Les pauvres nous suppliaient, dans leur
impuissance, de défendre leurs conscien-
ces opprimées et de sauver Tame de leurs
enfants. Non, mille fois non! Que Ie pauvre
périsse de faim, s'it n'aposlasie sa foi. Le
pauvre n'a aueun droit sur ses fils et ses
filles; l'aulorité civile a le droit de s'en
emparer, en les enlevant a cefix qui leur
ont donné le jour.
Nous voulons que la bénédiction divine
ne descende plus sur la tombe des morls.
II nous faul le charnier public. Les libres-
penseurs sont honleux pour les leurs d'un
enterremenl laïque, paree que les popula-
lions méprisenl ceux que l'on porie au
tombeau sans croix et sans prière. Eh
bien! supprimons les cimetiéres bénits,
l'égalité sera établie et les gueux n'auront
plus a rougir.
Nous pourchasserons les couvents; ils
doivent disparaitre. Plus de religieuses aux
écoles; plus d'bospitaliéres a l'hópilal; plus
de Pelites Soeurs; plus rien que des laiques
et des gueux.
Les prêtres? nous mettrons la main sur
les fabriques d'église; c'est assez de deux
ou trois chandelles a Pantel; c'est assez de
75 centimes pour une messe. Affamons ces
gens-la; rendons-leur la vie impossible.
Quant aux catholiques, pour eux plus
i d'emplois, plus de fonctions, plus de di-
gnilés, tout, tout pour les gueux.
Car nous acceptons tout entier Iepru-
gramme des gueux.
Nous batirons des écoles pour faire crou-
Ier les écoles chréliennes, el nous force-
rons les gens a y mener leurs enfants. Car
il faut que la religion disparaisse de noire
ville.
Nous ferons une concurrence implacable;
et pour cela, nous ne reculerons devanl
rien. Des impöls, des impöts; qu'importe
si le bourgeois paie, pourvu que les gueux
soient les maitres.
Quelque dur que cela puisse parailre,
lout le monde sera soldal; et quand on
aura été soldal, on deviendra garde civi-
que. Et tout cela ne sera plus pour rire. 11
nous faut unearmée de 300,000 hommes;
des forteresses partout, des canons. Cela
demaodera des millions el des millions:
eh bien, le pays n'a qu'a les payer. La crise
industrielle pése lourdeinent sur les popu-
p lations; soit, cela n'empèchera pas que
tout le monde soit soldal et que tout le
p monde se saigne a blanc pour donner les
p millions, p
avez rendus forts, l'Université decline, si
voire commerce souffre el si, enfin, la ruine
vieni prendre place a voire foyer, souvenez-
vous que vous demeurerez seuls responsa-
bles.
Souveuez-vous que nous vous avons tendu
la main et que cetle main vous l'avez refusée.
A vous tous, la responsabilité de lous les
maux que les gueux attireronl sur nolre
vieille cilé.
A vous, élecleurs calboliques, qui nous
avez aidés dans la lulle, donl la voixsest
élevée pour enseigner el persuader; vous
qui, avec lant de courage, avez dévoilé les
sinistres projels des gueux et démasqué leurs
mensonges et leurs calomnies; a vous qui
avez marchè avec nous la main dans la main
pour défendre nos libertés religieuses et nos
droits de ciloyens, a vous merci!
Nous ne sommes pas vaincus.
Nos peines et nos efforts ne seront pas sté-
riles. Dieu saura faire germer la semence a
l'heure qu'il aura assignée au réveil de la
jnstice et de la loyautéen Belgique.
LES ARRACHEURS D AMES.
La révision de la loi de 1842 sur l'ensei-
gnement primaire, réclamée par les Loges et
arrèlée en principe par le cabinet, oflre des
difficultés d'application qui ne laissent pas
que d'embarrasser nos gueux.
II est incontestable, comme nous l'avons
dit, que le sentiment général du pays, et
surtout celui de l'immense majorité des pères
de familie, est hostile a un régime destruc
tion élémentaire, basé sur ('exclusion systé-
matique de la religion.
Et ce sentiment est juste: il a pour lui le
témoignage de Ia conscience et celui de tous
les hommes d'éducation, vraiment dignes
de ce noin.
On peut done prévoirque la sécularisation
absolue des écoles primaires rencontrera,
non-seulement dans le clergé, mais dans lou-
tes les families vérilablement chréliennes,
une opposition légale, mais ferme et persévé-
rante.
Celte prétendue réforme, bien qu'appuyée
par toutes les influences et par toutes les res
sources du pouvoir el parfois mème par la
plus odieuse conlrainte, aura pour consè-
qucnce immediate une notable diminution
dans le nombre des élèves, fréquentant les
écoles officielles. C'est ce que I 'Echo du Par-
lemenl avouait lui-même, il y a deux jours,
et son aveu n'est pas suspect.
Dans le journalisme liberalcelte combi-
naisori n'a pas obtenu meilleur accueil; on
l'a unanimemenl répudièe, soit au nom de la
franchise, soit au nom des intéréts du parti.
Lorsqu'on veut combattre Ie clerge el
o arracherdes ames a l'Eglise, c'est com-
mettre une inconséquence, qui ne trompe
d'ailleurs personne, que d'admeltre encore
le prètre dans l'école, füt-ce a litre de simple
loléranee. Aussi la Fiandre libérale croit-
elle plus habile de braver Cémolion
que causera inévitablement la rèfor-
me de la loi de 1842, et de conserver a
celte mesure un caractére franchement anti-
calholique. Rèvisous la loi de 1842, dit
elle, sérieusement, contre le clergéen lui
enlevant, dans la mesure du possible, lout
moyen de nuire. Ou bien n'y louchons
pas. Or, il est trop tard pour n'y pas l.ou-
cher. Le Rubicon est franehi. II faut rnar-
clter en avanl, et ce n'est pas Ie moment
jo de regarder en arriére. L'armée libérale,
d'ailleurs, ne demande qu'a marcher a
iennemi. Nous espérons bien que ses ge-
nératix n'auront pas moins de résolution
el d'énergie qu'elle-mème.
VEtoile Unit par se rallier elle-mème a
cetle solution radicale et sacrifie sa prétendue
a transaction avec une tacilité qui dénote
qu'au fond, elle ne l'a jamais défendue sé
rieusement, mais seulement par.... tacltque.
«.Nous nous en lavons les mains, dit
la feuille bruxelloise, avec une sceplique
désinvolture.
Se laver les mains, jo c'est fort bien, sur
tout quand on les a salies; mais ce n'est point
par des ablutions que se résolvent les diffi
cultés politiques et religieuses que le libéra
lisme accumule volontairement sur son che-
liques doivent organiser vigourcusemenl la
defense de la liberie religieuze el la liberie
d'enseignement.
II s'agit, lout d'abord, de créer des écoles
lilues, assez nombreuses pour répondre aux
besoins qui vont se faire jour.
II irnporie ensuiie que la charité libre soit
en mesure de réparer par ses largesses les
odieuses brulalilés de la matfuisance offi-
cielle a l'égard des parents pauvres qui refu-
senl de livrer leurs enfants a I enseigneinenl
gueux. Des elforts isolés ont prouvé que
celte oeuvre est efficace, mais il conviendia
de la fortifier el de la généraliser.
Enfin, il faut que tous les abus de pouvoir
des agents du despotisme maconnique soient
énergiquetnenl relevés et flétris, non-seule-
tnenl paria presse, mais par des protesta
tions personnelles et publiques, par des réu-
nioos de péres de families, par des meetings,
etc. II nous semble que, sur ce terrain, la
Société des intéréts catholiques aurait une
belle position a prendre et une trés-utile in
fluence a exercer.
Un journal de gauche nous apprend qUe
beau coup de bbéraux demandenl Ie service
general obligatoire afin d'enrégimenter |es
séminaristes el mème les prêtres, réforme
juste et morale qui abattrait le catholicisme,
Cet aveu èlait superflu, mais enregislrons-
le toujours.
Une autre feuille progressiste pense qu'a.
prés la letlre de Léon XIII au cardinal Nina
la nécessité de se dèbarrasser duPapepar
l'exil s'impose a l'ltalie comme une condi
tion d'existence nationale. La conversion des
1 ia liens au protestantisme serail aussi une
excellente solution, mais les masses ne sui-
vraient peut-ètre pas l'exemple des libéraux
éclairés! Done le mieux est d'agir avec une
fermeté croissantc. Nolons encore cela.
On annonce que le gouvernement s'occu-
pe de la codification libérale des lois, arrètés
et réglements qui régissenl la bienfaisance
publique et qu'il sera fail mention de cel
objet dans le discours du Tröne.
Ainsi a parlé la voie du scrutin.
Catholiques, vous avez fait votre devoir
sous foeil de Dieu et selon l'inspiration de
votre conscience. Personne n'a de faiblesse a
se reprocher.
Nos amis, comme nos journaux, ont lont
mis en oeuvre pour éclairer l'opinion publi
que. lis ont fait appel au bon sens de tous
les Louvanistes. Nous vous ollrons, ontils
dit, la dernière planclie du salut.
Cetle voix n'a pas été entendue: nous nous
résignons, calines, satislaits de la conscience
du devoir rempli.
Un jour viendra, bientöt peut-ètre, oü
vous, élecleurs qui avez volé pour les gueux,
vous larmoierez sur les oppressions qui vous
étreindront; vous gémirez sur le progrès de
vos.... contributions; vous verrez clair alors,
mais il sera trop tard.
Et si, grace a la haine des gueux que vous
Quels sont les moyens de prévenir, ou
lout au moins d'alténuer ces désertions pro
bables, expression de la repulsion des famil
ies? Telle est la question qui occupe en cé
moment la plupart des organes libéraux.
Nous avons vu que 1 'Eloilc beige avail pro
posé un expédient, desliné a tromper I opi
nion publique sur la portée réelle de 1 abro
gation de la loi de 1842. L'enseignement
primaire aurait été gueusifié, mais, pour dé-
kuiser celte transformation, on aurait toléré
que le prètre calholique donnal, dans une
classe ou une dépendance quelconque de
i'ècole gueuse, un cours facultalifet privé de
caléchisme.
La presse de {'opposition a été unaoime
pour dévoiler et pour llètrir ce piége hypo
crite qui voulait cacher derrière la soutane
du prètre calholique la propagande scolaire
organisée contre le catholicisme.
mm.
Dans les grandes villes, au dire de la
Fiandre, les régences libérales, secondées
par le ministère, pourront combattre admi-
nistrativeinent la liberie d'enseignement.
Quant aux communes rurales, ajonte le
journal gueux, lors mème que le clergé
parviendrail a établir dans chaque village
une école cléricale pour faire concurrence
a l'école laïque el des hommes très-
compétents el très-praliques assurent que
cela lui sera absolumeul impossible
jo nous aurons au moins cet avanlage que
les élèves qui resieront fidèles a l'école la -
que, èchapperonl a l'influence du clergé,
tandis (|ue tous la subissenl au mème degrè
aujourd hui.
Voila des aveux dont les catholiques doi
vent faire leur profit el qui nous semblent
tracer, d'unc manière bien nette, la ligne
de conduite que nous aurons a suivre dans
la rude campagne donl la révision de la loi
Quant aux communes rurales, la Fiandre
nous indique avec beaucoup de perspicacité
l'oeuvre, laborieuse assurément, mais très-
praticable et trés-méritoire, a entreprendre
pour déjouer le.plan des gueux. II s'agirait
de fonder dans chaque village une école ca
lholique et libre.
Pour alteindre ce but, il faudra faire appel
aux forces générales et aux forces locales du
peuple calholique. Tous ensemble, nous au
rons a défendre notre foi; mais, dans chaque
paroisse, cetle défense devra, en quelque
sorte, se localiser. Dés a présent, on lera
bien de se preparer au choc, de tenir un
local en vue, de s'assurer un personnel con-
veuable. M. Fiére a dit un jour: gouverner,
c'est pré voir; dans le cas aeluel, el pour
nous catholiques, résister, c'est prévoir.
Si nous demetirons étroilement unis au
clergé, si nous faisons preuve de générosilé
et d'aclivilé, si noussavons enfin nous pré-
inunir contre la seduction des transactions
boiteuses et des compromis troinpeurs, il est
très-possible que i'abrogation de la loi de
1842, tant réclamée par nos gueux, finisse
par tourner a la confusion du libéralisme.
Peut-ètre sera-t-elle pour les catholiques
beiges l'occasion de réparer une de leurs
grandes erreurs: celle d'avoir eu trop de
confiance dans la loyauté de leurs adversai-
res et de n'avoir pas lutté contre l'Etat sur
Ie terrain de l'enseignementprimaire, comme
ils l'ont fait, avec un incontestable succès,
sur te terrain de l'enseignement supérieur
et moyen.
de 1842 va donner le signal
l'ancienne vitte dont Balwat marque remplace
ment.
L'inscription commence par le nom les titres
et la généalogie du monarque assyrien Assur-
Nazir-Pal. C'est lui qui a ólévé les palais princi-
paux et les temples de la ville de Khalakh. Cette
inscription donne sommairement les limitesde
l'empire de ce roi, de la chaine de Zagros et des
rives du lac Van, jusqu'aux pentes du Liban et
les cötes de la grande mor. Une grande partie de
la Syrië et du nord de la Mósopotamie et le sud
du pays de Kar-l)unias ou Babylone ont été
ajoutés aux limitos de l'Assyrie et soumis a son
joug. dit la tablette.
Les inscriptions nous apprennent qu'il donna
a la ville qu'il batit et oft il órigea le temple
d'Istar, le nom de Imgur-Bel, c'est-a-dire
faubourg de Bel.
A l'extrémité oriëntale du monticule. M. Ras-
sam a découvert un puits profond, d'ancienne
construction, autour duquel se trouvaient des
traces évidentes de conduites d'eauetd'anciens
aqueducs. Dans sa grande inscription Assur-N'a-
zir-Pal constate qu'il a fait un puits de SOtepki
de profondeur, destine a fournir de l'eau au
temple. Dans ce temple il déposa, probablement
dans une chapelle laterale, des trophéos sur
lesquels étaient representees les guerres et les
campagnes dans lesquelles Adar et Istar l'a-
vaient conduit a la victoire.
Ces trophées, dont le plus grand est heureu-
sement le mieux conserve, sont d'un caractére
unique et il est jusqu'a présent fort difficile de
determiner leur usage. Le plus grand avait 20
pieds de liaut et consistait en un cadre de bois
eiitièrement recouvert de plaques de bronze oü
sont inscrites les annales du roi. De chacun des
cötés s'étendent sept bras couverts de bas-re-
liels; ils étaient attachés au cadre de bois par des
clous de bronze dont un grand nombre a été
conservé.
Ce monument nous donne la description d'une
des campagnes guerrières du roi, la plus inté
ressante et la plu? importante, sur laquelle
jusqu'a présent les sculptures ne nous avaient
fourni aucune information.
Partie de Khalakh le huitième jour du mois
d'Iyar (avril) l'an 870 avant notre ére, l'armée
assyrienne se mit en marche contre la Syrië du
nord. Le roi, aprés avoir traversé le Tigre, se
dirigea vers Carchemish, la capitals, sur les
bords de l'Euphrate, et il marqua les lieux par
les monticules de Jerabolus. Dans une des pla
ques est représenté le passage du Tigre par l'ar
mée assyrienne. Le roi traverse la rivière a
cheval, conduit par un eunuque, tête nue devant
son maitre; il a ótó son casque et son armure et
porte une robe longue et llottante; sa tête est
eouverte d'une coiffure légere. Le cheval n'a pas
non plus ses harnais de guerre. Derrière le roi,
marchent tête nue, deux eunuques qui portent
les armes royales, l'arc et le carquois, la masse
et lepée; puis viennent deux gardes revêtus de
toutes leurs armes. Les chars se disposent a tra
verser le fleuve; les cavaliers sont a terre et con-
duisent leurs chevaux par la bride. II est a
La première conclusion a lirer du langage
de la Fiandre, c'est ('importance majeure
des élections communales. Four rèüssir dans
son oeuvre, de déchrislianisation scolaire,
Ie ministère gueux «.loil pouvoir compter
sur le concours ou, pour mieux dire, sur
l'aclive complicite des administrations loca
les. Si ces indispensables auxiliaires font dé-
faut, la révision de la loi de 1842 aboutira,
d'un part, a la decadence el a la désertion
des écoles gueuses olliciellcs, d'aulre part, a
la multiplication des écoles catholiques et
fibres.
En second lieu, dans les grandes villes, li-
vrèes a la domination des gueux,. les calho-
remarquer que tous les soldats et les conduc
teurs de chars portent un léger uniforme de
marche. Au-dessus de cette scène on lit l'inscrip
tion: J'ai traversé le Tigre.
L'armée royale, après avoir traversé le Tigre,
continue sa marche et recoit en route les tributs
des rois de la Mésopotamie. Puis elle traverse
l'Euphrate et entre a Carchemish, dont le souve-
rain rend hommage et paye tribut k son puissant
seigneur. Assur-Nazir-Pal recoit ensuite les
tributs de la plupart des villes et des pays de
l'Oronte supérieur; il entre dans la contrée du
Liban et passé prés de remplacement de Baal-
beck; enlin, a l'embouchure de la rivière de
Nahr-el-Kelb, il se trouve en face de la grande
mer de l'Ouest, que les Assyriens n'avaient pas
vue depuis le temps de Tiglath-Pileser, 1120 ans
avant J.-C.
M. Rassam a pratique aussi des fouilles a
Koymjik, remplacement de Ninive. La, dans les
palais de Sennachérib et d'Assur-Nazir-Pal, il a
trouvé plus de 1,400 fragments d'inscriptions
cunéiformes. Dans un coin des murs de la biblio-
thèque de ce roi, il a découvert un beau cijlindre,
portant plus de 12,000 lignes d'écriture, oü sont
décrits les événements de son règne pendant
vingt années. II a trouvé dans les mêmes lieux
des fragments de cylindres et d'inscriptions,
relatils aux règnes de Sennachérib et d'Essarhad-
don. Ces précieuees dócou vertes éelaireront
d'un nouveau jour l'histoire de l'Assyrie.
La situation qui s'annonce ressemble, a
certains égards, a celle des catholiques fran
cais, au début de la Revolution francaise, et
1
n'est que la caricature.
C'est ainsi que, l'école viendra a opposer
une digue puissanle aux envahissemeuts du
■socialisme.
Ou voil, d'après cela, que si d'un cólé
l'éducation religieuse s'abaisse dans les éco
les, par la fan te surtout el par l'insuffisance
du corps professoral, d'un autre cólé, l'au-
lorité supérieure, juslement alarmécdecet
état de choses, cherche a conjurer l'orage,
en faisant connailre aux instituteurs leurs
devoirs religieux, afin qu'ils inculquent de
plus en plus a leurs élèves les principes sur
lesquels repose la vie morale du peuple.
Quelle lecon pour nos gouvernanls, dont
l'aveuglement et la passion antichrélienne ne
tendent a rien moins qu'a supprimer radiea-
lement, dans nos écoles, l'enseignement reli
gieux, que les gouveruements d'Allemagne
chercheni a rétablir ou a fortifier dans les
leurs, comme le meilleur moyen d'arrèler
le flol du socialisme, qui monte' dans ce
pays comme en Belgique et presque partout.
La Gazelle de Lié%e annonce que l'armée
de réserve, dont la création est décidée por
tera Ie nom de premier ban de la garde
civique. Les officiers seront nommés par Ie
Roi et pris parmi les officiers de l'armée arri
vés a la lirnile d age. Le second ban de la
garde civique disparailrait.
Le mème journal annonce que le gouver
nement a décidé de préparer administrati-
vement la suppression du remplacement en
otïrant de grands avantages aux personnes
appartenaut aux classes supérieures qui vou-
dronl prendre du service. Au bout de quel-
ques années, ou décrélerait purement et
simpiemenl le service personnel.
Mécontente du résultat des élections com
munales, la presse gueuse excite le ministère
a commettre de nouveaux exces, a se mon-
trer aussi brutal quedans le passé. La Fiandre
libérale surtout essaie de faire persèvérer le
cabinet dans la voie de l'inlolérance. Avant-
hier elle faisait un crime au gouverneur de
la Fiandre oriëntale de n'avoir pas été voter
pour les gueux de Gand, et parlail de la pour
provoquer la destitution de M. le comtede
'tSerclaes, qui, d'après la tribu Laurent,
proposerail au gouvernement la nomination
de bourgmestres et dechevms catholiques
et ne ferait pas annuler les élections oü nos
amis out triomphé. Elle ajoutaitqu a Bruges
la gueuserie était rassurée sous ce double
rapport par la présencede M. Heyvaert.
Bornons-nous a signaler l'étrange préten-
lion tendant a imposer le vote obligatoire et
déterminé aux fonclionnaires; c'est le respect
de la fiberté de conscience tel que l'enlendent
nos gueux.
Quant au syslème deslitutionnel nous
croyons savoir qu'il est mis au rapporton
a fait savoir a MM. les ministres qu'il leur
faul de la modéraiion el de la réserve, el que
l'opinion qui a la direction des alïaircs
publiques doit s'abstenir d'agiter les esprits.»
Ou peul done considérer l'ère des destitutions
comme provisoiremenl close. Non pas que
nous ayons inlérèl a ce que la.i brutalitè
iniuislérielle cesse, non si ['injustice ne
nous répugnail profondémenl, nous deman-
derions encore des destitutions, vu les beaux
et bons fruits qu'elles nous ont apportés a
Bruges et vu l'admirable position qu'elles
font a ceux qui en profilent.
LA SITUATION.
Les gueux veulent empècher les enfants
d'apprendre les Gommandements de Dieu
Cela, disenl-ils, doit ètre remplacé par la
morale de la ruison.
Eh bien, veul-ori savoir oü mène la mora
le indépendanle?
Un jeune gueux a été arrèlé pour avoir
assassiné son aïeul et son aïeule dans le hut
de les voler. Le crime a été commis dans
des circonslances épouvantables. Le meur-
trier a avoué avec une jactance et une elïron-
terie incroyable. Et quand lejuge qui l'inler-
rogeait s'est essayé a lui faire comprendre
l'horreur de ce double parricide: De la
moraledu le brigand, c'est irès-joli! mais,
loul ca, vogez-vous, ca ne vaul pus une
bonne cliopine de vin!
Le ministère vient de poser un acled'm-
humanilé. II exclut le prètre de la eolouif
des aliénés de Gheel et cnlève aux malheu
reux les seeours religieux qu'ils recevaieuti
l'mfirmerie et en ville.
C'est la en outre une alteinteaux droits df
l'aulorilè communale.
Ce fait d'intolérance paraitra d'aulant plu
odieux que depuis douze siècles enviroi
c'est le clergé qui, aprés avoir fondé l'éta
blissement, l'a fait prospérer d'une manier
éclatante.
Le cabinet marche vite sous le fouet dt
Loges.
INSTRUCTION SUPÉRIEURE.
Trois des quatre Universités existant e
Belgique sont subsidiees par les contribua
bles, qui ne peuvent se souslraire a cet
charge l'Etat entrelient deux de ces élabli
sements; la province du Brabant et la vil
deBruxelles souliennenl celui qui se trouv
dans la capitale.
Or, voici les tristes résultats obtenus p:
ces trois Universités
Liége
ÉLÈVES ADMIS.
63 p. c.
Gand 61 p. c.
Bruxelles 42 p. c.
HEJETÉS.
37 p. c.
39 p, c.
58 p* c.