Voulez-vous empècher voire cure d'al- 'ör voter? Voulez-vous que Ie Gouvernement em- Wclie Ie prètre d'accomplir son devoir dans 'e confessionnal - Voulez vous crier a bas les cou vents? Us vous répondraient que c'esl fort mal a Vous de les prendre pour des mécréanls. El proposez-leur ensuiiedc se séparer de Rome de refuser les cnseignemenls des l'apes, vous verrez plus clairemenl que jamais, que eest bien leur pensée el leur volonté que représentent les représenlanls libéraux a Bruxelles. Après cela il reslera évident qu'en Belgique les lois sont l'expression de la volonté du people el que Ie Pouvoir érnane de la nation. possible nations. pour les individus, ni pour les UN NOUVEAU JOURNAL. Les journaux libéraux des Flandres de vraient, semble-t-il, dire a leurs lecteurs ce qu'ils pensent du conseil donné par la pre mière revue libérale du pays. La Revue de B»(gique pröne la créalion d'un journal gra tuit destiné a perverlir les campagnes. Elle trace le plan d'opérations de ce fulur organe; elle aborde la question de l'attitude a pren dre vis-a-vis de la religion catholique. Nous voudrions que les paroles que nous allons citer fussenl répandues partoulel que tons les habitants les eussenl sous les yeux, ear elles jettent la lumièresur le libéralisme: ses inoyens, son but final. Que les élecleurs, eatholiques de religion, qui se laissent en trainer par la duplicilé libérale, les mille préjugés répandus et enlrelenus par la pres se libérale lisent, ouvrenl les yeux et voienl avec quelle audace Uliypocrisie est organisée: Notre journal marebera avec l'esprit de ses tecléurs. line loul-hèra pasaux quéstions sociales queeeux-ei necomprendraient pas; il ne portera inéuie, dèsl'aburd, qu'une main delicate et PRUDENTE sur les questions reli- gieuses. Cependant, sou bul premier élanl Pa (Tra n- chtssement des idees uliramontames, il fera la guerre au cathobcisnie romain. Le bul, Ie voila: combatlre FEgjjse catho lique. Ecoutez, lecteurs, et diles si ccci n'est pas lo portrait fidéle de la presse libérale. Voici Ie programme en ce qui coneerne la religion: Histoire exposée simplemenl des difïé- renles religions; inferiorilé de la religion caibolique; couvenls, leurs captations, leur multiplication, leurs non sens, leurs mèfaits, et, en opposition, bienfails du libéralisme qui préche l'iiislruclion et Pegalilé; histoire des miracles; prélenducs apparitions des vierges, eic., tels soul les sujets qui pour- i'aienl étre traités. (Pest sup.tout i.e sentiment CATHOLIQUE QU IE FAUDRA TACHER DE DÉTRUIRR. Taut que ce senlimenl existera, la politique catholique pourra reprendre Ibrce et puis sance. La religion catholique seule, enlre toutes, s'etnpare de la conscience, de la vo- lonté, du Itbre arhiire de ses partisans el les oblige, sous la menace des pemes élernelles, a lacher de faire triompher ses principes, li. mknt au but d'arhaciier i.es ames a cctte Eglise hautaine ei despoiiqiie. qui maudil et liam- ne tout cequi ne pense pas comme elle. Les i'u/hulit/ues officie Is découvi ii ont bientól ce Rul. I'our noire pari a quoi bon le nier? A '/hoi bon nous couvfir d"un rniiè'/ue htj/io- vrile? Vous l'enlendez, M. Fiére -Orban, ce n'esl pas iious, ce soul vos amis qui protested conlré voire hypocrisie, lout en organisanl ^hypocrisie dans les moyens d'aclion! Nous •l avons pas le courage de relever ici les ex pressions des espérances que les libéraux placenl dans les eatholiques officiéls. N'y a-t il pas, reprend la Revue de Bel- yn/ue, desormais duel a mort enlre la science cl la Foi, enlre le progiés el la superstition, enlre le libéralisme et Rome? SYnsuil-il que lirnsquemeni, nous devious aller arracher le Itandeau donl deptns des temps séculaires. Home a aveugle nos populations rurales? Fatit- iI efl'aroucher ces intelligences naives et champétres, qui tieimenl a leur religion, nuiant par halutude tpie par la crainte de i'enfer? En vmla assoz: Retenons la definition: le libéralisme est Firréligion progressive, II vent arracher les antes a I Eglisu, mats lcntentenl, successive ment, hahilemeni, pruderntnenl, hypocrile- nieni. II commence par vau'er le sentiment rehgieux, il finit par crier: a bas l'Eglise! Ei ce travail ne se fera [>ns seulemeni; il se fait depuis longteinps, mais il se fera avec un redoublemcnl de haitie. Les libéraux veulenl arracher les ames a l'Eglise, nous devons done défeudre l'Eglise, dél'endre les ames. Et le rnoyen? Mais c'esl de decouvrir les emhüches des impies, de fore briber la vérilé catholique, partout. En dehors de FEglise, il n'y 9 pas desalul ATTENTION Nous lisons dans VU/iion de Charleroi La plupart des desservanls de paroisse, privés pur la nouvelle loi de leurs droits politiques, pourronl cependant resler élec leurs, pour pen qu'ils dépensent d'intellï- geuce el de bonne volonté. II n'esl, en effet, presque point de curé qui ne paie pas le eens exigé pour étre, au mollis, électeur provincial. Tout prètre qui a une servante, paie de ce chef 8 francs et 48 centimes, plus 15 soit 9 francs 75 centimes. II suffil doncqu'il déclare un mobiher de 1000 francs lequel doune 10 francs plus 15 u/0 de contributions; soit, en tout, 11 francs 50 centimes pour arriver au chilïre de 21 francs el 25 centi mes; soil trente sous de trop pour étre élec teur provincial. Le prèlre qui n'a, pour soigner soit mé nage, qu'une parente, non sujet le a Fimpót, recourt presque loujours, pour faire la grosse besogne, a une femme de journée qui vient au moins tra va i 1 Ier chez lui, trois jours par semaine. De ce chef il doit payer un impót de 0 francs et 30 centimes, plus 15 sou, en tout, 7 francs et 30 centimes. Pourvu que son mobilier représente une valeur de 12 a 1300 francs, il est de droit électeur provincial. Or, quelque modeste qu'il soit, le mobilier d'un desservant de paroisse est loujours im- posable de 1500 francs au moins. Mais qu'entend on par mobilier imposable? Voici la réponse que nous pouvons don- ner, réponse baséesur la loi du 28 juin 1822, Comptent comme objets imposables 1° Toutes les literies, les tables, chaises, nrmoires, buffets, batteries de cuisine, etc. 2" Le vin, en fut el en bouleillo 3" L'argenlerie de table, etc. Pour pen que le prètre paie d'impóts fon- ciers, it lui est lactic de resler óléelenr gé néral. Mais le moven, pour les prétres, de garder les droits pobliques donl le libéralisme vent les priver. Pour arriver au hut, il fuut que la decla ration des contributions soit faile avant i.e 31 AUUT. Que chaque prètre agisse done en temps utile; qu'il lasse sa declaration au receveur des eon tri hu lions avant le 31 du inois cou lant; qu'il reclame de celui-ci un reen de cel le déclaration el qn'il demande, en pro- duisant les piéces au collége échevmal, son inscription sur les listes. Si les experts fiscau.x, cvalnant par com- jmruison, ne trouvaienl pas la valeur du mobilier déclaré, que le demandeur réclame, en temps utile devant la deputation perma nente. Cel le ei est l'orcéc d'ouvrir une en quête dans laquelle le mobilier nedevra plus étre évalité par toni/iuKuison avec d'autres, comme dans Fexperlise fiscale, mais sera estimé a sa valeur marcliande; c'esl a-dire, u sa valeur réelle. NOCES D'ARGENT DU ROI ET DE LA REINE DES HEDGES. deuxièmb journée, Vendredi 23. A la splendiile journée d'tiior, éclairée par un soleil radieux, a siiccédó nne plnië diluvfénne ciui a en des consequences déplorabl.es pour les decorations des rues d'abórd, et poui- les gardes civiques ensuite, qu'on avait convoqués dés U neures du matin, alors.que la revue ne devait avoir lieu qu'a 2 lieures. A 11 heitres, les troupes se mettent en ligiie a la hauteur de la porte Louise jusqu'a la porte de Ninove. A midi un quart, la pluie eesse, la garde civi- qué se met en bataille le long de la rue Royale, des boulevards Botanique et du Régent "dans l'ordre suivantles cliasseurs-éclaireurs a la droite, ensuite le demi-bataillon des chasseurs beiges, la garde civique de Bruxelles au com plet, ainsi que celles des Faubourgs, Anderlecht, lxelles, Molenbeek-Saint-,lean, Saint Gilles, Saint Josse-ten-Noode et Schaerbeek l'artillerie et la garde civique a cheval sontala gauche. Les deputations de province sont sous le com mandement de M. le colonel David, d'Anvers. Rlusieurs d'entre elles sont aecompagnées de leur musique. A midi et demi, M. le general Stoefs passé rinspection et «'assure que toutes les disposi tions sont bien prises. Quelques minutes après on rend les honneurs au lieutenant general Re- nard, ministre de la guerre, aide de camp du Roi. Sa Majesté, accornpagnée du comte de Flan- dre, des génêraux Renard, Kessels et de Que- bedo et suivi de tous les officiers de sa maison, est sortie du Palais au milieu des hurrahs les plus enthousiastes de la Foule qui se pressait dans le Pare, au balcon du Palais et sur les es trades de la place. Le Hoi raonte un magniflque cheval noir. Le soleil luit; la fete promet d'etre splendide. Sa Majesté a passé en revue, en passant par la rue Royale, le boulevard de l'Observatoire et celui du Régent, les gardes civiques qui l'aeclameut aux cris de Vivele Roi A partir de la porte de Namör a commence la revue de l'armée, dont la ligne de bataille s'éten- dait jusqu'a la porte de Ninove. II y avait 6,000 hommes de troupes composées de regiments d'infanterie de ligne, de grenadiers, de carabiniers et de chasseurs, puis iiuit batte ries d'artillerie, le rógimmt du l"r guides, un régiment de lanciers, les tólégrapliistes de cam pagne, le génie et une compagnie de gendarme rie a cheval. II était environ deux lieures, lorsque le Roi est reutré au palais pour changer de cheval. S. M. s'est ensuite placèe en Face de la grille de l'hótei de Belle Vue, pour perrnettre aux officiers le second salut a la Reine qui se trouvait au balcon, avec ses deux enFants et l'archiduc d'Autriche- a droite et a gauche se trouvaient tous les digni- taires et des dames de la Cour. La Reine a été l'objet d'ovations des plus flat- tenses, Le défilé a commeneé a 2 h. 20, par la garde civique sous le commandement superieur Uu ge neral StoeFs. Tous les gardes crient: ive le RoiVive la Reine! Le défilé a eu lieu dans l'ordre de bataille. L'armée délile alors par compagnie avec une remarquable ponctualité. Elle est placée sous le commandement du lieutenant géneral Lemaire. L'inl'anterie est commandée par le général ba ron Van der Smissen et le général major ile Hontheim. La cavalerie est commandée par le général L'Ulivier, et l'artilleme par le general ne Puydt. Tout a marché a merveille. On a beaucoup ad- miré l'artillerie de siége, l'artillerie a cheval et les lanciers, qui sont Irès-bien montés. Le défilé était terminé vers quatre lieures. Aussitöt, comme par un coup de baguette niagi- que, toutes les portes du Rare et des enceintes réservées ont été ouvertes. Les cris deVive le Roivive la Reinere- teutissent de toutes parts. C'est avec peine que te Roi ct le comte de Elandre peuvent entrer au palais. La foule acclame toujours. Le Roi s'est montré ensuite au balcon avec la Reine. Les hourrahs et les acclamations se re petent pendant plusieursrninutes. LE CORTEGE AUX FLAMBEAUX. La pluie diluvienne qui n'a cessé de tomber pendant toute la matinee n'a pas permis ia niise en état des chars et des grandes piéces qui doi- vent tigurer dans le cortege aux liambeaux. Le collége éclievinal, d'accord avec le comité orga- nisateur, et après avoir consulté le directenr de l'Observatoire sur les probabilités du temps, a décidé que la sortie du cortege serait remise a Lundi procliain, 26 courant. TROisiÈME journée. Samcdi 24. Aujourd'hui, a 9 heures, le Cercle catholique de Bruxelles s'est rendu processionnellement et en masse, a la messe sollennelle d'actions de graces célébrée en la collégiale des SS. Michel ct Gudule, a l'occasion des noces d'argent de Leurs Majestés. Aux membres du Cercle s'étaient joints leurs families et de nombreux lidèlesdèsireux, comme le Cercle de Bruxelles, de prier Dieu pour qu'il protégé, éelaire et bénisse ia Familie royale et la patrie beige. La grande nel' de l'église et le choeur étaient remplis d'une tbule pieuse et re- cueillie. Dans le climur avaient pris place le co mité du Cercle catholique ayant a sa tète M. le comte d'Hursel, sénateur, président d'honneur; M. Beckers, président; les présidente des oenvres des Ecoles chrétimnex, de St- Vineent de Raul; le prince E.'dë Caramau-Chimay, président de la Federation des sociétés ouvrières eatholiques des membres de la Chapibre et du Séuat, etc. La collégiale était spTéndidémënt décorée de sa parure des graïids jours. Rendant le service divin, la section chorale du Cercle, dirigée par M.' Schaeken, a exécu'té uue trés-belle messe en musique, oeuvre de eet émi nent compositeur. A Tissue de la messe les membres du Cercle eatiiolique se sont minis en leur local, pavoisé aux couieurs natiouales et bruxellpises. Jeudt matin, a 8 heures, le Cercle catholique de Malines, a iait qélébrer une messe solennéRe pour attirer les bénédictions du Ciel sur la Ratne et sur la Familie royale. LA REVUE DES ECOLES CGMMUNALES. Le délilé d'élèves des écoles communales de Bruxelles et des faubourgs, des enFants de trou pe,plus quelques écoles de province, a eu lieu au jourd'hui, a une lieure et demie, malgré l'incer- Utudedu temps,'devant le Ralais du Roi. II y a peu de choses a dire de cette manifesta tion ocofaire, qui s'est passée saus encombre et avec'ordre, grace aux nomiireuses mesures de jiolice ju-ises pa;- les autorités. Le Roi, la Reine, 1'arcliiduc Charles-Louis d'Autriche et le comte de Elandre occupaient avec la Cour et M. R. Varihumbèbck, ministre de Tiustruction publique, l'eslrade dressée de vant le Ralais. Des unites se trouvaient sur les deux estrades latérales. M. le bourgmestre de Bruxelles, visiblement indispose, présidait au délilé. De nombreuses corbeüles de lleurs out été ortèrtes par les écoles, qui out défilé e.n saluaut la Familie royale de chaleureuses acclamations.U'escalier de l'estrade royale était transfo, uié eu un veritable, parterre de lieurs. Des corps de musique exécutaient des par-redoublés pendant le déiiie qui, commencé a 1 lieure et demie devant le Dalais, ne s'esl tpr- ininéqu'48 heures et demie. On évalue a une vingtaine de mille le nojnbre des effFants des deux sexes que Ton a Fait 'défilé devant I.E. MM. A Tissue de cette revue d'eid'ants, la foule s'est massee devant le Ral,ais, et a Fait une longue ovation a Leurs Majestés, qui sout rentrées dans, leurs appartements. A plusieurs reprises la pluie est tombée, pro- voquant aussitot Tèxhib'ition de nombreux para- pluies qui domiaient a la Foule nit aspect Fort peu pittoresque. Cette médaille, du moyen module, est en ar gent et est renfermée dans un écrin a ornements d'argent. Elle a été coulee en bronze pour étre distmiuóe a MM. les eonseillers provinciaux. Un incident tout k Fait comique a marque Jeu- di la reception des conseils provinciaux au Da lais. Le grand escalier était encombró de monde on atteiidait TarrivH du Roi et de la Reine. Tout a coup une espéoe d'hercule survient, bousculanttoutle monde sur son jiassage. Quest ce que cela signifieQui ètes vouS pour nous rudoyer ainsi Je suis le gouverneur de Mons Eh bienpas charmé de faire votre con- naissance Cinq minutes après nouveau tumultec'était un second gouverneur qui arrivait en retard... Un murrnure peu Hatteur a salué sur son passage le successeur de M. Ruzette. M. Heyvaert ne prononce plus son nom a la flamande... il s'appelle M. HEVARÜ 1 ALLEMAGNE. Nous connaissous mainlenanl les résullais complets des éleclions. Les voici par region: Centre, Rolonais, Alsaciens protestat., Alsaciens autonomis1", Conservateurs, Rarti de TEmpire, Progressistes, Libéraux, Socialistes, Voltigeurs, Danois Démocrates, On a lort adiniré.le délilé des enFants de troupe. Ces .jeunés soklats avaient une allure très-mar- tiale et leurs inouvements étaient d'une précision vraitueuL remarquable.' Toutes les écoles communales de Schaerbeek portaient des bannières bleues. Y avait-il la une intention de manifestation libérale t Chi lo sa A ia tète de ces écoles marchait le solidaire M. Bergé. Les libres-penscurs qui ont ouvert a Bruxelles avec le précieux concours des libres-pênseurs de Tliotel-de-ville, et au moyen de Targent des contribuables, une école ditè modèle, ontvoulu donner en spectacle aujodrd'hui les mallieureux élèves que des parents peu modèles veulent bien leur contler. Les ligueurs de Tenseignement sans religion m Dieu ont done parade, avec les susdits élèves, an nombre d'nne centaine, devant le lils de eè roi sage qui nétrit unjour si énergiqueinent la libre-pensée solidaire et les enterrernents civils. Or, n'est-ce pas de la chair a enterrernents civils que ces messieurs pétrissént sous prétexte d'en- seignement laïque Les susdits élèves modèles ont défilé armés d'énormes batons. C'est une singuliere tenue decolier et le public, y com pris Ie Roi, a eu le bon esprit de rirbde cette ridicule exhibition. Le détllé de ces jeu nes libres-penseurs a été accucilli, d ailleurs, avec uue froideur signifi cative. La médaille commémorative remise au nom des conseils provinciaux par les presidents a Leurs Alajestés porte, a l'avers, les bustes de nos bien-aimés souverains, avec les mots, au- dessous du cordon: Leopold II, Roi, Marik- Henrïette, Reine. Au revers, uue double bran che de fieurs se déploie dans le champ de la mé daille par une courbe élégante les deux bran ches sont séparées par Ie hauten bas est posé un écusson sur lequel est gravé le lion beige sur- monté d'une couronue royale. Au centre, est la lé gende 22 AOCT 1878, Done les libéraux out perdu 29 siéges, les progressistes, 9, les voltigeurs 4, les socialis tes 3, les démocrates 1 et les Alsaciens aulo- nomistesl. Perte totale pour les parlis libé raux 47. Ces siéges ont été gagnés: par les conser vateurs 22, par le parli de Fernpire 18, par Ié centre (5, par les Alsaciens protesla- lionnistes, 1. Voici done comment se partagent acl'üel lemenl les grands parits du Reichstag Droites unies, 126 Centre et fractions alliées 128 Libéraux unis, 130 Dissidents, 13 Dans cede situation que fera M. de Bis marck? Je ne crois pas qii'd recoure a une nouvelle dissolution. II eüt pn le faire avant Fétablissemeut duCullurkampf, mais les cho ses out bien change. A cette époque nous avions de For eu abondance, le patriotisms a haute pression surexialail tout Ie monde, on ne songeait nullement a une question so ciale el nos bureaucrales s'imagmaienl que FAilemagne était deslinée a devenir la nation la plus prospére du monde. Nous sommes bien revenus de ces illusions, le militarisme écrase bourgeois et paysans, les peliis Etats commenceni déj i a dire offieiellomenl ce que lout le monde pense: e'est amst que les prm- cipautés ihurmgiennes ont déclaré réeem- ment <i Ifeidelbergqu'elles n'entendaienl plus contnbuer aux depenses de l'armée. En outreM. de Bismarck a beaucoup perdu de son prestige, el on n'esl plus du tout irus au ban de Fopimon publique quand on exprime la era mie qu'il se trompe dans la politique. Les divers parlis soul devenus revèebes a son égard, le peuple est profon- dément froisé des scandales financiers de ces derméites années; il hail avec une énergie dont un éiranger ne peut avoir d'idée tont ee qui tieut a l'armée: deserteurs et réfraetai- rés se comptent depuis cinq ans par centaines de mille. Après la courle période d'ivresse indus- trielle qui a suivi la guerre nous traversons une crise morlelle le mol est exact. L'oti- vner est surexcité en voyant qu a ces deux ans de prospérité a succédé pour lm la faim el le socialisme se uéveloppe avec une vites- se accelérée et de plus mipnétaiite. Un quart des élecleurs lm est acquis; des Allemands de 25 a 35 ans il a pour lui plus de la moitié, et parmi les jeunes geus de 15 a 25 ans quatre sur cmq sont socialistes. II est prouvé par la triste experience que nous en faisons que dans les écoles non confessioiinelles sur dix enfants qui y entrenl cmq en sorlenl socialistes et trois autres le deviennent dans les cmq ans après leur sor tie des classes. Vous comprenez le danger que présente ra it avee un corps electoral pared une secon de dissolution. II y a quelques jours uu de mes amis voyant un nunisire lui fori étonné de l'eiitendre-s'écrier d'un Ion lamentable Encore dix ans de Culiiirkampf et les elec tion's mms enverront un parlement socia lism Ce u'eM que trop vrai, ei j'ajijuiefai que M. Falk lui méme est pénèlré de la né- eessite d'une paix avec Rome. Après l'alten- lat de Nobilmg le consedler secret Stander, rendant visile a M. Falk, vit le ministre vemr a sa rencontre les larmes aux yeux el Imde- inanderMon clier consedler, comment devrons-nous nous y prendre pour parvenir a faire rentrer dans le pays les Evéques el les Jésuites Je conclus que le gouvernement est elïrayé et qu'en ces circonslances le cenire serail inexcusable s'il abandonnait le terrain du droit pour suivre a I'avengleM. de Bismarck. Aussi ue le fera-l-il pas. Le gouvernement s'esl creusé l'abime du Cultuikampf, il n'y a qu'une voie pour en sorlir, c'esl non-seule- inenl de cesser la guerre ouverte conlre l'E glise catholique, mais de s'allier a elle en re- connaissant lousses üroil?, ne yqui pas prendre celle voie, qu'il roste au fond. n'est pas a nou< a sauverceux qui ne veulem pas se sauver eux-mèmes. Cela ne vent pas dire que je désespére de l'entenie, mais cela signifie que nous n'avons dans le gonverne- merit prusden qu'une corifiance limitée q que nous 1'atteniJ'ons a l'ceuvre. I'. S. Je rouvre ma lettre pour vous faire part d une nouvelle qui me pirvient a iTiisfanl. Malgré les dementis libéraux et ofïicieux, on afiirme poYiiivement dansles cercles coil servateurs ne le modus vivendi avec leSl- Siége est conclu. Les articles 15 et 18 de la Constitution seront rélablis le Culturkamjif aigu cesse par le fait méme. Quant aux lois de mai, elles ne seront pas relirèes, mais l'Allemague s'engage a ne plus les appliquer. On est a la recherche de moyens pour rendre la liberie compléte aux Evéques et aux prêlres exiles et emprisonnes! Je profile des instants qui me restenl avant le depart du courrier pour vous confirmer ce que je vous ai écril l'autre jour sur les elïets diplomatiques de l'évolution polilico-reli- gieuse du prince de Bismarck. II s'est oppo se a uu affaiblissement du corps diplomatique accrédité prés le Vatican, affaiblissement dé- ja résolu par le nouveau gouvernement libé- ral d'un petit pays voism que vousconnais- sez fort bien. J'ajouteiai qu'il a fait savoir a l'ltalieque l'Allemagnr verrait avec déplaisir une aggravation dans la situation faite a l'Eglise dans la pémnsule transalpine. II. I). L'EMPEREUR D'ALLEMAGNE. Une correspondance de Berlin, publiée par Ordre, doune les détails qui suivent sur les dispositions morales de l'empereur Guil- laumé Les négocialions avec la cour de Rome n'ont soufferi qu'une mierruption de quel ques jours, par suite de la mort de Mgr Fran- chi. I.e gouvernement se loue baulement de la moderation du Vatican, et le vieil emperem, voyant un de ses pluschersdésirs se réaliser, ne cache pas sou intime contentement de la marche de cette affaire. Mais, d'un aulre co- te, la question socialism le remplii de soucis. J'élonnerai probablemerit v>)s lecteurs en leur apprenanl que, parmi les adversaires de la loi du chancellor conlre les socialistes.il faudrait peut ètie compter 8. M. l'empereur Guillaume en première ligne, mais dans ce sens qu'il ne la croil pas cfiicace. Les longues heures de solitude pendant sa maladie ont produit stir l'esprit de l'empereur un elfel contraire a ee qu'on pouvail crairi- dre d'abord. Cel esprit, si je ne puis Irouver d'aulre expression, s'esl clnrifié, élticidé, el il y a bien des èvénemenls poliltqpgs que le monarque, si miraculeusemenl sauvé, voit a présent sous un lout autre poinlde vuequ'avant les coups de feu de Nobilmg. 8a volonié esl devenue plus ferme et plus absofne el lui aussi semble s'ètre débarrassé de cette robe de Déjanire qm éioulfail Ic pays el le conduisail au bon de l'abime. BULLETIN POLITIQUE. Les troupes aulriciiiennes ont remporlé d importants succes en Bosnië; mais Napo léon, auquel le general Philippowilch nose plaindra pas d'etre compare, avail gagné de grandes victoires en E^pagne saus étre beau coup plus avancé pour cela. II resle aux ins urges bosniaques la guerre de monta- gne, el ce sera la, saus doute, leur meilleure ressource. Les dillieultés insurmouiahles qu ont renconirées les (orees ottomanes dans la repression des Roubles de l'Herzégovine, (|ui ont ameiié la guerre, permei d'eti juger. Ajontoiis, pour terminer le bilan de situation en Bosmé, que, sur la foi d'irifor mations süres, le Tayblatl annonce que I efiectil des troupes ottomanes acluellemenl en Bosnië se compose de 31 balaillous d'm lanterie, soit 20 combailanls, qm peuvenl èire, aim moment donné, renforcésde 18 20,000 hommes envoyés d Albanie. AVIS. Caisse des Propriétuires. Agent a Ypres.: M. A. I'hiick Cléiiinit^ Baoquier rue de FEloile, Nu 4. Lu Caisse des Propneldiies émel des obligation aiix conduiuns stnvaoles Obligaiions a 5 ans, iiilérèt 4 I\2 °|o id. 10 4 3|4 id. a primes 4 112 eipiivalani a 5 °|0 avec la prime de remhoursemenl Poor oblenir les lilies oo avoir des renseign* menu s'adresser a M. VONCK CLEMENT, sn agent de la Société a Ypres. Les obligations de la Caisse des Propriétairi out un double gage les hypolhèques qui garai tisseni les piêls el le capital de la Société. C'hi'itiiique locale. LA FANFARE CATHOLIQUE. La Fanfare catholique n'a pas voulujout au festival, C'esl bien doramage! Le Proyr> - ni Nous FACT DONC IJN JOURNAL Al.I.ANT PROCESSIVE- LA REVUE. A LEURS MAJESTÉS. LES CONSEILLERS PROVINCIAUX DU ROYAUME 65 31 3 3 2 1 105 14 14 9 9 5 5 55 4 2 2 63 32 3 5 10 5 54 16 1 3 1 5 26 44 11 5 2 8 28 98 3 6 9 6 2 2 10 1 1 1 1 2 3 236 48 23 16 14 45 15 397

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1878 | | pagina 2