La mème presse s'indigne contre une dé-
mande diplomatique, tendant a faire expul-
ser du sol beige les socialistes, condanmés
dans leur pays, qui atiirenl sur la Beigique
les menaces des gouvernemeiits èirangers.
La guenserie libérale réclame done I'ex-
pnlsion des religieux paisibles el le droit
d'asile pour les anarchistes,
Le vote de la Cliambre qui biffe Dieu
nous suggère une comparaison.
Que dirait-on d'une assemblee de com-
mercants qui s'entendraicnl pour ne plus
prononcer Ie mol de banqueroute, de peur
de froisser les opinions des banquerouliers?
La Franc-maconnerie va ériger une statue
a feu son Grand-Mailre. Le moment est bien
choisiM. Defacqz voulait ^absorption de la
religion par l'Etat, ce qui esl le mot d ordre
actnel du libéralisme.
Et direque l'argenl des calboliques, puisé
dans les caisses publiques, va payer ce mo
nument destine a outrager nos croyances.
Ces pingres de gueux n'en font jamais
d'autres.
La situation s'empire en Italië. Le travail
révolutionnaire s'élend; il a passé la fron
tière. Le Frioul autrichien est agilé par les
conspiraleurs. On ne parle plus que de bom-
bes Orsini, d'arrestations, de complols. Le
ministère itaiien, issu de la devolution, a
peur de sa mère et requierl contre elle l'as-
sistance des baïonnettes. ïous les gouverne-
ments européens se mettenl en garde contre
une attaque de la pieuvre internationale.
Pourvu que ce ne soit pas trop lard.
Quand fautorilé a elle-mêine permis el
aide la propagande contre l'aulorité, il est
tout naturel qu'elle reste impuissahte a arrè
ter le torrent que sa complicité a laissé dé
chainer.
Si T Kint et Fortamps eussenl été calboli
ques et si leurs condemnations leur fussent
advenues sous un ministère catholique, la
canaille déchainée eul recommence ses sara
bandes. Démission! A bas le Roi! A bas la
calotte!
Mais T'Kinl et Fortamps sout gueux.
On les ménage, on s'incline devant eux. Et
on laisse bien tranquille le cabinet Bara-
Frère.
Ni morale, ni conscience. Cela doit èlre
ainsi.
Dans les hotels ministériels figurent les
bustes des Rois, du Pape, des presidents de
République. VUnion aimouce que Ie nour-
risson des chanotnes a fait balayer par ses
laquais le buste du St-Père hors de sesap-
parlements.
Proficiat! M. Bara a compris qu'il n'était
pas digue pour le Pontife Roi de se loger sous
le ton d un gueux.
Un art été du ministre de i'iiitérieur de
Prusse prohibela vente d'écrils et de dessins
immoraux. La police de Berlin tient éner-
giquement la main a l'exécution de eet ar-
réte. Voici, a ce sujet, ce que nous lisons
dans.la Oer mania-. Depuis quelque* jours,
ia police des mceurs sevit aciivemenl contre
les colporteurs qui inl'estaient toutes les ga-
res de Berlin el offraienl aux voyageurs,
avec une impudence parfois inouïe, les pro
duits d'une lilteraiure infame, li n'était pas
rare de voir ces intluslriels pénélrer jusque
dans les wagons el ne pas faire dexceplion
mème pour les dames. A la gare de l'Esi,
les employes out reussi a prendre un de ces
individus en Uagranl delit et on! saisi tout
un ballot de livres qui cacbaieul l ignoinmie
de leur contenu sous les litres les plus inno
cents.
Pourquoi n'en est-ii pas de mè ne en Bei
gique?
LE NOURRISSON' DES CHANOINES
DE TOURNAI.
Sous ce litre, on lil dans la Patrie:
Dans 1'une des dernières séances de la
Chambre, U. Bara a parlé longuemenl des
richesses qu« possède le clergè beige. II a
cité entre aulres preuvres la participation de
nos prétres aux oauvres charitables et ensei-
gnantcs. A noire sens, M. Bara n'aurait pas
dü bonter le tableau qu'il a tracé des soi-
disant richesses du clergè calholique au
temps présent: il aurait du remonler au pas
sé et purler du clergè d'avanl la Révolution
francaise, c'esl-a-dire du clergé fondaleur de
bourses d'éludes, de colléges el d'écoles. II
aurait mème pu dire a ses collègues de la
Chambre ces paroles que personne n'aurait
conleslées: Moi, messieurs, qui ai l'hon-
neur de vous parier en ce moment, je suis
une preuve vivantede l'existence des riches
ses ciéricales, car vous ne pouvez pas l'ou-
blier, si j'ai fait mes bumanités et fréquentè
les cours de l'Université, c'est aux écus épar-
gnés autrefois par le chanome Despars et
ses émules que ces études out eu lieu.... Je
suis le nourrissondes chanotnes de Tournai.»
Qui sail?... C'est peul-ètre la modestie
bien coonue de M. Bara qui l'a empèché de
rappeler ce souvenir personnel. Nous ne
comprenons pas, s'il en est ainsi, pourquoi
un de ses honorables collègues ne l'a pas fait
a sa place. Cetle particularity toucbante
eut certainement mouillé plus d'une paupiére
el provoqué un moment d'émotion. Mais la
Chambre n'aime pas de s'emouvoir. Elle res
te sloïque, maïs elle n'en pense pas moins
pour cela.
N. Rolincontinue son oeuvre.
M. Frans De Poller, archivisle a Gand, est
victime du fanatisme tninistériel. Son talent
est inconleste: depuis plus de 25 ans, M. De
Potter a rendu d'èminents services a notre
littérature nationale. II est de plus le soutien
d'une nombreuse familie.
Mais il est calholique, et M. Rolin l'a mis
en d'sponibilité.
NAPOLÉON I ET L'ENSEIGNEMENT.
L'enseignement scepliqueest vieux comme
l'orgueilleuse resistance a I^Auieur de tout
bien. Partout et toujours l'axiome que les
mèmes causes produisent les mêines effeis.
Ecoutons le rapport de M. de Cbampagny
a Napoléon l,a la suite d'une inspection des
lycees ordonnée par i'Empereur en 1805.
Le vice radical du systéme actuel, disail
M. de Champagny, c'est de n'avoir rien
fait pour ('education. On n'a presque rieu
fail pour la surveillance, ni surlonl pour le
j> cboix des chefs... On peut aflirmer sans
exagération qu'une forte moitié des chefs
ou des professeurs est, au point de vue
moral, dans la plus compléte indifference,
el qu'un quart, par leurs discours, leur
conduite, leur reputation, déploie le carac-
tére le plus dangereux sous les yeux de la
jeu nesse. En vain un proviseur, un een-
seur, croironl en avoir consacrè le secret
a leurs amis, il n'y a point de secrets sem
is blables dans un lycée... Les idéés reti-
gieuses délcrminées soul la seule garantie
cerluine de la moiuhié des hommes. Dans
une nation, el sous un gouvernement qui
professe le christiauisme, il n'y a point
d'éducalion si Ton ne forme des cléves
chrétiens.
Ce n'esl pas seulemenl en altachant a un
lycée un aumónier qui y dit la messe le
dinianche qu'on atteindra le bul. La reli-
yion doil élre gruvée profondement. dans
le cteur ft dans la rui son des élèues. Elle
ne le sera j tinais si le lycée n'a un esprit
rehgieux, si les chefs n'y portent pas de la
ciialeur ei dn zéie. Or, deux ou trois lycées
a peine offrenl ce spectacle. De la, la rare-
té des peusionnats payants; de la le dis-
credit des lycées, et cette situation con-
trainte et inccrtame qu'ils prósenlent. L'o-
pinion puhlique est unanime a eet égard.
Les idéés religieuses délerrnirtêes sonl la
seule yurunlie ceriutne de la moralilé des
hommes... La religion doit êtreprofondé
inent gruvée dans te cceur et dans la ruison
des élèues. Est-ce que lés plus éminents dé
fenseurs des vrais principes, les hommes qui
out parlé avec le plus d'autonié de l'école en
Angleterre, en Allemagne, en France, en
Beigique, out jamais lenu un autre langage?
Napoléon ne s'y etait pas trompé un in
stant. II faut, v disait-il a M. deFontanes,
me faire des éléves qui sachent èlre des
hommes.»Et vous croyez, ajou-
tail l'Etnpereur dans un état d animation
extréme, vous croyez que l'homme peul
èlre homme s'il n'a pas Dieu Sur quel
point d'appui posera-t-il son levier pour
soulever le mondf, le monde de ses pas-
sions elde sesfureurs? L'homme sans Dien,
je l'ai vu a l'ceuvredepuis 1793!De
eet homme-la, j'en ai assez! Ah! et c'est
eet homme ia que vous voudriez faire
sortr denies lycees?Nou, non; pour for-
mer l'homme qu'il nous faut, je uie mettrai
avec Dieu; car il s'agit de creer, el vous
n'avez pas encore trouvé le pouvoir créa-
leur, apparenimenl
Celui qui s'exprimail ainsi n'était point
suspect de clériculismepour nous servir du
mot du jour, maïs Napoleon se connaissait en
hommes; il voyail elairement oü vont les
sociétés sans Dieu, el son grand sens ie fai-
sail se rencontrer, avec les bons esprits de
tous les temps sur la nécessité de la religion
dans l'éducanon de la jeunesse. De pareils
témoignages méritenl d'etre enregistrés. lis
ont une importance capilale dans la grande
cause qui se débat.
BIBLIOGRAPHIE.
en 1792. D j» M. Bara pénétre dans |a
tie et prétend alTatner le clergé par ses odieu
ses tracasseries.
De toutes parts, dans les grandes Vi||e
sttrioui, les administrations cofiirnunales
de bienfaisance civile einboitent Ie paS- q
arraclie les sceurs, les anges de la charii^'
do clievel des tnalades el des infirtnes, ije.'
ecoles d'adulies et des salles d'asile, et j,,^
ipies d'enire les bras des pauvres orpheItlle,
dunt elles sunt la Providence, de ces enfa,Uj
qui out gratuit soos leurs yeux et qui devrü[J|
a leurs soms tnaieroels de surmonter les (j,f
ticultésel les séduciions de la vie.
('Siroiti:sti(' l»calc.
LE PLOT QUI MONTE.
Uimpiélé est canaille, a dit un penseur
de génie.
Prenez un scribe libéral quelconque. La
veil le des élections il proleslait de son res
pect pour la Foi de nos Péres et pour les mi-
nistres du Gulle. II n'en voulait qu'aux prè-
tres infidéles a leur mission.
Par ant ainsi, il mentait a ses pensées les
plus inltmes el aux visées peu secrètes de
son parti; il mentait pour endortnir les der-
niers scrupules des élecieurs; el cetle igno
ble comédie était déja un trait de canaille.
Mais le scrutin lui a souri, et soudain le
suceés lui rend l'audaee et l'effronlerie. De
puis le 11 Juin el le 29 Oelobre, l'on sail
avec quel entrain les gueux ont devoilé leurs
projets. Non-seulemeut IPrélre est Lenne-
mi, comme on avait osédire déja, en sépa-
rant hypocrilemqui la personne du prètredu
culiedont il est le représentant; mais c'est a
l'Eglise calholique nominativement qu'on
s'altaque. La presse libérale le proclamait
encore hier: la lulle ne peul finir yue par la
destruction du culholicisme ou par son
triomphe complet.
Rieu n'est comparable a la fureur el au
parti pris que mellent les gueux a harceler
l'Eglise a tous propos el sur lous les points,
lis Tatlaquenl en ses mirtislres qu'ils repré-
seutent journellement comme le rebut de
I hun anité, comme des jongleurs el des
charlatans qui abusenl de la crédulité pu
hlique, pour assouvir leur ambition et leur
cupidité.Que disons-nous? llstepré-
sente'nl nos prétres comme des misérables
rongés des plus infauies passions, el que
n'ariélent m l'innocence des enfants confiés
a leurs soms, ni mème la saialelé des liens
conjugaux. Amsi l'on degrade et lun
désbonore la viclitne avaht que de Pimmolér.
C'est le procédé habilnel des gueux.D'ailleurs
ils savenl bien, et c'est leur premier hut,
que les injustes mépris el les haines aveu-
gles qu'ils amassent sur la lète du Clergé,
doivenl rejaillir sur le Guite el étouffer la
Foi. Suivant le mot de Quinet, il faut
éioujfer le culholicisme dans la boue.
Et dans ces conjonctures le gouvernement
qui a puur premier devoir de résister aux
enlrainetnenlsirréfléchiselcoupablesdu parti
dominant le gouvernement répond a son
appel et ne semble avoir souci que de se
mainiemr a ia lète des gueux. II adopte, du
moms par ses acles, la formule eélébre: arra-
cfter des drncs d t hylise, cl organise un
vaste systéme d'euseignemenl a tous les de-
gres qui ne lend qu'a moculer a la jeunesse
Beige, de lous les rangs.le virus de l'tndiffe-
tence religieuse et de I'tncredulite moderne.
Au nom de la liberie de conscience Ie gou
vernement tracasse sans relaehe la conscience
des calboliques ei ne recontiail la liberie de
culte qu'a ceux qui n'en out pas. II nous
a pris nos cimeliéres, el des voix aulorisées
nous ootilestent la propriélè de nos églises
qu'elles disenl appartemr a l'Etat depuis
que les sans culottes francais les ont volees
Ainsi le flot monte sans cesse; l'atidace dt3
gueu.x eroilen raison des concessions etdej
avances qui leur sont faites. Les plus mauvaiS
rèves, les filus coupables folies de Tancienne
republique francaise senibletu devoir 5e
léaliser.
L'athéisme légal esl le seul dogme qu',|s
proclament; l'Etat ne reconnail point de cul
te 11 i de Dteu (on l'a dit a la Chambre) et les
Eglises étanl la propriété de l'Etat, i| est r3.
Donel de les enlcver au culle pour les a(jfec.
ter a quelque objel d'utililé publique, C'est
ainsi qu'on raisonne et qu'on déraisonne.
La mission de l'Etat, dit-on encore, est <je
former des eiloyens; les calboliques ont |eur
patrie a Rome, el repoussent l'Etat laïque et
alhéetel que les gueux le concoivent;
faut done s'emparer de la jeunesse pour la
gueusifier par fcnseignemenl obligaioire et
laïque. Qu'importe qu'il en gromlle des gé-
nérations de socialistes, de nihilistes et de
pélroleuses, pourvu que la société civile soit
sauve et l'hydre ullramonlaine étouffée.
Pourdéharrasser le pays de la vermine des
convents et des prètres ('f ongediert der pa-
pen), dépeuplons les séminaires par Ie ser
vice obligatoire el personnel; usons contre
le clergè paroissial et les couvents de moyens
léyaux (c'est l'idée émise par un publiciste
beige en renom); la Prusse el la Suisse nous
ont donné des exemples bons a imiter; ren-
donsaux uns la vie impossible el soumellons
les aulres a des lois qu'ils ne puissent accep
ter sans remer l'Eglise.
Tel est en résumé le plan que poursuiveot
lesardentsdu parti; ceux qui entrainent Ie
char. L'orgatie le plus franc, le plus com
plet des gu ux l'a declare récemmment,
la latte ne peul finir que par Canéaniisst-
ment du culholicisme
El en mème temps que ces appels sauvages
se font entendre et que ces idéés font leur
chemin, les mceurs se dépravent el leiideul,
suivant l'expression du Roi Leopold I, a nous
ramener a la barbarie.
La capilale du royaume étale ses turpitu
des au grand jour. Les témoignages les moins
suspects en font fo>.
La libre-pensée engendre fatalemenl l'im-
moralité, et il sentble passé dans les mceurs
des gueux de festoyer par quelque baccha-
nale révolutionnaire.
A Ypres mème que n'a l-on pasoséces
derniers jours? Par ce qui s'est passé la nuit
de la Sle-Cécile au local des Witte Klakken,
Pott peut jugcr de quoi cerluine.s gens soul
capables. L'ignoble orgie a laquelle nousfai-
sons allusion n'est plus un myslère pout
personne.
II y avait ia des hommes qui prétendent»a
un certain rang, des ouvriers qui out besoin
du public pour vivre, des gens sans aveucl
des barons d'aventure. Avides de scandals
les malheureux ne trouvérent rien de plas
plaisant que la parodie sacrilege du saitf
sacrifice de la Messe ct des plus august
mystéres de notre samle Religion.
De telles polissonneries emporlent l^1
flétrissures avec elles, et {'indignation gêné
rale a 1 pres en a déja fait justice. Nous rou
gissotis cependant pour notre ville natale
relativement calholique el morale, d'avod
les signaler. Mais il nous a paru opporttm^1
conslater une fois de plus que les gueu-
modernes suivent cyniquement les tracesd
leurs ancètres du XVIC siècle.
Aussi de Maislre l'a dit: Uimpiélé est c"
nail/e!
Ou écrit de VVervicq:
Notre concert de Dimanche.lb Décembrf
a reussi au-dela de toute attente. Outre 1'él'1
de notre société wervicquoise, de notnbrt"1
amis d'Ypres, de Poperinghe, de Cotiii'lcSI
de nos environs élaient venus rehausser pJ
leur présence notre première féte musics'6
Dés avant b heures et demie, la vaste sa;
du Chapitrt était comble.
vi mm
ANGLETERRE.
MENACE D'ASSASSINElt LA REINE.
Londres, (8 décembrc.
Hier toute la métropole était agitée par la nou
velle qu'on avail ariêle un individu accusé d'aTüir
mtnacé les jours de S. M. la Reine Victoria.
II faut cependant beaucoup rabatlrr des exagé-
ralions qui circulent ii ce sujet. Des personnes
qui eoniiaissent le prévenu de prés distnl qu'il
n'avail pas ta certelle très-forie el que les lettres
comminatoires qu'il a eiivovées au Home Office
sont sunplemenl le fail d'un foil.
Le noni de ce personnage est Edward Burn
Madden (Madden, un noni prédestiné, ma.d veul
en effi-l due: foil.) II esl a gé de 06 ans el habite
au n* 19, Duke street, Aldgale, a Eondres.
II est né eu France <le parents irlandais.
L'accusé a rei,;u une bonne éducation. II parle
I'anglais sans aucun accent. Sa connaissance du
francais et de I'alleraand est compléte.
Il virit 1'autoinne dernier a Londres. II passa
qiielque temps dans I'infii meric d'un workhouse,
puis dans le quarlier d'aliénés attaché a celte
rnaison. Relaché, Ie prisonnier retour na en France
et ce fut la, parail-il, qu'tl fut Iravaillé par l'idée
de menacer la Reine Victoria. Sn première Ie tl re
est en effet adressée a Loid Lyons, ambassadeur a
Paris et est daté du inois de mat dernier.
Cette premiere frasque u'eiit pas de suites. Lord
Lyons se conlrnla d'expédier la ditc lettre au Fo
reign Office. Mais il y a quelques jours Madden
qui était retonrné en Angleterre, éciivil une se
conde fois a A. E. O. Liddet, sous-secrétaire per
manent du ministère de i'iulérieur.
Dans cette lettre signée distluclement par lui, et
datée de sou logement de Duke street, il declare
qu'il a .'intention de tirer sur 8a Majeslé.
Madden est leuu sous clef. It a stibi un iuterro-
gaiotre devaul lejugedu tribunal de Bow-Street.
Sir James Ingham. Les lettres Cumminatoires sout
au tiombre de trots El Its sont éenles en frangais.
On y lisait celte phrase entr'autres: Je me ren-
drai ii Balmoral el je changerai la forme du gou
vernement anglais, si l'on ne m'accorde la soumie
de 1,000 Iivres sterling.
Il est a conslater que dans Ie cours de son iil-
terrogatoire Ie prévenu 11'a donné aucun signe
d'aiiéuation. Confroiité avec des témoins ii a dit
qu'il n'avait pas de questions ii leur poser.
données aux Pet its Bollandistes. I I ,on
Vie ties Saints plus complete, et J 0ius
ne saurait en désirer de plus savante, 1
liieuse.
L'auteur a su t'aire passer dans
toute la substance de radmirable c meiUeurs
Acta Sanctorum. II a mis a prortt lesmemem^
travaux de la critique moderne, et ma
gardant stir tous les poiids PexacUtude la tu8
severedonner a ses récits la couleur ci 10
charme de nos vieux auteurs.
Je voudrais que cette Vie des &"M f,deve
un livre de familie, ou les ènfants agn W
sous l'ojit du père et de la mere, 1at c0
Iiratique de la vertu. Pour tout le -
serail la plus édiliante et, je ne cra ns pas tie ie
dire, la plus interessante des lectins ouen
sortirait- meilleur, lame plus forte
I,1US l1Ur" t PIEURK,
Evêque do Troyos.
Cette année, la rnaison Didot a augmentó sa
collection de deux nouveaux volumes: les 1'crn-
mes dans la Sociétë chrétienne, par M. A. Dan-
tier, magniflqne monument élevé a la gloire des
femmes. Depuis l'avénement du christiauisme
jusqu'aux temps modernes, depuis les patricien-
nes romaines jusqu'aux femmes irangaises ou
étrangères, qui, par leur patriotisme, leur intel
ligence, leur sainteté, ont contribué a conduire
rhumanité vers les sommets toujours plus élevés,
les femmes illustres forment une sorte de dynas
tie qui traverse l'histoire d'un sillon lumineux.
El les ont été a toutes les peines, M. A. Üantier a
voulu qu'elles fussent a la gloire. II a étudié avec
une patience, une scienée de bénédictin, tout ce
qui établissait la supériorité de ses heroines; il a
raconté ce qu'il savait dans un style élégant qui
emprunte a sa sobriété mème un relief saisis-
sant. L'illustration de ces volumes a dignement
paraphrasó son texte. Les Femmes dans la
Société chrétimne auront une place d'honneur
dans toutes les bibliothèques.
LES PEÏITS BOLLANDISTES (1)
Daus un récent article, un de nos plus éminents
confrères, M. Louis Teste, rédacteur de Paris-
Journal, a parlé d'un livre qui intéresse au plus
haut degré les families chrétiennes. Nous pen
sons être agréable a nos lecteurs en le reprodui-
sant en substance.
Les Acta Sanctorumvulgairement connus
sous ie nom de Bollandistes, comptent 70 volu
mes in-folio et coütent 3,000 francs; ils sont écrits
en latin, c'est-a-dire inaccessibles au public.
C'est ce grand o'uvrage que Mgr Guérin, carné-
rier de Sa Sainteté, a voulu mettre a la portee
de tout.le monde.
L'auteur s'est tracé un plan logique et clair il
doane pour chaque jour de Tannée lu le marty-
rologe rortóiin annoté d'après Baronius, et com
pléte par des eommentaires2" le martyrologe
de France, comprenant, outre la France actueile
l'Alsace, la Lorraine, les provinces rhénanes, la
Beigique, la Suisse, avec Tindication des faits
religieux intéressant ces pays 3° les martyro-
ioges de tous les ordres religieux 4" un supplé
ment a ces divers rnartyrologes5° enfin, les
biographies des principaux samts mentionnés
dans l'un ou dans l'autre. De sorte que Ton peut
choisir, pour sa lecture quoitidienue, parmi cinq
ou six biographies assez éteudues pour être
intéressautes, car Mgr Guérin a su utiliser et
résumer tous les travaux de ses prédécesseurs
dans la science liagiograpliique.
Plus de six cents savants lui ont prëté le con
cours d'une très-précieuse collaboration.
De l'aveu de tous, l'oeuvre de Mgr Guérin est
ce qu'il y a de mieux en ce genre. Aussi les en
couragements et les témoignages les plus flat-
teurs lui ont été prodigués tant par notre Saiut-
Pére le Pape Pie IX, que par de nombreux arche-
véques et évèques qui se sout empressés de
signaler les Petits Bollandistes a la confiance
des fidèles. Nous ne reproduirons que le plus
récent de ces témoignages.
l'royes, le 10 Novembre 1878.
Monsieur»
Je suis heureux de joindre mon approbation a
toutes celles que d'illustres évêques ont déja
(1) Chez Uluud et Barrat, 18, rue Cassette, Paris.
LEs Petits Bollandistes, vie des saints depuis le com
mencement du monde jusqu'aujourd'hui, par Mgr Guérin,
i camérier de Sa Sainteté Léon XIII. Septieme et délinitive
edition, ta seule complete; 17 volumes grand in 8*. Prix
net, 90 fr. franco jusqu'a la gare la plus proche du desli-
uatajrc.
u.«v... - cj Miari(£
- ■-