Llisscment du monopole de i'enseigneraent
de l'Etal et que réclamera I'organisation a la
prussieDne de l'armée et des défenses terri
toriales, Ie cabinet ne recule pas devant la
creation d'irnpóls nouveanx, nombreux el
écrasants.
Pauvre Belgique! on te tondre ce qui te
reste de laine, et cela a la plus grande gloire
de ia güeuserie libérale.
LE LIBÉRALISME DÊFINI PAR LU1-MÈME.
Le libéralisme n'est rien d'autre que la
haine absolue, implacable, sansrépil.de la
Religiop, contre laquelle il lutte pour la dé-
truire, l'étoufïer dans la boue, ainsi que
disail Edgard Quinet, et la faire disparaitre
complétement.
Un des principaux organes de la sccle, la
Flandre libérale, le proclame franchemenl
dans son numéro du 5 décembre. L'aveu est
clair, formel, catégorique, el il n'est pas, a
coup sur, érnis sans intention. C'est comme
un cri de guerre au début d'une bataille.
Mort a l'ennemi, qu'il soit anéanti et que son
nom soit efïacé de la surface de la lerre.
A la difference de quelques-uns de nos
confrères de la presse libérale, nouscrovons
que nos lultes de parti ne sont pas purement
poliliques, qu'elles offrent aussi, el de touie
nécessité, un caractère religieus. Dans l'étal
actuel de la Belgique. la guerre n'est pas
settlement ent re deux fractions qui se dispu
ten! la preponderance politique. Ede est Ui-
rigèe de noire cólé contre Ie calholicisme
tui-rnëme, et elle ne peut fi.iir que par la
destruction de celui-ei ou par son Ir tamp he
complet. Lu sociélé civile secouera définiti-
vernent le joug que le fanatisme culholique
veut lui imposer, ou elle acceptera de nou
veau ce jong pour utie durée plus ou rnoins
longue. Telle est a nos yux ('alternative
contre laquelle nous nous debatlons. Les
discussions qui viennenl d'avoir lieu a la
Chambre et celles qui out surgi ensuile dans
la presse n'ont fait que nous confmner dans
celte mamère de voir.
G'est conlte le calholicisme lui mème
que le iibéralisme se dresse, et il travaille a
sa drstruclion. Ou ne saurait ètre plus
esplicite.
On observera peut-étre que les journaux
libéraux ne parient pas tons comme la Fan-
dre. C'est vrai. II y en a mème qui vantent
leur respect de la religion. Mais ce n'est
qu'une luctique. L'Eioile en a fait l'aveu.
Nous reslous dans l'Eglise par taclique, a t-
elle dit.
L'Eglise catholique n'est done point la
vérité, pas plus pour {'E loi te que pour la
Flandreel sa destruction doit ètre ie dësir
de l'une aussi bien que de l'autre.Et ce désir
est tous les jours traduit en fait.
Dira-t-or» encore qu'il est possible d'èire
liberal en politique el catholique en religion?
Dira-l-on encore que les catholiques. en
lutlanl contre le libéralisme, ne lutleni pas
pour leur religion
Dira-t-on encore qu'il faut de la modera
tion el de IVfTaeement dans cette lutte
Le calholicisme doit êlre détruil, ou ie
libéralisme doit ètre anéanti: telleest le di-
lemme. C'est done un combat a mort, et c'est
ainsi que nous le prenons.
GUEÜX ET ATHÊE.
Nous ne sommes pas hosfiles a la Reli-
gion, mais seulemenl aux prélentioiis d"un
elergé envabisseur et intolérant. Tel
est le théme qu'ont ressasé tous les ministres
acluels et beaucoup de membres de la majo-
rité libérale.
L'honorablc M. De Lantsheere voyant le
nom de Dieu invoqué et par le président
protestant de l'Uuiot) américaine et par l'Etn-
pereur hétérodoxe de la Kussie, a cru qu'il y
avait lieu de placer la Belgique si catholique
sous la protection divine, et son amendement
tendait s ce bui. On sail ce qui est arrivé.
Tout le banc mmistériel remorqué par M.
Janson s'est révolté contre l'idée de nommer
Dieu dans l'Adresse au discours duTrörie,
et l'amendement de l'honorablc depute de
Dixmude a élé rejeté par toule la gauche,
M. Pirmez excepté.
Ainsi esl-il démonlré a loute évidence que
l'alhéisme domine les bancs ministériels; ils
neveulent pas de Dieu et repoussent brula-
lement l'invocalion de son nom.
Le dernier masque gueux est lombé, el il
est aujourd'hui officiellemeni élabli que le
gouvorneinent libéral veul ramener le pays
sous le jong de la barbarie moderne fléirie
par Léodold lr. Nous remerciotis M. D"
Lanlsheere d'avoir mis cetle vertté dans un
jour aussi lumineus.
On lit dans la Patrie
La franc-maconnerie beige a exclu depuis
longtemps de ses statuts le nom de Dieu
qu'elle mvoquait sous le litre de grand
Architecte de CUniversLa majorilé libé
rale de la Chambre des Représentanls vient
d'emboiter le pas des loges maconniques et
de declarer qu'elle ne reconnait pas le Tout-
Puissant, Ie crwnnel auteur des choses
seion le blaspheme de M. Janson.
C'esl un vrai acte d'alhéisme que cetle
majonté a posé, et nous u'étoonerons person-
ne en disant que, dans le pays entier, il a
produit une profoude indignation. Comment!
c'esl a Dieu que la Belgique est redevable de
quarante-huil aus de paix et de prospérité;
II a écarté du berceau de notre nalionalilé
d'immenses périls; II a préserve le pays des
trisles épreuves révolutionnaires qui en
1848 ont tourmenté une grande parlie de
l'Europe; 11 l'a sauvegardé quand, a nos
frontiéres tout étail en feu et a sang, et le
parti qui dispose aujourd'hui du pouvoir,
méconuail tout cela, renie la Divinilé el re
fuse de Lui reridro hommage!
Quel scandale! quel crime!
Que dira t-ou a l'étranger de la Belgique,
qu'on citait parlout pour sou attachement
pieux a la Religion catholique! Dans tous les
pays civilises du monde, le nom de Dieu est
invoqué dans les discours du tróne, dans les
allocutions royales, dans les répouses qu'y
font les corps de l'Etal; en Ailemagne, en
[talie, en Espagne, des actions de graces ve-
uaient d'etre adressées au Créatenr du Ciel
et de la terre a l'occasion des attentats com-
mis sur les souverains de ces pays, et
dans une Chambre beige il se trouve66
membres, formant la majonté, qui atlribuenl
aux hommes lesceuvres de Dieu!
Deja c'étail une faute grave d'avoir omis
le nom divtn dans Ie discours d'ouverture,
et cetle omission avail été vertemenl, mais
juslemem cntiquee; l'botiorable M. De Lants
heere offruit I occasion de réparer ce tori;
le nimisiére et la gaucbe pouvaiout et de-
vaienl la saisir; iIs se truuvatenl ainsi a mé-
me de prouver qu'il leur reste encore quel-
ques idees rebgieuses, qu'ils n'otil pas rom-
pu lotalement avec touie croyauce en Dieu;
mais non: M. Fiére, le premier, s'est levé
et dans un langage que la eoiére accentuail,
il a élabli qu'aujourd'bui, contrairemenl a sa
profession de foideadis, qu'il comprend le
monde saus Dieu.
Plusieurs acles du ministère et les projets
de loi qu'il a annoncés, nous uvaient deja
révelé sou plan d'arracher des ames a
Egliso; les catholiques ne devaient s'atlen-
dre de sa part qu'a des outrages a leurs
croyances rebgieuses; mais nous ne croyions
pas (pie de snot et avec un lel éclat il en vint
a reiner Dieu et a faire pubbqueineol profes
sion d'athéistne. II a jugé utile a sa cause de
dormer ce scandale, et bien aveugles seraient
encore certains libéraux s'ils ne irouvaient
pas dans facte que nous venons de llélrir, la
preuve que, le 11 Juin. une ére d'impiélé
s'est ouvertedans notre inalbeurenx pays.
LA P.ÉPUBLIQUE A LA CHAMBRE.
Après le vote de l'adresse au Roi, par la
majorilé ministériélle, on a procédé au tirage
au sort de la deputation chargée de présen
ter a Sa Majesté l'expression des senlimenls
et des vcöux de la Chambre des Représen
tanls.
Appelé a faire partie de celte délégation,
M. Janson. député de l'arrondissement de
Bruxelles, a decline ce mandat.
Pourquoi
Est-ce peut-étre paree que tel ou tel para-
graplie de l'Adresse contrarie ses aspirations
poliliques
Nun, il a voté tous les paragraphes de l'A
dresse et il a vote l'Adresse elle-mèrne.
M. Janson a done en un autre motif de ré-
cuser la mission dont le sort l'avait investi.
Et ce motif n'est pas difficile a connaitre.
Lecitoyen Janson, représentant de l'ar-
rondissemenlde Bruxelles, propose aux élee-
leursdecel arrotidissetnenl par Association
libéraleest avant tont HÉPUBLICAIN-SO-
CIALISTE.
Ses principes lui inlerdisent de pénétrer
dans la demeure du tyran Léopold II.
Jansonnedaignepasallerchez «Cobourg.»
Telle est la seuie et unique raison de l'ab-
stenlioti de 1'homnie-boulet.
Cel acte est, a ce point de vue, exttéme-
uieni grave; il constilue tin veritable ujfronl
fuit au Rot par félu de Carrondissement de
Bruxelles, et oous cotnprenons que les An
nates parlementaires aienl cherché a en ef
facer la trace.
Mais, aux catholiques, accusés avec la
mauvaise foi la plus insigne, d'éluder leurs
sermenls. il doit bien étre permis de relever
de pareilles incarlades et d'en faire ressortir
la portée.
Ce sont les gens qui nous reprochent de
n'êlre pas assez conslitutionnels que l'cn voit
ainsi manifester publiquement leur mépris
pour la royauté!
Nous ajoulerotis que cel incident est d'au-
lanl plus significalif qu'il y a quelques jours
a peine, au cours de la discussion de l'adres
se, M. Fiére a adoplè le ciloyen Janson, au
nom du libéralisme gouvernemental, et lui
a douné le baiser de la réconciliation et de
la paix.
Qu'importe que ce ciloyen soit républi-
cam, membre de I'Internationaleennemi
des prètres et des rois? Pourvu qu'il haisse
le calholicisme et qu'il aide les libéraux a Ie
combaltre! Telle est la moralilé politique
des hommes qui nous gouvernent.
Le service du libéralisme passé avant tou-
les choses; le service du Roi n'est plus rien.
Et nos ministres conlinuent de s'appeler,
par une étrange et amére ironie, les consetl-
lers de la Couroune
A ce compte-la, nous ne voyons pas pour
quoi le ciloyen Jansou ne finirait point par
oblenir un portefeuille.
LA NÉCESSITÉ D UNE OPPOSITION,
Aprés avoir élabli l'uiilité de la represen
tation proporlionnelle des partis dans les
Chambres el dans les Consetls proviociaux,
aprés avoir declare qu' on ne peut avoir
confiunce dans ses adversaires poliliques
lorsquils ne sont pas co/ilrölés, l'honcra-
ble représentant fit ressortir en ces termes
les mconvenienis que présente la composi
t on homogene des Consuils communaux:
«Si nous descendoos encore un degré,
que trouvons-nous: Des defauts plus violents
encore. La commune qu'est elle aujourd'hui,
que sont nos Couseils communaux? Est-ce
qu'iis represenient tous les elements qui se
Irouvent dans la commune; sont-ilsdes corps
réellemtut représentaiifs?
Messieurs, si aujouid'hui on proposal!
d'établir pour lout le systéme qui lègnedans
nos communes, ne consliluerait-on pas un
Parlement vrai inent uionstrueux
Supposons que, par le systéme de lisle,
le parti en majorilé dans le pays, paree qu'il
y aurail 2b ou 50 électeurs de plus de son
eöte, sou seul représenté a la Chambre.
Croyez-vous que le Parlement serail encore
one representation sérieusedu pays? Croyez-
vous que le Parlement serait tolerable, qu'il
aurail l'autorite morale suffi-an e pour faire
des lois? Evidemmeni non; un pared Parle
ment u'mspirerait pas de confiance. Ses uctes
n uurutenl pas subi le controle de lu mrno-
riléCépreuve de lu controverse-, tl ugiruit
mal peut-étre, mais surtuul ii par uit rail
ugir mal.
Cctte situation, qui serait si mauvaise si
eile existait dans le Parlement, cetle situa
tion est organisèe par la loi pour nos Cou
seils communaux. Une dissolution arrive; il
sufïit qu'un parti au un elecleur de plus que
l'autre pour que la majorilé régue saus par-
tage!
Et l'ou soutiendrait que les principes
représentaiifs veuleui ju'i 1 en sou ainsi!
Quand on examine la question, a pre
mière vue on peut croire que lus libéraux
profiler!t de cetle situation.
Si nous ne voyons que les grandes villes,
que Bruxelles, Gmd, Anvers, Liége, Mons,
la chose est vraie; les libéraux para ssext, en
(-/fél avoir l'avunlage da exclusion de leurs
udversuiri s. Mais, pour mui, je suis con-
vutricu que, s IE V AVA T USE MINORITE DANS
CES COXSEILS COMMUNAUX, L ADMINISTRATION N EN
SERAIT QUE MEILI.EÜRE.
L'orateur conelut en exprimanl le désir de
voir la legislature remédier a une situation
aussi peu en harmonie avec le principe repré-
seniatif et espére que bie/uót on inodiftera
la loi en ce sens puur les elections commu
nal s.
Jiisqu'iei, nos Chain lires n'onl pas élé dai
sies d'une proposition permettanl la repré-
sentaiion proporlionnelle des intéréts au sein
des assemblees de la commune.
En attendant nous soumetlons a l'avis du
Libéral ce systéme que l'Angleterre a déja
adopté el dont elle apprecie les nombreux
avautages.
Le Monileur des Intéréts maiértels publie
un tableau indiquant la situation des établis-
sements de credits beiges au 31 Décembre
1877. Celle de la Banque de Belgique, mise
a mal paries vols deT'Kint que Fortamps ne
surveillait pas, se résumé cotntqe suil:
Capital, actions. 50,000,000 fr.; réserve.
2.882,882 fr.; obligations. 22.348,630 i-,
dépots ei comples courants a édileui s, e c
16 535,358; perte. 29,901,053 fr.. sou r.
59.80 p. c. du capital. Done les 3/b'sdu
capital out élé perdus sous utie administia-
tion libérale de la Banque!
Les deux candidats qui semblent avoir Ie
plus de chance d'obtenir la place d'inspec-
teur provincial de l'enseignemenl primaire
dans la Flandre occidentale sont, dit-o",
MM. Verdeyen, inspecteur cantonal a Ma t-
nes, el Van" der Cruyssen, inspecteur canto
nal a Thieit.
INSCRIPTION POUR LA LEVÉE DE 1879.
Lesjeunes gens nés en 1859 (mariés ou
non) sont appelés a concourir au tirage au
sort pour la levée de 1879. lis doivent se
faire inscrire sur le registre ad hocdépose
a l'hótel-de-Ville, avant le 3i Décembre.
Ceux qui auronl négligé de requérir leur
inscription avant cetle date, seront punis
d'une amende de 26 a 200 fr.
REMPLACEMENT.
Pour êtreadmisa se faire remplacer, les
miliciens doiveut se conformer aux dispo
sitions ci-api és:
Les parents ou luleurs de ceux qui veulent
se faire remplacer, doivent faire parvenir,
avant le 1 Fevrier, au Département de la
Guerre, leur requéteen yjoignant une quit
tance de versement de la somme de 200 fi
daus la caisse du receveur de l'enregislre-
ment du ressort dans lequel ils ont leur do
micile.
Cés versements seront recevables a partir
du 2 Janvier.
Aprés le 22 Janvier ils ne peuvent plus
ètre recus.
BULLETIN POLITIQUE.
donne
Vo,,s dev« diriger la jeunesse de fagon 11
SSi
4
DÈMONTUÉE PAR M. EüDORE PlRMEZ.
s»i.
l'3Si!
no, de Monti <'t de 1 jgnetti des mariyrs
célébré les louanges de llarsanti et son no'ir)°a
devenu un drapeau.
(),i en voit les consequences aujourd'hui
Mais il Y pl«* e,,c"re T"' ces 8ii.gu|jerS(,
■I la Clianibre ilalienile. Qu'on niédile Ie fa|[ 'dli
vant pour se refidre coinple de ce qui se
dans ce bizarre gouvernement.
II y a quelqiies jours, au moment oü |e
renlrait dans sa capilale, dans un l)an,j„el ,#l
officiers de bersagliers, Ie colonel 0ecconi (lt!
4" régiment, aurail dit dans une allocution
l'armee fidéle combatlrait tons les enneinj, j,,!'
rieiirs de l'Etal el de la monarchie. I| nt.
que son devoir, et, en tout autre pays,
langage dans la bout he d'un militaire eilt
plaudi.
Le colonel, dit une dépêche du Figaro a
i0"i. d,
'oii
'fiijj
mis en disponibililé
Le Hoi Humberl est il trahi par ses minisi,-
Ou bien Ie gouvernement eu est-il arrivé a
a une camarilla occulte du parti révolutionil8jr
F.n présence de ces fails, il est permis de se
ser ee dilemnit'.
Pt
L'Agence Reuter uous iransinel la substance
de la lettre de l'étnir de Caboul au major Cava-
gnari, dont une dépêche de Lahore, nous annon
ce il y irois jours la réception a Dakka. Celte
lettre n est pas nn offre réeile de soumission, elle
parait avoir été expédiée aprés la prise d'Ali-Mus-
jid que l'émir ne pouvait évidetnment considérer
comme un échec décisifmais elle est lont au
muins tin premier pas vers un accomodement.
Lhe; e-Ali, après s'étre plaint du pen d'amitié tjue
les Anglais lui ont léraoigné en différentes circon-
slances, exprime son vil désir de renouer avec le
gouvernement indien des relations de bonne ami-
tié, cl se declare prêt ii recevoir une mission an-
giaisea Caboul. C'esl la une réponse évidemment
tardive a l'iiltimalum de lord Lyttoo. II est fort
douleux iju'elle arrête la marebe victorieuse des
troupes anglo-indtennes, si les projets <jue les
officietix de Londres prêlaient hier a lord Heacous-
field sont bien réelletneul ceux du gouvernement.
Dans la discussion sur les cercles Barsanti, qui
a eu lieu au Parlement ilalieu, le cabinet a enten-
du de du res vérilés.
Hl. Ftnzi lui a reprocbé, avec logique, d'avoir
encourage et patroné ces cercles; tl a démonlré,
avec la dernière évidence, que sa malbeureuse po
litiquc intérieur-: était la consétpience fatale de ses
tenants et aboutissanls. II y a lieu d'êlre élouné,
en effet, quand on voit les hommes, sous le gou
vernement desquels les cercles Barsanii ont été
conslitiiés, venir aujourd'hui crier plus fort que
les atilres contre (es mêmes cercles.
Mais quel spectacle étrange dans cel étrange
gouvernement! M. Crispt, lout en s'associaul a
cetle juste observation, a déclaré que l'exéciition
de Barsanti avail été une faute..., paree que sa
grace était demandée par quarante mille signatu-
tes Ainsi plus il y a de fous et d'égarés pour
acclanier nu assassin, plus un gouvei nemerit duit
ètre indulgent
L'extrême gauche, comme on Ie pense bien,
est allée beaucoup plus loin: M. Merizi s'est écrié
que l'exécutiou de Barsauti avait été une infa-
mie Si Passanante lit ces débats dans sa prison,
il doit en concevoir de bien grandes espérances.
Nnus avons déja indiqué en quelques mots ee
qtrélatlee Barsauti; puisque ce personnage est si
célèbre en Italic, nousdtvons compléler'nos in
formations.
Dans la nu it du 23 Mars 1870, quelques jours
rprès 1 explosion de la Commune de Paris, une
insurrection éclatait a Pavie; la caserne de Saint
Frangois élait attaquée par une bande deineuliers
appelant les solduts a la révolte aux cris de- Viv^
la Bépublique
Pendant la lutte, Ie caporal Barsanti vendu
aux révolutionnaires, lua par derrière son officier
le lieutenant Vegezzi. Ii é.ait done double.neni
eoupable, traitre a son drapeait et ISche assassin
Lu tout autre pays, il eilt été justcinent flétri pai'
tous les honnêtes gens, et son exécu.ion regardée
comme une juste expiation de son crime En I(a
he, oii Ie gouvernement avait fait d'Agés.la, Mila-
COR
FRANCE.
La uirection générale de la comptabilité pü
que au ministère ties finances vient d'arrêter
ch,(Fre total du produit les enlrées ii l'Expositj0l
univetselle de 1878. Ce produit s'élèvea f,-an
12 653,747-70 centimes. II avait élé évaffié
14,000 000. La venle du catalogue n'a pas
duit plus de 160,000 fe. au lieu de S00 000
qu'on avait prévtts. Le total des payemenis
fectués n'a pas encore atteint le chifTre de 43 m
lions; mais le montant des dépenses s'élèvera bea
coup plus haut. Suivant les tins, il atleindra
millions; suivant les autres, plus optimises il
dépassera pas 50 millions. M. Ie commissaire
néral n'a encore pu donner aucun renseigne
inent précis a eet égard. On a distribué deux
et demi plus de médailles qu'on n'en avait
pris dans le projet.
D'autre part, la lolerie a produit, déductio
faited'un million de frais, 11 millions nets
deux tiers de cette somme ont dü étre emplovi
en achats de lots. It a élé payé 2 millions pour li
frais de voyage d'ouvriers ou d'employés déli
gués, et il reste un boni d'environ 1,500,000 fi
Enfin, la viile de Paris aura a payer une subven
lion de 6 millions el une indeinnité de 3 millioi
pour le palais du Trocadéro, s'il lui coDvient del
reprendre. On peul conclure dés a présent de e
cliiffres, dont le premier seul (celui du produi
des entrees) est officiel, mais dont les autres sin
trés approximatifs, que l'Exposition iiniveriel:
aura eoiilé au Trésor public plus de 30 million
Si l'on tienl coinple de l'aiigmentation du prodn
des impóts et des octrois, qu'on a évalués dans
budget ii 10 millions, il restera encore 20 millioi
de dépenses a la charge du budget.
La rééleclion de M. de Mun est aujourdhi
certaine. Tous les journaux conservateurs del
province ont accueilli avec une vive sympathie i
souscriplon en faveur de son élection, et In seal
daleuse invalidation prononcée au mépris de loi:
justice, a provoqué une vive indignation dans to:
l'arrondissement.
ALLEMAGNE.
L Empereur recevant samedi le bourgmestret
Ie consetl municipal de Berlin, a répondudel
manière suivante a l'adresse qui lui a étéprésentó
J'ai lu sur le visage des habitants de Fterli
que la joie témoignée par eux, a l'occasion de
guérison et de mon retour, était profondeetsit
eère. Les préparatifs que l'on a fails pour n
recevoir dépassent peut-être les proportions qi
j'aurais désiré qu'on leur donnét mais vei
m'avez déja dit hier qu'il était impossible deri
primer la joie de la population. Je vous remerc
done sincèrement de cetle réception qui a produ
un effet bienfaisant sur mon cceur, et je vous pr
de vous faire parlout les interprètes de ma recoti
uaissanee. Vous êtes parvenus it efficrr, sino
entièremenl, du tnoins en parlie, l'impressis
douloureuse des derniers événements. La Profl
dence a permis que je fusse atteint d'un co»
terrible.
J ui vu dans mon salul un avertissemenlI11
m engageait a me demauder si j'arais employe m
vie et reinpli mes devoirs de facon a mériler d'êti
sauvé. II dépendra de la volonté de la Provident
que je passe sans trouble le peu de trmps qui u
reste a vtvre, el il dépendra aussi de la volonté'
la Providence qu'il en soit aulrement. La p"
voyance huniaine est impuissante contre les év
ncments comme ceux dont j'ai été victime. E'
modification des lois est deventie nécessaire. To
Ie monde comprend sans doute aujourd'hui cot
bien i'Allemagne el ses differents Etals avaie
besoin de ce changement.
11 L initiative que
e nous avons prise
I'inipulsioii aux aulres Etals il est en effel prou
<]u il existe des associations aux ramifications él®
dues dont le but avoué est de faire disparaitre I
chefs des Ltats. Mais, comme vous le dites ar
raison dans voire adresse, la chose principal®f
I education de la jrnnesse. II faut monlrer sur'
point la plus grande vigilance.