cialement d'abord, ensuile po'.iliquement
pelit a petit. L'issue du congrés de Berlin
qui a donné a la ltussie, a I'Autriche (t a
I'Angleterre un benefice net sans rien assurer
du moins en apparencc a I'Allemagne
permet aux représenlants beiges des'enqué-
rirauprés de M.Frérc des viséesallemandes
en ce qui concerne Ie Zollverein dont il est
question depuis plusieurs jours dans diffé-
renls journaux, nolamnienl dans Ie National,
organe officieux d'un des principaux mem
bres du cabinet francais.
M. Düböis-Thorn est aujourd'huï la lête de
turc vers laquelle viserit les ardélions libé-
rülres. Tons demandent' sa mise a la pension,
sinon sa destitution. Cet honorable foucUon-
naire a contre lui la Loge dont il a mérité
les colères en defendant, il y a plusieurs
annécs, la loi de 1842 et celte année en
allaquanl les bouges et les cabarets. C'est
plus qu'il n'en fuut pour èlre répulé lépreux
dans Ie monde ministeriel.
On vienl de Ie voir, l'expansion est dans
'atelier c'est YEtoile qui l'affirtne a sa 2e
aage mais celte expansion libérale ne
serail-elle pas plulót au tribunal de commer
ce de Bruxelles, dont le greffea fait insérer,
depuis le 13 Juin dernier, trenleun avis de
failliles a la 3e page au mème journal.
C'est plus que probable, mais néanmoins
la Belgique est sauvée
Voila pourtanl comment nos adversaires
écrivenl I histoire. N avons-uous pas ceul fots
raison de clouer cette engeance au pilori el
de l'appeler le parli de la dilTimatiou el du
La protestation du Meeling d An vers èta-
blit péreinptoirement que le résullat de l'é-
leclion, lel qu'il a élé proelamé, est fraudti-
leux. et qu'aucun candidal n'a réuni la
majorité absoluc.
On écrit de Bruxelles au Journal de Liége
Le gouvernement a très-sérieusemenl
l'inteniion de créer une cinquième chambre
a la Cour d'appel de Bruxelles, et il faut
s'altendre a voir insiitucr aussi unejuridic-
lion spéciale pour les causes éleclorales, les
libéraux ayanl manifesté leur intention for-
meilede ne pas laisser celte juridiclion aux
mains des Deputations pennanentes, qu
sont anjourd'htii la plupart, regardées com-
me trop partiales.
C'est le développemenl d'un syslème qui
n'esl pas nouveau.
Aussi longtemps que les Deputations per-
manentes ont été acquises au libéralisme,
leurs décisions ont élé, aux yeux des libé
raux, inaltaqnables, et ellcs jugeaient en der
nier ressort les contestations éleclorales.
Mais le mouvement anti-gueux ayanl enle-
vè a nos adversaires qüelqtics-unes des Dé-
putations, ils se sont empressés, a la faveur
de la loi sur la retraite des magistrals, de
gueusifier la haute magislralure et de con-
fier aux Cours d'appel la juridiclion électo-
rale au second degié.
Celte tnesure n'ayanl pas encore suffi a
leur assurer la possession du pouvoir in
ceternum, ils s'empresserout de profiler de
leur rentree au gouvernement pour enlever
enlièremcnt aux Deputations permanentes la
juridiclion en matière electorale. II s'agit de
créer une magislralure toutc. a leur dévo-
tion, ayant pour consigne d'appliquer libé-
ralement des lois élaborées au plus grand
profit du libéralisme.
QUESTION DE TABIF.
VEioile se demande si Ie nouveau mi-
nistre des travaux publics, M. Sainctelelte,
maintiéndra le lar.r de M. Wasseige pour les
vovageurs en chernin de fer, ou s il rélabli-
ra l'ancien tarif de M. Vandersliehelen en ap-
pliqnant a toutes les distances la réduction
des taxes.
La feuilie du ciioven Janson commence
par reconnaitre qu'il n'est pas possible de
revenir sur la réduction opérée par M. Was
seige.
Voila done, par YÈloite elle-mème, justifié
et vengé le tarif si equitable ('t si populaire
de M. Wasseige, contre lequel les journaux
libéraux ont crié avec une passion si folie et
si enragée!
On n'oserail toucher a ce tarif. Mais ne
Pappliquera-l-on pas a toutes les distances,
ajoute timidement YEtoile? Cela vent dire,
en termes plus clairs: Ne réduira-l-on point
Ie prix des voyages a longnes distances? Ce
serail saus conteste fort avanlageux pour les
étrangers et ils sont nombreux, qui traver
sent la Belgique. et ils peuvenl allendre beau-
coup de nos libéraux, lesquelssont trés-sym-
pathiques par exemple aux Prussiens.
Qu'est-ce que les libéraux ne feront point
pour ces bons étrangers, surtout pour les
Prussiens qui sunt leurs.... amis?
de COrdïe.)
Nous croyions l'ére des folies libérales
close par Ie fameux banquet du 30 Juin
mais c'était une erreur le carnaval gueux
dure toujours, sinon dans la rue, au moins
dans les gazettes du pnrti. Hier on lisait dans
YEloile
Sous le régime clérical on sentait la li
berie menacèe, une calotte de plomb pesait
serie pavsQuelle dilTuienceaujourd'htii!
L'expansion est partout, dans l'atelier com-
rne dans les spheres poliltqnes, on va plus
gaimenl au travail, on parte haul, n'ayanl
plus peur de Pipdiscrétion des murs.
A lire cela, on s'aperc ut de l'approche
des jours caniculatres,
COMMENT ILS ECBIVENT L'IIISTOIRE.
Ce n'esl pas seulemenl en Belgique, a notre
barbe que les scribes libéraux dénalurent
cyniquement les fails et gestes de leurs core-
ligionnaires, ils exéoutent également la mé-
me besogne dans les feuilles étrangères. Voi-
ci ce que nous extrayons d'une clironique
publiéepar la Bépubhque francaise sous le
litre Uier et oujourd'hui. L'auleur dit avoir
longtemps habilé la Belgique et étudié nos
mceurs poliliques:
Dans ce pays, dit-il, depuis dix ans, il
n'y a guére eu d'éleclions, sauf au mois
de Juin dernier, oü l'on n'a it procuré de
l'ouvrage aux vitriers, gens eslimables et
qui ont besoin de travailler.
Le fail est vrai, mais a qui faut-il l'impu-
ler? N'est-ce pas le libéralisme qui a chaque
élection a exhalé sa mauvaise humeur en al
laquanl les catholiqucs vainqueurs? Et si au
mois de Juin dernierles vitriers n'onl pas
eu d'ouvrage, n'esl-ee pas paree que le sort
des élections a été favorable aux libéraux
émeuliers?
Poursuivanl sa clironique le Giboyer gam-
beltiste continue en ces termes:
Ouvrez les journaux beiges de la se-
maine dernière, el vous y verrcz que le
tribunal correclionnel de Tournai vienl de
distribuer pas mal de mois de prison et
quelques centaines de francs d'amende a de
bons cléricaux, qui s élaient signalés dans
cequ'otl a appelé la halaille de la mi-earê-
me. Ce jour la, les libéraux avaicnl orga-
nisé une cavalcade; cela déplul aux eleri-
caux qui, brusquement allaquérenl le
cortége et se inirent en devoir de renver-
series charè el de rosser les conducteurs.
Les libéraux, snrpris. assatllis a l'tmpro
i) viste, pliérenl d'abord. mais il leur vinl
b bieniót du secourset la bande catholique
fulratrienée avec perle la botte dans les
b reins, b
Toujours de bonne foi ces hisloriographes
sondoyés par les loges!... Quoiqu'ils sachcnl
aussi biet) que vous et moi que la cavalcade
de Tournai était l'injure et la calomnie orga-
nisées contre un évéque et des religieux, ils
se garderonl bien de le dire et ils représen-
teront les catholiqucs comtne des bnlors, des
brutes pui nesavent pas supporter la vuedes
innoccntes récréations libérales.
Mais ce n'est pas tout:
A Anvers, il y a six ans, dit le véridique
chroniqueur de la feui le républieaine, lors-
b que M. le comte de Chambord avail élu
domicile a l'hötel Saml-Aiitoine, la cltose
b fut plus dróle. Qu lie averse de coups de
b canne pendant touie une semaine! Les clé
b ricaux avaient fonné des compagnies fran-
b cbes de Stockslagersqui, tons les soirs
b atlaquaienl la brasserie Goldsmicbt, oü se
réunissaienl les gueux. Nalurellement, les
b gueux ne se laissaient pas envahir saus
b résistance, et ils opéra lent de temps a autre
b de vigourenses sorties. Ou se gourtnaü
b d'tmporlance. Quand vous entriez a la
b brasserie, on vous servait avec volte bock
b un joli baton poer la défense commune, b
Les cléricauxtoujours les cléricaux,
trarisformés en agresseursel en artisans d'é-
meutes.
Voici venir maintenanl le bouquet de celte
gentillc clironique:
Et le pèlerinage d'Ooslacker, prés de
b Gand! Les pèlerinards, marebant en ordre
b de bataille, dix par dix, les curés et vicai-
b res en serre file, élaient allés présenter
b leurs hommages a une petite ehapelle que
b l'évéque a fait construire sur le modéle de
b la grolte de Lourdes. C'est, a ce qu'il pa-
b rail, un fac simile trés-exact. Au retour,
b les Gantois, réunis en irrande foule aux
b environs de la gare. sifllérent la procés-
b sion. Les curés et vicaires coiriniandérent
b a leurs paysans: En avanl! La bataille fut
b rude, longue, et elle se ternuiia par la dé-
b route des pèlerinards. En plein.t: bagarre
b circujait un industrie! qui avail eu l'ingé-
b nieuse idéé de s'approvisionner de cauties
b et batons variés. II vendail, avec uneloua-
b ble imparlialjlé, sa marchandise aux coni-
b baltants des deux partis. Peu de temps
b aprés, le tribunal faisait aussi, avec une
b imparlialité également lotiable, sa petite
b distribution, b
Gageons que le Journal de Gand sera
jaloux! Son confrère parisien lui dame le
pion et lui donne un exemple bon a iiniler.
II avail dit (jue les pèlerinards ne sont bons
qu'a èlre rossés. b La Républigue francaise
en f.>it des rosseurs, des janissaires qui se
jellenl sur l'eune ni, sur un simple en uvutil
poussé pat' Ier curés et les eicaires.
On cite deux membres de la majorité
libérale au Sénat dont la santé est fort clian-
celante. Le libéralisme en vue de renforcer
cette majorité se dispose a anunler l'éleclion
de M. O l'ycke, a Audeuarde. II prélend que
la démission de M. le marquis de Bodes n'a
pas élé donnée légalement. Un conciliabule
de Chicanous libéraux a été appelé a donner
son avis. II a été conforme aux désirs des
meneurs et il y a a redouler un coup de
majorité au Sénat.
Le Journal de Gand annonce que les libé
raux ne lutleront pas a l'élection de Routers.
M. Vandenberghe ne maintenanl pas sa can
didature, ['Association libérale de Roulers
préfère allendre la réforme compléte de la
legislation électorale el une réuisum soignée
des lisles avant d'entamer la lulte. Pour le
moment, les catholiques ont introduit une
masse de faux élecleurs dans ces listes, et les
conditions de succes seraienl trop inégales.
Les raisins sont trop veris.
On nous écrit de Gand: Le dépit de n'è
ire que rapporteur quand on voulait ét re
gouverneur, a ramené un: Eu uoant, d la
rescousse! Et a l'beure qu'il est, un formida
ble assaut est livré lant ;t Bruxelles qu'a
Mons pour que le fits a pa pa tie soit pas tenu
lebecdaus L'eau, position gênante pour cer-
tallies constitutions. M. Rolin Jaequetnyns
ne sail qui écouter: Gand et Mons croassenl
au plus fort, et je vois d'ici le pauvre rninis-
trede i'inlérieur dans la situation de Bartjio-
lo assourdi par des criaiileries flamandes et
wallouiies. II en perdtail la léte s'il en avail
une. Maintenanl qui l'emportera? Gand ou
Mons?... b
faire enfin le patron de notre Belgique pa-
triote et catholique.
La vie ent.ére de Marnix et tons ses ecrits
politiqucs ne sont qu'uiie longue suite d in
famies, de lacbelés, de Irabisons.
Ou prétexte qu'il a voulu delivrer les
Pays-Bas, el (jn'il y aura rèussi en parlie
c'est la tliése ordinaire. Or, sail-on coinuieiil
il enlendatl sauver b le pays qui d ail-
leurs n'étail nullement menace? Ecoutons-le.
Voici com meptecrivaut au Taciturue, il
pariedes habitants des Pays-Bas: «Vanileux,
b cuneux, t fféminés.soupconiieux, brouillant
b tout sans écouter personne, profanateurs
b dés secrets, vains dispnleurs de songes,
b tenant leurs inventions pour des oracles,
b effronlés usurpajeurs de la patrie, toujours
b pièts a la déserier quand leur avarice le
b demande, a peine ot l-ils passé la tner el
b colporlé ca et la leurs merchandises, les
b voila enfies d'orgtied el d'usure, qui met-
b tent leur traftc au-dessns de touie gloire
b acquise dans le service de la république, a
b la guerre, au couseil ou dans les lettres,
b ornement des peoples. S'il faut délibérer.
b c'est leur affaire; ils crient, ils aboient
b dés qu'ils ne comprennenl pas, ilscalom-
b nienl. L'entètement et la cupidité sont pour
b eux la protiilé et la foi. Ils éinpêchent les
b resolutions salulaires, non par la discus-
b sion, mais par le tumulte. Qu'y a-l-il de
b commun enlre de pareils hommes el la
b chose publique? Avec de telles mceurs, si
b un Dieu ignorant l'esprit de notre peuple
b t'offrait d'affrancbir la patrie, mème par
b un signe de tète, le voudrais-tu b
Et bientót son palriotisme éclale. Peu
aprés, le Taciturue enlarne des négociations
avec le roi de France pour lui livrer la Bel
gique. Marnix s'y emploie activement et on
en trouvedes traces dans sa correspondance.
II fait ses conditions, comme le Taciturue
faisait les sienncs, et de mème que celui-ei
vendail son pays a la France, de mème Mar
nix vendait son apptii au Taciturue. Sa devise
était ces mots, par lesquels il lermine une
de ses lettres datée de Delft, au commence
ment de mai 11373: Inulilis est verecundiu,
la pudeur est chose superfine.
Le 21 du mème mois le coolrat de venle
o concerne l'assurance de notre liberie, l'en-
b trelien de nos privileges et religion ré-
b fortnée.
b Ce que faisant est a espérer que Sa Ma-
b jesie sera preste de nous accepter, b
Nous n'ajouterons rien a ce dernier trait.
Nous rappelions I'aulre jour qu'uue frac-
tiiui du parli liberal a osé tèver de séparer
Anvers de la Belgique pour jeler cette ville
dans les bras de la Prusse. II appartienl a un
parli qui ne se soulient que par de Iels allies,
d'ériger une statue a tin liomme qui, pen
dant quinze ans et plus, n'a cessé de propo
ser des contrats de vente, olïrant son pays a
ceux de qui il pouvait espérer le solaire le
plus élevè pour son honnêle courtage.
Quant a nous, nous protestons, au nom
de rhonnètelé de nos consciences, contre Ie
scandale de celte apothéose. Nous n'avons
parlé de Marnix qu'a un seul point de vue,
et déja les traits que nous avons rappelés
sufiiraient a déshonorer l'homme et ceux
qui l'admirenl. Peu de nations ont eu la
honle de donner le jour a des trafiquanls de
leur existence, el celles mèmes qui out a
rougir de leis épisodes les couvrent, comme
Ie Sénat de Vénise, du voile du silence. II
n'y a que la Belgique oü on leur cléve des
statues el oü iIs' sont proposés comme des
modèles aux générations futures.
Ou dirait quepour nos dominateurs
comme pour Marnix, la pudeur est chose
superfine. (Bien Public.)
A propos du projet d'élever une statue a
Marnix de Ste-Aldgonde, a l'occasion des
fètes de l'indépendance en 1880, YAmi de
COrdre fait la reflexion suivante qui tronve-
ra de l'écho:
Si les fètes du S0C anniversaire de notre
indépeudanee ne doivent servir qu'a la glo
rification d'un des plus afïreux bandits qui
aient déshotiorè notre pays, les catholiques
s'absticndrontcertainementd'y prendre part.
Vous voulez lionorer vos gueux: vous le ferez
sans nous.
Nous lisons dans la correspondance bru-
xelloise de la Ré/iuliliijue francaise'.
M. Forlamps cotriparaitra en cour d'as-
b sises, oü, s'il est reconnu coupable, il
b pourra èlre coiidamné, au maximum, a
b deux ans de prison. Pour un déficit de
b vmgt-cinq millions, ce n'est pas elicr. b
Un pen plus haul, le correspondaut du
journal gambetlisle parfait des administra
teurs Langrand el les déclarail avoir élé
a [ilus heureti.x b que Fortamps. II n'y a pas
d'assimilation a faire entre la catastrophe de
la Ba/njue de Belgique el eelle qui a frappé
les sóciétés Langrand. On sail que ces der-
nières sont (ombèes sous le coup d une for
midable eoalision libérale el juive Le lolotis-
rne n'y est pour rieri.
UN LIBERAL DU XVI- SIECLE.
II est question, pour célébrer le cinquan-
lièuie anniversaire de notre indépeudanee
nationale, d'élever une statue a Marnix.
L Et at et la ville de Bruxelles se cbargeraient
de la dépense, et YIndependence nous dit
que leur concours peut ètre considéré comme
acquis au projel.
Bien que nous sachions ce que nous avons
a allendre du gouvernement, tl nous est im
possible de croire que noire pays ait déja
descendu la pente du désbonneur, au pon l
d'é iger ofliciellemcnl un monument a un
homme comme Marnix
Instigateur d'une guerre civile de quatre-
vingts ans, fauteur du déchirenienl des Pays-
Bas et, par suite, de l'anéantissement de leur
influence eu Europe, corrupteurel corrompu,
apologisle des inconoelasles, l'homme qui, a
plusieurs reprises, mil en vente les dix-sept
provinces unies, était digne dëtrouverdes
adorateurs dans la secle libérale et dans un
gouvernement lel que le nótre. Mais ce qui
est inouï, c'est qu'on puisse niéme song'-r a
le glorifier au nom de ee pays qu'il a per-
verti, dévasté, dépeuplé, trabi et vendu
e'esl qu'on saisisse l'occasion oü un pays
catholique céléhrera une fète nationale, pour
associer le nom de cel boinme au souvenir
de la lulte rebgieuse qui a abouti a la revo
lution de 1830 c'est qu'on le présente a
notre génération, autrernent qu'attaché au
pilori ou marqué au front dn stigmale de
Fmfamie, el qu'on ose l'honorer, le glorifier,
Ie proposer comme modéle a ravenir, en
était signé a Delft.
Le Taciturue, stipujaiil eu son nom et au
nom de ses amis, se réservail la Uollandeet
la Zélaiide, sous le prolectorat de la France.
Le resle des Pays Bis passait a Charles IX.
Les victoires espagnoles renversérent na
lurellement le traité, mais Marnix ne renonca
pas a ses plans. Aussi quand, sept ans plus
tard, il fut question de reprendre ces con
ventions sous une autre forme, en olïrant au
due d'Anjou la souveraineté du pays, sous
la protection de la France, ce fut Marnix
qu'on désigna pour diriger les négociations
au nom des révoltés et du Taciturue. Quel
était le caractére de la proposition que Mar
nix fit au due II nous le dit lui-mème.
De ce propos, dil-il, tombasmes nous, par
b comparaison d'aultres pays, comme d'lta-
b lie, Espaigne el Alleniaigne, en ultérieure
b dédiicliou des grandes eommoditez, ad-
b vaneement, force et puissance qn'advien-
b droienl au royaulme de France par la
b conjunction des Pays Bas faisant a Son
b Altéze souvenir avec queiles despences,
b grantlz travauix et dangers, ses trés nobles
b prédécesseurs, comme roys de France el
b ducqz d'Anjou, avaient tasehó de pouvoir
b joindre a leur royaulme de France et les
b Pays-Bas, et conoluant par la quo ny le
b roy... ne pourra refuser empoignèr la
b protection et délivrance des pays et pro-
vinces qui se jettenl entre ses bras et sous
b sou obéissanee, etc. b
Cette uégoeiation n'étail pas isolée, car,
de 1373 a 1380, Marnix et le Taciturue
avaient offert en vente les Pays Bas a une
foule de princes, riotamthent a la reine d An-
gleterre, eu ne stipulanl comme conditions
que des avanlages personnels pour eux-
mè'mes et pour leurs amis.
On sait comment la combinaison de 1380
échoua. Marnix n'en persévéra pas moins
dans ses projets, et, quand Ie Taciturne èul
disparu de la scène, il essaya encore de les
réaliser. En 1383 il recommenca ses intri
gues pour faire offnr au roi de France les
dix-sept provinces sans exception. Quant au
prince Maurice, fills du Taciturne, il laissait
au roi de France de «lui biiller quelque
b Duché, Conité ou anllre Seignenrie en son
b Roya u mc.
Doneques, dit-il, il fault aller rondement
b et franchement en besoigne, el nous jetter
b entièrement entre ses bras, lui faire olïres
b entieres de nous el de toulie notre puis-
sanec, saus aqlcqnc réserve hors celle qui
UN CLERICAL.
C'est comme une rage de la part des radi-
caux francais, reproduils par leur émule de
Belgique. Insulter le grand évéque Belzunce,
le faire descendre du piëdestal oü la recon
naissance marseillaise l'a placé, calomnier
nne grande mémoire.... pour arriv'er a celte
(in, rien ne leur coülo.
Une feuille protestante do Londres, le
Daihj Telegraphdonne dans I'article sui-
vantune rude lecon a la radtcaille francaise
et jttge ainsi les désordres dont la ville de
Marseille vienl d'etre le Ibéatre:
«Au milieu de ce ferment dos passions,
Findividualité de l'adinirabje prélat dont Ie
noin vient de servir de cri d rallietnenl aux
faclieux. a été a pen prés oubltèe; il convient
pourlant qu'on rappelle au peuple anglais
qurtl était eet homme de qui Popeécrivit:
Why dresd Marseilles'' goad Bishop purer
b breath Wen Nature siekenedan d each
b gale was death"? s (Pourquoi, au milieu
de ceile atmosphére inl'eete oü chaque brise
était mortelle, le hou évéque de Marseille ne
respira-t-il qu'un air pur
Comme savaut, la renommee do Mgr de
Beizunce peut parailre bien moindre que
celle de Bossuet ou de Fenelon; mais si ou le
juge a la lumiëre de ses ceuvres, la gloire
du Satnarilain de Marseille ne palira pas de-
vant celle de l'atgle de Meaux ou du cygrie
de Cambrai. Toute persontie intéressée au
bien èlre social de ses setnblable.s doit con-
naitre et révérer le nom de Belzunce, qui,
du milieu des morts et des inourants, rassu-
ranlceux qui étaieut dans une crafnte mor
telle. s'eleva tndompiable. nn doux sourtre
aux lèvres, ainsi que nous le dtsetii ses bio-
graphes, pour affronter le plus terrible des
fleaux, le grand dtable du Levant, b la
peste.
Le 23 Mai de 1 année 1720, l'arrivéed'un
vaissau de Simt-Jean d'Aere dans le vieux
port de Marseille y emmena l'affretise mala-
dte. Selon les légendes, l'infeclton se répan-
dit par le moyen d'un ballot de colon ècru,
t[u un accident avait fait creversur le quai.
Entre les mots de Mn et de Septembre,
30.G00 personnes, presque la inoitié de la
population marseillaise, succombérenl a la
peste. Toute l'Europc fut étnue de cette sou-
daine et immense ealarmté, et mème le dey
de funis, pirate et barbare, délivra un sauf-
conduit a nn vaisseau marchand, frété par
le bienfaisant Pape Clément XI et chargé de
remèdös pour les pesltférés de Marseille. Mais
les M irsetllais proelamèrent l'insdffisance de
ces inédicaments; ils appelaient a grands cris
des tnèdecins, pour guérir les malades; des
prétres pour adminislrer les inourants et des
iossoyeurs, [tour enterrer leurs morts. Tout
seeours eommeiicait a leur manquer; l'épi-
démie avail emporté plus de cent cinquante
pröires des paroisses, dépeuplé les monasté-
res dommieainset captions el enlevé tous les
medecins du pays! Les eadavres encom-
bratent les rues, et les autorilés dureqi s'cn-