conviction inlime que la justice el la miséri- corde d'en haul nous prolégeront, aussi longtemps que, dans noire patrie, les sup plications du bien parleront plus liaut que ies provocations du mal. (Dyle.) SELECTION D'ANVERS. Notts avons signa Ié la protestation conlre l'élection d'Anvers, adresséeau Sénat par un grand nombre d'électeurs du Meeting. Cette protestation démontre a loute évidence que Ie résultal de l'élection, proclamé Ie li Juin, a été obtenu par une suite de manoeuvres gueuses qu'on ne saurait qualifier trop sévè- niènt. Voicl le résultat proclamé: van de Werve. 5,054 Mois, t>.050 On se souvient que le l)""- et le 27e bureau ont illégalernent annulé 1)82 bulletins catho- liqucs, sous prélexte que la couleur carmin naurait pas du être altribuée aux candidats du Meeling. 11 est évident que cette annulalion, contre laquelle les témoins du Meeting ont d'ailleurs proteslé dés le premier moment, n'a nulle- ment été dictée par le respect de la loi. En elïet. Ie bureau principal, en attribnant la couleur du carmin a la lisle du Meeting, a statné souverainement et sans recours pos sible; fillégalilé véritable consiste done dans cette espèce de révolte d'un bureau isolé con tre une décision irréforrriable. De plus comme le font remarquer les pétitionnaires anversois, si les bulletins de vote, tons pareils, sonl contra ires a la loi, tous doivent ét re annulés et dés lors l'élection est nulle. Nous ajoulerons que le bureau ntéme qu a annulé les 382 bulletins n'a pu croire un instant a la legitimate de sa conduite. En efïet, électeurs calboliques et élccteurs gueux out fail usage de bulletins idenliques, de couleur rouge el bleue. Or, il est clair que, s'il y avail eu illégalité dans la colora tion des bulletins, cette illégalité ne dispa- raissail pas par le fait duchoix de l'élecleur entre les deux listes, et que le bulletin, illé- gal aux mains d'un meetinguiste, ne l'était pas moins aux mains d'un li.béral. El cepen- dant le bureau, saus se laisser arrêler par cette considération élémentaire, a jugé noir et blancsur la méme question, admettant les votes libéraux el annulant les votes calboli ques, émis cependant tous dans des circon- slances idenliques el a l'aide des mèmes bulletins. II faut done ou bien annuler les 11,369 votes émis, on bien admeltre les 382 votes calboliques illégalernent écartés. Dans le premisr cas l'élection du 11 Juin est nulle; dans le second cas les candidats gueux ont respectivement 29, 15. 6 el 5 voix de plus que la majorité absolue. Mats la pélilion indique d'autres rectifica tions: A. Uedressement des annotations ou des validations des bulletins faites abusivement par les bureaux de dépouillement, pour d'au tres motifs que l'attribulion dc la couleur carmin a la lisle du Meeting. R. Rectifications du nombre de voix attri- bué a chaque candidal et du cbrfl're de la majorité absolue par suite dela participation au scrulin de personnes qui n'avaient pas le droit d'y prendre part, ou du refus d'admet- treau vote des personnes ayanl le droit d'y parliciper. Les pétitionnaires signalenl ici des faits nombreux a l'appui de leurs réclamalions. II est impossible que Ie Sénat valide une éleclion entachée d'irrégularités aussi évi- denies el aussi graves. II ne le pourrait que par un coup de force digne tout au plus d'une assemblée gambettiste, mais nullement d'une chambre haute dans laquelle on était habitué a rencontrer plus de calme, plus de justice el plus dc loyauté. La commission parlementaire chargée par la Chambre des représenlants de faire rap port sur Ie. dossier Dewael (elections d'An vers) se compose de MM. Crombez, Vandam, Pety de Thozée, de Zérézo, Anspach, Lefeb- vre et Bockstael. Eile a nommé M. Crombez son rapporteur. Qualre libéraux contre trois catholiques. La commission sénatoriale chargée d'exa miner le dossier des éleclions sénatoriales d'Anvers se compose des sénateurs de la Flandre occidentale, duHainautrt du Lim- bourg. 12 libéraux, y compris le prince de ligne, conlre 9 catholiques. Je voudrais que le style (lu monument fut de BULLETIN POLITIQUE. AVIS. Caisse des Prapriétaires. Agent a Ypres M. A. Vtuiek Clément, Banqnicr, rue de l'Etoile, N" 4. Votes valables, 11,366 voix Majorité absolue, 5,685 MM. van Havre, 5,714 Dhanis, 5,700 Bïart, 5,691 Everaerts, 5,690 Cogels, 5,085 Osy, 5.080 tions sur les oeuvres des peintres célèbres d'alors qu'il avait presque tous visités en leurs ateliers. Mais il nous tarde d'arriver avec l'auteur a d'autres années de la vie de son héros et de montrer sa force d'ame puisque, ayant réussi dans la peinture au point d'alarmer Greuze qui voyait en lui un rival et bientót un maitre, il renonca de lui-même a cette occupation si chère. En effet, revenu de Paris après avoir étudié les maitres, il écrivait sur la dernière page de son album Je mets ici le signet: j'ai de l'humeur contre le Titien, ,je suis enragé contre Raphael; ils sont trop au-dessus des hommes pour qu'après eux personne ose tenir un piuceau. Je sens en moi des choses que je ne pourrais traduire. Un sot persévérerait; moi je m'arrête et je ne poursui- vrai pas plus longtemps un but que je désespère d'atteindre. A lire ces lignes, on divine quelle force de caractère celui qui les écrivait devait montrer dans l'état dont il ferait choix. Pour la noblesse, en ce temps-la il n'y en avait d'autre que celui des armes. D'ailleurs le jeune Henri Costa s'y sentait attiré par le péril qu'il sentait approcher avec la Révolution. Entretemps il s'étaitmarié a une jeune cousine et, sans perdre de vue les événements du dehors, il se donnait tout entier a Tèducation de ses enfantssurtout a celle d'Eugène, son tils aïné, dont la précocité rappe- lait celle de son pore, puisqua treize ans, selon le témoignage du comte de Maistre, eet enfant possédait une littérature considérable, et une connaissance assez étendue de la langue italienne avec un habileté peu commune dans le dessin et des dispositions marquées pour les autres arts. Mais, dans cette jeune tète, l'amour dela guerre l'emportait et en 1789, l'année même de la révo lution francaise, au mois de décembre, Eugène Costa recevait, après un hrillant examen, ses epaulettes d'ofticier. Ce ne devait pas ètre une vaine decoration, (A continuer). CONSEIL PROVINCIAL DE LA ELANDRE OCCIDENTALE. Séance du 19 Juillet. RECONSTRUCTION SE L'HÓTEL PROVINCIAL I.e conseil aborde la discussion du rapport sur le projet de reconstruction de l'hótel pro vincial. La 3" commission propose d'inscrire en recettes les sommes suivantes: 1° fr. 116,452-11 c., 2° fr. 200,000; 3° fr. 150,000, et en dépense fr. 466,452-11 c. La 4° commission propose 1° d'auto- riscr la reconstruction de l'hótel du conseil pro vincial, et de donner a la deputation permanente les pouvoirs nécessaires, a l'effet de faire l'acqui- sition des immeubles qui se trouveraie .t éven- tuellement dans le rayon des batisses projetées; 2° d'autoriser la députation permanente a ouvrir un concours entre les architectes pour la produc tion des plans de l'édifice a construire. Les deux commissions formulent la réserve que le projet présenté tomberait a nóant dans le cas oil le gouvernement refuserait son inter vention. Af. Tanden Abeele, lit le passage suivant du rapport Votre 45 commission admet également un maximum de dépenses fixe a 450,000 francs, dont 100,000 francs pour le mobilier. Cette somme n'est applicable que dans le cas oü le batiment aurait la destination déterminée par le vote du conseil émis en 1852 et contien- drait des locaux destinés a des services auxquels la province n'a pas a pourvoir. 11 désire savoir a quoi se rapportent les mots cette somme. Af. Surmont dit que la 4e commission et la dé putation ont entendu consacrer un maximum de 450,000 francs a la reconstruction de l'hótel pro vincial, a la condition que celui-ci recevrait la destination qu'il a eue jusqu'a présent. Mais il y a des services auxquels la province n'a pas a pourvoir; ainsr, il y avait jadisun bureau spécial pour le gouverneur. Or, la province n'a pas a fournir de locaux pour les bureaux de M. le gou verneur. 11 y avait aussi une salie pour le conseil de revision: dans le nouveau plan, des locaux étaient destinés a ce conseil de révision. Eh bien! voila un service qui n'incombe pas a la province. L'ancien batiment servait a donner des fètes offi cielies, non-seulement par la province, mais par le commissaire du Roi; e'est encore la une cliose qui n'incombe pas a la province. Le maximum de la dépense est fixé a 450,000 fr., si, bien entendu, le gouvernement intervient dans la dépense pour 150,000 francs. Telle est la portee des conclusions. Af. Tan den Abeele, demande si les 100,000 fr., pour l'ameublement sont compris dans les 450,000 fr. Af. Surmont répond que, dans le programme qui sera formulé pour le concours, on dira aux architectes: le prix maximum de l'entreprise est de 350,000 fr., et le maximum du mobilier qui doit garnir les batiments est de 100,000 fr. Af. Tan den Abeele trouve cette somme ins'uf- fisante s'il s'agitde faire sur le terrain que possè- de la province, une construction qui ait un caractère monumental, et, une telle construction est exigée par la situation. Le programme du concours devrait être bien déterminé. 11 f'audrait savoir, notamment, si l'on permettra aux concurrents de faire un projet dans un style quelconque. Nous nous trouvons ici, dit l'orateur, dans des conditions spéciales: le style de nos monuments qui était peu eonnu, peu appréciéest aujourd'hui admiré, même par les artistes étrangers. C'est un style lo cal, dont on ne retrouve pas ailleurs de spéci- men. Eh bienMessieurs, nous aurons la satis faction de voir la renaissance de ce style, car le gouvernement fera reconstruire une station mo numentale dans ce même style hrugeois. N'y aurait-il pas lieu de déterminer le style dans lequel l'hótel du conseil provincial devra être construit. termine, et je demanderai a la députation perma" manente, si cette question alixé son attention M. DeMulié ne veut pas entrer en lutte avec M. Vanden Abeele a propos des considerations artistiques dans lesquelles il est entré. La 4IU0 commission a eu des vues un peu positives elle n'est pas contraire a ce que l'on construise un batiment dans un style qui convienne a Bruges, mais elle ne veut pas engager la province dans les dépenses illimitées. La commission n'a pas voulu faire des réserves sur le style a imposer aux architecteselle a cru devoir leur laisser le choix du style dont ils croiraient pouvoir faire usage et, comme il est réservé au conseil de statuer sur la valeur du concours, avant d'adopter une construction quel conque, elle a fait une réserve excessivement sage, en laissant a chacun la liberté de produire l'osuvre qui lui conviendrait. M. le gouverneur répondant a M. Vanden Abeele, dit que la députation permanente s'est préoccupée du style du batiment, mais pas plus que la commission, elle n'a voulu dire avant le concours a l'architecte vous emploierez tel style exclusivement a tout autre. L'honorable gouverneur doit dire cependant, avec M. Vanden Abeele que tout naturellement le style Hamand semble indiqué, paree que si nous devons construire l'hótel provincial, dans les limites du terrain qui lui a été réservé jus qu'a présent, tout en n'ayant pas de connaissances spéciales en cette matière,; il ne s'imagine pas que l'on puisse choisir un méilleur style, paree que, dans un espace restreint, il se prête le mieux a l'élévation du monument qu'il s'agit de cons truire. M. Surmont dit que, pour établir le programme d'un batiment quelconque, il faut partir d'une certaine base en base ordinaire, la base ration- nelle est la superffcie batie évaluée au mètre carré. On a comparé ce qu'ont coüté certains monuments, et on est parti de la pour fixer le prix que l'on devait ou que Ton voulait consacrer au batiment a construire. Ainsi, Tancien batiment avait coüté 160 fr. par métro carré de superficie batie. L'hótel-de-ville de St-Nicolas, qui est un bati ment de style gothique flamand autant que pos sible, coüte, avec une grande partie du mobilier, les cheminées, les cloisons de chêne, 311 fr. le mètre carré. Nous nous sommes dit que, pour arriver a un chiffre convenable et pourpermettre a Tartisto de créer réellement son oeuvre, il fallait augmenter ce chifi're et nous l'avons fixé a 400 le mètre carré, ce qui constitue déja une augmentation assez raisonnable. La superficie du terrain sur lequel le batiment sera construit est d'environ 870 mètres en tota- lité. En défalquant les cours, en prenant le chif fre de 870 mètres, a 400 fr., nous arrivons a 350,000 francs en chiffre rond. Ge chiffre a été vérifié par plusieurs membres de la députation. D'après les renseignements que nous avons pris, nouscioyons avoir ótabli une base suffisante pour permettre de faire un beau batiment et, en même temps, un batiment solide. Quant aux décorations et au mobilier, évalués a 100,000 francs, en ceci revaluation est beau- coup plus difficile. Que peut-on entendre par dé- coration Cela dépend d'abord du style, et, en second lieu, du genre de décoration que Ton veut faire. Si Ton veut faire des peintures raurales, on peut aller a des sommes folies. Si le conseil entend que des décorations de ce genre soient faites au nouvel hotel provincial, il est évident qu'il ne pourra les faire exécuter qu'a la-longue chaque année on pourra voter a eet effet un petit crédit. Af. le baron Peers partage les opinions de M. Van den Abeele etcroit qu'il est de toute impos- sibilité de construire, avec 350,000 fr., un bati ment comme celui que Ton semble vouloir élever sur 1'emplacement de Tancien hotel du conseil provincial. Af. Ze (/ozmrniewr fait observer a M. Peers que ce qu'il considère comme une chose impossible a été accompli tout récemmenta St-Nicolas. Af. Horrie croit qu'avec 350,000 fr. on pourra avoir a Bruges un monument trés réussi au point de vue artistique et qui répond ra a toutes les exigences du service. Af. Merghelynch demande si Ton peut compter sur I'intervention du gouvernement. Af. le gouverneur dit que jusqu'a présent, il n'y a pas d'engagement l'ormel, par la raison bien simple que Ton n'a pas encore pu faire de pro positions förrnelles au gouvernement. II y a eu dss pourpalers, et, il y a eu des engagements pris par divers ministres, ils appartenaient, il est vrai, a l'ancienne administration mais nous sommes dans des conditions tellement particu- lières, je dirai presque tellement favorables a I'intervention, que je crois quelle ne nous sera pas refusée. Af. Surmont, par La lit de factorisation demandé par la députation pour acquérir ou aliéner des immeuhles, indique les motifs de cette demande d'autorisation; il a été question d'un projet beau- coup plus grandiose il s'agissait de transformer la plus grande partie de ce cótó de la place, par suite de l'idée émise par le Gouvernement, de construire des locaux relevant complètemont de l'Etat, c'est-a-dire la poste et autres établisse- ments. Mais c'était la une idéé assez vague, et qui n'avait aucune forme precise. Cependant, cette éventualité pourrait se repre sentor; et comme le style brugeois prend un essor extraordinaire, que Ton ne songe plus a construire que dans ce style, et que le gouver nement est entré dans cette voie, on n'a pas voulu empêcher la realisation de cette idée. Voila pour- quoi, Tautorisation d'acquérir des immeubles est dtmandée aujourd'hui. Nous no savons pas com ment se feront ces acquisitions, mais comme la députation devait être prête a toute éventualité, elle devait nécessairement vous demander Tau torisation la plus large possible. L'orateur n'est pas partisan du système de concours patronné parM. Vanden Abeele. L'amendement de M. Van den Abeele est rejetó par 23 voix contre 17. Af. le baron de Crombrugghe dit que les moyens financiers mis en avant par la députation sont nuls: ils constituent seulement des inscrip tions budgótaires. On a cru qu'il fallait 450,000 Ir, pour avoir un hötel convenable, et que cette somme était suffisante. Af. Szo-mowZ différe complètement d'avis avec M. de Crombrugghe. II110 considère pas du tout comme nuls les cliiffres inscrits au budget. Le budget est u n reglement d'exécution, une decision prise. II s'agit d'une somme de 450,000 fr. Si le subside du gouvernement n'est pas accor- dé, la decision de principe vient a tomber. Af. Soudan propose au conseil d'autoriser la députation a s'adjoindre quelques membres pour apprécier et arrêter définitivement le plan de l'hótel provincial. Af. Be Mulié pense que le conseil sera trés heureuxsi, d'ici a un an, peut se prononcer en connaissance de cause. M.Soudan croit que AL DeMulié se fait une étrange illusion. Pour faire un plan important, il ne faut pas 5, 6, ni 8 mois; l'architecte qui a fait les plans de la station de Bruges y a traxaillé trois mois. 11 semble done qu'au bout de 6 mois le concours peut parfaitement être arreté et termi- i né, que les plans peuvent être présentés, les devis dressés et que le jury chargé de se pronon cer sur le mérite des oeuvres présentées au eon- concours peut parfaitement terminer sa besogne. Af. Tan Hee ne croit pas pouvoir être taxé d'exagération en déclarant que tout le travail a faire prendra au moins 10 a 11 mois do 1 année. II n'y a done aucun inconvenient pratique a ad- mettre les conclusions de la quatrième commis sion telles qu'elles sont formulóes. Af. Soudan propose de decider que les plans primés seront définitivement approuvés par la deputation permanente après que celle-ci se sera entourée de l'avis d'une commission spéciale. Cet amendement estrejeté par 21 voix contre 17. Les conclusions de la 4° commission sont adop- tées, M. Merghelynck s'est abstenu. Le conseil vote un subside de 4000 fr. en fa veur des travaux de reconstruction de l'église de Zonnebeke; il fixe comme suitl'ordre de prio- rité dans lequel viendront se ranger les diverses demandes de subsides en faveur de routes: 1° route de Ghyselbrechteghem a Anseghem, fr. 14,390; 2° id. de Nokere a Waereghem, fr. 1,900; 3° id. de Hoogstaede-Linde a Beveren, 96,566 fr. 67 c.; 4° id. de Thielt a Marialoop, fr. 38,951 64 c.; 5° id.' de Staden a Clercken, 2e et 3e sections, IT. 78,610 29 c. Af. le Président donne lecture de la proposi tion suivante Les soussignés prient le conseil provincial de vouloir émettre le vceu déja plusieurs fois exprimé, que le réseau du chemin de fer de la Flandre Occidentale soit repris par l'Etat, (signó), C. Castelein, Horrie, De Laey, Soudan, J. Ver- haeghe, Bon A. d'Ëspierres, Merghelynck, Bie- huyck. Van Ackere, Van Elslande, B°" Gilles et A. De Vos. Renvoyé a la quatrième commission. jamais nn ministère de repression. S'il y avait de» agileiirs qui. par leur conduite antipatriulique rendisseut la repression indispensable. Ie ministère Cairoli se, refuserait d y prêter la main et Inisse- raii ii la coiiroinie pleiue liberie de cliuisir ses hummes dans un autre camp. Quel plus hel encouragement pour les éineu- liers Nou-seiileinent le ministère ne prévient pas ces désordres, ainsi que cela se voit parlout, mais il promei qu'il ue lesréprimera pas; il laissera la monarchie se lirer d'emb.irras cumnte elle pourra. Et c'est lorsque toute la péninsute rst eu proie a Tagitation, qu'ttn organe officieux élale a nos yenx un semblahle programme Hier 0|J criail A bas TAiilriche a Vienne, a-NapLs ii Litcques, a Livournc, it Florence, a Ravenne dentaln ou répèlcra ce cri a Route, a Bologne, y' Milan, en bien d'autres villes; et suf ce cri tuut u(l parti se léve, s'organise, s'apprète a la Inlie; n fK parti est pour le moins aussi hostile it la maisu,, de Savoie qu'a celle d'Habsbótirg. Les ministres voient tont cela et se disentINt prévenir, ni primer Le roi est fort (riste an milieu même des accla mations donl on Tassoiirdit it Turin. Quel(|ii'un Ic syndic de Turin, M. Ferraris, je crois en causant familièretnenl avec Sa Majeslé, se permit de remarquer que les clteveitx du jeune motiarque commenceiit it blanchir. Humbert tépoiidil: «C'est la coiiroiine qui fait cette raie de neige dans tna cheveltire. Le fait est que des soucis Irès-profonds règnent dans les battles regions gouvernementales. Des deliberations dont devait sortir la paix, il n'est sorli pour l'Italie que cette alternative ou la- guerre avec TAutriche on la gurrre civile. Le mouvement qui se proditil ici. après la cloture du congres de Berlin, mène bien vers cette im passe Les grèves se multiplient en France. A Bor deaux, les ouvt'iers boiitangers ont cessé leurs travaux dans lts deruiers jours de la semaine. lis demaudenl tine" augmentation de salaires. Oil porti leur nombre a cinq cents. Les opportunisms de Bordeaux déclarent cette grève inopportune et malapprise. Excellente sous le régime du lGtnai. la grève devient tin crime sous le gouvernement de Toligarclne bourgeoise qui se quaiifie fausse- metit de gouvernement i'épnbiicain. A Saint-Chamond (Loire), sept cents ouvriers teiiituricis se sont mis en grève. Le travail a cessé dans toutes les teinlureries de cette ville. Quant it la grève d'Anzin, loin de diminuer elle s'étend eltaque jour d'avantage et prend des proportions forntitlables, et sans le déploietnenl des forces considerables qui iuveslit toni te bassin, de graves désordres seraient a eraindre. Ce qui ressort de toutes les col lespondances des jotirnaux sur cet allligeant sujet, c'est que des meneurs appartenanl a l'Inlei nationale c'est-il-dire au socialisme révolulionnaire, paicoiirent les villa ges, y soufflent la Itaine el la révolte el exploilent au pro lil de leurs sauvages tliéories le malaise des ouvriers mineurs. Quaiid, a la lueitr des détails qui nous pai viennenl, ou etiercliit dégager les causes multiples de ces sorles de soulèvemeuts du proletariat, oil trouve bien vile qu'elles se lésu- inent toutes dans ce mol la Révolution. Les meetings révoiutionnaires continuent en Italië jamais les héros de Cuslozza et de Lissa tl ont été aussi bouillants. Ls réelament non-senle- trient Trieste et Trente, mais encore Nice. Si on ne les rctient, ils vont conquérir la Méditerranée, ses iies et les cótes. Un dit que TAutriche commence a se fJcher. Eile peut attendee les braves de Garibaldi ne sont pas encore aux frontières. Ils se conlenleronl vraiseniblablement de renverser le ministère, peut- être inême le roi Humbert. Le general Pltilippovics, commandant des trou pes d'occupation de la Bosnië et de l'Herzégovine, est arrivé a Brod sur la Save, dans la nuit du 22 au 23 jmllet. Les premiers détaehements de l'ex- péditiou auiriehienne passeront la frontière dans une b u it a i n e de jours. Un espère que d'ici la les négociations engagées it Vienne, pour la conclu sion d'une convention réglant les conditions de I'intervention, pourront être lerminées. MARRINGEN. Le nombre des pèierins est redevenu Irès-consi- dérable a Marpingen, pas assez considerable ce pendant pour rmpécher ies étrangers de li onver des logeniettls eoim nables. Jiisqu'ici on n'éprotive guère les inconvénieitls inseparables d'un trop grand concours dc monde, et les pèierins peuvent sans peine faire leurs devotions dans l'église et it la source. Settlement Taccèsati JJartewuldileineu re inlerdlt et la route est sévèreinent g.iidve par la gendarmerie. Je m'y sins rendu ii y a quelques jours, et j'ai pu conslaler que la situation s'est nolableitieut atnéiiorée. Chaque soir un grand noinbre de pèierins se réunissent pour prier dans la prairie qui touche au liois. Uit peut voir de la Tend ruil oü out eu lieu ies premières apparitions. Les prêlres étrangers ne eéièhrent plus la Itlesse dans la sacristie, inais dans l'égli-r méme, toujours de fort bonne heiire et a huil clos. La police et la gendarmerie sont lort noitib'reuses et s'oecupent du eontróle des regislres des hótels el des tnaisons oü logent les étrangers. Comme e'est leur scule besogne, elle est faile avec un scrupule qui touche au ridicule. Un n'agirait pas antrcmeilt si tons les visiteurs du paisible village étaient des Boedel et des Nobiling. Le bourgiuesire VVoytt invente qnelquefois de nouvelles vexatiousain>i il prétend obliger les pèierins a inscrire sur les regislres, outre les notes ordinaires qui sont le noin, la profession, le domicile, le jour de Tarrivée el celui du depart presume, encore indication du lieu d'oii l'on vient, de celui oü ton compte aller, et entin dn bul de leur voyage. 11 est vrat que beau- coup de pèierins refuseiti de se soumetlre a ces exigences ill'égales. Qoand je me suis rendu dernièrement it Mar pingen, j'y at rericoulré un Américain qui avait fail usage de lean de la source et qui lui avait dtt sa guérison. II faisait le voyage d'Europe tout expres pour remercier la Sainte-Vierge it Marpin- nreu iiiême. LA FAMINE EN CHINE. Nous lisons dans le Times L'efTrovable famine qui ravage aetuelleinent le nord de la Chine doit émouvoir le cauir le plus insensible. Tous, nous devons être saisis doutoii- reusement par ctlte pensée: Depuis des mois, et même des années, des milliers de nos seatblables se uieiireni dans les angoisses et les tortures de la faint, et qu'avons-nous fail pour les soulager Chacun duit se demander a Ini-mêmeMoi Moi (ju ui je fait Je n'ignorais pas cette horrible misère, j'ai eu les occasions d'apprendre que ces pauvres infor- lunés, it lorce de soufTi ir et de lutler contre la mort, sont devenus enlitt fous et cannibales. que I on expose les enfants en veine pour se nourrir de leur chair, que des fentnies et des jeuites titles sont vendues aux Mahometans pour tin peu de grain ou de pailie hachee... qu'elles sont livrées ainsi a le&f lavage, Tittfamie, 5 tine destiuée pins affrense que la mort de laim. Quelques shillings sulliroiU au rucliat et "a la délivrance d'une de ces infortiinées, quelques shillings de plus les niaiutiendront, leur asstireroui one existence hon- nêle et hettreiise dans tine des tnaisons de reluge on dans un des orphelinals établis par les mission - itaires. Repélons ici la parole d'un des principalis organes des missions Pour une. telle oeuvre, toute femme, toute jeune /Me doit donner sou i' superflu, el si elle. n a pus de super flu, elle 'i doit donner son nécessaire. Le» off,-amies poor Ie ruchat des femmes et des jeuncs filles en. Cliine sont recites par tons les grands journaux des missions, |;l voie la plus rapide estpar M. I'nbhc Liverrière, directeur des missions catholiques. Lyon on bien a M. V ranckx. supérieur des missions beiges en Mon go ie, Scheut. lez-Bruxelles. ETATS ROMAINS. Un écrit de Rome a I'Uuivers Jamais la monarchie n'a été aussi „1H| défendue oyez plt'itol ce que M. le tninislre de Tiolérieur lae-se eenre it sou organe officieux i'Jvenir Le ministère Cairoli, dans lequel il. Zanar- dellt ttent le porltfeutlle dé luttcrieur, ne seta as'o'vo—t La Caisse des Proprictaires étnel des obligations aux conditions suivantes

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1878 | | pagina 2