I ?r aux mains des hbéraux; lout libéral veul y mordre. ii n'y a pas d'empiois assez. Vile on fonde un ministère de ['instruction publique. Ii faut payer un ministro, une foule de fonctionnaires, batir un splendide hotel mi- nistériel.... aux l'rais des contnbuables. Les minislres sonl jaloux de voir des bourgmestres a 215,000 fr. On va augmen- ler Ie traitement des ministres.... aux frais des contnbuables. Quant aux pauvres pelits employés que la cherlé des vivres el la crise rèduisent au plus piloyable élat, cela viendra après.... peut-êlre. Le président de la Chambre a senti le be- soin d'un hotel pareil a celui des ministres etd'une dotation semblable. Les conlribua- bles paieront lout cela. Les nouveaux miuislres ne peuvent se contenter du inobilier elde la décoration de leurs hotels, renouvclés il y peu de temps; il leur faut de belles tenlures, de riches ta pis... Et qui done encore paiera, si ce n'esl toujours ies contnbuables? On voit que la démocratie de nos gouver- nants ne s'accommoderait guère du brouel noir. Le démocrale est avide d'empiois, de fa veurs. II aime ardemment les gros traite- ments. lis ont hien lort ces gens-la de s'appeler démocrates. Mais ce n'est pas tout. La majorité libérale, pour faire piece a la religion, va établir dans loutes les villes des colléges el des écoles de l'EtatPartout on balira de grands cl vastes locaux. A vrai dire en heauconp d'endroits, il y a d'excellenls établissements patronés qui ne eoütent rien pour les locaux et auxquels ne sont donnés que de légers subsides. Ce systéme est condamné. Le pouvoir fera une concurrence a mort a renseignemerit libre. C'esl injnste et inutile; cela aménera une énorme augmentation d'impóts. Qu'importe? le contribuable ne sera-l-i 1 pas la pour payer? Le budget de la guerre va ètrc porlé lont d'un coup a un chilïre fabuleux. Le bontribuable paiera. Puis il donnera lous ses fiis au service obligatoire et lui-même, fusil en main et harnais au dos, il furmera la réserve civique. Voila ce que nous allons voir sons le mi nistère libéral. Des impóts en argent, des corvées per- sonnelles. N'est-ce pas qu'elle est belle la démocratie libérale? Ne dirait-on pas que les guetix, ivres de leur victoire, ont pris pour devise la devise hien connue d'un ancien rnayeur louvaniste: Wy geneeren ons niet. Conlribuables, payez... e'est tout ce que Ton demande de vous. Que les calholiques, qui paienl a peu prés le eens electoral général, soit 30 francs par exemple, se halent d'arriver a l'électoral en déclaranl, avant le 31 aoüt, le nombre sup- plémentaire des fenèlres, des portes, des foyers qu'ds s'abstenaienl de faire connaitre. Qu'ds élèvent a sa juste valeur l'estimalion de leur mobilier. Presque tous les libéraux sont inscrits sur les listes electoratesune foule de ciloyens calholiques n'y figurent pas. Le libéralisme va rayer lesélecteurs calho liques par milliersne nous découra^eons pas, recherclions-les, el oblenons leur inscrip tion le plus vite possible. II faut surloul que les électeurs des campagnes ne restent pas en arrière. Que les proscrils, que les miuislres du culte poursuivenl altenlivement leurs droits, qu'ds considèrent les impóts qu'ils paient, les parts d'impóts fonciers qu'ils supportent. II n'y a pas de temps a perdre. La Palrie constate que la suppression du eens électoral foriné par l'impót sur le loge ment gratuit enlèvera le droit de vote: Pour les Chambres, a 1,829 membres dn clergé; pour la province, a 3,852; pour la commune, a 3,226! A 181 membres de l'enseignemenl public pour les Chambres; a 888 pour la province, et a 2,143 pour la commune. De sorle que, pour ces deux categories seules, le nombre d'électeurs généranx sera diminué de2,010 Celui des électeurs provinciaux de 3,940 Et celui des électeurs communaux de5,369 Dans lout le pays il n'y a que 117,243 électeurs généranx, et on réduit ce nombre de plus de deux mille! Voila le libéralisme, voila le progrès! On lit dans I 'Echo de Namur: Violenla non duranl. La majorité l'onblie comme le cabinet. Les mesures qu'elle prend en vue de s'afferrnir aboutissent réellemenl au résullal contraire, elles l'affaiblissent en mórissanl dans les consciences même les moins délicales, cette réaction salutaire que ('injustice ne manque jamais deproduire. Les lois de parti récemment votées per- mellent aux citoyens de faire des déclara- lions supplémenlaires de contributions, vala- bles pour toule fattnée, jusqu'au 31 aoüt prochain. LES NOCES D'ARGENT. Demain la Belgique célébrera les noces d'argent de ses souverains. Les calholiques, qui sont les plus fermes appuis de la royauté et de notre dynastie nationale, fèleronl avec le plus grand cceur eet événement lieureux. Is s'unironl aux joies de la Familie Royale et ils rendront un patriotique hommage aux Princes que la Providence a donnés au pays. Quels que soie.it les griefs douloureux qu'un ministère audacieux a fail surgir dés son arrivée au pouvoir, les calholiques feront taire ce jour-la leur legitime indignation. Pleins d'espérance en celui qui a confond tous les Beiges dans une même affection, ils montreront hautement tout le respect, toute l'affeciion qu'ils portent an Roi qui a jure fidélué a la Constitution et qui a promis, en montanl au tiöne, de consacrersa vieau bonheur des Beiges, ses compatriotes; a la Reiue donl les verlus ont depuis longtemps captivé tous Ies coeurs. La presse gueuse annnonce que 400 con- seillers provinciaux seulement ont souscrit au banquet a offnr a LL. MM., a I occasion des noces d'argent royales. Ce n'est que Ies deux tiers des membres des conseils provin ciaux, dont le nombre total est de607. Ceite abstention est trés-regrettable; mais elle est due aux provocations scandaleuses des ministres gueux, qui n'ont pas cessé, dans leurs écrits comme dans leurs discours, d'insulter Ies calhohhues en les tra Hunt de a fuclieux i) et de léoolultonnaires. Ces ministres n'ont gardé aueune mesure, aucu ne réserve; MM. Rolin-Jaequemyns, Bara et Frére n'ont eu que des outrages dans la bouche envers ceux que Léopold I déclarait les seuls appuis du tróne, et ce sont ces extravagances qui out determine Ies regret- tables abstentions. Bien plus, on annonce que beaueoup des souscripteurs n'assistent pas au banquet et que Ies organisateurs ayanl fail unedépense d'environ 100,000 fr., il en résulterait un déeouvert d'environ 60,000 fr. Voila a quoi aboutissent les agissements anli-nationaux du ministère qui est sans ra- cines dans le pays. Les membres de la majorité du conseil provincial de la Flandre occidentale réunis Lundi a Bruges, a l'occasion de la visite du Roi, out décidè de s'abstenir d'assisler au diner qui sera offert demain au Roi et a la Reine, ne voulant pas s'asseoir a la mèine table que le ministre qui a signé la destitu tion de M. le chevalier Ruzetle. M. de Cock, président, y assistera el re- mettra a LL. MM. une adresse signée par lous les membres du conseil. M. le Chevalier Ruzetle a adressé a M. Ro- lin-Jaequemyus la letlre suivanle en réponse aux attaques donl il avail éte l'objet de sa part a la Chambre: caiholiqnp, celle «Ju Roi est accneillie par des cris enlhoiKiasles.de Vive le Roi! tandis que celle des ministres est recue par des cris assourdissants de Vive Ruzette! M. Rolin resle sourianl. Puis on pareourt la GraiuFPMce, la rue Philipslock et la place du Bourg. Les rues sont pavoisées el oruées de sapins, d'ares de triomphe, de banderol les, fleurs, drapeaux, etc. La foule est énor me partout. La députation permanente n'a pas voulu ètre présentée par M. Heyvaert; c'est le pré sident du conseil provincial, l'honorable M. De Cock, qui reiiiplit cette formalilé. Sou discours ren ferme denergiques protestations de dévouement. A midi et demi, le cortége se réforme et se rend par les rues Flamande et de l'Acade- mie, a la place Van Eeyek pour Inaugura tion de la statue du grand peintre. Celle-ci est l'ceuvre de M. Pickery. La rue Flamande disparail sous les decorations et le feuillage. Partout on voit de petites affiches jannes ou blanches avec ces mots Brugge zeehaven (Bruges port de mei Le Boi et sa suite sont recus par lebonrg- mestre sur une estrade dressée place de |'A- cadémie. Aprés une allocution de M. Visart, un excellent orcheslre execute une grande inarche de C. Mestdag!) el une cantate de JIJ. L. Van Gheluwe, paroles de Julius Sabbe. M. Pickery est présenté au Roi. Aprés le depart de celui-ei, el au moment oü la voilu- re des ministres arrive au pied de l'eslrade, la foule pousse pendant cinq minutes des cris répétés de Vive Ruzette! se croisant avec d'autres cris de Vive Rolin! Le cor. lége se rend ensuiie a la tombola organisée par Mme Ruzetle au profit de l'ceuvre de la civilisation de l'Afrique centrale. Après la visite de la tombola le Roi et sa suite se rendent, a 3 1/2 heures au théatre pour assister l'exéeulion de la cantate de Van Gheluwe, paroles d'Hiel. Les executants sont au nombre de 350; toute l'arislocralie brugooise assiste a cette solennité. Le Roi prend place dans une loge de face; les mi nistres et le gouverneur oceupent des logos* voisincs; le Roi se retire vers cinq heures el demie. La foule est grande prrlout; la place de la Station est noire de monde; quelques bagar- res ont lieu prés de l'entrée de la station. On chanle le Vluamsche Leeuw! A bas Mulou! Abas Rolin! Plusieurs arreslations ont étg failes. Aprés le déparl du Roi, a 6 heures, le gouverneur revenant de Ia slation, a été poursuivi par la foule au cri de: Vive Ru zetle! Des coups ont été échangés. La gendar-1 merie a dü disperser la foule par la force. FÊTES DE BRUGES. Le temps est gris. II tombe une pluie fine et serrée. A 10 1/2 heures, le train entre en gare. LL. MM. sont accompagnées des mi nistres Rolin-Jaequemyns, Van Ih.mbeecket Sainelelelte; MM. Jules Devaux, chef du ca- binet; Devriére, ancien gouverneur de la province; le général baron Prisse, aide de camp du Roi; et des comtesses de Grünne et Van der Straten, dames d'honneur de la Reine. Les augustes visiteurs sont recus a la des- ccnte du irain par M. le bourginestre Visart et le nouveau gouverneur, M. Heyvaert. M. Visart adresse a LL. MM. un court discours dans la salie d'atlente, el leur présente MM. les échevins Ronse, Cauwe, baron de Crom- brugghe el leurs dames, M. le sénateur Boyaval, M. le géneral Kessels, commandant la province, et M. le commandant de place Groeiaers. Les petites filles de MM. Visart el Pecsteen offrenl des bouquets a S. M. la Reine. Le Roi répond en deux mots qu'il est heu- reux d être a Bruges et forme des vceux pour sa prospérité. Puis ori monte en voilure et Ie cortége se rend au gouvernement provincial pour la réception des autorités. On prend la rue Sud du Sablon el la rue des Pierres. Qoand les voilures passent devani leCercle BULLETIN POLITIQUE. ACTES OFFICIELS. Par arièlés royaux du 15 Aoüt sonl non més chevaliers de l'Ordre de Léopold MMl Bocquel, procureur du roi a Anvers, 'I Iwems, id. a Ypres. la facade de cette maison ne remonte qu'au mi lieu du siècle dernieril y a peu d'années on voyait encore au dessus de la porte une sculptu re en pierre symbolisant la vieille enseigne: c'é- tait un enfant tombant la tète en bas; l'esprit po pulaire s'était emparé de cette singuliere repré- sentation et la légende nons apprend que des pa rents en deuil avaient fait placer ce bas relief en souvenir d'un de leurs enfants mort sur le pavé en tombant d'une fenêtre de l'ótage. Le nom de Tuimelare que portaitcette maison, déja au XVIe siècle, signifie, entr'autres choses, un baladin, un boufl'on, ou bien encore une espè- ced'obusier basculant sar l'affüt. G'est croyons- nous, dans cette dernière acceptation qu'il faut entendre l'enseigne du Tuimelare; son interpré- tation par la figure d'un enfant qui tombe est aussi ridicule que celle du Gapaerd ou dragon par une téte d'homme qui bailie. Néanmoins nous appronvons le rétablissement de ce bas-relief, paree qu'il rappelle une de nos vieilles légendes brugeoises. Les maisons avoisinantes n'ont guère de mérite sous le rapport du style: une restauration intel ligente seule peut leur rendre quelque caractère. La maison avec facade du XVII1" siècie s'appelait 't Schat'k; l'estaminet in Turkyen se nommait Cleen Turckie il y a trois siècles, et l'autre esta- minet, aujourd'hui den Opstel, était désigné sous Ie nom de Groot Torek!cces enseignes rappel- lent le souvenir des relations commerciales que nos ancêtreseurentjadisavee la nation turque La maison formant l'angle était nommée Der Gruioe, mot dont la signification nous échappe. La ville a fait rócemment l'acquisition de la maison Glorieux et de la charmante maisonnette des portefaix y attenantele rétablissement de ces constructions dans leur ótat primitif ne se fera done pas longtemps attendre, et viendra compléter d'une manière heureuse l'aspect déja si beau de l'ancien Tonlieu. Nous ne pouvons rien dire de la facade de l'académie, car au moment ou nous écrivons ces lignes, elle n'a pas encore recu les décors figu rant la restauration projetée, mais dès a présent nous pouvons affirmer hautement que l'ensemble des restaurations sera digne de la réputation artistique de notre ville. Honneur a l'administration communale qui a pris l'initiative de cette ceuvre vraiment patrio tique et qui l'a poussóe avec une intelligente ac- tivité; elle vient de réaliser ainsi, du moins en grande partie, le voeu si souvent exprimé par S. M. leRoi, de voirrevivre toutes les splendeurs artistiques de l'ancienne V'énise du Nord. (Palrie.) Bruges, le 1.7 aoüt 1878. Monsieur le ministre, Ce n'est qu'hier qu'il m'a été possible de pren dre communication du texte complet, iuséré aux Annates parlementair es, du débat soulevé, a la suite de l'interpellation de M. A. Visart, dans la séance du 13 aoftt, de la Chambre des représen- tants. Je n'ai done pas pu rencontrer plus tót, une dénégation que vous avez opposée une alléga- tion de l'honorable baron Kervyn de I.ettenhove. Yoici en effet ce que je relève dans les Annates, page 112 M. Kervyn de Lettenhove.... Mais on signifie aussi a M. Ruzette, qu'il faut que, dans un délai de dix jours, il ait quitté, avec sa familie, l'hótel du gouvernement provincialoü déja par ses soins, tout avait été préparé pour une auguste réception. x M. Kolin-Jaequemyns, ministre de l'intérieur. Cela n'est pus exact. M. Kervyn deLettenhove. Je demande s'il n'est pas vrai qu'on a signiüé a M. Ruzette, que lorsque la visite royale aurait lieu, ii devait avoir quitté le gouvernement provincial. M. Kolin-Jaequemynsministre de l'inté- x rieur. Non, messieurs, cela n'est pas vrai. (Interruption d droite.) M. Kervyn de Lettenhove. M. Ruzette s'ex- pliquera. (Interruption.) Au sortir de votre audience, M. le ministre, le 6 aoüt, j'ai consigné-dans une note, photogra- phié, si je puis dire ainsi, l'entretien quej'avais eu l'honneur d'avoir avec vous. Je suis done a même de reconstituer, avec la certitude de ne pas m'écarter de ia vérité, les paroles qui róelle- ment ont été échangées entre nous. Or, ce procés-verbal de notre dialogue du 0 aoüt, porte ceci Moi. Une dernière observation, M. le ministre: le Roi vient a Bruges dans dix. jours; j'ai en ce moment une vingtaine d'ouvriers, qui mettent tout eu ordre.... - Le ministre. Ah il est-bien entendu que vous ne serez plus la, lors de la visite du Roi, cela est impossible. Moi. Mais enfin, je ne puis ainsi transpor- ter mon mobilier du jour au lendemain. - Le ministre. Oh Quant a vos meubles, vous vous entendrez aisément avec votre suc- cesseur. Je ne doute pas qu'il ne vous accorde toute latitude. J'ajoute, M. le ministre, pour rendre hommage a la vérité, que samedi dernier, 10 aoüt, vous avez dépêché pour examiner l'hótel du gouver nement, un honorable fonctionnaire supérieur de votre département. M. le directeur général Vergote voulut bien me dire, a cette occasion, que le ministre de l'in térieur protestait contre la manière inexacte d'après lui, dont des journaux avaient rapporté le fait qui nous occupe. Et comme je citais a l'honorable M. Vergote, les paroles qui je viens de rappeler, il objecta le ministre a entendu dire, que vous ne seriez plus a l'hótel.... comme gouverneur. Comme gouverneur Eh bien, nialgré toutes les subti- lités de casuistique destitutionnelle, dont vous avez fait montre dans une autre circonstance, je vous le demande, M. le ministre, oü est la diffe rence?.. Si, destituó ou relevé le 7 Aoüt, je ne pouvais plus être a l'hótel le 19, en qualité de gouverneur et cela est évident, a quel titre y serais-je demeuré Entendiez vous m'autoriser a me cacheravec ma familie, quelque part dansles combles d'un hótel, encore garni de mes meu bles personnels, a l'heure oü mon suecesseur y aurait rem le Roi, Ia Reine et la suite de Leurs Majestés J Ne coinprenez-vous pas, qu'en dehors même de toute injonction de votre part, la néces- sité, l'urgence d'un déguerpissement s'impo- saient inévitablement par le fait de ma révocation et de mon remplacement, douze jours avant la visite royale Four la première fois, dans cette même séance du 13 Aoüt, vous avez cru devoir critiquer la manière dont j'aurais conduit en 1875. une en quête administrative, ordonnée a la suite d'élec- tions communales St-Jean-lez-Ypres. Je ne m'attarderai pas a démontrer l'inanité de ce griefles honorables MM. Kervyn et Beernaert me paraissent en avoir l'ait bonne et sufiisante justice. II est a remarquer d'ailleurs que je n'ai pas été chargé en 1875, de l'enquête proprement dite j'avaisa entendre, dans une instruction complé mentaire, certains témoins determinesqui, par divers motifs, n'avaient pas pu être interrogés lors de l'enquête primitive. Ces témoins, si mes souvenirs sont exacts, je les ai tous entendus. Evidemment, ce n'est done pas cette instruc tion complémentaire, comme vous paraissez avoir cherché a le faire croire que vise le pas sage, que vous citez du rapport présenté au Roi, par l'honorable M. Delcour Ni les victimes des violences ou des menaces, ni les auteurs prétendus de ces manoeuvres coupables, n'ont été entendus dans l'enquête, les uns paree qu'ils ne se sont pas présentés, un autre pour motif de santé. Est-il dès lors loyal de prétendre, qu'en annu- lant la délibération de la Députation permanente, c'est comme si le ministre avait dit au commis- saire de l'arrondissement d'Ypres en 1875, vous x ètes un enquêteur partial!... Au reste, je le répète, ce prétendu grief était absolument inédit avant la séance de mardi der nier. Le 6 aoüt vous n'en étiez pas armé. A ce moment vous essayates, mais tout aussi malen- contreusement, d'en invoquer un autre. Voici, M. le ministre, ce que je lis h ce propos, dans la note que je mentionne plus haut x Le ministre. Eh bien, oui, j'en ai un de grief, un fait qui m'a profondément indigné Moi. Vraiment, M. le ministre, je suis, je l'avoue, curieux de connaitre quel fait posé par moi, a pu exciter légitimement une pareille indignation. Le ministre. C'est le fait de X... (nom x d'une ville de la province.) x Moi. Le fait de X... mais, M. le ministre, il y a un mois que je vous ai répondu. Ma ré- x ponse me semblait péremptoire ne l'avez-vous x done pas lué x Le ministre. Une réponse... il y a une x réponse Moi. Certes, et qui vous prouvera que, x quel qu'il soit, le fait de X... ne me concerne x pas. x Le ministre. Nous allons voir. (II sonne, x son secrétaire entre. x Le ministre au secrétaire. Y a-t-il line x réponse récente de M. le gouverneur, dans le x dossier de X... Vous savez... x Le secrétaire. Oui, M. le ministre, depuis longtemps. x Le ministre. Apportez le dossier, (le dos- x sier apporté, le ministre lit attentivement la x réponse et les pièces annexées. Long silence, x il lit et relit. Des signes visibles d'embarras se x manifestent. Enfin, il prend son parti, ferme le x dossier, le repousse de la main et dit d'une x voix hésitante x Le ministre. Oui, je i.e confesse, le fait X DE X... NE VOUS CONCERNE PAS C'EST PLUTÓT X L'ADMINISTRATION COMMUNALE. X Comme on a bonne grace après s'ëtre fourvoyé ainsi, de taxer les autres x d'inexperience 1 x Dans la séance du 13 aoüt, vous exprimiez la crainte, M. le ministre, d'en avoir trop dit, en ce qui me concernait. II vous rópugnait profon- dëment,a)ouücz-\ous,deqiarler ainsi d'un absent Vous ne trouverez done pas mauvais que eet absent se défende, et, puisque l'attaque a été publique, que la réponse aussi soit livrée a la publicitó. Recevez, M. le ministre, l'assurance de ma haute considération. Chev. Ruzette. ~~J INAUGURATION DE LA STATUE DE VAN EYCK. Une dépêche nous annonce encore un de ces I assassinafs qui sont peul êlre le plus grave svmp- lóme de ieial de désurdre presque incurable daiisl lequel sont lombées les nations modernes: le jour I de l'Assoniplion, au malin, ou tirail, a Sl-Péters-I bourg, sur le général Mesenlhol', un des chefs del la ponce de la capitate des czars, et cette fois lesl conjurés out visé jusie: le soir, Ie général était moi i. Nous ne nous arièlerons pas a sligmaliser del pareils crimes: thacuu sent qu'ils sont l'opprobrel de notre époque; mais leur fréquence suiToiill dans les pays oü its se produisent, fournit d'am-| pies mauères a la réflexion. Ainsi, pour ne parler que de la lliissie, cel vaste empire qu'on a estimé pendant si longti rn|is[ devoir én e a I abri des secousses révoluliunnaires,l ne faisait, sous de trompenses apparences, (piel c«nver les principes d'une involution abominable.! d'une révolution dool le triomphe équivaiidrai! i1! I anéantisseinent radical de la sociélé humaine Le mol par lequel on désigne ses adeples ditl looiNiiiilistes I C'esl a-dire ceux qui ne croirnll ni a Dien, ni a la familie, ni a la palrie; ceux quil foul lahle rase de loules les croyances el de loulesl les espéranees; ceux qui ne voient dans fhuimnef que l'animal avant des appétits et des passions! qu il lui faut satisfaire, u'importe comment- Encore s'ils étaient peu nomhrenx, s'ils n'étaiend qu une secte caehée dans l'oinbre, on pourrait nef pas Hop sen alariuer... jlais non I leues doelriueij ont envahi les villes et les campagnes, 1'égliseetl la inagi-ti'aluee. ja noblesse et Ie corps des foncT jionnaiees, voire même la cour ils sont légionj ils sont la multitude; que l'armée cesse un mol ment de les cuntenir, et ils seront demain le| mailles. A va ti L de tant songer a régénérer l'Orient, Russie ferail beaueoup mieux de s'occuper god rir sa lèpre intérieure. Reeu pour les affamés de Mongolië Paroisse St-Jacques, anonyme, 25 francs,

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1878 | | pagina 2