnr le gosier alléré, lors-
qn'on s'apercul que sou Ex. le garde des
sceaux n'avuil pas encore braillé. De toutes
parts, on criu, dit une fcuille gueuse;
Rara Rara Raraet M. le ministre du
Roi se mil a baraiter
Pendant buil ans Ie parti clerical avail
usurpé le pouvoir par la fraude. Vous éliez
représenlés par de faux députés! Ce clergè
lèvailde faire de noire pays une province
d'un autre E.atLe ministère ne souf-
fnra pasqu'on demoralise la nation en fai-
sant croire quë les élus de Relgique doi-
vent ètre les esclaves de Rome.... Avec les
cléricaux, au beu d'êlre Beiges notis se-
rions devemis Roumuins (8:c version du
Journal de Gand.)
Aprés ce trail, M. Rara futacclamé. II de-
vait l'èire, car en venant dans une asseniblée
lumiillueuse, composèe d'èlémenls les plus
purs, déclamer comme un énergumène,
ressasser les lieux commons de la presse du
trottoir, il avail prostiluè la dignité du pou
voir, il avail monlré que le ministre de la
justice n'est, en effet, que le paillasse de la
loge.
On comprend qu'aprés ce formidable acte
du libéralisme triumphant, un
organe aiitorisé de la gueuserie réclame
l'expulsion desreligieux drangers qui pour.
raieiit se Irouver dans le pays.
C'esl tout a fait liberal: les communards
qui out vo'é et assassiné, tolérés el choyés;
les religieux paisibles bannis.
ENCORE DES BLUETS.
II y a encore des bluets a cueillir dans la
manifestation gantoise a laquelle dunanche
le ministère el la gueuserie out pits part.
Ce sont les feuilles liliérales de l'endroit qui
nous les offrent
Les Associations liberates d'Anvers et de
Gand avaient répudié les couleurs pationales:
leurs membres porlaient des bouquets
inonslres blanc et bleu, et aux couleurs
gueuses, blanc, bleu el oranger.
Un cartel anversois portail qu'il fallail
expulser la croix de la maison.
Une société exclusivemcnt feminine ve-
nue d'Anvers et précédee d'un dra peau aux
couleurs anversoiSes, porlé par une jeune
et jolie femme. Toutes ces dames onl des
bouquets énormes de bluets el des eou-
ronnes de lleurs a la maiu.
Six policbinelles, pendus au bout d'une
perche porlée par les Rrugeois, représen-
tent une aggrégalion de personnage sur
l'identité dcsquels tout le monde est fixé.
I s onl vécu.L'homme aux reins so
lides porlait-il celle perche?
Reaucoup de dames accompagnent les
membres de l'Assooiatioii Rruxelloise. A
Bruxelles comme a Anvers les lemmes onl
complétemenl déserlé le camp clérical.
Tous gueux el gueuses, soit: mais quoi?
Mormons aussi??...
i Devant la société de Jeltc-St-Pierre, on
porte un fanion, sur lequel un paysan me-
naee d'uue trique un Basile déchirant la
Constitution. Ah! Rasiie, mon mignon.
Ce paysan faisait sans doule parlie des
Lama qui crachenl, et en coutemplanl el la
peiidaisou biugeoise et toutes les dames
qui out déserlé le camp clérical, nous
coinprenons que le gouvernement qui a
sauvè la Relgique, ait été présider a ces
magnificences libéraks.
D apres I Indépendunce, a on évalue a
dü.UUtl le noinbre de bbéiaux arrivés Di
manche a Gand de tous les points du pays.
Le Journal de Gand ne se contente pas
de ce niaigre ebdfre, el ii le porie carrémenl
LIBERALIA.
Le libéralisme a fort a faire depuis son
succes inattendu.
Suivant la mode nouvelle introduite par
lui il y a quelques aunées, ses fidèles, expé-
diés dans toutes les directions, s'en vont or
ganiser manifestations et cortéges, prodi-
gucr les congratulations et les bouquets, fall
guer les échos de leur gtacieux refrains et
faire de ('enthousiasme jusqu'a épuisement
de forces et de liquides.
Pendant ce temps les idéés et les projets
pleuveut dans sa eorbeille.
A celui-ci il bul une surréforme électorale,
quelque chose qui arrondisse les angles ou le
libéralisme pourrail encore se blesser. C'esl
I bomme de precaution qui garrotte bien son
clerical avant de Ie eonvier au combat. Le
désordre alphabélique llolte com me un dra-
peuu en lète du programme.
Cet autre a des idees sur le service mili
taire obligatoire, la réserve et la garde civi
que; ce troisième ne dormira tranquille que
lorsqu'on aura suppriiné la légation de Bel
gique auprèsdu Saint-Siége.
D'aucuns préconisent le système destitu
tion nelle mouvement préfectoral comme
disent nos aimabiës voisins les républicains
de France.
Puis il y en a qui lancentau clergédes
paroles plenies de menaces et qui révenl de
nouveau le confessionnal espionné. C'est de
leurs rungs qu'est parti a Auvers cecri bru
lal d'un manifestant de nam parage: a Le
prèlre hors de l'école et hors du ciinetiére!
L'enseigneinenl a tout un groupe, mais le
champ est si vaste aussi. Que n'a-t on pas
demandé depuis dix jours! Revision de la
loi de 1842; instruction laïque et obligatoire;
revision de la loi de 1850 el reorganisation
compléte de l'enseignement moyen, a grand
ren fort d'ètablissements ofliciels; nouvelles
faveurs, nouveaux sacrifices pour les univer-
sités de l'Etai, avec perspective d'un job petit
monopole des fonctions publiques au profit
de leurs nourrissóns, et enfin, cequi est
deja fait, un ministère de ('instruction
publique pour le couronneinent de l'édifice!
Chaque beure apporle ainsi des combinai-
sons nouvelles. Ou en vpit de mille couleurs
diverses, mais le trait general est dans toutes;
accaparement, compression et despotisme:
et il en est autant du mot d'ordre; on peut
choisir entre celui de Pécher; Désormais
plus de transactions, il faul agir, marcher
en avant sans crainle et sans faiblesse;
ou celui de Janson: «En avant! pour la
liberie et la démocratie! Ce petit mot de
la fin en pourra faire réfléchir quelques-uns.
In cauda venenum.
A part cet avertissement babilement placé
au bout d'une fanfare enthousiaste, on n'en-
lend pas encore les desiderata proprement
dits du groupe progressiste ou socialiste,
comme on voudra l'appeler. Celui-la sans
doule se réserve pour le bouquet, et quand
il aura parlé clair, ce sera fini de rire et de
fralerniser Nous verrons bien.
Et voila l'ceuvre que disons-nous?
un mini me fragment de l'ceuvre révée par
les hbéraux, par les hommes de la liberté a
outrance. Coinbien de lomps encore porte-
ronl-ils un nom aussi odieusement usurpé?
Par bonbeur, nous en sommes encore a la
période des phrases; quand il fatidra réaliser,
c'esl avec le pays que l'on complera.
Qui n a souvenir des declamations furibon-
des du libéralisme doctrinaire conlre les abus
du conlessionnal? A entendre certains de nos
adversaires, un prèlre viole tous les devoirs
en ineltanl a l'octroi de l'absolulion des con
ditions qui leur déplaisent: une retractation
dés (irreurs professóes, une répantion du