Voulez-vous empècher voire cure d'al-
'ör voter?
Voulez-vous que Ie Gouvernement em-
Wclie Ie prètre d'accomplir son devoir dans
'e confessionnal
- Voulez vous crier a bas les cou vents?
Us vous répondraient que c'esl fort mal a
Vous de les prendre pour des mécréanls. El
proposez-leur ensuiiedc se séparer de Rome
de refuser les cnseignemenls des l'apes,
vous verrez plus clairemenl que jamais, que
eest bien leur pensée el leur volonté que
représentent les représenlanls libéraux a
Bruxelles.
Après cela il reslera évident qu'en Belgique
les lois sont l'expression de la volonté du
people el que Ie Pouvoir érnane de la nation.
possible
nations.
pour les individus, ni pour les
UN NOUVEAU JOURNAL.
Les journaux libéraux des Flandres de
vraient, semble-t-il, dire a leurs lecteurs ce
qu'ils pensent du conseil donné par la pre
mière revue libérale du pays. La Revue de
B»(gique pröne la créalion d'un journal gra
tuit destiné a perverlir les campagnes. Elle
trace le plan d'opérations de ce fulur organe;
elle aborde la question de l'attitude a pren
dre vis-a-vis de la religion catholique.
Nous voudrions que les paroles que nous
allons citer fussenl répandues partoulel que
tons les habitants les eussenl sous les yeux,
ear elles jettent la lumièresur le libéralisme:
ses inoyens, son but final. Que les élecleurs,
eatholiques de religion, qui se laissent en
trainer par la duplicilé libérale, les mille
préjugés répandus et enlrelenus par la pres
se libérale lisent, ouvrenl les yeux et voienl
avec quelle audace Uliypocrisie est organisée:
Notre journal marebera avec l'esprit de
ses tecléurs. line loul-hèra pasaux quéstions
sociales queeeux-ei necomprendraient pas;
il ne portera inéuie, dèsl'aburd, qu'une main
delicate et PRUDENTE sur les questions reli-
gieuses.
Cependant, sou bul premier élanl Pa (Tra n-
chtssement des idees uliramontames, il fera
la guerre au cathobcisnie romain.
Le bul, Ie voila: combatlre FEgjjse catho
lique.
Ecoutez, lecteurs, et diles si ccci n'est pas
lo portrait fidéle de la presse libérale. Voici
Ie programme en ce qui coneerne la religion:
Histoire exposée simplemenl des difïé-
renles religions; inferiorilé de la religion
caibolique; couvenls, leurs captations, leur
multiplication, leurs non sens, leurs mèfaits,
et, en opposition, bienfails du libéralisme
qui préche l'iiislruclion et Pegalilé; histoire
des miracles; prélenducs apparitions des
vierges, eic., tels soul les sujets qui pour-
i'aienl étre traités. (Pest sup.tout i.e sentiment
CATHOLIQUE QU IE FAUDRA TACHER DE DÉTRUIRR.
Taut que ce senlimenl existera, la politique
catholique pourra reprendre Ibrce et puis
sance. La religion catholique seule, enlre
toutes, s'etnpare de la conscience, de la vo-
lonté, du Itbre arhiire de ses partisans el les
oblige, sous la menace des pemes élernelles,
a lacher de faire triompher ses principes, li.
mknt au but d'arhaciier i.es ames a cctte Eglise
hautaine ei despoiiqiie. qui maudil et liam-
ne tout cequi ne pense pas comme elle. Les
i'u/hulit/ues officie Is découvi ii ont bientól ce
Rul. I'our noire pari a quoi bon le nier? A
'/hoi bon nous couvfir d"un rniiè'/ue htj/io-
vrile?
Vous l'enlendez, M. Fiére -Orban, ce n'esl
pas iious, ce soul vos amis qui protested
conlré voire hypocrisie, lout en organisanl
^hypocrisie dans les moyens d'aclion! Nous
•l avons pas le courage de relever ici les ex
pressions des espérances que les libéraux
placenl dans les eatholiques officiéls.
N'y a-t il pas, reprend la Revue de Bel-
yn/ue, desormais duel a mort enlre la science
cl la Foi, enlre le progiés el la superstition,
enlre le libéralisme et Rome? SYnsuil-il que
lirnsquemeni, nous devious aller arracher le
Itandeau donl deptns des temps séculaires.
Home a aveugle nos populations rurales?
Fatit- iI efl'aroucher ces intelligences naives
et champétres, qui tieimenl a leur religion,
nuiant par halutude tpie par la crainte de
i'enfer?
En vmla assoz:
Retenons la definition: le libéralisme est
Firréligion progressive, II vent arracher les
antes a I Eglisu, mats lcntentenl, successive
ment, hahilemeni, pruderntnenl, hypocrile-
nieni. II commence par vau'er le sentiment
rehgieux, il finit par crier: a bas l'Eglise!
Ei ce travail ne se fera [>ns seulemeni; il se
fait depuis longteinps, mais il se fera avec
un redoublemcnl de haitie.
Les libéraux veulenl arracher les ames a
l'Eglise, nous devons done défeudre l'Eglise,
dél'endre les ames. Et le rnoyen? Mais c'esl
de decouvrir les emhüches des impies, de
fore briber la vérilé catholique, partout.
En dehors de FEglise, il n'y 9 pas desalul
ATTENTION
Nous lisons dans VU/iion de Charleroi
La plupart des desservanls de paroisse,
privés pur la nouvelle loi de leurs droits
politiques, pourronl cependant resler élec
leurs, pour pen qu'ils dépensent d'intellï-
geuce el de bonne volonté.
II n'esl, en effet, presque point de curé
qui ne paie pas le eens exigé pour étre, au
mollis, électeur provincial.
Tout prètre qui a une servante, paie de
ce chef 8 francs et 48 centimes, plus 15
soit 9 francs 75 centimes. II suffil doncqu'il
déclare un mobiher de 1000 francs lequel
doune 10 francs plus 15 u/0 de contributions;
soit, en tout, 11 francs 50 centimes pour
arriver au chilïre de 21 francs el 25 centi
mes; soil trente sous de trop pour étre élec
teur provincial.
Le prèlre qui n'a, pour soigner soit mé
nage, qu'une parente, non sujet le a Fimpót,
recourt presque loujours, pour faire la grosse
besogne, a une femme de journée qui vient
au moins tra va i 1 Ier chez lui, trois jours par
semaine. De ce chef il doit payer un impót
de 0 francs et 30 centimes, plus 15 sou,
en tout, 7 francs et 30 centimes.
Pourvu que son mobilier représente une
valeur de 12 a 1300 francs, il est de droit
électeur provincial.
Or, quelque modeste qu'il soit, le mobilier
d'un desservant de paroisse est loujours im-
posable de 1500 francs au moins.
Mais qu'entend on par mobilier imposable?
Voici la réponse que nous pouvons don-
ner, réponse baséesur la loi du 28 juin 1822,
Comptent comme objets imposables
1° Toutes les literies, les tables, chaises,
nrmoires, buffets, batteries de cuisine, etc.
2" Le vin, en fut el en bouleillo
3" L'argenlerie de table, etc.
Pour pen que le prètre paie d'impóts fon-
ciers, it lui est lactic de resler óléelenr gé
néral.
Mais le moven, pour les prétres, de garder
les droits pobliques donl le libéralisme vent
les priver.
Pour arriver au hut, il fuut que la decla
ration des contributions soit faile avant i.e
31 AUUT.
Que chaque prètre agisse done en temps
utile; qu'il lasse sa declaration au receveur
des eon tri hu lions avant le 31 du inois cou
lant; qu'il reclame de celui-ci un reen de
cel le déclaration el qn'il demande, en pro-
duisant les piéces au collége échevmal, son
inscription sur les listes.
Si les experts fiscau.x, cvalnant par com-
jmruison, ne trouvaienl pas la valeur du
mobilier déclaré, que le demandeur réclame,
en temps utile devant la deputation perma
nente. Cel le ei est l'orcéc d'ouvrir une en
quête dans laquelle le mobilier nedevra plus
étre évalité par toni/iuKuison avec d'autres,
comme dans Fexperlise fiscale, mais sera
estimé a sa valeur marcliande; c'esl a-dire,
u sa valeur réelle.
NOCES D'ARGENT
DU ROI ET DE LA REINE DES HEDGES.
deuxièmb journée, Vendredi 23.
A la splendiile journée d'tiior, éclairée par un
soleil radieux, a siiccédó nne plnië diluvfénne
ciui a en des consequences déplorabl.es pour les
decorations des rues d'abórd, et poui- les gardes
civiques ensuite, qu'on avait convoqués dés U
neures du matin, alors.que la revue ne devait
avoir lieu qu'a 2 lieures.
A 11 heitres, les troupes se mettent en ligiie
a la hauteur de la porte Louise jusqu'a la porte
de Ninove.
A midi un quart, la pluie eesse, la garde civi-
qué se met en bataille le long de la rue Royale,
des boulevards Botanique et du Régent "dans
l'ordre suivantles cliasseurs-éclaireurs a la
droite, ensuite le demi-bataillon des chasseurs
beiges, la garde civique de Bruxelles au com
plet, ainsi que celles des Faubourgs, Anderlecht,
lxelles, Molenbeek-Saint-,lean, Saint Gilles, Saint
Josse-ten-Noode et Schaerbeek l'artillerie et la
garde civique a cheval sontala gauche.
Les deputations de province sont sous le com
mandement de M. le colonel David, d'Anvers.
Rlusieurs d'entre elles sont aecompagnées de
leur musique.
A midi et demi, M. le general Stoefs passé
rinspection et «'assure que toutes les disposi
tions sont bien prises. Quelques minutes après
on rend les honneurs au lieutenant general Re-
nard, ministre de la guerre, aide de camp du Roi.
Sa Majesté, accornpagnée du comte de Flan-
dre, des génêraux Renard, Kessels et de Que-
bedo et suivi de tous les officiers de sa maison,
est sortie du Palais au milieu des hurrahs les
plus enthousiastes de la Foule qui se pressait
dans le Pare, au balcon du Palais et sur les es
trades de la place.
Le Hoi raonte un magniflque cheval noir. Le
soleil luit; la fete promet d'etre splendide. Sa
Majesté a passé en revue, en passant par la rue
Royale, le boulevard de l'Observatoire et celui
du Régent, les gardes civiques qui l'aeclameut
aux cris de Vivele Roi
A partir de la porte de Namör a commence la
revue de l'armée, dont la ligne de bataille s'éten-
dait jusqu'a la porte de Ninove.
II y avait 6,000 hommes de troupes composées
de regiments d'infanterie de ligne, de grenadiers,
de carabiniers et de chasseurs, puis iiuit batte
ries d'artillerie, le rógimmt du l"r guides, un
régiment de lanciers, les tólégrapliistes de cam
pagne, le génie et une compagnie de gendarme
rie a cheval.
II était environ deux lieures, lorsque le Roi est
reutré au palais pour changer de cheval. S. M.
s'est ensuite placèe en Face de la grille de l'hótei
de Belle Vue, pour perrnettre aux officiers le
second salut a la Reine qui se trouvait au balcon,
avec ses deux enFants et l'archiduc d'Autriche-
a droite et a gauche se trouvaient tous les digni-
taires et des dames de la Cour.
La Reine a été l'objet d'ovations des plus flat-
tenses,
Le défilé a commeneé a 2 h. 20, par la garde
civique sous le commandement superieur Uu ge
neral StoeFs. Tous les gardes crient: ive le
RoiVive la Reine!
Le défilé a eu lieu dans l'ordre de bataille.
L'armée délile alors par compagnie avec une
remarquable ponctualité. Elle est placée sous le
commandement du lieutenant géneral Lemaire.
L'inl'anterie est commandée par le général ba
ron Van der Smissen et le général major ile
Hontheim. La cavalerie est commandée par le
général L'Ulivier, et l'artilleme par le general
ne Puydt.
Tout a marché a merveille. On a beaucoup ad-
miré l'artillerie de siége, l'artillerie a cheval et
les lanciers, qui sont Irès-bien montés.
Le défilé était terminé vers quatre lieures.
Aussitöt, comme par un coup de baguette niagi-
que, toutes les portes du Rare et des enceintes
réservées ont été ouvertes.
Les cris deVive le Roivive la Reinere-
teutissent de toutes parts. C'est avec peine que
te Roi ct le comte de Elandre peuvent entrer au
palais. La foule acclame toujours.
Le Roi s'est montré ensuite au balcon avec la
Reine. Les hourrahs et les acclamations se re
petent pendant plusieursrninutes.
LE CORTEGE AUX FLAMBEAUX.
La pluie diluvienne qui n'a cessé de tomber
pendant toute la matinee n'a pas permis ia niise
en état des chars et des grandes piéces qui doi-
vent tigurer dans le cortege aux liambeaux. Le
collége éclievinal, d'accord avec le comité orga-
nisateur, et après avoir consulté le directenr de
l'Observatoire sur les probabilités du temps, a
décidé que la sortie du cortege serait remise a
Lundi procliain, 26 courant.
TROisiÈME journée. Samcdi 24.
Aujourd'hui, a 9 heures, le Cercle catholique
de Bruxelles s'est rendu processionnellement et
en masse, a la messe sollennelle d'actions de
graces célébrée en la collégiale des SS. Michel
ct Gudule, a l'occasion des noces d'argent de
Leurs Majestés.
Aux membres du Cercle s'étaient joints leurs
families et de nombreux lidèlesdèsireux, comme
le Cercle de Bruxelles, de prier Dieu pour qu'il
protégé, éelaire et bénisse ia Familie royale et
la patrie beige. La grande nel' de l'église et le
choeur étaient remplis d'une tbule pieuse et re-
cueillie. Dans le climur avaient pris place le co
mité du Cercle catholique ayant a sa tète M. le
comte d'Hursel, sénateur, président d'honneur;
M. Beckers, président; les présidente des oenvres
des Ecoles chrétimnex, de St- Vineent de Raul; le
prince E.'dë Caramau-Chimay, président de la
Federation des sociétés ouvrières eatholiques
des membres de la Chapibre et du Séuat, etc.
La collégiale était spTéndidémënt décorée de
sa parure des graïids jours.
Rendant le service divin, la section chorale du
Cercle, dirigée par M.' Schaeken, a exécu'té uue
trés-belle messe en musique, oeuvre de eet émi
nent compositeur.
A Tissue de la messe les membres du Cercle
eatiiolique se sont minis en leur local, pavoisé
aux couieurs natiouales et bruxellpises.
Jeudt matin, a 8 heures, le Cercle catholique
de Malines, a iait qélébrer une messe solennéRe
pour attirer les bénédictions du Ciel sur la Ratne
et sur la Familie royale.
LA REVUE DES ECOLES CGMMUNALES.
Le délilé d'élèves des écoles communales de
Bruxelles et des faubourgs, des enFants de trou
pe,plus quelques écoles de province, a eu lieu au
jourd'hui, a une lieure et demie, malgré l'incer-
Utudedu temps,'devant le Ralais du Roi.
II y a peu de choses a dire de cette manifesta
tion ocofaire, qui s'est passée saus encombre et
avec'ordre, grace aux nomiireuses mesures de
jiolice ju-ises pa;- les autorités.
Le Roi, la Reine, 1'arcliiduc Charles-Louis
d'Autriche et le comte de Elandre occupaient
avec la Cour et M. R. Varihumbèbck, ministre
de Tiustruction publique, l'eslrade dressée de
vant le Ralais. Des unites se trouvaient sur
les deux estrades latérales.
M. le bourgmestre de Bruxelles, visiblement
indispose, présidait au délilé. De nombreuses
corbeüles de lleurs out été ortèrtes par les écoles,
qui out défilé e.n saluaut la Familie royale de
chaleureuses acclamations.U'escalier de l'estrade
royale était transfo, uié eu un veritable, parterre
de lieurs. Des corps de musique exécutaient des
par-redoublés pendant le déiiie qui, commencé
a 1 lieure et demie devant le Dalais, ne s'esl tpr-
ininéqu'48 heures et demie. On évalue a une
vingtaine de mille le nojnbre des effFants des
deux sexes que Ton a Fait 'défilé devant I.E. MM.
A Tissue de cette revue d'eid'ants, la foule s'est
massee devant le Ral,ais, et a Fait une longue
ovation a Leurs Majestés, qui sout rentrées dans,
leurs appartements.
A plusieurs reprises la pluie est tombée, pro-
voquant aussitot Tèxhib'ition de nombreux para-
pluies qui domiaient a la Foule nit aspect Fort peu
pittoresque.
Cette médaille, du moyen module, est en ar
gent et est renfermée dans un écrin a ornements
d'argent. Elle a été coulee en bronze pour étre
distmiuóe a MM. les eonseillers provinciaux.
Un incident tout k Fait comique a marque Jeu-
di la reception des conseils provinciaux au Da
lais.
Le grand escalier était encombró de monde
on atteiidait TarrivH du Roi et de la Reine.
Tout a coup une espéoe d'hercule survient,
bousculanttoutle monde sur son jiassage.
Quest ce que cela signifieQui ètes vouS
pour nous rudoyer ainsi
Je suis le gouverneur de Mons
Eh bienpas charmé de faire votre con-
naissance
Cinq minutes après nouveau tumultec'était
un second gouverneur qui arrivait en retard...
Un murrnure peu Hatteur a salué sur son passage
le successeur de M. Ruzette.
M. Heyvaert ne prononce plus son nom a la
flamande... il s'appelle M. HEVARÜ 1
ALLEMAGNE.
Nous connaissous mainlenanl les résullais
complets des éleclions. Les voici par region:
Centre,
Rolonais,
Alsaciens protestat.,
Alsaciens autonomis1",
Conservateurs,
Rarti de TEmpire,
Progressistes,
Libéraux,
Socialistes,
Voltigeurs,
Danois
Démocrates,
On a lort adiniré.le délilé des enFants de troupe.
Ces .jeunés soklats avaient une allure très-mar-
tiale et leurs inouvements étaient d'une précision
vraitueuL remarquable.'
Toutes les écoles communales de Schaerbeek
portaient des bannières bleues. Y avait-il la une
intention de manifestation libérale t Chi lo sa
A ia tète de ces écoles marchait le solidaire
M. Bergé.
Les libres-penscurs qui ont ouvert a Bruxelles
avec le précieux concours des libres-pênseurs
de Tliotel-de-ville, et au moyen de Targent des
contribuables, une école ditè modèle, ontvoulu
donner en spectacle aujodrd'hui les mallieureux
élèves que des parents peu modèles veulent bien
leur contler.
Les ligueurs de Tenseignement sans religion
m Dieu ont done parade, avec les susdits élèves,
an nombre d'nne centaine, devant le lils de eè
roi sage qui nétrit unjour si énergiqueinent la
libre-pensée solidaire et les enterrernents civils.
Or, n'est-ce pas de la chair a enterrernents civils
que ces messieurs pétrissént sous prétexte d'en-
seignement laïque
Les susdits élèves modèles ont défilé armés
d'énormes batons. C'est une singuliere tenue
decolier et le public, y com pris Ie Roi, a eu le
bon esprit de rirbde cette ridicule exhibition.
Le détllé de ces jeu nes libres-penseurs a été
accucilli, d ailleurs, avec uue froideur signifi
cative.
La médaille commémorative remise au nom
des conseils provinciaux par les presidents a
Leurs Alajestés porte, a l'avers, les bustes de
nos bien-aimés souverains, avec les mots, au-
dessous du cordon: Leopold II, Roi, Marik-
Henrïette, Reine. Au revers, uue double bran
che de fieurs se déploie dans le champ de la mé
daille par une courbe élégante les deux bran
ches sont séparées par Ie hauten bas est posé
un écusson sur lequel est gravé le lion beige sur-
monté d'une couronue royale. Au centre, est la lé
gende
22 AOCT 1878,
Done les libéraux out perdu 29 siéges, les
progressistes, 9, les voltigeurs 4, les socialis
tes 3, les démocrates 1 et les Alsaciens aulo-
nomistesl. Perte totale pour les parlis libé
raux 47.
Ces siéges ont été gagnés: par les conser
vateurs 22, par le parli de Fernpire 18,
par Ié centre (5, par les Alsaciens protesla-
lionnistes, 1.
Voici done comment se partagent acl'üel
lemenl les grands parits du Reichstag
Droites unies, 126
Centre et fractions alliées 128
Libéraux unis, 130
Dissidents, 13
Dans cede situation que fera M. de Bis
marck? Je ne crois pas qii'd recoure a une
nouvelle dissolution. II eüt pn le faire avant
Fétablissemeut duCullurkampf, mais les cho
ses out bien change. A cette époque nous
avions de For eu abondance, le patriotisms
a haute pression surexialail tout Ie monde,
on ne songeait nullement a une question so
ciale el nos bureaucrales s'imagmaienl que
FAilemagne était deslinée a devenir la nation
la plus prospére du monde. Nous sommes
bien revenus de ces illusions, le militarisme
écrase bourgeois et paysans, les peliis Etats
commenceni déj i a dire offieiellomenl ce que
lout le monde pense: e'est amst que les prm-
cipautés ihurmgiennes ont déclaré réeem-
ment <i Ifeidelbergqu'elles n'entendaienl plus
contnbuer aux depenses de l'armée.
En outreM. de Bismarck a beaucoup
perdu de son prestige, el on n'esl plus du
tout irus au ban de Fopimon publique quand
on exprime la era mie qu'il se trompe dans
la politique. Les divers parlis soul devenus
revèebes a son égard, le peuple est profon-
dément froisé des scandales financiers de ces
derméites années; il hail avec une énergie
dont un éiranger ne peut avoir d'idée tont
ee qui tieut a l'armée: deserteurs et réfraetai-
rés se comptent depuis cinq ans par centaines
de mille.
Après la courle période d'ivresse indus-
trielle qui a suivi la guerre nous traversons
une crise morlelle le mol est exact. L'oti-
vner est surexcité en voyant qu a ces deux
ans de prospérité a succédé pour lm la faim
el le socialisme se uéveloppe avec une vites-
se accelérée et de plus mipnétaiite. Un quart
des élecleurs lm est acquis; des Allemands de
25 a 35 ans il a pour lui plus de la moitié,
et parmi les jeunes geus de 15 a 25 ans
quatre sur cmq sont socialistes.
II est prouvé par la triste experience que
nous en faisons que dans les écoles non
confessioiinelles sur dix enfants qui y entrenl
cmq en sorlenl socialistes et trois autres le
deviennent dans les cmq ans après leur sor
tie des classes.
Vous comprenez le danger que présente
ra it avee un corps electoral pared une secon
de dissolution. II y a quelques jours uu de
mes amis voyant un nunisire lui fori étonné
de l'eiitendre-s'écrier d'un Ion lamentable
Encore dix ans de Culiiirkampf et les elec
tion's mms enverront un parlement socia
lism Ce u'eM que trop vrai, ei j'ajijuiefai
que M. Falk lui méme est pénèlré de la né-
eessite d'une paix avec Rome. Après l'alten-
lat de Nobilmg le consedler secret Stander,
rendant visile a M. Falk, vit le ministre vemr
a sa rencontre les larmes aux yeux el Imde-
inanderMon clier consedler, comment
devrons-nous nous y prendre pour parvenir
a faire rentrer dans le pays les Evéques el les
Jésuites
Je conclus que le gouvernement est elïrayé
et qu'en ces circonslances le cenire serail
inexcusable s'il abandonnait le terrain du
droit pour suivre a I'avengleM. de Bismarck.
Aussi ue le fera-l-il pas. Le gouvernement
s'esl creusé l'abime du Cultuikampf, il n'y
a qu'une voie pour en sorlir, c'esl non-seule-
inenl de cesser la guerre ouverte conlre l'E
glise catholique, mais de s'allier a elle en re-
connaissant lousses üroil?, ne yqui pas
prendre celle voie, qu'il roste au fond.
n'est pas a nou< a sauverceux qui ne veulem
pas se sauver eux-mèmes. Cela ne vent pas
dire que je désespére de l'entenie, mais cela
signifie que nous n'avons dans le gonverne-
merit prusden qu'une corifiance limitée q
que nous 1'atteniJ'ons a l'ceuvre.
I'. S. Je rouvre ma lettre pour vous
faire part d une nouvelle qui me pirvient a
iTiisfanl.
Malgré les dementis libéraux et ofïicieux,
on afiirme poYiiivement dansles cercles coil
servateurs ne le modus vivendi avec leSl-
Siége est conclu.
Les articles 15 et 18 de la Constitution
seront rélablis le Culturkamjif aigu cesse
par le fait méme.
Quant aux lois de mai, elles ne seront pas
relirèes, mais l'Allemague s'engage a ne plus
les appliquer.
On est a la recherche de moyens pour
rendre la liberie compléte aux Evéques et
aux prêlres exiles et emprisonnes!
Je profile des instants qui me restenl avant
le depart du courrier pour vous confirmer ce
que je vous ai écril l'autre jour sur les elïets
diplomatiques de l'évolution polilico-reli-
gieuse du prince de Bismarck. II s'est oppo
se a uu affaiblissement du corps diplomatique
accrédité prés le Vatican, affaiblissement dé-
ja résolu par le nouveau gouvernement libé-
ral d'un petit pays voism que vousconnais-
sez fort bien. J'ajouteiai qu'il a fait savoir a
l'ltalieque l'Allemagnr verrait avec déplaisir
une aggravation dans la situation faite a
l'Eglise dans la pémnsule transalpine.
II. I).
L'EMPEREUR D'ALLEMAGNE.
Une correspondance de Berlin, publiée par
Ordre, doune les détails qui suivent sur
les dispositions morales de l'empereur Guil-
laumé
Les négocialions avec la cour de Rome
n'ont soufferi qu'une mierruption de quel
ques jours, par suite de la mort de Mgr Fran-
chi.
I.e gouvernement se loue baulement de la
moderation du Vatican, et le vieil emperem,
voyant un de ses pluschersdésirs se réaliser,
ne cache pas sou intime contentement de la
marche de cette affaire. Mais, d'un aulre co-
te, la question socialism le remplii de soucis.
J'élonnerai probablemerit v>)s lecteurs en
leur apprenanl que, parmi les adversaires de
la loi du chancellor conlre les socialistes.il
faudrait peut ètie compter 8. M. l'empereur
Guillaume en première ligne, mais dans ce
sens qu'il ne la croil pas cfiicace.
Les longues heures de solitude pendant sa
maladie ont produit stir l'esprit de l'empereur
un elfel contraire a ee qu'on pouvail crairi-
dre d'abord.
Cel esprit, si je ne puis Irouver d'aulre
expression, s'esl clnrifié, élticidé, el il y a bien
des èvénemenls poliltqpgs que le monarque,
si miraculeusemenl sauvé, voit a présent sous
un lout autre poinlde vuequ'avant les coups
de feu de Nobilmg. 8a volonié esl devenue
plus ferme et plus absofne el lui aussi semble
s'ètre débarrassé de cette robe de Déjanire
qm éioulfail Ic pays el le conduisail au bon
de l'abime.
BULLETIN POLITIQUE.
Les troupes aulriciiiennes ont remporlé
d importants succes en Bosnië; mais Napo
léon, auquel le general Philippowilch nose
plaindra pas d'etre compare, avail gagné de
grandes victoires en E^pagne saus étre beau
coup plus avancé pour cela. II resle aux
ins urges bosniaques la guerre de monta-
gne, el ce sera la, saus doute, leur meilleure
ressource. Les dillieultés insurmouiahles
qu ont renconirées les (orees ottomanes dans
la repression des Roubles de l'Herzégovine,
(|ui ont ameiié la guerre, permei d'eti juger.
Ajontoiis, pour terminer le bilan de
situation en Bosmé, que, sur la foi d'irifor
mations süres, le Tayblatl annonce que
I efiectil des troupes ottomanes acluellemenl
en Bosnië se compose de 31 balaillous d'm
lanterie, soit 20 combailanls, qm peuvenl
èire, aim moment donné, renforcésde 18
20,000 hommes envoyés d Albanie.
AVIS.
Caisse des Propriétuires.
Agent a Ypres.:
M. A. I'hiick Cléiiinit^ Baoquier
rue de FEloile, Nu 4.
Lu Caisse des Propneldiies émel des obligation
aiix conduiuns stnvaoles
Obligaiions a 5 ans, iiilérèt 4 I\2 °|o
id. 10 4 3|4
id. a primes 4 112
eipiivalani a 5 °|0 avec la prime de remhoursemenl
Poor oblenir les lilies oo avoir des renseign*
menu s'adresser a M. VONCK CLEMENT, sn
agent de la Société a Ypres.
Les obligations de la Caisse des Propriétairi
out un double gage les hypolhèques qui garai
tisseni les piêls el le capital de la Société.
C'hi'itiiique locale.
LA FANFARE CATHOLIQUE.
La Fanfare catholique n'a pas voulujout
au festival, C'esl bien doramage! Le Proyr>
-
ni
Nous FACT DONC IJN JOURNAL Al.I.ANT PROCESSIVE-
LA REVUE.
A
LEURS MAJESTÉS.
LES
CONSEILLERS PROVINCIAUX
DU ROYAUME
65 31
3
3 2
1 105
14
14
9 9
5 5
55 4
2 2
63
32 3 5
10
5
54
16 1 3
1
5
26
44 11 5
2
8 28
98
3 6
9
6 2
2
10
1
1
1
1 2
3
236 48 23
16
14 45
15 397