I 1 I m LES CLASSES AGRICÖLES Samedi 31 Aoüt 18 „8. wmÊÈm 13cannée. N° 1,322. >- 53 On traite a forfait pour les insertions par annee. LA MAJORITE II y a présentemenl en Belgique deux ma jorilés: one majorilé libérale et une ma- joriié calbolique. La majorilé libérale domine dans les Chambres. La majorilé calbolique est mailresse dans le pays. Cela est-il possible? Oui, et nous allons démontrer que la majorilé vraie est la majo rilé calholique, que l'autre, la majorilé libérale, est faclice, fausse et repose sur Terreur, le mensonge et I'hypocrisie. Ce sera une preuve nouvelle de cette vérité que le pouvoir, en Belgique, n'est pas I'expression du pays et que ia nation pense, veut el agil autrement que ceux qui la gouvernenl. II y a done, a Bruxelles, un ministère liberal et des Chambres libérales, qui for- rnent un Gouvernement libéral, libre-pen- senuet hostile a Texistence, a la puissance et a Paction de I'Eglise. II est permis aux libéraux de dire qu'ils ne sont pas les ennemis de I'Eglise, mais il n'est permis qu'aux ignorants et aux imbeciles de le penser. Pourlanl a cbaque élecliou le libéralisme prend ses habits de moiue, sa figure la plus pieuse et la plus calme, et sen va chez les braves gens de la ville et a tra vers les campagnes en prèchant son respect pour la religion, ce culte de nos péres. II trompe! el il le sail. M. Frére lui-même dira encore aux Cham bres qu'il n'allaque point la religion, mais... settlement I'ullramonlanisme, le Syllabus, les pretentions de la Cour Bomaine, etc. Comme e'est merveilleux! M. Frére el lous les libéraux savenl bien que par Religion nous entendons noire Reli gion, e'est a-dire la Religion Calholique Romaine, avec ses dogmes, avec les defini tions de ses Conciles, avec l'Immaculée Con ception, l'lnfaillibililé pontificale, le Syllabus, avec son culle et ses Livres saints. Est-ce cetie Religion-la que Messieurs Its libéraux respeclent el admeiietil? Non ceries! lis parlenl d'une Religion imaginaire, d'une espèce de sentiment religieux universel, qui peut s'accommoder avec loules les erreurs. Noire Religion, ils n'en veulenl point el la proscrivent. Qu'ils le disenl done aux jours des elections. Qu'ils descendent dans l'aréne élecloraleen disaul: Nous ne voulons point de la Religion calholique romaine telle que I'entendenl le Pape, les évèques, les prétres et les catbo- liques. Ceile-la nous l'attaquons, nous la proscrivons, el quand nous serons au pou voir nous lacherons de la détruire. Tous ceux qui liennent a cetle religion doivent voter contre nous. Ceux qui veulenl ce que nous voulons doivent voter pour nous. Quel serail, eroyez-vous, Ie résullat de ces elections? 11 n'y a pas le moindre doule. La majorilé calholique serail écrasanle! Aujourd'hui les libéraux, sous leur mas que pieux, parvieiinent a faire errer beau- coup de braves gens qui ignorerit la vraie situation, el iIs enlrainenl les imbéciles. lis deviennent ainsi majorilé au Parlement mais leurs idéés, leur volonlé el leur action sont loin d'etre celles de la majorilé ou de la majeure partie du pays. Leur majorilé esi done faelice. lis onl semblé èlre ce qu'ils ne soul pas; ils onl Irompéel voulu Iromper des élecleurs. Les catholiquessont en minoriléau Parle ment, mais leurs idéés el leurs croyanees LEUR CONDITION WATÉR1ELLÈ rostent celles de la grande majorilé du pays. II y a en Belgique deux majorilés. La majorilé calbolique est la vraie. VOUS AVEZ DANSÉ, SAÜTEZ MAINTENANT. C'csl ainsi que nous croyons pouvoir rè- sumer la nouvelle qui nous arrive le lentle- main des féles: le ministère libéral a dècré- lé la suppression du remplacement militaire et Cintroduction du service personnel obli gatoire. Uu projel de loi visanl ce double bul, sera présenlé aux Chambres aprés le vole des budgets dans la sessiun proehaine. Le mi nistère, sacliant combien celle mesure est impopulaire, pèsera de tout son poids sur les membres de la legislature; s'ils refusent de la voter, la dissolution des Chambres aura beu. Jj n v. CO <3 CO O O •*3 C/- n rn o so ►-3 O CJ H C«ï C3 n so 2 O zZ a -ri cn CO "H SO O CO c# o n 2! t?3 CO h vT»»e. ,..noi nnrnit Ip Mererpdi et le Samedi. Les insertions eoutent 15 centimes la li^ne. Les réclames al annoncesjudiniairex se paiciit 50 centimes journal pamt le Merer*. le Sam. Les nomlros supplémentaires cornmandés pour articles. Réclames on Annonces, content 10 fr. les 100 exemplars. ün numéro du journal, pris an Bureau, V II K m 8 .V* 15 IC V K 05. Poperinghe- Ypres, 5-15, 7-00, 9-28, 11-00, 2-15, 5-05, 9-20. Ypros-Poperinghe, p:30, 9-07, 12-07, 3-57, 6-50, 8-45, 9-50. Popp; ringhe-Hazebrouek, 6-53, 12-25, 7-10. Hazebrouck-Popertnghe-Ypres, 8-25, 4-0.0, 8-2u. Rouler^-Bru^s,'3-45,i'li-iuf l-lS^S-lil?7-20 (O-Tj' Thourout!) Bruges -Haulers, 8-05, 12-45, 5-05, 6-42. Thourout - Courtrai, o~lo in at Ypres-Cóurtrai, 5-34, 9-46, 11-20, 2-35, 5-25. Cotififrai-Ypres, S-03, 11-05, 2-56, 5-40 8-49. Ypres-Thourout, 7-00, 12-06, 6-07, (le Samedi a 5-50 du matin jusqua Langemarck.) Thourout-Ypres, 9-00, 1-0j, <-4o (le Samedi a 6-20 du matin de Langemarck a Ypres). Comines-Warnêton-Le Touquet-Houplines-Arinentières, 6-00, 12-00, 3-35. Armentieres-Houplines-Le louquet- Warneton- Comines, 7-25,2-00, 4-45. Comines-NVarnöton, 8-45 mat. 9-30 soir, (le Lundt 6-30.) Warneton-Gomines, o 30, 11-10,(lo. T nn/li 1 Gand-Terneuzeil (station), 8-17, 12-25, 8-05. (Porte d'Anvers) 8-30, 12-40, 8-2o. jb^MardMo'CoO)' Selzaetè-Lokeren, 9-04. 1,25, 9-03 (le Mercredi, 5-10 matin). - Lokeren-Selzaete, 6-00, 10-2a, u-~o (leaiaiai, w>. o O It tl tlHPONDANCES. BrilgeS-Bl3nIC.6llb6rgil6-H.6ySt ,s:T£>TlAn7-vv va-vi v-rni. i-'.-inratsHiui i-cc>. 11-00. c-ou. t—tx. noroi-L»ia,uiwuv»iBfU- In»elmu"nster"-Deynze^Gand,5-00,9-41,2-15. - Ingelmunster-Deynze, 6-10,7-15. - Gand-Deynze-Ingelmunster, 6-58,11-20, 4-41. 7-21. Deynze-Ingelmunster, 12-00. Inselmunster-Anseghem, 6-05, 12.-55,6-13. Anseghem-Ingelmunster, 7-42,2-20, /-4a. Lichtervelde-Dixmude-Furnes et Dunkerque, 7-10, 9-08, 1-35, 7-50. Dunkerque-Furnes-Dixmude et Lichtervelde, 6-I0, Dixm°ude-Nieuport, 9-50, 2-20, 8-35. Nieuport-Dixmude, 7-15, 11-55, 4-20. Thourout-Ostende, 4-50, 9-15, 1-50, 8-05. Ostende-Thourout, 7-35, 10-10, 12-20,6-15. Selzaete-Eecloo, 9-05, 1,25, 9-03. Eecloo-Selzaete, 5-35, 10-20, 5-05. COURTRAI, BRUXELI.es. Courtrai dép. 6,37 10,53 12,33 3,42 6,35. Bruxelles arr. 8,50 1,35 2,25 0,10 8,54. COURTRAI, TOURNAI, LILLE. Courtrai dép. 6,37 9-37 10,56 2,51 5,34 8,47. Touruai arr. 7,28 10,15 11,47 3,48 6,39 9,41. Lille -• 7,42 10-42 12,08 4,00 6,37 10,04. COURTRAI, GAND. Courtrai dép. 6-42 9,49 12,31, 3,44 6,40 9-32. Gand arr. 8,01 11,08 1,51, 5,04 8,00 10,20. BRUXELLES, COURTRAI. Bruxelles dép. 5,22 8,28 12,21 5,35 6,4/. Courtrai arr. 8,00 10,46. 2,41 /,ab 8,44. LILLE, TOURNAI, COURTRAI. Lille dép. 5,10 8,12 11,05 2,21 4,10 8,10 Tournai - 5,42 8,56 11,32 2,40 5,26 8,o0 Courtrai arr. 6,42 9,49 12,31 3,44 6,40 9,32 GAND, COURTRAI. Gand dép. 5,15 8.45 9.34 1,28 4,20 7,21. Courtrai arr. 6,37 9,37 10,50 2,o4 u,o4 8,4 c BRUGES, GAND, BRUXELLES. BRUXELLES, GAND, BRUGES. Bruges d. 6,49 Gana a. 7,34 Bruxelles 8,50 10. 7,04 9,39 12,34 2,52 6,43 Bruxelles dép.5,22 7,20 7,25 9,00 11,06 1,35 3,02 o,5a 5,01 1,19 10,54 1,49 4,07 7,58 9,33. Gand arr. 5,55 8,29 9,31-10,22 1 17 3,o9 4^11 /.17 ',02^ 3,35 12,39 4,03 7,15 9,31 10,42. Bruges 7,15 9,23 10,51 11,20 2,38 a,01 8,38 8,10 8,20. ,19 10,26. ET A LA FIN DU MOYEN-AGE. Suite. Voir le numéro précédent. Si telle ótait, en Allemagne, la condition maté- rielle des journaliers et des valets de ferme, on ne sera pas étonné de trouver les paysans dans une veritable opulence. II faut même dire que, vers la tin du quinzième siècle, le luxe, un luxe corruptcur, commencait a s'étaler dans les cam pagnes. II n'y a plus de simplicité dans le monde, dit Sébastien Brant dans son célèbre poème le Nurrenschiff (la «Nel des fous les paysans ont les pockes pleines d'argentles paysans portent des vêtements de soie et ils ont au cou des chaines d'or. Ce qu'il y de pire, dit a son tour un livre de piété, Eyn cristlich errnanung Exhortations chrétien ues e'est que, même dans les villages, les paysans et leurs femmes commencent a porter des étoffes étrangères très-coüteuses, et même du velours et de la soie; ils adoptent les modes folies du jour et s'habillent comme s'ils étaient - des seigneurs.Le grand prédicateurde Stras bourg, Geiler de Kaysersberg, se plaint lui aussi du luxe qui se rópand dans toutes les classes de la socièté. Mauvais signe, dit-il, quand on ne peut plus reconuaitre la condition a 1 habit. Quand le - compagnon veut être habillé comme le maitro, la servante comme sa maï- r tresse, le paysan comme un gentilhomme, les choses vont mal. Aux jours de sa jeunesse, vers 1450, les paysans étaient plus sages et meil- leurs. Enfin, si l'on veut un témoignage de plus, le chroniqueur suisse Anshelm parle également, en 1503, des modes extravagantes du temps et des paysans qui se mettent a porter des vête ments de soie a ce luxe des habits viennent se joindre force ripailles, force vins étrangers, de grandes maisons avec de hautes fenêtres a vi- traux armories, et aussi la l'ureur du jeu de cartes et de dès. II nous est impossible de reproduire ici tous les documents accurnulés par M. Janssen pour nous donnor une idéé du bien-être général qui existait en Allemagne avaht la réforme. Pourtant, il est un petit détail qu'il sera, ce nous semble, curieuxde relever, Un historiën anticlérical Michelet, affirme qu'au moyen-age l'usage des bains ótait prohibé et qu' on regardait comme un crime de se laver le corps Cette sottise a déja été réfutée, pieces en main et M. Lecoy de la Marche, en 1866, constatait, en étudiant les régies des ordres religieux, les vies des saiiits, les chroniques, les statuts des étuveurs, les noms. des rues dans les villes, etc. que les bains étaient, au contraire, très-lróquents au moyen age Revue du monde catholique, 25 mars 1866). M. Janssen, aujourd'hui, nous apprend qu'a l'époque dont il traite, ce n'étaient pas seulement les beaux fils des villes qui usaient et abusaient des baiqs; on se baignait aussi dans les fermes. Dans un règlement remontant aux dernières années du quinzième siècle, et concernant une ferme que l'arch&vêque de iMayence possédait tout prés Loi apportant des modifications k quelques dispositions de la loi de 1822 sur la con tribution personnelle et du Code electoral. LEOPOLD II, lloi des Beiges, A tons présents el a venir, Salut. Les Chambres out adopté ét Nous sahclionnons ce qui suil Art. 1. L'arlicle u' 7 des low éleclorales coor- douuees (art. 7 du Code éleetoral de 1872 et 49 de la lot du D juillet 1877) est reinplacé par les dispositions suivaules La possession des bases et le payement du eens se jusidient par lous les inoyens de droit. La preuve contraire est de droit. Elle peut èlre produtle pour élablir la valeur réelle du mobilier, alors même que eelle-Cl a elé üxée au quintuple de la valeur locative, en verlu du paragraphe2 de fartiele 57 de la loi du 28 juin 1822. S'il y a lieu d'ordonuer mie preuve sur la valeur du inobilier, elle sera toujours laite par expertise sans prejudice aux autres voies de droit. Ceiui qui se refuse a laisser procéder a eette expertise est pré u mé ne pemt posséder la base conleslée. Les bases et le payement dn eens peuvent être iuvoqnés, devant la jundiclion éleetorale, par celui dunt les conti ihiilious soul erronéinenl purtées au uoin d un tiers. Art. 2. Les persounes qui occupent gratuite- irjènt des habitations et liatiments, ou des parlies d'habitalions et LiJliments apparlenant ii l'Etat, aux provinces, aux communes ou a des élablisse- ments publics, soul exemptes, pour ces habitations et bdtiments, de la contribution personnelle a ruison des Irois premières bases. Elles soul en outre exi mptes de cette contribu tion d'après la quatriêine base, si le inobilier leur est également lourui gratuilement. Les méiues exemptions sont applic.bits aux loeaiix oceiipéi par les persounes qui rrijoivent d'Erfurt, il est dit que le valet chargé des soins de la maison doit - apporter du bois quand on veut se baigner, et-mettre de l'eau darts la bai gnoire et dans la chaudière. Les servantes chargées de la l'romagerie et du bétail doivent chauffer les bains Ce petit détail nous a paru intéressant (1). En résumé, a la fin du quinzième siècle, la prospérité des populations agrieoles d'Allemagne est incontestable, et, s'il est une chose dont on puisse se plaindre, c'est dos excès qu'arnène la richesse. Nous avons restraint cette étude a 1'Allemagne; pourtant, il est bon de montrer brièvement que la situation florissante de ce pays n'était nulle- ment une exception dans l'Europe du quinzième siècle. Ainsi, un écrivatn qu'on n'accusera pas de partialité pour le catholicisme et pour les épo ques catlioliques, Sismondi, déclare, dans son Histoire des ltépubliques italiennes au moyen uge (t.VII, p. 319 et suiv. de l'édition Furne, 1840), qu'au quinzième siècle l'ltalie ótait parvenue a un liaut degré de prospérité, dont elle est bien redescendue de nos jours. D'après ses recher ches, il n'y a pas lieu de douter- que l'ltalie ne présentat alors la même apparance qu'aujour- d'ltui dans les provinces qui ont conservé leur (1) M. Siméon Luce, dans son beau livre sur Duguesclin, oil se trouventde si curieux renseignements sur l'aisance qui «Sgnait dans les campagnes de France au quatorzième siècle, nous fait connaitre, du reste, qu'a cette époque, un siècle avant celle que nous étudions, il existait de polils établisscmeuts de bains dans de simples bameauxpar exemplo a Warcy-sous-Clermouu.en Beauvaisis. une indemnilé de logement en verlu de disposi tions légnles on d'acles admtiiistralifs. Touteföis, si l.t valeur locative de ets locaux dépasse eette indemnilé, In contiibuliun person nelle du chef des trois premières bases sera due it raisou de l'excédant. Ceux qui jouiront des exemptions actordées par le présent article Seront néaninoins tellus de déelarer ou de faire determiner par expertise, la valeur locative, le nombre des portes et fenêtres et celui des foyers de leur habitation ainsi que la valeur du leur inobilier, pour servir éventuelle- incnt a établir la contribution a laquelle ils reste- ront soumis. Art. 8. Sont exempts de la contribution per sonnelle d'après la sixième base, les chevaux Icnus par des persounes qui, indépendaminenl de la taxe qu'elles auraient a payer pour ces chevaux, versent au trésor de l'Etal une soiume inférieure a 42 fr. 82 c. d'impóts directs. Toutefois cette exemption n'est pas applicable aux chevaux de luxe. Art. 4. Les exemptions accordées par les arti cles 2 et 3 de la présente loi, seront appliquées a parlir du Ioctobre 1878. Les contributions pcrsonnelles de l'année 1878 qui sont l'objet de ces exemptions, ne conipteront pas dans la formation du eens éleetoral. Arl. 5. Lu date du 31 aoüt est subslituée a celle du 3t mat, indiqiiée ii l'alinéa 2 de l'arlicle n* 6 des lois éleclorales coordonnées (art. 48 de la loi du 9 juillet 1877). Art. 6. L'arlicle n" 155 des lois éleclorales coordonnées (art. 160 de la loi du 16 inai 1878) est remplacé par la disposition suivante Les propositions de can did als (art. 111, n" 166) doivent être signées Duns les communes De plus de 10,000 habitants, par 20 élecleurs au rnoirrs De 5.000 a 10,000 habitants, par lOéleeteuis; De 3.000 a 5,000 habitants, par 5 éiecteurs. Dans les communes de moins de 3,000 habi tants, les propositions de éandidats doivent être. prospérité; mats, de plus, la campagne ótait encore couverte de villages et de moissonneurs elans les provinces qui sont aujourd'hui changées en déserts. En examinant des bourgades au jourd'hui dépeuplées, ou arrive a conclure que les paysans italiens, au quinzième siècle, étaient mieux logés que ne le sont aujourd'hui les bour geois d'une fortune médiocre dans les pays les plus prospères de l'Europe. Leur condition ótait heureuse et, a la fin du quinzième siècle, il subsistait encore, dans toute la nation, une véritable opulence. A la même ^époque, au témoignage du lord- chancelier Fortescue, cité par JVI. Janssen, l'Angleterre, loin de connaitre la plate du pau- pérismeprésentait une population ouvrière nourrie abondamment de toute sorte de vian- des et de poissons, vètue de bons habits de laine», pourvue de bons lits et en général de tout ce qui est nécessaire a la vie. Dès le milieu du seizième siècle, les choses commencaient a changer partout. Nous nous contentei'ons d'un rapide coup d'oeil sur l'AUe- tnagne. N'ous rapportions toutal'heure les plain- tes d'un bourgeois, ie Souabe Henri Müller. Comme lui, a cette époque, les ouvriers avaient bien a regretter le temps passé, le bon temps du quinzième siècle. Le prix des objets de consom- mation avait parfois plus que quadruplé, tandis que los salaires n'avaient augmenté que dans de biens moindres proportions. Ainsi, eu Saxe, le salaire quotidien des journaliers n'avait aug menté que d'environ 6 pfennig (un demi groschen) tandis que le prix du seigle avait mouté de 6 groschen 4 pfennig le boisseau "on moyenne a environ 24 groschenle prix d'un mouton, de signers par Irois élecleurs parmi lesquels peuvent Ggnrer les candidals cux mêmes. Elles sont faites cl remi-es couformément aux paiiagraphes 3 ii 6 de l'articie n" 106 (art. 111 de la loi du 16 mai 1878). Art. 7. Les listes éleclorales de 1S78 seront revisées en verlu de la présente lui. Elles ne seront clóturées définilivemenl que le quinzième jour après celui de la publication de celle loi, et les autres formalités dclerminées par le Code élee toral seront observés ponr les acles ultérieurs qui se rapporleiit ala révision de ces listes. Art. 8. La présente loi sera exéenloire le len- demaiii de sa publication. Promiilguons la présente lot, ordonnons qu elle soit rtvêtiie du sceau tie l'Etal et publtée par la voie du Aloniteur. Donné it Bruxelles, le 26 aoüt 1878. LEOPOLD. Par le Roi Le ministre des finances Charles Graux. Le ministre de Vintérieur, G. llOLl.vJ AEQUE.HYSS. Vu ct scellé du sceau de l'Etal Le ministre de la justice, Jules Bara. 4 groschen a -18, etc. Et, en même temps, le despotisme des princes, conséquence directe (il ne faut pas l'oublier) des doctrines de Luther sur le pouvoir civil l'introduction du droit romain, avec ses maximes autocratiques a la place du vieux droit germanique, travaillaient saus relache a faire des esclaves de paysans libres et fiers, et a ruiner une nation jusqu'alors si florissante. Si l'on veut voir ce qu'était deve- nue l'Allemagne dans les temps qui suivirent la Réforme, il faut lire les quelques pages (page 108 et suivantes de l'édition allemande), consacróes a ce sujet par le docteur Doellinger, dans son livre I'Eglise et les églises (Munich 1861), qui a été traduit en francais. Passant en revue succes- sivement la situation de la Poméranie, du Bran- debourg, du Brunswick, du Hanovre, de la Saxe, etc., depuis l'introduction du lutheranisme jus- qu'a nos jours, le doctéur Doellinger nous montre les paysans devenus des serfs dans toute la force du motaccablés d'impóts arbitraires réduits a la misère parfois la plus all'reuse. En jetant les yeux sur ce tableau tracé, d'apré-s des historiens protestants, par un écrivain au jourd'hui, hélas révolté contre Rome; en l'op- posant au spectacle si frappant et si différent du bien-être regnant avaut la grande rebellion reli- gieuse du seizième sièclen'est-on pas tout naturellement amené a se rappeler un passage de l'Encyclique de Léon Xlil, qui a dü étonner plus d'un homme de notre temps, ignorant des choses du passé, celui oü le Souverain Pontile ne craint pas d'afiirmer que plus une époque s'est inontrée soumise aux lois et a la direction de I'Eglise, plus aussi elle a été prospère

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1878 | | pagina 1