remue-t-elle pas en vons les sentiments les plus vifs et ne criez-vous pas avec nous: Alerte! Oui, n'est-ce pas, car en présence de ce cynisme, de cetle hypocrisie et de ces dia - boliques averlissements du libéralisme, rte- meurer indifférent. ne pas se metlre brave- ment a l'ceuvre, ne pas combatlre ces des seins impies et malhonnèles, c'esl faire preu- vede lachelé; c'esl commettre une fante que nous n'aurons peul ètre pas le lemps d'ex- pier. Prenons garde, les desseins de Dieu nous sonl inconnus, et si nous n'avons pas assez de courage pour le défendre contre sesen- nemis, peut-ètre cessera-t-il bienlöt de nous aider sur celie terre dans nos entreprises, dans la conservation de notre familie et de nos biens. Nous n'hésitons pas a croire que les révé- lalions du libéralisme, que nous publions a propos du progrmme du nouveau journal, n'affligeront pas bien des catholiques. Mais combien d'entre eux se metlront-ils a I oeu vre? Ici une amère réponse nous vient sur les lèvres. Peu, bien peu travailleront; beaucoup diront un tel ou un tel s'occupera de la chose. Je n'ai rien a voir a cela, la presse ne me regarde pas. Eh bien, catholiques pusil- lanimes, si la presse ne vous regarde pas, Dieu, sa religion, (Eglise, le Pape, les Evè- ques, les prètres, la morale, vos femmes, vos enfants, vous regardent! Comme catho- lique, vous avez a les défendre contre l'im- piété, contre Pimmoralilé, partout enfin contre leurs ennemis qui se serverit de la presse pour anéantir lout ce qui vous est cher! Ici la procédure devient plus compliquée. Le contnbuable devra d'abord réclamer immédiatement devanl la Députation perma nente, comme. juridiclion fiscaledu chef d'msuffisance d'nnposilion. Si la Députation permanente accueille la réclamation el y fail droit, sa décision forme Ie litre exécutoireen veriu duquel le contri- buable peut exiger sa cotisation el son in scription sur les listes. Si la Députation permanente rejelte la réclamation, le contribuable devra ell'ectuer, entre les mains du receveur, qui esl tenu légalemenl de l'accepler ct d'en donner quit tance, le versement des contributions qu'il prétend devoir. (Art. 8 des lois du 5 juillel 1871 et du 9 juillel 1877.) Ceci fait, il rcsle enfin a s'adresser a la Députation permanente, comme juridiclion éleclorale, pour réclamer ['inscription sur les listes èlectorales. La Députation perma nente, sans tenir compte de sa première décision, fera droit a celle nouvelle demande ou la rejellera, s'il est élabli que le contri buable posséde ou non les bases de ces nou- velles contributions. RECLAMATIONS ÈLECTORALES. Pour calmer les appréhensions de nos amis au sujet des déclarations supplémenlaires qu'ils onl pu faire anlérieurement au 31 aoül et pour les éclairer de nouveau sur la marche qu'ils onl a suivre en vue d'assurer leur mainlien sur les listes èlectorales nous croyons devoir exposer brièvement les diffê- rentes phases de la procédure relative a cetle matière. Nous engageons les personnes intéressées a avoir loule confiance dans les lignes qui vont suivre,et nous les prions parconséquent de s'y conformer exacletneni elies sont l'in- terprétalion scrupuleuse des differentes dis positions de nos lois fiscales et èlectorales, interprétation consacrée tout récemtnent en core par la jurisprudence de notre cour su prème. La loi du 26 aoüt 1878, par son article 5, a prorogé jusqu'au 31 aoül le delai endéans lequel pouvaient ètre faites valablement les declarations de contribution personnelle el de patente: ces contributions, si elles sont imposées el déclarées pour l'année entière, peuvent el doivent entn r en compte pour Ia formation du eens élecloral. Les conti ibuables ont done usé d'uri droit très-légitune en faisanl, avaut le 31 aoüt des declarations supplémenlaires pour les diffé- rentes bases de la contribution personnelle et pour les patentes. Mais spécialement en ce qui concerne la 4e base de la contribution personnelle, c'est- a-dire Ie mobilierune difficulté pouvait surgir. En effet, l'évaluation du mobilier ne peut se faire que de deux maniéres, soit par (expertise, soit par le quinluplement de la valeur locative. Or, il pouvait arriver que déja revaluation eüt été faite par expertise, comme il pouvait se laire aussi, et c'est le cas le plus général. que déja la valeur du mobilier eüt eté portee au quintuple de la valeur locative. Pour suppléer a une declaration insuffi- sante oü a une estimation inexacte du mo bilier, si réellementon possède la based'une contribution et d'une cotisation supérieures, deux inoyens peuvent èire employés Ou bien le contribuable, en faisant une déclaration supplémenlaire de mobilier, ré- clamera une expertise nouvelle Ou bien il commencera par faire une dé claration supplémenlaire de la première base, c'est a-dire de la valeur locative el portera ensuile la valeur de sou mobilier au quin tuple de celte valeur localive. Supposons done faites les dillérentes décla rations supplémenlaires de contribution per sonnelle et de patente deux hypothéses peuvent ensuile se présenter. 1° Le fisc acceple la déclaration supplé menlaire du contribuable el consent a le cotiser de ce chef. Alors lont est dit, le contribuable figurera sur le röle supplélif a former par le receveur des contributions et pourra exiger son in scription sur les listes èlectorales.Dans le cas oü celte inscription lui serait refusée par le Collége des Bourgmestre et Echevinsil récla'mera devant la Députation permanente, comme juridiclion electorale. 2» Mais le fisc refuse de recevoir la décla ration, on, lout en la recevant, négligé de cotiser le contribuable de ce chef, ou s'oppose a ce que cette nouvelle cotisation soit rendue exécutoirepar (inscription au róle supplélif, NOUVELLES FORTIFICATIONS. On sail que le ministère n'est venu au pouvoir qu'aprés avoir pris (engagement de compléter les institutions mililaires que (on prétend ètre nécessaires pour la défense nationale. Ce que le cabinet se gardera bien de faire, connaitre au pays, c'est (ensemble de ce syslème, ainsi que les sacrifices d'hommes et d'argent qu'il implique. Fidéle a sa tactique, le militarisme beige ne découvrira ses batteries qu'au fur el a mesure de (usage qu'il en pourra faire. C'est ainsi qu'il déclarera la position d'Anvcrs as- surée en dépit de la plus grande portee el de la plus grande précision du tir, si les Cham- bres veulent bien voter les fonds nécessaires pour la défense de la Néthe et du Rupel. Ce qu'il n'avouera pas, c'esl qu'il ne croil pas celle ligtie de la Nellie el du Rupel suffi- sante pour couvrir Anvers. II existe, au département de la guerre, un projei complet de défense nationale, mais un projet tellement complet qu'aucun gouver nement n'oserait le présenter en bloc au Par lement. Ce projet, lequel, au point de vue mi litarism exclusif, a, nous le reconnaissons volonliers, une grande valeur, n'a pas pu ètre tenu tellement secret qu'il n'en ait transpiré quelque chose. Nous allons communiquer a nos lecleurs les renseignements qu'il nous a été donné de recueillir, mais il nous faut les averlir itéra- tivement que (exéculion de cel ensemble de travaux ne sera proposée que partiellement, succcssivemenl, el, qu'on lienne bien note du fait, lentement. Car, il est évi dent que le reméde hèroïque considéré par le militarisme comme pouvanl seul sauver la vie a notre petit pays, est trop arner et trop répulsif pour qu'on Ie lui puisseadmi- nistrer a haute dose. Ces réserves faites, voici nos renseigne ments: Nous voudrions bien que le Progrès dise un mol encore du beau discours prononcé par M. le Bourgtnesire a la distribution de l'école gratuite. Superbe! n'est-ce pas? Le Progrès, en parlant de Mgr l'Evèque de Bruges,d11Sa Grandeur Jean-Bapliste lr, par la grace de Dieu et du Saint-Siege, sa- crislain en chef de l'ordre le plus spinluel de la province. On a de (esprit, que diable! BULLETIN POLITIQUE. LES CHEMINS DE FER DES FLANDRES. La sollicitude éclairée de M.Sainetelelle» conlinue a jouer les plus vilains lours aux bons Flamands. La reprise des voies ferrées des Flandres, donl nous sommes redevables a (honorable M. Beernaert, resle sans effet pratique pour nous par suite de (inertie de (illuslre M. Sainclelelte. Le barême de (Elat n'a été appliqué jus- qu'a ce jour que sur le petit troncou de Bru ges a Heyst el sur les lignes du NorddeGand. Pour les aulres lignes les anciens lard's des compagnies restenl en vigueur. Le matériel roulant demeure a l'état de bric-a-brac, lel qu'il a été cèdé par la com pagnie des Bassins-Houillers qui, depuis bien des aunées, n'avait plus les ressources néces saires pour (entretenir convenablement. L'ancienne organisation des trains combi- née par la societe générale d'exploitaiion dans l'mlérêt de ses lignes, continue a fonc- lionner au profil de la sociélé de la Fland re- Occidentale, tnais au détriment de (Elat. Nul soin, nul souci des intéréts des popu lations llamandes, alors mème qu'il s'agil d'une depense insignifianle. Ainsi, une glacé d'une voiture vient-elle a se bnser, une bretel le de chassis est -elle arrachée, un chambranle d'une portière est- il enlevé, (huile de lampe se répand-elle sur les banquettes, on ne sen inquiéle guère. Les hates vives qui, conformément aux rè- glements sur la matière, doivent ètre erilre- tenues de facon a cónstituer le long des voies ferrées, une cloture tiïicace contre la circula tion des hommes el des bestiaux, sont lais- sées a l'état sauvage. C'est un abandon complet. Répondant a nos critiques du 2o Juiliet dernier, ï'Echo du Parlement, (officieux du ministère: disait dans son N" du S Aoüt: Mais atiendez done. Laissez au départe ment des travaux publics le lemps de faire confectioneer les billets el les casiers. De puis le 5 Aoüt il doit s'étre fabriqué une quanlilé prodigieuse de billets el de casiers, mais les anciens tarifs reslent toujours en vigueur au prejudice des Flamands qui, dans leur contrée, sout condamnés a voyager a tin prix plus élevé que les Beiges des aulres parties du royaume. Quant a (organisation de trains, il n'y a rien a espérer de ce cote. VEc/io du Parle ment le dil d'nne facon élevée, nette et stir- lout élégante: II ne sera pas possible d'or- ganiser le service dans de tneilleures condi tions, qu'a la condition de crèer des trains nouveaux et, par conséquent, d'accroilre les dépenses dans des proportions que nejusti- fie point (importance de relations a desser- vir. C'esl fort consolant. Mais on pourrait répliquer: Tanl que vous mainliendrez les anciens tarifs, lanl qu'il n'y aura pas une meilleure concordance de trains, (importance des lignes ne s'éiendra pas el les choses resteront ainsi jusqu'a ce que M. Sainclelelte ait un sugcesseur inoins mal disposé pour les Flamands. II nous vienl cependant une idee: M. Heyvaert, qui porte lain d'inlèrél au bien-élre moral et matériel de noire belle West Flandre, du moins il (a dil ne pourrait-il pas faire entendre raison a M. Ie ministre des travaux publics? Cela leruil plus de plaisir a ses nouveaux ad- ministrês que sa pbraséologie digne de Jo seph Prudhomme. Vincent de Paul et ancien Conseiller com munal, y décédè le 8 de ce mois, a (age dè 71 ans. On pent dire que la ville entière avaij voulu, par sa présence et par Ie concours de ses priéres, rendre témoignage des regrets ipie I ui laisse la perle de eel homnie de bien cl que riches et pauvres s'élaient cru UJ, devoir de depose un dernier hommage sur cette lombe cherie. Des paroles bien senlies, éclios de cetie sympathie universelle, onl élé prononcées sur la lombe par M. le docleur Dumont et au nom de la Conference de St Vincent, paj le Vice Président de I'OEuvre, M. August Verbaegbe. Voici Ie discours de M. Dumont: On nous écrit de Wervicq, en dale du 12 Seplembre: Hier onl élé célébrées a Wervicq les obsé- ques solennelles de M. Ives De Schrevel, epoux de Dame Mélanie Liebaerl, docleur en médeeine, (resident de la Sociélé de Sb M. Verhaeghe s'est exprimé comme suil direction d'Alost Un fort au sud de Baesrade Un fort entre la station du chemin de fer de Schoonaerde et celle de Gyseghem Un fort entre SVaesniunster, liarnme et IVr- monde, a la junction des chaussées de Waes- munsler et Hamme vers Termonde. Dés ouvrages considerables seraient élevés au- tonI* d'Aaerschot, Lierre, Tennoude et Lokeren, points slralégiques importants. Le Pays-de-Waes serait entièremenl relranché et formerait un centre de défense lout aussi im portant que la position d'Anvers dont il est au sur plus le complément. La place de Diest serait démantelée, la citadelle seule serait conservée. Camp relranché du Pays-de-Waes. Defense de la Durme et de la rive g niche del'Escaul Un fort entre llupelmonde ei Tamise, vis-a-vis du passage d'eau d'Hingene Un fort entre Thielrode et Elversele Un fort entre Zwaeöaèrde-Sinai et Lokeren Deux forts en avant de Lokeren: 1'un entre le chemin du Pays de-Waes el la chaussée vers Zeveneecken et Gaud, (autre plus an sud entre la chaussée d'Overtneire et le chemin de fer vers Termonde Un fort a St-Gilles-Waes. Toutes ces lignes de defense doivent ètre com pletes dans des inlervalles par des ouvrages de campagne, redoutes a Plevna, batteries en barbette batteries de canons bliudés (nouveau syslème Krupp), etc. etc. Incontestablement Anvers, ainsi protégé, sera une place de guerre dans Ie monde entier. Une Hotille de guerre manoeuvrant sur I'Escaut, sur Ie Rupel, les Néthes, la Durme est jngée indispensable. Elle serail coinposée d un monitor a tourelies, de qualre canounières cnirassées, de deux batteries flottantes cnirassées de qualre bateaux lorpilies, de deux avisos, de deux reinor queurs, de dix grands chalands pour le transport des troupes, etc. etc. Naturelleinenl de pareils inoyens de défense impliquenl une augmentation adéquatede l'arméé; on constiluerail done une réserve en coinprenant dans les cadres de celle-ci 8.000 conscrits par an, ce qui ferait une armée de 00,000 homines a ajou- ter a l'armée actnelle el a la garde civique. L'achat de matériel et de canons perfecti'innés, et celui de 200,000 fusils Martini-Henry seraient nécessaires. On ne nous a renseignés ni sur les dépen- ses que nécessiterait (exéculion de (ensem ble des travaux des fortifications, des con structions marilimes, des objets d'armemeoi, ni sur le montant d'un budget de la guerre en rapport avec celle transformation de la Belgique entière en un vaste camp. Beige Ciiroititjue Jocaïc. Monsieur Henri Carton président de (Association libéraleet Commissaire ln-| térunaire de (arrondissement d Ypres - écnl une iroisième letire a la Putrie. II y dit preincrement qu'il n'aime pas d occuper le public de son individual dé secoudemènt qu'il est coinniiSsaire tniéri- i/iuiretroisie ueinenl que M. Surinoul a cumule pendant neuf mots conséculifs (vous lisez bieu conséculifsc'est la le inefaii) pen dunl neuf muis consécüïifs les fonctions de commissaire d arrondissement uvea cetle de membre de la Dépululiuu permanente, saus cesser un seat insluni (reinarquez bien un seul instant) d'etre vice-présidenl du Cercle calholigue el membre du Comité de CAsso ciation clérico-électorule. Le mème point resie dans (ombre. M. Carton ne pourra11-il pas ecrire une quatné- tne letire a la Putrie, et, pour en fimr, dire clairemeul s'il trouve bon el juste qu'uu Commissaire d'arrondissemenl soit Président d'une Association liberale el s'il admel loutes les consèquences de celte doctrine? Ligne de défense en avant du Rupel el des Nethes (rive droit de l'Escaui). Fortifications d'Aerschot Un fort serait élevé sur les collines en avant de Gelrode Un second fort entre Nieuwehode et IUIIaer Un ti oisième fort sur une hauteur entre Rillaer et le Démer Uh qiialrième fort sur un manieion au Nord dominant la route d'Aerschot a Wrsterloo Un cinqnième fort a l'Ouest sur un mameion prés de Betecom. En avant du Rupel el de Lierre. outre les deux forts de Waelhcm et de Lierre déja décrétés Un fort entre Willebroeck et Blaesveld Un fort entre Puers et Uppuers Un fort entre Saint-Amand el Oppuers Ces deux derniers couvrant le débouché par le pont de Tarnise el se raccordant avec les défenses de la rive gauche de l'Escaut et de Termonde. Seconde ligne de défense, en arrière du Rupel et des Nethes "Un fort entre Niel et Boom Un fort entre Boom et Reeth Un fort entre Waarloos et Duffel Un fort entre Linth et Lierre Un fort entre Vremde et Lierre, ii l'endroit dit Alliercheyde; Un fort entre Emblehem et Broechein Un fort entre Oeleghem, Massenhoven et Saint- hoven Un fort entre Schooien et S'Gravenvvezel Un fort entre Brassi liaet el le Ganal de Sint Jub- in-t'-Goor Un fort au Poiygone de Brasschael Un fort dans la bruyèreau Sud de Galmpthout Un fort entre Putte et Cappellen Un fort entre Stabroeck et Santvliet. Ligne de défense du Pavs-de-Waes (rivegauche de l'Escaut) et de Termonde. Fortifications d Termonde Un fort au Nord de Ltbbeke Un fort entte Lebbekc ct llerdersem, dans la Lis rapports se tendent entre l'Autriehe et (Ita- talie. L Italië prend line attitude plus agressive; les manifestations des irredenti commencent, et, symptöine beaupcoup plus grave, car il émane du gouvernement lui-mêmr, des concentra tions inusitées de troupes ont lieu du cólé des froutières auirichiennes. Ce sont les grandes ma noeuvres qui servent de prélexte a ces réunions. En tons cas, 100,000 soldais et 270 canons sont massés non lom du territoire autrichien. On calcine qu'en un mois (Italië pourrail y jomdre 2o0, 000 hommes. En temps ordinaire nous ne nons inquiéterions que inédiocrement.de ces mani festations belliqueuses, mais elle empruntrnt uue gravilé loute particuliere a la situation dans la- pielle se trouve l'Autriehe. Une fraction notable des troupes aiislro-hongroise est, en effet, engagée dans une campagne saiiglante el difficile contre les mahoméians. Plus de 1OÜ.0J0 des meilleurs sol- dats de l'Autriehe sont oeciipés de ce cöté aussi les forces que l'Empireur Francois-Joseph pourrait opposer, dans ce moment, a une attaque italienne, seraient singulièreineiit inoins redoulables que (Fordinaires, d'aulant plus qu'unei guerre entre l'Autriehe et ITiulie, décuplerait l'acharnement et la vigueur de (insurrection Bosniaqtie. Le télégraphe nous a transmis ia nouvelle que les AutriéÜieiis ont oecupé la ville de Trébigue, sans renconlrer une grande resistance. Cela se conqoit, puisque celle place étail occnpée par une garnison turque qui s'est rendue a discrétton. Ce coin de l'Herzégovine, tbéatre de lanl de lutles, était paiTiciilièrement dangereiix, et ce nest pas chose facile d'a'voir raison, par la force, de popula tions qui onl déja été souvent aux prises avec les Monténégrins. Désormais loule l'Herzégovine et la Bosnië occidentale sont au pouvoir de (armée d occupation. Les sci'iitins pour la nomination du président et des vice-iirésidi nis au Parlement alleniand ont donné des résultals qui n'étaient peut-ètre pas tout ii fait altendiis. L'élection du premier vice-président a été seule disputée, mais e.le l'a été viveinent. Aucun des trois candidats, M. de Stauffenberg, libéral; M. de Frankenstein, du centre, et M. de brydvvitz, conservaleur, n'a rénni la majorilé absolue au premier tour du scrutin. Il a lallu procéder a un second tour, qui u a pas davantage donné de lé- sultat. Enfin, un ballotage a été ouvert entre M. de Stauffenberg qui, sur 817 votes valables ct USS billets blancs, a obtenu 1715 voix. el ill. Franken- ste.n, qui en a rénni settlement 142. Pour la se conde vice-présidence, le prinee de Hohenlohe, du parti de (empire, a été éiu au premier tour de scrutin par 212 voix sur 218 votes valables et 117 billets blancs. Les secrétaires appurtenant a divers partis, out été élus par acclamation. L'exposé des motifs qui accdmpagne le projet de loi contre les socialistes et dont le texle a élé communiqué dés Lundi soir aux membres du Parlement alleinand, est trés développé et ne rein- plit pas nioins de cinq coionues de la Gazette nationale. Nous vovons qu'il y est fait mention du con gres des socialistes tenu ii Gand l'année dernière, dans lequel (union de loutes les associations alle- inaiides fut renouveléeet qui ent pour conclusion nu manifeste exposant (organisation générale de l'ceuvre, ses moyeiis d'aclion, el insistent panicu- lièrement sur la nécessité de eréer (agitation poli tique de faire de la propagande par (instruction, I affiliation, etc., elc. Ge souvenir fait beaucoup d lionneur ii noire pays. Messieurs, La mort, dont toute creature liumaine est tributaire, vient de plonger dans la tombe les restes mortels d'un estimable collogue, Monsieur De Schrevel. Avant que la terre ne recouvre ces cliéres dépouilies, je ne puis me dispenser de rendre un dernier hommage a ses talents et a ses vertus. Puisse ce faible écho des óloges que ses coneitoyens lui décernent, adoucir regrets do son honorable familie. Monsieur Ives De Schrevel, qui devait ètre plus tard un médecin si dévoué, naquit a Proven I'an 1807 d'une de ces bounes families, oü la foi et l'honneur sont traditionnels... Son enfance s'écoula joyeuse au sein du village paternel. Lorsque le jeune liomme fut en age de com- mencer ses études, il fut placé au collége de Poperinglie: c'était vers les dernières années du gouvernement hollandais en Belgique, alors que les établissements ecclésiastiques d'enseigne- ment moyen furent si violenmient fermós par le pouvoir. Voulaut rester lidèle a sa foi, le jeune De Schrevel dut s'expatrier et se rendre a Saint- Acheul, pour retrouver les traditions saines et éprouvées des bonnes études et de l'austère et male éducation que son pays lui refusait. Les Jésuites, a leur tour, expulsés de ce dernier collége, notre jeune étudiant fut forcé d'aller a Fribourg chercher ses lecons de philosophie.... Quelque temps après, il révint dans son pays, et lit a Gand ses etudes inédicales. Les entraves qu'il rencontra ne tirent que stimuler son zèle et son application; il lit les progrès les plus mar qués dans l'étude, et fut bien souvent citó comme modèle a ses condisciples. La place qu'il occupa dans la suite parmi nous, Messieurs, beaucoup d'entre vous ia connaissent mieux que moi. Son esprit, douó d'une infatigable activité, n'eut plus de trève. La nuit et le jour, il dópensa. sa science, sa bonté et sa vie. Ici il parvenaita guérir, la il ne pouvait que soulager, mais tou jours il apportait au malheureux le baurne de la consolation. Le coeur du collègue que nous avons perdu, était douó des plus genéreuses ardeurs; il prodiguait ses heures a (indigent souft'rant, qui lui paraissait y avoir d'autaut plus de droits qu'il était plus malheureux. Dans la mansarde on bénit sa mómoire, et la reconnaissance des pauvres qu'il a soignés a uue voix qui doit ètre eutendue dans les Cieux. Bien plus, sa charité le poussait au-devan' d'eux: Président de la Conférence de St-Vincent de Paul, il aimait cette Soeióté qui essaie d'adou- cir les misères humaines et de faire descendre l'espéraace dans le cceur des déshérités. Plusieurs d'entre vous, Messieurs, ont encore vivante dans leur souvenir (emotion qui saisit les coeurs a (explosion du choléra, dans les au nées 1848 et 1866. La mort se présentait devanl l'humanité, une arme terrible a la main; n'im- porte, n'écoutant que le cri du devoir, il marche en avant, toujours debout devant le peril.Lejoui et la nuit, de corps et d'ame, il combat pour lui arracher des victimes. Lui-mètne, (rappé par le fléau, l'aillit y succomber. Tant d'abnégation, un dóvouement si généreux lie parent rester igua- rés. Le Gouvernement lui décerna la médailie civique de première classe, comme gage de sa gratitude. Plus tard, quoique déja bien loin sur le second versant de la vie, son ardeur ne se refroidissait pas; mais les veilles prolongées et successives ebranlèrent cette précieuse existence; les mem bres qu'il avait ópuisés refusörent de lui obéir, il dut iimiter sa besogne et se reposer davantage au foyer domestique, foyer de soinset d'amour, oül'on ne vivait que pour lui. Qu'il lui eüt été douxde jouirdu fruit de ses oeuvres au seinde sa familie; de recueillir les lauriers que lui rap- poi'taient si souvent ses chers lils. Et qui, mieux que lui, mon Dieu, méritait de garder un tel bonheurl Mais vos desseins sont impénétrables; vous vouliez ètre vous-mème sa récompense. Au commencement de cette année, un mal inexorable vint l'avertir que ses jours, ici bas, étaient comptés. II vit la mort s'avaneer de loin, et loi squ'elle le toucha de sa main glacée, elle ne le surprit pas; il avait vécu en la regardant venir .Deslongues heures que le digne clocteur avail passées sur la terre, il pouvait se rendre le té moignage de n'en avoir pas perdu. Mais, quelque POUR LES AFFAMÈS DE LA CHINE Wervicq, anoriyme, 20 fr. bien qu il fut préparé, il avait trop d'a'ttaches sur la terre pour s en séparer sans douleur: Une compagne digne de lui, des enfants qui l'aisaienl sa gloire et sa couronue, sont des racines qui pénètrent trop avant dans le coeur pour les enlever saus le déchirer. Cependant le moment de la séparation était proche: une nouvelle se- cousse venait de l'atteindre; après quelques alternatives d'espói'ance et de crainte, il de vint évident que la mort ne lacherait point sa proie. En vain sa compagne et ses enfants dévouéslui prodiguèrent-ils les soins les plus tendres; mal- gré tont la crise 'dócisive approchait. Le pieux docteur recutavec sórénité fes sacrements, pré- curseurs de sou agonie. Dés lors, il détourna ses pensées de la terre, pour ne les porter que vers Ie Ciel. Dansles heures qui próeédèreut lemo ment fatal, ses doigts, a demi paralyses, s'etlor caient de serrer encore le crueilix; sa languf üesséchée balbutiait une dernière invocation c'est ainsi qu'il s'endormit doucement de la mori du juste, le sourire sur les lèvres, comme s déja il entrevoyait (horizon de l'immortalité. Vénéré Collègue, recevez notre dernier adieu nous sommes venus escorter, jusqu'a leur der nière demeure, les fragiles débns que votri belle ame vient de secouer; nous les abritons sous les yeux de votre familie bien-aimée, l'ombre de la Croix, dans (attente de leur der nier réveil. Et, considérant le spectacle d'une vie tendu sans relache vers le devoir, vers le vrai et ver le bien, nous sentons descendre dans nos coeur la douce espérance que votre ame, libre de tou lien mortel, s'est envolóe vers les régions serei nes, oü Dieu se dé voile a ses élus, dans les joie inelfables de son éternité. Messieurs, Au moment do rel'ermer cette tombe ouvert it nos pieds, et d'y déposer les dépouilies mortel les de M. le docteur De Schrevel, qu'il me so permis de dire un dernier adieu it eet liomme d bien et de lui exprimer au nom de la conféreno de St-Vincent de Paul, les sentiments de nos r< grets et de nos meilleures sympathies. A Cl elïet je ne dois pas vous répéter ici ce qu'uu voix autorisée Went de vous dire sur les noblo qualitós de ce coeur si aimant et si dévoué a soulagemeut de toutes les misères de l'humanih il 111e sutlira d'aller écouter la voix de nos pau vres et de les euteudra contlrmor ce quo nou

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1878 | | pagina 2