i cortege des dames déléguées par te se dispose a renouer des relations avec !e Vatican, Ie ministère des gueux s'apprêle a supprimer la legation beige a Rome. En haine du calholicisme, on froisse les intéréts les plus respectables de fénorme ma- jorité du pays. Et cela s'appelle gouverner UEloile n'est pas un si mauvais journal, entendons-nous dire quelque fois. Ah si ses lecteurs la lisaient bien Voila que hier elle s'afiligeait; elle déplo- rait avec des larmes amères la prochaine cessation du Kulturkampf De telles aspirations ne sont-elles pas ce qu'il y a de plus malsain et de plus haineux? L'hypocrite mégère s'est trahie. Ecoutons la Flandre libérale II n'y a pas de morale invariable Fichtre c'est I'opmion des coquins et des assassins, et c'est quand on se fail a soi sa morale que I'on devienl voleur el brigand. Mais comme la morale est la vérité ou n'est rien, il nous sera permis de ne plus croire au serment d'un libre-penseur. Nous ne savons pas quelle espéce de mo rale il s'est choisi el ce qu'esl pour lui la vérilé. Le casde M. Rolin est grave, très-grave On nous apprend que M. le minislre de Pinlérieur est poursuivi Poursuivi par un las de gens qui ne ré- vent que cordons et qui allendent inipatiem- ment un ruban Que faire M. Rolin est si perplexe II y en a des milliers qui se présentenl avec des certificats de civisme liberal, qué- mandant la croix. II y a lant de services a payer et les voix des gueux éclatent A quand la première fournée Comme M. Rolin va se faire des ennemis VISITE DU ROI A BRUGES. Nous n'avons pu insérerdans notre dernier numéro qu'une relation fort sommaire des fètes de Bruges. L'un des épisodes les plus intéressants qui s'y raliachenl est la visite faite par le Roi et la"Reine a la tombola organisée au profit de 1'EcoJe apostolique beige, et dirigée par un comité de dames dunt Madame Ruzette est la Présidente d'honneur. En l'absence de celle-ci absence que tout le monde comprendra Madame Jules de Bie a recu le Roi el la Reine et leur a adressé les paroles suivantes Sire, La commission organisatrice de la tombola en faveur de l'école apostolique de Turnhout est heureuse de vous recevoir, el présente a Voire Majeslé les hommages que tout catho- lique doit a son Souverain. En visitant cetie tombola et en l'honorant des bienfails de voire munificence toute royale, Voire Majeslé tient a faire com|)rendre, que la vraie civi lisation ne s'introduit parmi les peuplades sauvages qu'avec rEvangilisation que la croix du missionnaire est la meilleure arme pour vaincre les coeurs el que la lumiére de ia Foi doit èclairer l'iDielligence de l'bomme en mème temps que leslunuéresdela science; nous vous reinercions, Sire, d'étre venu en- courager notre oeuvre par votre auguste visite. Madame, Recevez aussi l'expression denos remerci- menls les plus chaleureux pour avoir daigné honorer notre tombola de votre présence. Nous connaissons toute la sympathie dont Votre Majeslé entoure nos ceuvres calholi- ques beiges, et principalemenl celle qui a pour objet de porter aux nations infidéles les bienfails de la civilisation chrétienne. Douée d'une solide et siucére piété, Voire Majeslé apprécie les immenses services que la religion rend el dans notre chére patrio et chez les peoples barbares. Sire, Madame, Nous prions Dieu qu'il protégé VV. MM. et répande sur El les et sur toute la Familie Royale l'abondance de ses bénédictions puisse notre catholique Belgique jouir sous voire égide d'une ére de prospèrité, de calme et de paix; puisse-l-elle voir vos noees d'or, et alors comine aujourd'hui, acclamer V'V. MM. avec ce cri qui sera toujours celui des calholiques beiges Vive le Roi Vive la Reine V'ive la Familie Royale S. M. le Roi répondil qu'il élan heureux de voir les datnes de Bruges ne cesser de s'occuper d'ceuvres de cnarité; il les a féli- citées d'avoir songé aujourd'hui aux mal- heureux que n'éciaire pas encore la Foi et les a encooragées a continuer leur oeuvre de foi et de civilisation. S. M. n'a jamais doulé du succés de l'oeuvre des dames bru- geoises, la charité de celles-ci élant bien conuue. Madamede Bie a expriméa S. M. la Reine les regrets qu'éprouvait la commission de n'avoir pas a sa lèle sa présidente d'honneur Madame Ruzette, elle a ajouté quelle espé- laitqueS. M. comprendrail les raisons de celte absence, S. M. la Reine a répondu Oh je le comprends biendues bien <1 M. liuzelte combten je r eg re lie de ne pas pouvoir la renconlrer ici. Vous tie Coublwrez pas, riesl-ce pas, Madame de Bie Le R. P. Boeteman, directeur de l'Ecole apostolique, a étè appelé par la Reine et a recu les fèlicitations de LL. MM. sur les succés de l'oeuvre qu'il a fondée a Turnhout. Le R. P. Boeleman a saisi cetle occasion pour rappeler a S. M. qu'il y a trente-six ans, il eut l'honneur de recevoir au collége de Notre Dame de la Paix, a Namur, le fondaleur de notre dynastie, S. M. Léopold F, el qu'a la fète qui eut lieu a cetie occasion assista S. S. Léon XIII, alors nonce en Belgique. Pendant tout le temps de la visite royale, les ministres se tinrent dans un coin de la salie, causanl et ricananl. On écril de Bruges: Une retraite aux flambeaux a lerminé Mardi la série des réjouissances de la journée: comme a l'ordinatre, elle était suivie d'une foule considérable el servait de tnolif de manifestation aux deux parlis. Arrivé sur la Gran'Place, au coin de la rue des Crevetles, le cortége fut salué par les cris de Vive Ruzelte! A bus les gueux! quand ceux-ci accourant par le Marché aux OEufs assaillirent les catholiques et les frappèrenl. Une rixe eut lieu enlre M. Verhaeghe-Le- bret, de la rue des Pierres, el M. De Waele. Le chapeau du premier a été enlevé. II est assez curieux a observer que les gueux profitent toujours de l'obscurité pour altaquer les catholiques. Depuis dix jours, les manifestations en plein jour et en pleine rue ne manquent pas en notre ville, pour que nos adversaires doivenl se rabattre sur quelques catholiques isolés et les baltre a la faveur des ténèbres. C'esl la une conduite déloyale que les hon- nêtes gens flétriront avec nous. LES COMMUNES. Dés midi el demi un grand nombre des dames déléguées par les communes sont arrivées dans la parlie qui leur avail été réservée. On avail entouré de clotures les allées qui longent la rue dc la Loi el la rue Royale. Des écriteaux indiquaient les empla cements que devaient occuper les dames des dilïérentes provinces, et les conseillers com- munau.x de Bruxelles faisanl les fonctionsde commissaires. LES NOCES D ARGENT DU ROI ET DE LA REINE. Les fètes organisées a Bruxelles pour célé- brer le 25e anniversaire du mariage de nos bien-aimés souverains onl commencé Jeudi par une de ces solenmlés chréliennes et pa- triotiques qui doivenl resler daus les mceurs d'une population chrétienne. L'église de SS. Michel el Gudule s'étail pa- rée de ses ornements de fète. De riches ban- niéres religieuses, mélées a des drapeaux nationaux, des écussons portant lesarmesde la Belgique et les dates 1853 1878, des de vises en l'honneur de nos souverains, des ar- bustes au vert feuillage ornaient l'antique édifice lout en en faisanl ressorlir la sévére majeslé. Dans le choeur s'élevait, du cöté de l'Evangile, le tröne destiné aux membres de la familie royale; en face se dressait le dais sous lequel pril place le venérable primal de Belgique, Mgr Dechamps, entoure de tous les évéques de Belgique et d'un nombreux clergé, parmi lequel on remarquail MgrCar- tuyvels, vice-recteur de l'Université catholi que de Louvain. Toules les places réservées dans le chceur aux personnages ofliciels étaienl occupées. On y remarquail: tous les ministres; le corps diplomatique au grand complet, ayant a sa lète S. Exc. Mgr Vanutelli, nonce apostoli que; les différents représentants des puissan ces étrangères envoyés spécialemenl pour complimenter le Roi et la Reine; unenom- breuse dépulation du Sénat; une deputation égalcment très nombreuse de la Chambre des représentants. A dix heures précises arrivérent les mem bres de la familie royale; Ie Roi, la Reine et le comle de Flandre étaienl accompagnés d'une suite nombreuse, en tête de laquelle inarchaient les princes étrangers. La Reine porlait un chapeau et une robe de soie paille, garnis de nceuds rouge grenat et une écharpe en dentelles noires. Recues et complimentées a leur entree dans l'église par S.Em. Ie cardinal Dechamps, entouré des evèques de Tournay, de Namur, de Bruges, de Gand et de Liége, et d'un nombreux clergé, Leurs Majeslés prirent place sur le tröne, et la cérémonie religieuse commenca. La chapelle exécuta, sous la direction de M. Fischer, le Te üeum de Ilanssens. Un peu aprés dix heures el demie S. Em. le cardinal archevèque Dechamps dit les der- nières paroles de l'ofliee, puis le clergé recon- duisit processionnellemenl Leurs Majeslés dans le uiénie ordre que précédemment. La Reine paraissait liès-émue a la fin com me au débul de la cérémonie, qui a eu d'ail- leurs un caraclére de solenmté et un éclat tout particulars. Sur tout le parcours de l'église au palais la foule, qui se pressail compacte, a vive- menl acclainé le Roi et la Reine. Le cortége s'est mis en marche a 2 heures précises. En tête la musique des chasseurs- éclaireurs de la garde civique. suivie d'une compagnie de ce corps d'élue. Puis venaient les déléguées des neuf chefs-lieux des pro- vinces, précédées de M. Anspach, bourg- aiestre de Bruxelles, de M. le général Stoefs, commandant supérieur de la garde civique et des chefs des corps spéciaux de la garde civique elles étaienl suivies de plusieurs bourgmeslres en uniforme: MM. DeWael, Dolez, Piret, Visart, Van Wambeke. Les déléguées des communes venaienl ensuile, marchant six de front el rangées par province dans l'ordre suivant Anvers, Brabant, Flandre occidentale, Flandre oriën tale, Hainaut, Liége, Limbourg et Namur. Le cortége était fermé par une compagnie des chasseurs-éclaireurs. Au milieu marchait la musique de Tartillerie de la garde civique. Les artilleurs marchaient sur les deux ffancs de la colonne. C'est la députation de la province d'An- vers qui a été la plus remarquée; les dames qui la composaienl portaient des costumes pleins de caractère, ceux de leur village, tandis que dans lesautres provinces les cos tumes ressemblaient un pen trop a ceux que I'on voil dans les villes. Cela enlevait au défilé une grande partiede son pittoresque. Quel ques riches fermiéres des Flandres portaient cependanl des costumes campaguards et étaient couverles de diamants. Le cortége est entré dans le palais par la grande porte de droite et est monté au pre mier étage parl'escalierd'honneur;ilest passé par l'ancienne salie de bal, oü se trouvaient les ministres et un grand nombre de person nages officiels, et est allé se ranger dans la nouvelle salie. Les déléguées des chefs-lieux de province ont pris place vis a-vis de la tribune de l'or chestre, les dépulations se sont rangées en colonnes par province, sur qualre de front* Le Roi el la Reine ont fait leur entrée a 3 heures; LL. MM. étaient accompagnées de S. A. R. le comle de Flandre, des ministres, des dignilaires du palais, des gouverneurs de province et de plusieurs hauls fonclionnaires de l'administration. A l'adresse lue au nom des dames délé guées, la Reine a répondu en ces termes Mesdames, Je vous remercie de tont cceur de vos touchanles paroles el de ce magnifique ca- deau, auquel toules vous avez voulu parti- ciper; rien ne pouvait m'érnouvoir davan- lage que ces marques de votre sympathie aprés 23 années passées au milieu de vous. li ne m'a pas fallu 23 ans pour être Bel- ge de cceur et d'ame. En 1853, j'ai mis le pied sur le sol do ma nouvelle pa trie, je l'aimais déja. Les preuves d'attachement que vous m'avez prodiguées depuis, la part que vous avez prise a mes joies comme a mes peines n'ont fail que resserrer ces liens. Je Ie dis avec bonheur; je suis une femme beige comme vous, et l'éclatante démonstration de ce jour sera l'un des souvenirs les plus précieux de ma vie. Merci, mesdames, merci, croyez a ma profonde el sincére reconnaissance. La conronne royale et la traine en dentel les offertes par les femmes beiges ont été remises a Sa Majeslé. Les dames déléguées ont défilé ensuite une par une devant le Roi et la Reine; la musique des guides a joué des morceaux choisis pendant ce défilé, A l'entrée et au depart de LL. MM. de nom breux cris de Vive le Roi Vive la Reine ont éclaté de toules paris. La cérémonie était terininée a quatre heu res moins un quart. Une foule nombreuse stationnait sur la place des Palais et dans le Pare. Leurs Majeslés ont paru un instant au balcon et ont été saluées par une immense acclamation. Les dames sont sorties du palais par les jard ins. En annoncanl Mercredi qu'un grand nom bre de conseillers provmciaux de la Flandre Occidentale avaient decide de s'absienir du banquet offert a LL. MM., nous avons omis de dire qu'un des motifs principaux de leur abstention était la conduite violente du mi nistère a l'égard du parti catholique. Les projets de loi présentés daus les con ditions qui sont counties de tous, out pour objet d'écraser définilivement le paru catho lique, d'assurer la suprémalie du parti libé- ral dans les cornices elecloraux, et, comme consequence nécessaire, de meltre hors la loi lelémenl conservateur, qui certes est le soutien le plus sur de la royauté. On lil dans la correspondance bruxelloise de la Palrie La foule est grande depuis deux jours a I hotel de-ville ou est exposèe la couronne deslinée a la Reine. Cesl un injou fort joh, mais qui a peu d analogie avec une couronne royale. On s'en élonne beaucoup, et l'on se demande pourquoi lejoaillier, chargé d'exé- cuter ce travail, s'est ecarté des régies classi- ques en pareille matiére. Ce n'est pas une coiffure plus ou moins élégante, mais une couronne dans Ie vrai sens du mot, que les femmes beiges ont entendu ofl'rir a notre auguste Souveraine. Encore une fois pour quoi ne pas se conformer au desideratum general? En méme temps que les princes les diplo ma tes el les journalistes étrangers s'achemi- nent vers Bruxelles, les gens de police les plus habiles, précédanl l'arrivée d'une vraie legion de pocks-pockels, et dé voleurs. Toules les variétés de la descendance de Cartouche sont, dit on, représenlées et il est facile de prévoir qu'une montagne de fou lards, de inontres, de chaines, de porte- monnaies et de bijoux changeront de pro- priélaires pendant les feslivites prochaines. Ce serail le cas pour M. Anspach, qui est si fier de sa police, de faire merveille et de rendre des points au lord major Scambler Owdeo et a M. Albert Gigot, le prefet de police de Paris. Mais M. Anspach aura d'au- tres préoccupations et les unnexlionnisies venus de France, d'Albion el de Germanie seront le moindre de ses soucis. II y a a son horizon un nouveau point noir: le choix du successeur a donner a M. E. Allard, représentant, décédé récemment. Et ce choix est chose fort épineuse, car il faut se prononcer entre le socialiste Robert et le jacobin Scalquin. II n'y a plus a biaiser cette fois, el quelle que soit la décision adoptée, il faut aller franchement au radica lisme. Or, on sail que l'une des habiletés de M. Anspach consiste a passer pour avancé tout en ayant l'air de ne l'ètre pas. Autre point noir dans l'horizon anspa- chard, el celui-ci est gros d'orages: l'affaire des constructions des nouveaux boulevards qui, bien que trés-brillantes, restenl pour la plupart inoccupées; puis il y a les finances de ia capilalequi sont dans un triste élat et l'emprunl qui s'avance. Est-ce qu'a la fin le bourgeois ne sortira pas de sa débon- nairelé el ne profilera-t-il pas des élections d'Oclobre pour montrer qu'il n'est pas con tent? Qui vivra verra. Entretemps les jours de M. Anspach sont loin d'étre de miel; il y a bien de l'absinthe dans la coupe du cher bourgmeslre. II est question de la dissolution des cou- seils provinciaux pour le mois d'Octobre prochain. Encore un coup de parti libéral. VUnion de Charleroi annonce que le V.-. F.-. Van Humbeeck, grand maitre de l'in- slruclion publique, vient de dresser une slalistique des inslituteurs au point de vue de leurs croyances religieuses et de leurs opinions polniques. Les tableaux a remplir comprennent trois catégortes: 1° bons (tibéraux), 1° mauvais calholiques3° douteux. Cette opéralion terminèe, nous assisterons a de nouvelles applications de la politique deslitutionnelle. Tout a été illégal el irrégulier dans les élections d'Anvers, et ces vices se sont moll ires mème dans l'admission des soi-disant élus. lis ont été proclamés sans avoirob enu la majorité des voix, et au Sénat iIs onl été juges et parties. Les qualre Anversois ont voté pour la question préalable impliquant leur admission, ce qui réduil leur majorité a 3 voix au lieu de 7. II y a plus, ils onl pris part a ce vote avant que le Senal ne les eut explicitemeut admis, el avant que la question d'éligibilité de MM. Biart et Everaerts ne fut résolue. Dans ses séances des 19 el 20 courant, le Sénat a recu 96 pélilions portant des centai- nes de signatures et demandant le rejel du projel qui enléve les droits politiques a vingt mille citoyens beiges. BULLETIN POLITIQUE. NECROLOGIE. ACTES OFFICIELS. AVIS. Caisse des Propriétaires, Agent a Ypres M. A. Vouck-Cléiiutiit, Banquier, rue de l'Eloile, N° 4. Cliruiiique locale. Les noces d'argent de Leurs Majeslés out été célébrées a Ypres, sinon avec éclat, du moins avec entrain et la plus sincére cordta- lité. Jeudi 22, a 7 heures du tnatin, toutes les cloches des églises et chapelles, ainsi que le carillon, se sont mises en branie pourannon- cer l'heureux anniversaire. A ce signal nos principales rues se sont rapidement pavoi- sées de drapeaux aux couleurs naltonales, et duranl toute la journée la ville, bien que gardanl son calme habituel, avail cependant pris un air de fète. Des distributions de pains et desecours onl eu lieu par les soins du Bureau de bten- laisance et du Bureau des Hospices. Le soir, un concert magnifique fut donut a la Grand Place par Uexcellent corps de mu sique du l1' Régiment de ligne. L'immensf Place regorgeait de monde, bien que déjt rillumination atlirat un grand nombre tb proineneurs dans les autres rues de la ville L'illuminalion fut splendide el générale. Unt touchante unanimtié unissait la ville entiéri en celte patnotique manifestation. A la suite du concert une fète militaire eu lieu a la plaine d'exerciee. Le Te üeum sera chanté Dimanche, a l'is sue de la grand'mcsse, en l'eglise de St-Mar tin, deux escadrons de liussards ft deux pieces d'artillerie. Tegethoiï, a la tête de toute sa colon, ne, pril d'assaut le Kosasko-Berdo. La coloime principale, sous les ordres du général KailTel, a eu pour mission, aujourd'hui, de gravir les pen. tes de la iasarioa, pour se diriger ensuile vers Debolo-Berdo el Serajevo. Les ballotlages coutinuent en Allemaglie; sur 67, nous connaissons le résullai de 38. Les calho liques ont été victorieus dans 3 circonscriptious, les conservateurs allies aux catholiques dans 8, les progressistes dans 7, les sociabstes dans 6, les démocrales dans 2, les nalionaux-libéraux dans 10, et les volligëurs dans 2. Les nationaux-libéraux n'ont jusqu'a présent que 91 siéges. lis out done perdu en dix-huit mois 37 siéges. Les élections, assez calmes jusqu'ici, onl été, Sarnedi l'occasion de troubles graves dans la petite ville de Harbourg, sur l'Elbe, en face de Ham- bourg; démocrales, sociabstes et Guelfes en sont venus aux mains, el la troupe a dix l'aire usage de ses armes. Une personne a eté tuée el plusieurs autres blessées. Suivant un rapport du feldzeugmeisler Philip povilch, datée de Serajevo, 19 Aoüt, lefeld-maré- chal-lieutenant TegelhotT a eu a soutenir un com bat conlre les insurgés prés de Kakani. Il setait mis en ntarche sur Visoka le 17, lorsque, vers huit heures du matin, il rencontra lennemi, dont les lignes, assez serrées, s'étendaient depnis Crïci, sur la rive droite de la Bosna, Ie long de la Podvi' naska, jusqu'au nionl Kraliaevac, sur la rive gau che, et qui, surtout avail fait occuper Vraiuica par des rédifs, postés sur trois étages. Aprés une lutte acharnée, l'ennemi fut refottlé jusqu'a Xisoka, qui a eté occupé par TegethofT, lorsque les insurgés eurenl été également repous- sés sur la rive gauche et forcés de battre en re traite, et que le corps autrichien ent recu des renforts. On a trouvé a Visoka des quantités con- sidérables d'armes et de munitions. Les Autrichiens onl cu qualre hommes lués, deux officiers et quatre-vmgts soldats blessés] Philippovilch n'a recu que hier matin le rapport de lrgetholf sur les éfénements du 17. et est reslé, a cause de cela, ainsi qu'a cause de la fatigue de ses iroupes, campé prés de blaczsy, pendant que Tegethoff s avancait jusqu'a Han-Seminovae. A deux heuies de laprès-midi, Philippovilch poitssa line recunnaissance v«r« Serajevq, ovrc Une triste nouvelle nous arrive ce matin: Mgr Donnet, curé doyen de la paroisse de S. Jacques sur-Caudenberg et de Bruxelles sud, protonotai- re apostolique, est décédé pieusernent Mardi 20 Aoüt, a 7 heures du soir. Cette mort sera vive- ment ressentie par les fidèles et le clergé de Bru xelles, a qui Mgr Donnet avait inspiré tant d'at'. fection et de respect. C'est a une maladie de foie que Mgr Donnet a succombé. Mgr Auguste Donnet, dit le Journal de Bru. xelles, était né a Anvers en 1807. II lit ses huma- nités et sa philosophie au célébre collége de St- Acheul; ilsuivit les cours de théologie au sémi- naire d'Arras, puis rentra en Belgiquo sur les conseils de son curé de cette époque, lequel de- 1 vint plus tard le cardinal Sterckx, archevèque de Malines de sainte mémoire. Mgr Donnet fut successivement vicaire a Wa- vre et a Notre Dame du Sablon, aumónier de l'é cole de médecine vétérinaire, puis de l'école mi litaire. Sa promotion a la cure de St-Jacques est datée du 21 Juin 1853. II a done consacré a la ville de Bruxelles quarante-six années de sa vie sacerdotale. Nous ne pouvons en ce moment que rappeler les titres du défunt a l'affection de tous ceux qm l'ont connu. Ses paroissiens n'oublieront pas de sitöt le curé vigilant, le prédicateur éloquent l'homme du devoir accoir.plissant encore ses fonctions, alors que ses forces physiques trahis- saient déja son zéle. Les pauvres le pleureront comme un bienfaiteur et un père, et c est seule- ment maintenant qu'on saura peut-être ies abon- dantesaumónes qu'il a prodiguées aux families indigentes. Cette perte ne sera pas sentie moins vivement par le clergé, qui, nous le savous, lui avait voué un attachement sans bornes. Un arrêté ministériel du 20 aoüt porte Art. 1. L'ouverture de la chasse est fixée aux époques ci-après indiquées Pour les provinces d'Anvers, de Brabant, de Flandre occidentalede Flandre oriëntale et pour les parties des provinces de Hainaut, de Liége et de Namur situées sur la rive gauche de la Sambre et de la Meuse, y compris tout le territoire des villes de Liége, de Huy et de Namur, au 27 du mois d'aoüt courant Pour la province de Luxembourg et les par ties des provinces de Hainaut, de Liége et de Namur situées entre la Sambre et la Meuse et sur la rive droite de la Meuse, au 2 du mois de septembre prochain. Toutefoisla chasse au lévrier et au chien courant n'est permise qu'a partir du 15 septem bre, et la chasse au faisan qu'a dater du 1 octobre. Art. 2. Dans les lieux oü la neige ne permet de suivre le gibier a la piste, la chasse en plaine est suspendue; elle reste autorisée dans les bois, ainsi qu'au gibier d'eau sur les bords de la mer, dans les marais et le long des fleuves et rivières. Art. 3. Toute espéce de chasse cesse d'étre permise aprés le 31 décembre prochain. Art. 4. Par dérogation a l'article précédent: les battues au gros gibier et la chasse aux lapins dans les bois et dans les dunes, au moyen de battues ou de chions d'arrêt, sont autorisées jusqu'au 31 janvier 1879 la chasse aux lapins au moyen de bourses et de furets est permise toute l'année la chasse au gibier d'eau sur les bords de la mer, dans les marais et le long des fleuves et rivières reste ouverte dans toutes les provinces jusqu'au 30 avril prochain inclusive- ment; la chasse a courre avec meute et sans armes a feu est permise jusqu'au 31 mars dans les provinces de Flandre occidentale et de Hai nautjusqu'au 15 avril dans lès provinces de Flandre oriëntale et de Namur, sauf le canton de Gédinne, et dans la partie de la province de Liége qui est située sur la rive droite de l'Am- bléve, et jusqu'au 30 avril dans la partie nord- est de la province d'Anvers, dans la province de Luxembourg et dans le canton de Gédinne. La Caisse des Propriétaires émet des obligations aux conditions suivantes Obligations a 5 ans, intérêt 1(2 id. 10 ii 4 3|4 q. id. a primes 4 112 éqnivalanl a S*|. avec la prime de remboursement. Pour obtenir les litres ou avoir des renseigne- menu s'adresser a Al. VONCK-CLEMENT, sent agenl de la Société a Ypres. Les obligations de la Caisse des Propriétaires ont un double gage les hypothèques qui garun- lissenl les pi éts el le capital de la Société. WÊÊÊÊÊÊÊÊmÊmÊÊÊÊÊÊKÊÊÊiimmÊmiÊiKmmiÊÊimÊÊKiÊÊiamiikÊiÊÊÊÊÊÊÊaÊÊÊÊiÊÊÊam

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1878 | | pagina 2