!S ■a r I Soit! c'est la que nous atlendons !a gueu- serie ministérielle. La Gazelle cle Renaix conlient sur les vues du gouvernement les curieux renseigne- ments que voici Chaqne année, 40,000 jeunes gens pren- nent part au tirage au sort. Vingl mille seu- lemenl sont propres au service. De ces vingt mille,12,000 formeronl Ie contingent annuel cl quatre mille se feraient remplacer. C'est cette catégorie que vise Ie projet de loi. Les jeunes gens qui ne voudront pas étre mèlés a la vile populace Ie diront en at- leignanl leur riix-huiliéme année. Cclte de claration les dispensera de prendre part au tirage au sort et les obligera 1° A s'équiper a leurs frais 2° A passer trois mois sous les armes pen dant leur dix-huitiéme année. 3° Un mois pendant leur dix-neuvième année. Et 4° un mois pendant leur vingtiéme année. Ceci n'esl qu'un commencement; voici la suite, car, aprés avoir augmenté Ie contin gent, il faul créer la réserve, el voici com ment Ie ministère parail avoir résolu la ques tion Les jeunes gens, aprés avoir passé, a l'age de 20 ans, cinq mois sous les armes dans l'armée active, seront incorporés dans la ré serve, forméedu premier ban de la garde civiqoe, et comprenant les veufs sans enfants et les hommes non mariés. Cc premier ban sera étabii dans tontes les communes du royanme par circonscription d'une ou de plusieurs communes, a raison d'un pour cent de la population locale. Le deuxiéme ban sera actif dans les communes ayant une population agglomérée de plus de 10,000 ames et dans les villes fortifiées ou dominéés par une forleresse. Les gardes du premier ban seront aslreints a trente exercices pendant la première année de leur service, in'dépeudammenl des revues et des inspections d'armes. Ceux qui, aprés ces trente exercices, ne justifieront pas qu'ils connaissent l'école et les devoirs du soldat ainsi que les principes du tir, devront parti- ciperl'année suivante a des exercicesextraor- dinaires pendant trente jours, soit dans un camp, soit dans une ville de garnison. II va sans dire que les irattres comme M. Os wald appelle les calholiques, auront loutes les chances de parliciper a cette agréable cor- vée. La durée des exercices sera de 3 heures. Quelle jolie perspective le ministère libéral nous onvre laDe vrai, il y a de quoi se vê- tir enliérement de bleu! Mais gare au fossé et a la culbute [Paine.) LE LIBERALISME BF.LGE. Lc libéralisme beige se démasqué tons les jours davantage. II realise ce qui a été prédi t et voulu par la Flandre libéralele libéra lisme sera la librc-pensée ou il ne sera rien. II nesera pas inopportun de répro- duire aujourd'hui l'écrit d'un franc-macon le F.-. d'Hestal, 30e a l'adresse de ce parlj oüse multiplient ces ètres malfaisants qui comme le disail feu Leopold Iei', sous le pré- texte de civilisation et de progrès, voudraient pousser la société hors des voics du chris- tianisme, au risque certain de la voir retom- ber dans la barbarie. Voici le texte de cette pièce remarquable Que répondraienl noslibéraux? légére en Belgique. On y tiendra! Et si les choses vont bien, ces messieurs, chroni queurset autres, pourronl sous pcu deman der que Sa Majeslé paraisse au balcon pour crier: Vive la République! VIVE LA RÉPUBLIQUE. C'est Ie temps des expositions universelles. II y a, a Paris, rexposition que tout le mon de sail, el un peu parlout l'exposition des doctrines et aspirations hbérales. A l'occasion du Congres de la paix, des citoyens, toujours encourages, appuyés et, a l'occasion, acclamés par nos hbéraux bei ges, disent quel est le but auquel il faul tendre et donnent le mot d'ordre au parli libéral. Ecoulez les: M. C. Girard: Faisons entendre aux peu- pies un incessant appel conlre ces rois el ces ernpereurs, égorgeurs d'hommes, der- niers champions de la barbarie, dernier obstacle au triomphe de la civilisation. Proclamons la République européenne! AVIS. Caisse des Propriétciires. Agent a Ypres M. A. Voiick-CIcniciit, Banquier, rue de TEtoile, N" 4. L'ASSASSINAT DU GÉNÉRAL MESENTZOFp - Unc lelt re de St-Pélersbourg donne de Cu. rieux détails sur rassassinat du general |\|e. senlzolT et fait parfaitement comprendre |es graves dangers que court I'itninense Empire par la puissante organisation des Niliilisles Voici la letlre: A la distribution des prix dtt pensionna des Frères de la Doctrine chrélienne, Dreax, M. Ie générai Atnbcrt, qui présidai la cérémonie, a prononce tin remarquabl' distours inspire par la religion et le patrio vy -■ t I I D'abord, lesprétendus libres-penseurs no sont ni libres, ni penseurs. Ils nesont point libres, niais, esclaves de quélqüés hommes dont its répè- tent servilement les legons sans les comprendre. life'lie sont point libres même de mourir a leur gré puisqu'ils s'enchainent d'avauce par .un engagement en triple ampliation. Ils ne sont rien moins que penseurs, ear les quelques lignes de leur profession de lol sont un tissu d'absur- dités et de contradictions qui supposent la plus profonde ignorance. Ainsi, ils déclarent respecter la liberté de chacun sur toutes les questions de la Divinité, et en même tenips ils repoussent les religions dogmatiques et révélées comme étant aujour d'hui la négation do la conscience et de la raison. Aujourd'hui est précieux Apparemment si les religions dogmatiques et révélées sont aujour d'hui la négation de la conscience et de la raison, elles 1'ont etó de tout têmps. Or l'humanité vivant depuis deux mille ans bientót du christianisme, religion dogmatique et révélée, et ayant toujours suivi depuis sa hais- sance des religions dogmatiques, il en résulte que le genre liumain, depuis deux mille ans, ou plutot aepuis le premier jour de sa riaissance, est sans conscience et sans raison, et qu'il n'est arrivé ane recouvrer tout a coup l'une etl'autre que par la revelation dogmatique des libres- penseurs de la loge YAvenir. II est difficile, on en cöiiviendra, de porter une plus rude atteinte, je ne dis pas seulement au bon sens, mais a la conscience et a la raison de l'liumanité. Ensuite, personne n'ignore que toute religion est nécessairement dogmatique et révélée. Autre- rnent, ce peut étre une philosophic, mais a coup sur ce n'est pas une religion. II y a plus, toute croyance, toute idéé sur la Divinité, füt-elle purement rationnelle et pliilosophique, est for- cément dogmatique. Enlin, si l'on respecte la liberté de chacun sui' toutes les questions de la divinité pourquoi ne pas respecter celle des hommes quipar conscience et par raison, croient devoir proposer une religion rèvélée,le eatliolicisme.parexemplei Mais, prétendus Libres-Penseurs, vous ëtes vous-mèüies d'un dogmatisme roonstrueusement exclusif, Vous n'admettez, dites-vous, d'autres vérités que celles qui sont démontrées par la raison, d autre loi morale que celle qui est sanc- tionnée par la conscience. Eh que croyez-vous done que fassent les catholiques, les chrétiens, tous ceux qui suivent des religions révélées? lis les adoptent parce que la vérité de ces religions leur parait demontrée par la conscience. Entre eux et vous, qui vous a créés.juges, dogmatiques intolérants Pourquoi vous' instituez-vous les seals révélateurs de la raison et de la morale Qu'avez-vous done trouvó de nouveau Nous ne cessons de vous le demanderne nous le direz- vous jamais La révólation est fondée sur une science positive. L'Histoire. Ses résultats sont démontrés par dix-neuf siècles de pratique expérimentale. Vous inéeonnaissez done a la ibis la science et l'expérience. Dans tous les temps et dans tous les lieux, l'humanité a cru aux religions dogma tiques et révélées. Vous vous placez done en dehors du consentement universel du genre liumain, comme en dehors de la science et des faits? Nulle morale n'est obligatoire si elle n'a dans la religion son principe et sa sanction. Vous ètes done en opposition avec la conscience hu- maine comme avec le consentement universel de l'humanité, avec l'expérience comme avec la raison, Et tout cela pour ne pas savoir mourir seul, a votre guise, sans avoir besoin de vous lier d'avance par un engagementtout cela pour éviter qu'une prière ne soit dite sur votre cada- vrequ'un rayon d'immortelle espérance ne descends jusqu'a votre tombe; tout cela pour qu'onjette a la terre votre dépouille mortclle comme celle d'un animal qui ne connait ni Dieu, ni l'éternité. Pour arriverace noble résultat, ce n'est pas la peine, en vérité, de donner douze francs par an et d'instituer un comitéil suffisait de signitier votre volonte en mourant. Vous craignez d'etre infiuencé, et, pour l'éviter, non- seulement, vous vous laissez influencer d'avance, mais vous vous liez par un engagement qui vous enlève votre liberté. Mais pourquoi discuter sérieusement de sem- blables aberrations Nous l'avouons, nous som mes profondément affligés a la vue.d'un tel abaissement «e la conscience et de la raison humaine. Nous restons confondus en songeant qu'il est possible qu'eu France, au XIX8 siècle, de telles absurditésde telles monstruosités puissent trouver créance, ne füt-ce qu'auprès de quelques hommes. Comme M. le géneral Mellinet l'a fort bien dit, c'est en outre une atteinte portee a la liberté individuelle et a la liberté de conscience, et un fait de nature a jeter le trouble dans les families. C'est, en même temps, un renversement complet de tous les principes sur lesquels repose l'orare socialaussi ne pouvons-nous croire qu'une pareille manifestation ait eu lieu sous la prósidence d'un membre du Corps législatif, qui représente au parlement non des libres- penseurs, mais des citoyens catholiques, chré tiens, ou tout au moins fort éloignés des idéés de ces entrepreneurs d'enterrements civils. M. Lucrafi traite les rois de charlulans el de sallimbunques. M. Lockroy, un des favoiis du libéralisme beige: Nous avons a Berlin, la ville vic- torieuse, trois ernpereurs et une reine qui se partagent une parlie de l'Europe et qui se disenl: Voulez-vous une nation? un peu- pie? Nous a I Ions faire un échange... C'est I'ceuvre inique, c'est I'oeuvre tmmonde de laroyaulé! C'est I'exploitatjon au profit de quelques lètes couronnées... C'est sur la fraternilé, I'oubli que doit s'asseoir la République universelle! Alors ce cher pays reprendra sa place dans Ie monde, en de- barrassant Ie monde de ses lyrans, de leurs généraux et de leurs diplomates! M, Louis Blanc et beaucoup d'autrcs par- lent dans Ie même sens. A i'occasiori des Noces d'argent de nos Souverains, les journaux les pluschersau parli libéral chantent la même chanson, tout en étouiïanl un peu l'éclat de leur voix. La C/ir' yiique, dont Ie rédacteur en chef causait I'autre jour amicalement avec leRoi, écrit un bout d'article qu'il faudrail enyoyer a Sa Majesté. Le voici: Le principe de royaulé, les Beiges ne I'ont point fèlé, ils ne Ie fèteront jamais. Nous avons acclamé en Léopold II le Gar- dieri de nos liberies constitutionnelles, le premier ciloyen de notre Etat libre, le Président de noire Repubtique. Les Nuuvclles du Jour disent: Le litre de Roi, c'esl-a-dire premier ma il gistiat de la nation, premier ciloyen du paysest assez beau par lui-même, me pa- rail - il, pour qu'on n'ai t pas besoin de I'af- fabler de lous ces 5. M. LL. MM. dont on se moi tre si prodigue. Vindépendance parle aussi de ces ido latries monurchiques et du Roi, qui est le premier ciloyen de son pays. Aprés cela si le Roi n'est pas content, c'est qu'il est difficile! Vous l'entendez, la République n'est pas loin. Elle est these en France, elle est phrase A Monsieur le Rédacteur du Journal d'Ypres: Bruxelles, 16 Aoüt 1878. Monsieur le Rédacteur, Je fais appel a votre obligeance en vous priant d'aecorder l'hospitalité de vos colonnes a ma lettre et a l'article ci-joints adressés a 1 'Indepen dence x qui en a refuse l'insertion. D'avance je vous remercio en vous priant d'agréer l'assurance de mes sentiments distin- gués. Le Général-major a la retraite, Bartels. A Monsieur le Rédacteur de Hndependance d Bruxelles. Bruxelles, 31 Juillet 1878. Monsieur le Rédacteur, Hier seulement le hasard a fait tomber sous mes yeux la polémique avec le Journal de Bruxelles surgie a propos d'un article par lequel 1 'Indépendance dans son numéro du 3 Juillet, signalait une erreur judiciaire dontavait été victime une dame Lerondeau. A ce sujet je fais appel a votre impartialitó et surtout a votre obligeance en vous sollicitant de vouloir bien accueillir 1'extrait ci-joint d'une conférence don- née par moi a Namur sur la peine de mort. Ge passage est si directement applicable a la ques tion traitée, que je désirerais beaucoup le voir reproduit dans vos colonnes. x Vous êtes, je crois, Monsieur le Rédacteur, abolitionniste trop convaincuet trop sür de votre thèse, pour redouter la divulgation des arguments d'un adversairec'est ce qui permet d'espérer vous voir donner satisfaction a ma prière. Dans cette attente d'avance je vous remercie en vous priant d'agréer l'expression de mes sentiments distingués. Le Général-major a la retraite, (signé) Bartels. - Mieux vaut gracier cent, voire même mille coupables, qu'exécuter un innocentEt la justice humaine est faillible Voila la base principale sur laquelle s'écha- faude l'édiflce laborieusement élevó par les abolitionnistes, édiiice qui, espórous-le, ne tar- dera pas a s'écroulerlorsquo l'engouement fac'tice qui le protege aura fait son temps. x Non-seulement unc erreur semblable a celle dont le malheureux Lesurqties a été victime, n'aurait pu se reproduirc de nos jours, oü la justice offre bien plus de garanties qu'elle n'en présentait alors, mais en l'ut-il même autrement, et une nouvelle sentence aussi inique eüt-elle encore été rendue, elle n'aurait pas recu son exécution; l'innocent qu'elle eüt atteint n'eüt pas porté sa tête sur l'échafaud; sa peine eüt été comrnuée, comme l'a été celle des dix innocents que ['honorable M. Thonissen affirnie avoir été condamnés a la peine capitale, en Angleterre et en France, pendant la seule période dócennale de 1846 a 1856 comme le seraient, dorénavant encore, sous le régime restauré de l'application de la peine de mort, toutes les condamnations capitales prononcées contre les plus grands criminels, je ne dirai pas, alors qu'il manquerait le moindre élément au faisceau de preuves dont l'ensemble doit amener a la certitude de la cul- pabilité, car, dans ce cas, il faudrait acquittei', mais k moins qu'aucune objection sensée ne put étre faite a l'exécution de la sentence. Mais la certitude absolue n'existe jamais, disent les abolitionnistes. x Voila, certes, un paradoxe s'il en fut, au moins lorsqu'il s'agit de. certains cas de flagrant délit avoués par les coupables, et d'ailleurs commis en plein jour, sous les yeux de nom- breux témoins. Eh bien ce paradoxe, je ne trouve pas nécessaire de le combattre; au con traire, j'irai jusqu'a l'admettre comme une vérité incontestablesoitcertitude absolue n'existe jamais, ne peut exister, c'est entendu. Mais alors, soyez conséquents, Messieurs les abolitionnistes, et insurgez vous contre l'infliction de toute peine quelconquecar la certitude absolue, comme vous l'entendez, n'existe pas plus en ce qui con- cerne toute espèce de délit qu'en ce qui concerne les crimes entrainant la peine de mort. Désarmez done la société; que chacun se fasse justice lui- mëme; armons-nous pour défendre nos personnes et nos propriétés que le revolver seul nous protégé Mais non, diront encore les abolitionnistes, cette déductiou peut étre juste, mais il serait moustrueux de chercher a la faire prévaloir autrement qu'en théorie aussi nous détendons- nous comme d'une absurdité de vouloir aller jusque la; la société ne pourrait subsister sous un tel régime. Si nous insistons pour abolir la perne de mort, cette peine ld uniquement, c'est parce qu'elle est la seule dont l'infliction entraine une consequence irreparable, et que la justice humaine est faillible. La seule irreparable, dites- vous Mais, pauvres logiciens que vous ëtes, les angoisses subies, les tortures óprouvées par l'honnete homme injustement condamné par cette justice faillible a Ia prison ou aux; travaux forcés comme voleur ou comme assassin croyez-vous done qu'il soit au pouvoir de per sonne de faire en sortc qu'elles n'aient pas été endurées Et la mort ne serait-elle, souvent, pas bien préférablè et ne ie serait-elle pas toujours, lorsque, l'erreur judiciaire ne se révé- lant pas, le supplice de la victime se prolongerait aussi longtemps que sa vie x Et quant a la flétrissure imprimée a la familie du condamné, celle-ci n'en sera-t-elle pas aussi bien relevée, l'erreur judiciaire étant reconnue, que la victime de cette erreur ait été ou non exécutée Quant a la fatale affaire Lesurques, k ce vain épouvantaila cette suprème ressource des jeunes avocats qui en ont tant usé, et surtout tant abusé, pour chercher a faire prévaloir un système funeste, il est plus que temps de la relégner dsns l'arsenal uit se conservent les vieilles armes hors de service, dont il est dan- gereux de continuer a faire usage. Indignez-vous de ce qu'en Angleterre et en France, la justice soit rendue d'une manière si dófectueuse qu'en une période de dix ans pareil nombre d'innocents aient pu étre condamnés, je n'entreprendrai pas de vous c.ontredire. Seule ment ne vous en prenez pas a la peine de mort qui n'en peut mais; car ses sentences n'ont pas été exécutécs et, je le répète, elles n'auraient pu l'être de nos jours, oü la peine capitale n'est ou ne serait plus jamais appliquée, a moins de la réunion de toutes les circonstances qui, cer- tainement et nécessairementne se sont pas toutes rencontrés dahs l'occurence. Done vous ne pouvez rien en oonclure en faveur de votre thèse; votre argumentation est sans valeur; elle pêche par la base, les premisses vous font défaut. Arrière ces vains scrupules; que la justice ne négligé aucun moyen de s'éclairer et s'entoure de toutes les garanties liumainement possibles, alors la société n'aura rien a se reprocher. Et le sentiment de justice sera satisfait; et il le sera pleinement, car après la justice humaine faillible interviendra toujours la justice de Dieu, la jus tice infaillible, qui, dans un monde meilleur, tiendra richement compte de toute souffrance indüment endurée ici-bas. S'il est vrai que jadis des innocents aient pu étre condamnés a mort et exécutés, de nos jours leur peine serait infailliblement comrnuée, et cela sous le régime du maintien et de l'applica tion de la peine de mort, tout comme sous celui de l'abolition. Mais admettant même, par impos sible, que de fatales exceptions j'entends la condanmation et 1 'exécution d'innocents pussent encore se produire, je fais appel a la bonne foi de tout abolitionniste en lui demandant s'il y aurait l'ombre d'une comparaison a faire entre le nombre de ces malheureuses victimes, subis- sant une peine irréparable et celui de tant d'autres victimes innocentes subissant la même peine irréparable grace a la funeste et anti sociale aberration des abolitionnistes En effet, ceux-Ci ne sont-ils pas les premiebs fauteurs de la mort de toutes les honnêtes gens tombés sous les coups d'assassins récidivistes ayant recouvró la liberté par suite de circonstances quelconques; lesquels assassins n'auraient, naturellement, pu commettre d'autres forfaits si la première sen tence capitale prononeée contre eux avait été exécutée. Que l'on tente de contester la véracité de mes allégations, ou seulement de me taxer d'exagé- ration, et je prouverai par des faits d'une authenticitó indéniable, que ce n'est pas aux erreurs judicia ires qu'incombe la responsahilité de l'immolation de nombre d'innocents mais bien a la néfaste aberration dés utopistes faux philanthropes, si énergiquement qualifies de protecteurs des assassins par l'honorable comte Vilain XIV. Le Général-major a la retraite, Bartels. TREMBLEMENT DE TERRE. Dernièrement, un tremblement de terre, un vrai tremblement de terre a ébranló Bruxelles, les faubourgs, la Belgique entière Voici quelques renseignements recueillis a l'Observatoire Le tremblement de terre a été constaté a buit heures cinquante minutes du matin, c'est-a-dire dix minutes avant l'heure oü se font ordinaire- ment les observations. Les barres aimantées qui se trouvent aux dif férents étages de 1 etablissement, de même que dans les souterrains qui óprouvent constair.ment des oscillations horizontales, ont éprouvé en ce moment de très-fortes oscillations verticales, ce qui indiquait un mouvement terrestre fortement accentué de bas en haut et de hauten bas. Fait d'autant plus remarquable, que génó- ralement les tremblements de terre ressentis dans notre pays se sont produits horizontalement. Ilyaeu, a Bruxelles, deux fortes secousses. Nombre de personnes, surtout celles qui étaient alitées, les ont parfaitement ressenties. Des meu- bles ont change de place, des vêtements sont tombés des porte-manteaux une personne de la rue l'reurenherg a vu la clef servant a modérer le courant d'air d'une cheminée, sortir de celle- ci par le seul effet du mouvement terrestre. Plusieurs personnes ont entendu, au moment oü se produisaient les. secousses, un bruit sourd ressemblant au roulement lointain d'un chariot pesamment chargé. Des dépêches télégraphiques constatent que le phénomène s'est produit sur un grand nombre de points de la Belgique. II est a noter que la partie ouest de notre1 pays n'a pas, fourni de ren seignements, le tremblement de terre ne s'y étant pas fait sentir. A Nèufchateau On a constaté deux secousses, chacune de quelques secondes. A TongresForte secousse de quelques secon des a neuf heures. Looz (Limbourg)Secousse légere de sept se condes a neuf heures. NamurSecousses constatées a buit heures cinquante minutes. Jambes: Secousses constatées a buit heures quarante-cinq minutes. Huy A buit heures quarante-cinq minutes, on a ressenti deux secousses de deux secondes et dernie; celles-ci se sont étendues a Slaigneaux, Moha, Hucorgne, Marneffe dans cette localité, la secousse a été plus forte que dans les autres la direction était de Test a l'ouest. La Hulpe Secousses ressenties a huit heures cinquante minutes, direction sud au hord. La Caisse des Propriélaires émel des obligations aux conditions suivanles Obligations a 3 ans, intérêt 4 1|2 ld. 10 i. u 4 3|4 id. a primes 4 112 °|0 équivalant a 5°|0 avec la prune de remboursement. Pour obtenir les litres on avoir des renseigne ments s'adresser a M. VO.NCK CLEMENT, 'seul ugenl de la Société a Apres. Les obligations de la Caisse des Propriélaires ont tin double gage les hypothèques qui garan- lissenl les prêls et Ie capital Je la Société, Saint Pétersbourg, Aoüt Vous connaissez do.ja certainement en grot p'a vónement d'hier. Ja reviens pourtant succinct»" meut sur les détails du crime, car il a pu se gij!" ser des erreurs dans les commncications liativc» de la première heure. Mesentzoff était trés pieux. Chaque matin -1 - heures il se rendait a la petite cbapelle du Gosti noi Dvor (situóe sur la Perspective de Nm.,*!.. et y restait une démi-heure'en prière. Po^rcl venir chez lui il occupaitun appartement dan» I KAtSmant il a. lo ftWflSl^rriA »ail« -.lie li el ot» I se tronvent le theatre lrancais et l'édiflce de le batinient de la tröisième section devait forcément passer par la place MicïieT'm-, se tronvent le tliéatre francais et l'édiflce d» .'Assemblée de la Noblesse. Cette place pendant le jour est ordinairement assez deserte, comme toutes les voles oü il n'y a pas de niagasins ni de boutiques. Mesentzoff's'en revenait done de la chanelle ll était neuf heures moins un quart. Le générai écait gccompagné de sou intime le colonel Maka roff. Au coin de la place et de la rue Italiënskaia a la porte du conliseur Kotchkourotl' (le seul magasin qui se trouve sur la place), deux ieunes geus, l'un a trois pas de l'autre, vinrenta la ren contre des officiers. Gelui des deux qui était en avant leva soudaui la main artnée d'un poignard et frappa Mesentzoff la poitrine. Tout cola fnt exécuté si rapidement que le co'onel Makarott ne s'apercut de rien. Ce n'est qu'au cri du géné ralMon cher, je suis blessé- qu'il se retour- na, comprit ce qui venait de se passer et voulut sejeter sur l'assassinquis'enfuyait. Mais le se-! cond individu, se jetaut alors au-devant de Ma- karoff, lui tira un coup de pistolet a brüle-pour. point. La balie fröla l'oreille du colonel. Il eut un moment d'arrètque le second individu niit a - profit. On le vit courir a toutes jambes vers un élégant drochki, attelé d'un maguillque trotteur noir, oü l'assassin avait déja pris place. Le second individu se cramponna aux ressorts du drochki qui s'ébranlait déja et ne parvint a prendre place que lorsque le vóhictile était assez loin lancé a lond de train. II disparut bientót de vue. Pendant ce temps, Mesentzoff s'affaissa. Una voiture jiassa oü se trouvait une dame. Elle céda sa voiture au blessé, qu'avait rojoint Makarolf. Comment te sens-tu demanda pendant le trajet le colonel. Je suis un liomme flni, mon chor, répondit 10 blessé, et il perdit connaissance. Cependant il revint it lui, et put monter a son appartement, soutenu par ueux personnes. Cinq medecins furent mandes immédiatement, quidé- clarèrent la blessure très-dangereuse. Bientót affluèrent les visites des notabilités. Le premier arrivé, Nabonotf, le nouveau ministre de la justice, resta deux heures en se faisant renseigner minutieusement sur l'affaire. II est évident que, si les renseignements qu'a pu recueillir le ministre étaient aussi pauvres et vagues que ceux du communiqué officiel. il n'y avait pas de quoi rester deux heures a se renseigner. Le faitest qu'on apprit des choses. très-graves. Trois lettres anonymes étaient parvenues a la tröisième section depuis une semaine environ. Dans ces lettres on nienacait de venger le con damné a mort Kovalsky si la sentence du tribn- nal d'Odessa était mise a exécution. Tête pour tête, était-il dit dans chacun des trois billets. Comme toujours on ne prit pas garde a eet avis et les missives anonymes furent envisagées comme des tentatives naïves d'intimidation alin de sauver la tête de Kovalsky, condamné a mort pour propagande révolutionnaire colportage d'écrits incendiaires, résistance armée, coups et blessures aux agents du gouvernement. Vous savez déja que le 14 aoüt Kovalsky fut exécuté a Odessa. Le surlendemain, a 2,000 kilometres de distance, a Saint-Pétersbourg, en plein jour, en 'pleine rue, tombait le chef des gendarmes de l'empirefrappé a mort par une main restée inconnue. Ceci est raide, passez-moi cette expression vulgaire, et explique catégoriquement l'ex- tréme réserve de la communication officielle. Comment, un gouvernement autoritaire, com mandant despotiquement a quatre-vingts mil lions de sujets, possédant une gendarmerie et une police formidables ayant une institution terrible, la haute police, qui couvre le pays d'un vaste réseau d'espionnage... un gouverne ment pareil se trouve rédu'it a étre puni pour chaque téte révolutionnaire qu'il trouvera neces saire de faire tomber II faut done que la force occulte qui ose faire face et narguer ainsi ce góant, il faut done quo cette force soit bien puissante, elle aussi, qu'elle soit admirablement organisée pour póüvoir condanmer et exécuter ajourlixe un des pfincipaux personnages du gouvernement et rester impunie, insaisissable elle doit done aussi avoir son vaste réseau pour venger immédiatement Odessa Saiut-Péters- bourg Voila probablement les considérants sérieux qui ont poussé le gouvernement russe a préten- Ure que les mobiles du meurtre, quoique pru- bablement politiquessont parfaitement in- connus. Le générai Mesentzoff est mort hier a cinc heures de l'après-nndi. Jusqu'a quatre heures, 11 se sentait relativement assez bien et n'a pas perdu un instant connaissance. A quatre heures il tomba soudain dans une prostration compléte ct, après une courte agonie, expira sans avoii repris ses esprits. L'impression produite sur l'empereur est, dit on, énorme. Au premier moment, il eut un accè: de colère terrible et se laissa aller a des invec tives violentes Contre certains personnages envi sagés comme les promoteurs et les piliers de; rél'ormes hbérales de l'empire. Entre autres, i accusa de faiblesse et d'optimisme rose l'e'x- ministre de la justice, comte de Pahlen. 11 s'écriE aussi que - cette agitation panslaviste met lt pays en désarroi et encourage les menóes dei révolutionnaires communards. Ces paroles furent prononcées l'oule de personnes. Détail curieux: le general comte Ignatieff (l'ex ambassadeur a Constantinople) arrivé la veilb au soir a Saint-Pétersbourg, ayant appris cei dernièrès jiaroles du czar au sujet des Slavophi les, n'osa pas se présenter aujourd'hui au pafais coiiinie il avait 1 intention de le faire. La ville est sous lo coup d'une emotion extrênn et d une panique générale. On craint et on s'at tend a un regime de terreur iiolicière. Déja touh la gendarmerie et la police sont sur les dents un parle de nombreuses arrestations exócutéef pendant la nuit, des arrestations qui étaient dt veritables rapes. L endroit du crime a été en clave et la mare de sang recouverte de nlanches une loule de curieux stationne autour. devant unt Mi

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1878 | | pagina 2