Le clergó n'entre que pour une petite
partie dans le nornbre total et cependant il
ne s'agit que de lui. Les journaux libéraux
ne voient que lui. Fidèles au mot d'ordre:
Ie cléricalisme, eest ïennemi, ils rejettent
sur le prêtre seul tout ce que la loi du con
tingent renferme d'odieux. Yoila la bonne
toi et la vérité libérales.
Le Profjrès et les autres en seront pour
leurs peines. Les libéraux sont et resteront
les auteurs des aggravations apportées aux
charges militaires. Le pays le sait et ne
l'oubliera pas.
Lecteur, avez-vous lu la réponse de 1'As
sociation libérale d'Ypres k la lettre de
l'Association mère? Si oui, qu'en dites-vous?
si non, lisez-la de grace et jugez.
On a appelé cette épitre le comble de
l'hypocrisie. Les journaux libéraux du pays
semblent y voir le comble de la pretention.
Nous y tro'uvons la somme de tous les com-
bles possibles et imaginables.
Les méchants sont a la recherche de
Fauteur de ce comble des combles. D'au-
cuns soutiennent la Flandre libérale pa-
ratt être de eet avis que la paternité en
revient de droit au Président de l'Associa
tion libérale, M. Carton étant reconnu pour
être l'incarnation de l'Association. Cette hy-
pothèse nous semble moins vraie que vrai-
semblable. Sans doute le souffle de ce haut
et puissant seigneur y est pour quelque
chose; mais, h notre sens, il y a la un
esprit tout aussi nail'mais plus subtil, un
peu plus inventif mais moins habile, Quoi
qu'il en soit, eet enfant terrible vit le jour
en l'an de grace 1879, sous les auspices du
Bureau de l'Association libérale, composé
de quatre membres y compris le Trésorier.
Progrès du 12 Janvier.)
Or qa lecteur parcourons quelques
combles:
Le comble de 1'hypocrisie.
D'après un écrivain du XlVe siècle, com
ble d'hypocrisie est quanJ la personae fait
semblant par dehors quelle est pleine de ver-
tus par dedans.
Appliquons: L'assoeiation libérale d'Y
pres recommit que l'infusion et le sage dé-
veloppement des principes religieux exercent
sur I'esprit et le coeur une influence salutaire.
Voila savertu du dehors.
Mais elle ne veut pas d'une réforme radi
cale de la loi de 1842, paree que cette
réforme fixerait en quelque sorte la supréma-
tie de l'enseignement congréganiste et consti-
tuerait pour la majorité des électeurs libéraux
une veritable duperie.
Voila sa vertu de dedans.
Goncluons: Ce que veut l'Association li
bérale, e'est tromper les pères do familie
en leur iesaut croire que l'atmosphère de
I (icole laique est et restera religieuse; ce
quelle veut encore, e'est tromper les élec
teurs, en fesant passer le drapeau bleu pour
celui de la Religion. Est-ce clair?
Le comble de la pretention et de I'illusion.
11 y a ce comble, quand on veut se faire
passer pour un géant, et. qu'en réalité on
n'est qu'un pygmée.
Ecoutez YIndépendance beige: Tout cela
ne prouve qu'une chose, dit-elle, e'est
que les libéraux d'Ypres sont en arriêre
des sentiments de la généralité des libé-
raux. Mais Ypres n'est pas le pays, et
n'est pas non plus les populations fla-
mandes, comme semblent le croire les
auteurs de la circulaire ci-dessus.
Après cela, qu'est-ce que vous êtes,
Association libérale d'Ypres! Un grain de
sable, une molécule, un rien! Triste, triste!
Lc comble de l'aveu et du désaveu.
Ce comble complexe nous est fourni par
VEtoile et la Flandre libérale:
On objectera sans doute, dit VEtoile,
que l'Association libérale d'Ypres est mal
venue a donner pared conseil, attendu
qu'elle a la queue coupée comme le renard
de la fable, cette Association n'étant pas
parvenue a faire élire un scul de ses candi-
dais a la Chambre. Mais on lui a demandé
son avis, elle le donne, et il doit en être
pris acte comme de ceux des autres Asso-
ciations qui se déclarent favorables h la
solution radicale.
C'est très-juste, répond la Flandre libé-
rale. Seulement l'Association yproise dé-
clare que les idéés de l'Association
libérale de Bruxelles ne rencontrent au-
cun écho parmi nos populations flaman-
des. Ypres n'est pas la Flandre que nous
sachions, et nous ne devinons pas oü M.
Carton et ses amis puisent le droit de par-
Ier au nom des populations flamandes;»
qui ne songent guère a les prendre pour
interprêtes de leurs sentiments.
Cette fois, Flandre libérale, vous n'êtes
pas prudentevous désavouez vos meilleurs
amis. Ou M. Carton a puisé ce droit? Ma
per Baccho, dans le cerveau de M. Hévard
qui a dit qu'Ypres forme une lie qui doit
devenir un continent.
Le comble de l'absurdité.
Après avoir rendu hommage a l'influence
salutaire que doit exercer l'enseignement
religieux, le bureau de l'assoeiation libéra
le d'Ypres demande la réforme de la loi de
1842: Sans doute, MM., nous désirons
comme vous la réforme de la loi de 1842
et nous voulons notamment voir abolir
l'intervention duclergé atitre d'autorité.
Ce'a revient a dire, nous semble-t-il, que
l'enseignement doit-être religieux, mais....
qu'il ne doit pas l'être. A moins que l'asso
eiation libérale ne délègue l'instituteurpour
donner l'enseignement religieux. Mais alors
que deviendront nos dogmes, nos croyances
catholiques? L'instituteur libéral sera forcé
d'enseigner a ses élèves l'infaillibilité de....
M. Carton; il ne reconnaitra d'autre supre
matie que celle du bureau de l'assoeiation
gueuse; au lieu de la charité chrétienne, il
prêcherale mépris pour le prêtre etlahai-
ne pour la calotte; il apprendra it ses élèves
a baibuer nos dogmes et nos croyances les
plus chores; le nom de Jésus-Christ sera
voué al'exécration, etDieu lui-même ne sera
invoqué que comme témoin ou complice
des erreurs et des absurdités libérales.
A oilii comment l'enseignement serait re
ligieux et moral s'il était abandonné ii nos
instituteurs gueux. Nos gros bonnets le sa-
vent bien, et le nier serait méconnaitre la
clarté de l'évidence.
Le comble de la precaution.
Ce comble libéral par excellence
consiste li vouloir donner l'instruction reli
gieuse au pauvre, dans l'espoir que celui-ci
laisse jouir en paix des douceurs de la vie
ceux qui ne vculent connaitre que les jouis-
sances matérielles. L'assoeiation libérale
d'Ypres a une peur bleue des socialistes et
pour cause: Le socialiste est un enfant na
turel redoutable.
Le comble de la na'iveté.
Celui-la nous est fourni par le Progrès
qui s'écrie: puisqu'on a demandé aux as
sociations leurs avis (sic) aa sujet de la ré
forme de la loi de 1842, n'était-ce pas pour
avoir leurs réponses (sic)
Peut-on être plus sublime de naïveté
Après cela, il n'y a plus que baphorisme de
M. Carton: le parti libéral ne publie pas de
programme afin de ne pas se diviser.
Un dernier comble.
Quel eüt été le comble de la prudence pour
le bureau de l'assoeiation libérale? Répon
se le silence. Le Progrès le reconnait, mais
il jure, un peu tard, qu'on ne l'y prendra
plus.
DESTITUTION.
Le système de destitutions continue. Nous
apprenons que M. Desaegher vient d'être
relevé de ses fonctions.
Nous reviendrons sur une mesure dont
Texclusivisme est essentieliement libéral.
NOMINATIONS DE BOURGMESTRES
ET ËCHEVINS.
Notre Pacha commissaire a permis enfin
que les nominations de Bourgmestres et
Echevins parussent au Moniteur.
Le journal officiel nous les a apportées
dans le n° de hier.
Toutes les communes de l'arrondissement
ne sont pas encore pourvues d'administra-
tions complètes. Ces lacunes s'expliquent
pour quelques-unes mais pour d'autres
nous ne trouvons aucun motif plausible
pour les justifier.
Certaines nominations soulèvent d'autre
part bien des réflexions. Le temps et le
défaut d'espace nous obligent a les remettre
k un prochain numéro. Disons seulement
que I'esprit de parti a présidé largement a
l'opération.
Le libéralisme tient a accentuer sa poli
tique de violence et de division.
Arrondissement d'Ypres.
Bas-Wabnêton: bourgmestre, M. C. I.epoutre;
échevin, J.-B. Desmarets. Becelaere: bourg
mestre: M. F. Bayart; éclievins, MM. J. Herman
et H. Gryson. Bixschote: bourgmestre, M. A.
Defever; échevin, M. H. Vanwonterghem.
Boesinghe: bourgmestre, M. L. Titeca; échevin,
H. Bonte. Brielen: bourgmestre, M. P. Huy-
glie; échevin, M. A. Vandeputte. Comines:
bourgmestre, M. A. Van Elslande. Crombeke:
bourgmestre, M. A. Floor; échevin, M. L. Kinget.
biCKEBUSCH: bourgmestre, M. L. Vandecas-
teele; échevin, P. Coene. Dranoutre: bourg
mestre, M. I. Deberut; échevin, M. C. Deturck.
Elverdinghe: bourgmestre, M. E. Vander
Ghote; éclievins, P. Devloo et G. Decat.' Ghe-
luvelt; bourgmestre, M. J. De Laveleye; éclie
vins, MM. F. Noliet et L. Maertens. Ghei.uwe:
bourgmestre, M. F. Vandamme; échevin, M. J.
Noliet. Hóllebeke: bourgmestre, M, G. De-
puydt; échevin, M. F. Dumortier, Houthem:
bourgmestre, M. A. ï'aillieu; éclievins, MM. F.
Lemahieu et E. Maes. Kemmel: bourgmestre,
M. B. Thevelin; échevin, M. H. Dambre. Lu
cre: bourgmestre, M. D. Driessens; échevin, M.
B. Six. Messines: bourgmestre, M. C. Denec-
kere; échevin. M. D. Delobel. Neuvë-Ègi.ise:
bourgmestre, M. J. Therry; échevin, M. B. Del-
beke. Oostvleteren: bourgmestre, M. C. De-
croos; échevin, M. F. Deboo. Passchendaele:
bourgmestre, M- J. Bayart; échevin, M. P. Wy-
seur. Pi.oegsteert: bourgmestre, M. A. Ther
ry; échevin, M. F. Mattelin. Poperinghj
bourgmestr 3, M. F. Berten; échevin, M. p. Devos
Provön: bourgmestre, M. J.-B. Meuninck
échevin, M. P.. Desmyttere. Reninghelst
bourgmestre, M. L. Gamerlynck; échevin, M. L
Soliier. Rousbkugge-Haringhe: bourgmestre
M. H. Peel; échevin, M. L. Coene. Vlamm
ïinghe: bourgmestre. M. J. Veys; échevin,™
L. Six. Voormezeele: bourgmestre, M. j
Bailléuil; éclievins, MM. F. Bartier et D. Van-
tbuyne. Wervicq: bourgmestre, M. I. Vander!
meersch; éclievins, MM. A. Ryckewaert et F,
Vanraes. Westouïre: bourgmestre, M. H
Vandromme; échevin, M. P. Vanhouver. -
Wesïvletesen: bourgmestre, M. G. Ampoorter
échevin, M. B. Baes. Woesten: bourgmestre
M. I. Pinceel; échevin, M. S. Catteeu. \Vu..
verghem: bourgmestre, M. J. Heughebaert. -
Ypres bourgmestre, M. L. Vanheule; éciie-
vin, M. H. Bossaert. Zantvoorde: bourgmes.
tre, M. J. Brei; échevin, M. F. Devos. Zonne
beke: bourgmestre, M. E. Iweins; échevin, M.C
Vanwalleghem. Zuyuschote: bourgmestre, M
G. Van Eecke; échevin, M. A. Devos.
NÉGROLOGIE.
Dimanche, 12 Janvier, est décédé en cette vil-
ie M. le Baron Jules Mazeman de Couthove, ai
eien sénateur.
A la tête d'une grande fortune, il était géna
reux et bienfaisant envers les pauvres. C'est ui
hommage que nous aimons arendre a sa mé-
moire.
Au Sénat oü le corps electoral catholiques e
libéraux l'avait envoyé il r a vingt ans, il fini
par prendre place dans le parti libéral et vofc
presque constamment avec ia gauche.
La fin de sa vie a été un retour aux principe
de sa jeunesse.
M. le baron Mazeman s'était chrétiennemen
préparé a la mort par la réception répétée de
saints sacrements.
II avait atteint lage de 6S ans, et était veuf dj
la pieuse et regrettée Dame Alixe de Florisoone
Ses funérailles auront lieu Jeudi, en l'églis
Saint Pierre et l'inhumation a Proven au cavea:
de familie.
Nous avons la douleur d'avoir a enregistrt
un autre deuil encore qui vient frapper notr
arrondissement, M. Floris Delebecque-Malouef
décédé a Gand, le 11 de ce mois, a l'age de 76 am
Le défunt était veuf de Dame Octavie Malo:
fille deM. le sénateur Malou-Vandenpeerebooit
et soeur de Monseigneur Malou, évêque de Bh
ges, et de M. Jules Malou, ministre d'Etat.
Ses relations de familie, ainsi que son séjou
durant la saison d'été a sa campagne située at
portes de la ville, avaient fait pour nous de 1
Delebecque un concitoyen.
Catholique pieux et zélé, sans ostentation
sans faiblesse, charitable envers les pauvre
d'un caractère affable et doux, d'un abord faei
et aimable, joignant les qualités de rhomme pt
vé aux vertus du père de familie, M. Delebecqm.
Malou offrait a tous ceux qui l'ont connu le ty|-
du chrétien accompli.
Ses dépouilles mortelles out été transportéf
ce matin par chemin de fer jusqu'a la station s
notre ville. De la le convoi funèbre, auquel s'éti
joint un grand nombre de personnes notable
s'est dirigé vers St-Jean-lez-Ypres, oü les fum
railles ont été cólébrées, suivies de l'inhumatit
au caveau de familie.
Une dépêche de Luxembourg nous annonce:
mort du prince Henri des Pays-Bas, qui a se
combé a YValferdange lundi matin, vers 5 lieurt
aux suites d'une attaque d'apoplexie. Le pinn(
Guillaume-Frédéric-Henri, né a Soestdyk, le 1
juin IS20, était lieutenant-amiral de la fiottelu
landaise, lieutenant du Rei son frère dans i
grand-duché de Luxembourg et chef dë la de:
xièiue division d'équipage de la flotte rus*
Marié en premières noces avec la princess
Amélie, fille du due Bernard de Saxe-Weiml
et'veuf depuis le 1 mai 1S72, il venait d'épouse
le 2-1 aoüt dernier, la princesse Marie, fille
prince Fi'édéric-Charles de Prusse. La ligne
dette et royale ou d'Othon de la Maison de Nassf
perd en lui un de ses membres les plusjustentf
estimés, et le grand-duché un prince dont 1
talents administratifs égalaient la popularité.
CHROMQUE JUDICIA1RE.
La seconde cliambre de la cour de cassation
rendu des arrets de principe d'une grande f