■■■I. LE GARQON DE CAFE. q$K&A_N Mercredi 18 Septembre 1878 N° 1,327. 13eannée. c sa k mi a ii a: jf a: 11. BUP >- Z O *Q -c 7) 7^ O 'SJ co O co UJ es O x w sa v*> vmjïïi: luir*—t§ hS *^T V. m co H O H C*ï O r: pi z O co c* O n r*. r; co z [p Journal parail ie Mercredi el Ie Samedi. Les insertions coütent 15 centimes la ligne. Les réclames et annoncesjudiciaires se patent'30 centimes la ligne. On trade a forfait pour les insertions par annee. Un numéro du journal, pris ati Bureau, 10 centimes. Les numéros snpplémentaires commandés pour articles, Réclames on Annonces, content 10 fr. les 100 exemplaires. Poperinghe- Ypres, 5,15 7,15 9,33 11,00 11,30 2,20 5,05 5,30 9,30. Ypres-Poperinghe, G.20 9,07 10,05 12,07 2,45 3,57 0,47 8,15 9,50 Poperingne-Hazebrouck, 6,40 12,25 7,04 Hazebrouck-Poperinghe-Ypres, 8,25 4,00 8,25. Ypres-Roulers, 7,50 12,25 6,30. Roulers-Ypres, 9,10 1,50 7,50. Roulers-Bruges, 8,45 11,34 1,15 5,16 7,20 (10,00 Thourout.) Bruges - Roulers, 8,05 12,40 5,05 6,42. Thourout - Courtrai, 5,15 mat. Ypres-Courtrai, 5,34 9,52 11,20 2,40 5,25. Gourtrai-Ypres, 8,08 11,05 2,56 5,40 8,49. Ypres-Thourout, 7,20 12,06 6,07, (le Samedi a 5,50 du matin jusqu'a Langemarok.) Thourout-Ypres, 9,00 1,25 7,45 (le Samedi a 6,20 du matin de Langemarck a Ypres). Gomines-Warnêton-I.e Touquet-Houplines-Armentiéres, 6,00 12,00 3,35. Armentières-Houplines-Le Touquet- Warnêton- Gomines, 7,25 2,00 4,45. Comines-Warneten, 8,45 mat. 9,30 soir, (le Lundi 6,30.) Warnèton-Gomines, 5,30 11,10 (le Lundi 6,50.) Comines-Belgique, Gomines-France, Quesnoy-sur-Deüle, Wambrechies, la Madelaine, Lille, 7,20, 11,45, 6,43, 9,30. Lille, la Madelaine, Wambrechies, Quesnoy-sur-Deüle, Gomines-France, Gomines-Belgique, 5,55, 10,35, 4,37, 8,15. Gourtrai-Bruges, 8,05 11,00 12,35 4,40 6,37 *>,00 soir. (Thourout.)— Bruges-Gourtrai, 8,05 12,40 5,05 6,42. Bruges-Blankenberghe-Heyst (Station) 7,22 9,50 11,27 12,40 2,27 2,50 5,35 6,40 7,35. (Bassin) 7,28 9,56 11,33 12,46 2,31 2,56 5,41 6,46 7,41 9,02. Heyst-Blankenberghe-Bruges, 5,45 8,20 10,10 11,25 1,25 2,45 4,10 5,30 7,35 8,45. Ingelnmnster-Deynze-Gand,5-00,9-41, 2-15. Ingelmunster-Deynze, 6-10,7-15. Gand-Deynze-Ingelmunster, 6-58, 11-20, 4-41. Deynze-Ingelmunster, 12,00 8,20. Ingelmunster-Anseghem, 6,05 9,40 12,35 6,13. Anseghem-Ingelmunster, 7,42 11,20 2,20 7,45. Lichtervelde-Dixmude-Furnes et Dunkerque, 7,10 9,08 1,35 7.50 Dunkerque-Furnes-Dixmude et Lichtervelde, 6,15 11,05 3,40 5,00. Dixmude-Nieuport, 9,50 12,35 2,20 5,10 8,35 10,10. Nieuport-Dixmude, 7,15 11,55 4,20 5,56 6,50. Thourout-Ostende, 4,50 9,15 1,50 8,05 10,15.Ostende-Thourout, 7-35, 10,10 12,20 6-15 9,15. Selzaete-liecloo, 9,05 1,25, 9,03. Eecloo-Selzaete, 5-35, 10-20, 5-05. Gand-Terneuzen (station), 8-17, 12-25, 8-05. (Porte d'Anvers) 8-30, 12-40, 8-25. Terneuzen-Gand_, 6-00, 10-30, 12,30 5,oo. Selzaete-Lokeren, 9-04. 1,25, 9-03 (le Mercredi, 5-10 matin). Lokeren-Selzaete, 6-00, 10-25, 5-25 (le Marat, 10-09). COB.RBSPOIWDA1VCBS COURTRAI, BRUXELLES. Courtrai dép. 6,37 10,53 Bruxeltes arr. 9,20 1,35 12,33 3,42 6,35. 2,25 6,10 8,54. 6,47. 8,44. COURTRAI, TOURNAI, LILLE. Goui'trai dép. 6,37 9-37 10,56 2,54 5.27 8,47. Tournai arr. 7,28 10,15 11,47 3,48 6,39 9,41. Lille 7,42 10-42 12,08 4,00 6,37 10,04. COURTRAI, GAND. Courtrai dép. 6,32 6,42 Gaud arr. 8,01 7,21 9,49 12,31, 3,44 6,40 9-32. 11,08 1,51, 5,04 8,00 10,20. BRUXELLES, COURTRAI. Bruxelles dép. 5,22 8,28 12,21 5,3o Courtrai arr. 8,00 10,46 2,46 7,56 LILLE, TOURNAI, COURTRAI. Lille dép. 5,10 8,12 11,05 2,21 4,10 S,10 Tournai 5,42 8,56 11,32 2,40 5,21 8,50 Courtrai arr. 6,34 9,17 12,26 3,38 6,33 9,28 GAND, COURTRAI. I Gand dép. 5,15 8.45 9.24 1,28 4,14 7,21. Courtrai arr. 6,34 9,33 10,51 2,49 5,23 8,12. DRUGES, GAND, BRUXELLES. BRUXELLES, GAND, BRUGES. Bruxelles dép.5,22 7,20 7,25 9 ,00 11,06 1,35 3,02 4,53 5,55 5,01, Gand arr. G,00 8,38 9,36 10,27 1,23 3,25 4,16 6,13 7.23 7,35. Bruges d. 6,49 7,04 9,39 12,34 2,52 3,59 6,43 8,43 Gand a. 7,34 8,19 10,54 1,49 4,07 4,44 7,58 9,28. Bruxelles 8,50 10,35 12,39 4,00 7,15 5,58 9,31 10,42. Bruges - 7,15 9,23 10,51 11,20 2,38 5,01 0,u0 8,15 8,o0 L'INSTRUCTION OFFICIELLF. Nous nc cessons de dire aux péres de familie: Défiez-vous de l'instruciion offi- cielle, des élablissements oü la religion ne pénètre pas tout l'enseignemenl. Ou catho- lique, ou alliée, pratiquement du moins, voila ce qu'esl tout établissement d'instruc- lion. M. Frére a fort bien démonlré que l'ensei- gnement de l Elat ne reconnaissait et ne pouvait reconnoitre aucun dogme, pas même Fexislence de Dieu, saos devenir intolérant. M. Van Humbeeck a fait plus: il vient de déclarer au Sénal que l Etal ne pouvait lais ser enseigner les dix commandements de Dieu dans ses écoles. Les dix commandements de Dieu expulsés de l'enseignemenl officiel! Voila oü on en est venu et cela au notn de la tolérance! Péres el méres de familie, réflèchissez a cette declaration: LElat ne peut laisser enseigner dans ses écoles les dix commandements de Dieu! En 1848, Rolin père,minislre beige,disait: Que le nom de la Religion soit iriscrit au frontispice des Colléges. En 1878, sous le ministère de Rolin fils, Ie nom de Dieu doit ètre banni de l'école primaire. Nous vivons a une époque de sensualisme el de plaisir a outrance; la morale se relache, l'inconduite alteint des proportions incon- nues et les parents enverraient leurs enl'ants aux écoles saus Dieu, aux colléges sur les- quels pèse l'interdiction d'enseigner le déca- logue! Le socialisme s'esl levé comme une épou- vante sur l'Europe. Quel reméde opposer a Ce Iléau? La religion, disons nous. Les fails sont la, qui prouvent que l'tn- struction libérale, loin d'ètre un reméde au socialisme ne lui sert que d'instrument. Les socialistes, les mencurs, les cliefs surlout sont des lettrés. Tout (online Ie caporal, qui dans la hiërarchie militaire est un êire ii pari, distinct, n appartenant a ancune classe hicn ti anchée de I hnnianilë, le gareon de café, dans la hiërarchie civile, est une de ces creations ni chair ni poisson dont nolre temps a la spécialité. II est en même temps pins cl moins que l'honitne ordinaire. Quel type Quel aplomb, quelle assurance dans le regard, quelle majeslé au repos, quelle splendour d hahilite dans 1 cxcrcice de ses lonc- lions Act if, vif, l'oreiile au gurt, les coudes don és de la faciilté de s'éelipser dans les cötes, il va, vient, accorde a tons un coup d mil desolli- cilude, et aux plus presses un mot bicnveillant qui pour nu instant calme laidenr des consum- mateurs, en attendant que la soit' qui les devote soit élanchée par les (lots de bock bier on de por ter britanniqut'. Ce pioduit de la civilisation a son hisloire natu relle it lui, bien dislincle de celles quijnsqti'a ce jour out exeicé la patience des savants. Le gareon se tlivise en classes, en ordres et sotis-oi - EN AVANT LES IMPOTS. Les projets ultra mililaristes sont eonfes- sés par I'Echo du Puiteiiient. Vdiei quele correspondant bruxellois de la Meuse an nonce des iuigtóts itollvéfiux. Le nouveau ministère sera done trés-libéral de contributions. M. Graux, minislre des finances, a débulé en inventant sou règlemènl sur Vosmose dans les fabriques de sucre, frappant ainsi duremenl et directement sur une industrie fort éprouvée, nécessaire a Falimentation, el indirectément sur Pagriculture. Ces ruraux ne sont bons qu'a être... tondus. Mais ce réglemenl sur l'osmose et contre la belterave n'est que le premier pas. Ne faut-il pas remplacer la suppression des im- pöts payés par les membres du clergé et par les chcvaux mixtes? Ne faul il pas réumr les fonds pour écraser l'enseignemenl libre? Ne faut-il pas récolter la dizaine anniiellë de millions que va consommer en plus le bud get de la guerre. D'ailleurs, pour bien des gueux, on nesaurail payer trop citer le bon- heur d'élre gouvernés par des libéraux. Cédons la parole a M. Hymans: Les libéraux auront la lourde lachede régulariser cette situation (qu'ils ont creée et qu'ils vont aggraver), sou en réali- sant des économies notables soit en créant de nouvelles ressources en vtied'é- quilibrer les voies el moyens avec les dépen- ses. Nos lecleurs voienl le truc. Les cléricaux, ces élernels ennemi's du genre humain, ont laissé aux libéraux, ces sauveurs de l'huma- nité, une situation désasireuse. Les libéraux devronl créer des impóts pour réparer les fautes commises. Est ce assez absurde? Sont- ce les eatlioliques qui ont supprimé les im póts payés par les ministres du culte, les instiluleurs, les chefs de station? Est-ceM. Malou qui a supprimé le cheval mixte? Est-ce M. Malou qui va augmenler l'armée? multiplier fort daugereusemenl les colléges ofliciels? dies lont cumnie les tiiolltisques ou les paclivder- ntes, el occupe méme une place lort en vueparmi les creatures du hou Dien. A commence!- par les anciens gartjóns de cal'é, qui étatent des femities jiisqu'ali mirliflun frtsé qui légetile actuellement les laverncs fashionables, que de degrés, que d'e- chelons a mouteret aussl, ent re ces deux extre mes, quel abitne dans la manière d'exereer leur sacerdoce Au l>on vieux temps, alors que les piules étaient de vraies piules, ii la pause rebondte el bien pleine, que la bière étail de la vraie bière hounêteinenl brassée avec du houblon veritable et par des bras- seurs n'aspiranl pas encore a faire concurrence aux phannaciens, le gareon était quelque accorte servanle cl saus lat,on, au parler énergiqtic cl colore, ct parfaikment dédaigneuse des usages recus dans le grand monde. I.lle ne voos latsait pas droguer des vnigl minutes et ne vnus paya'il pas de voila lloum plus ou moins distirigués, et voiis l'auriez bien ahnrie en lui demandant l'une ou Cautie des boissons sapltosliquées, qui lont Hujoiird'hui nos délices. La sanon. la pale Louvain, l'orge tlamande étaient ses élémenls, pai fois même elle condescendait b vous servir dh eidre, et l'on en a même vues qtii nommaient Nous savons, au contraire, par la dernié- re discussion, que les Uerniers erercices sont tons regies en excédnnts; que les recet tes el les dépenses étaient en équilibre pour 1878, mais nécessairement l'équilibre est roinpu par les tnesures volées. Ecoutons encore M. Hymans: Autrefois on avail recours a des centi mes additioneels sur les contributions exis- tanles'. C'étaii le moyen le plus simple, Ie plus expéditif et celui qui exigeait le moins d'imaginalion. Le nouveau ministre des fi nances tiendra sans doute a faire preuve d'un genre plus inventif. Beaucoup de per- sonnes (libérales) sontd'avis quel'on pour- rait trouver facilement d'abonnantes res sources dans tm impót sur le tabacen Héla- btissant d la fois sur la culturesur la fabri cation el sur le débitou bien en décrélani cbez nons, comme en France, le monopole de l'Elat. Pourquoi s'arrèter en si bon chemin. Le fermier sera frappé (culture), l'industrie le sera (fabrication), le négocianl aussi (débil), et par dessus tout, le consommateur. Le su cre est surtaxé par M. Graux; le tabac va suivre. Heureuse Belgique! Le 11 Juin l'a délivrée d'un ministère qui avail supprimé les impóts sur les substances alimenlaires, blés el viandes. II est vrai que M. de Bismark se prépare, lui aussi, a créer des impóts de consotnma- tiona monopoliser les tabacs, a relever le larif des douanes. MM. Graux et Sainctelelte sont bien capables d'imiler le grand libéral et de supprimer le larif Wasseige qui a ré- duit. darrs de si fortes proportions, les petits parcours. Gazette de Liége.) CA ET LA. D'aprés la Flandre libérale, c'esl l'eslomac qui engendre ou affaiblit la criminalité partni les peuples. A mesure que le prix du blé diminue, les délits baissent en nombre et vice-ver sa! Est-ce la la morale universale que l'on va enseigner aux enfants? cncoce la bière de la cervoise. Petit it ptiil, ec gaiQon-la s'eR vu supplanter par des garcous puur lont de bun. Le service ui la morale ii'v onl pas. gagné, mais ipi impui le. C'esl le prestige qu'il fallail rechcrcber avant tout. Les néuphytes du genre ii'atieiguircnt pas d'un trail la haute perfectum acquise de nus jours, l.e monde n'a pas été fait en nu jour, et le gareon ne pouvait sortir tout armé du ctrveau dc son in- venteur. Nous ne le suivrons jias dans ses difl'ércntes phases assez pen iiilëressantes pour celui qui ne se propose pas de faire une étude approfondie de cel intéressant oinnivore. II v a assez ii faire, d'ail leurs. ii le considércr dans sa période acltielle. C'esl celle de la floraison. Une vraie fleur, en eflet, que ce superbe person - nage, sériënx comme un chien qu'on fouette, et qui sail si b.en nous trailer de hatit en bas quaud le diable vent que nous oubliions son pourboire. Non pas qu'il ne plane bien au-dessiis des Mio ses de ce monde, lui qui doit voir et être avéugle. lout entendre et être sourd, avoir affaii e aux lous et jouir d'une imperturbable pbiiosophie. II est vraimenl beau, avec sa petite redingote sans pans, son immaculé tablier-jupon, ses pelils sou- Les honDêles gens sont ceux qui ont beau coup a lioire ct a manger; les criminels, ceux qui n'ont pas a ripailler a leur désir. Avec une telle morale, on supprimé 1'ame el le cceur. Sans doute la Flandre libérale ne croit pas a 1'ame. Quant au cceur, n'en cher- chez pas la! La calomnie demeure loujoürs la... vcrlu libérale par excellence. Le Petit Lyonnais fort gueux se vtiit eondarnné a 1,000 fr. d'amende et 000 fr. de dommages-intéréis pourdifïa- tnalion envèrs le supérieur général des Fiè res des Ecoles cbrétiennes. II v a pen de temps un autre torchon a dü payer 0,000 fr. pour le méme fait. Ces onze mille francs ont servi a entrele- nir une oeuvre charitable catholique. Ce qui fait enrager encore plus les calomniateurs. Un prètre, disent-ils, devrail pardonner par charité.' C'est sinistre d'audaCé! Ajoutons que deux gueux de Villefraiiche viennent d'ètre rondamnés par lé tribunal correctionnel de Villefrancbe, l'un a 400 fr. d'amende, l'aulrea 100 de dommages-inté réis envers M. le curé de Breuil, pour diffa- malion. De son cölé un journal de Lille, le Gre/ot, vient d'ètre eondarnné par le tribunal correc- (ionne de Lille a B00 fr. d'amende, 300 fr. de dommages-mtérèts et aux frais du procés, pour diffarriation envers les Dortiinicains de Lille.- Les serviles adorateurs de M. de Bismark tie saverit plus a quel... diable se vouer. Taut que le cbaucelier ne tourmentait que les eatlioliques, c'élail bien. Quelle joie par tni les adinirateurs du manage civil, quand M. de Bismark défendail, surce chapilre les droits de l'Elat contre les prètenlions des ullramontains! liers a bouclé et sa tête bichonnée, puminndée, cosmétiquée comme celle d'une petite tuaitresse, ii 1 11e envie aux figurines en eire des mdiehands de postiches II est beau et d'aiilaut plus admi rable que sous des dehors frivoles il cache des qualiiés précieiises. Tout gai^on, vraiment digne de ce nom glo- rieux, est et doit être doublé d'un diplomate. L'ltomme d'état p. ree toujours en luic'est aux heitres de far-niente surlout qu'il se révèle, quand ie gareon. les jambes croisées, le menton dans la main et la figure pius imposée que soil col irrépro- cbable, méditesur la vanitédes choses bumaines, au seuil de son établissement. A le voir ainsi. on sent que eet liomuie 11e pouvait choisir que deux chemins dans la vie: tl a préléré servir des <unaze» a la carrière ininistérielle qui s'ouvrait devanl ses liautes aptitudes. Run diahte, au dcmeiirant, irtalgré ses airs hautains, il est plein de petiles prevenances pour les habitués, sachanl avec délicatesse nuaiicer la nature des services qu'il rend d'aprés lage de soil client, aidant aux vieux ii endusser leurs par dessus, et décrochaut les eliapeaux des jeunes. Le sen) vice pour leqttel il n'a pas de misérieorde, c'cst l'avai'ice. Et voila qi.e les sergents de ville de Berlin, mariés civilement, viennent d'élre invités par l'autorilé civile a faire bénir leurs unions a l'église el a faire baptiser leurs en fants. Cela doit ctre exécuté en déans les six semaines. Comme ils enragenl les solidaires, les li- bres-penseurs et les gens sans foi ni loi! Le célèbre pensionnat Gatti est fermé a Bruxelles. Le Libéral, qui adore les Gatti, pourrait-il nous dormer la clé des bruits qui ci reu lort t a c: sujet dans la ca pi ta lo et le chifïré... de la pension oclroyée a SlUe Gatli, [lour les services nombreux el divers rendus par elle'a la cause de la libre-pensée? On ne renonce pas sans raison grave -aux services des gens qui dirigent un établissement mo- déle, patriolique, libéral, et oü l'enseigne menl, au dire de la presse gueuse, était donné avec une pnreté de principes et une perfection telles que nulle part en Belgique on n'a rencontré pareille école. La police jndiciaire de Bruxelles sévil de loin contre un miserable qui vend ou col- porte des livres infames. Eb bien il est des journaux gueux assez osés pour s'emporler contre ces poursuites legitimes. On repré- sente les gens arrètés dans leur oeuvre d'im- moralité comme des citoyens, qui font hon- netcment vivre leurs families du produit de leur industrie-, on s'apitoie sur ces victiinés d'une justice lyranniqiie. Voila bien les gueux! Que nos lecleurs méditenl cela. Un colporteur poursuivi pour vente de livres flétris par les Iribtinaux, s'excusait en ces termes: Je croyais Cinterdil levé par le nouveau ministère. Pas flalleur pour le gouvernement des gueux. II ne compmid pas la pingrerie des gens qui sobslineiitü ne pas lui dunner de pourboire, et manifeste son méeoiiteutement a leur égard de la facon la plus dégagée, variant depuis le hausse- inent d épaules Mgnificalif jusipi'a l'inveclive di recte au c'est très-juste, monsieur,qui fait frémir le coupaiile el le foudroié sur/sou siége. Parlanl de ia, il a ses petiles formules de renier- ciem nis puur les gens qui conipreum nt le monde, petits mots saus poi lée et très-significatifs, par- courant la gamine des eongratiilations depuis Ie ii monsieur merci, jiisqu'au «j'ai bien 1'hbtineur de vous remercier i> et au pas de conduite donné jusqti a la soilie avec un empresscment peu dis- sim n lé. Que sa is je encore Cel homme supérieur qui nest que fort peu vurié el contrniple du liaut de son.piédest;il le petit monde oil nous nous agilons, dtdaiguaul nos prssions, pbilosophe austère et praticien habile, ne mérite-i-il pas un livre uil se refléteraient fidèlenit nl ses moeurs puresses habi tudes disliuguées, uil livre, en un mot, qui con- serverait ee grand type ïi la poslérilé la plus re- culée t l (pu serail tracé par uite main plus auturi- sée que celle de 1),

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1878 | | pagina 1