k en reproduire une qui contient des détails intéressants et de nature, nous semble-t-ii, a diminuer singulièrement l'importance que certains de nos confrères ont cru pouvoir attacher a Ia iettre de M. Carton. Voici la lettre que nous recevons: Monsieur le Rédacteur, Le lectern- avouera que la Instigation est donnée de main de maitre, non-seulement par la Flandre libérale, mais aussi par son correspondant yprois. Que deviennent M. Carton et ses com- pères? L'liomme reste Et le héros s'évanouit. L'homme est bien petit garpon. MAGISTRATURE RARA. Un publiciste frangais, le vollairién Sar- cey, publie ses impressions de voyage en Belgique. 11 juge aitisi Ia iöag-istrature lelie que M. Bara l'a formée k Gand: Une chose m'a bien étonué: c'est Ia net- teté et la franchise avec laquelle ,tous les hommes du parti libéral, quelle que soit d'ailleurs leur situation dans le monde lont profession de haïr tout ce qui touche au clé- ricalisme. Chez nous, un haut fonctionnaire, un magistrat, un inspecteurr un grand ma- nufacturier, un commerqant notableun homme en un mot faisant partie de ce qu'on nomme les classes dirigeantes, k supposer même qu'il n'eüt au fond qu'une sympathie médiocre pour le clergé et pour ses oeu- vres, croirait qu'il est de bon goüt, k lui, de n'en rien témoigner en public; il affecte- terait de respecter ce qui est respectable. Nous en sommes done k la haine La liaine explique tout et fait prévoir pour la Belgique les jours les plus sombres. Cette haine se traduira un jour par une persécu- tion violente, puis par des massacres et des pillages. Les gueux du seizième siècle re- viennent. Ge mot de M. Sarcey peutêtre considéré comme une traduction élégante du mot de de Maistre l'impiété est canail le. Cette haine a envahi la magistrature la plus élevéé A Gand, j'ai eu l'honneur de diner avec plusieurs magistrats, qui occupent de très- liautes positions dans la robe. J'étais épou- 1 vantè tout ensemble et émerveillé de leur ugkrté de LAXGAGE. Un juge ou un procureur de la République, qui, chez nous, dans une nombreuse réunion, se serait permis d'ex- primer le demi-quart des vérités que ces Messieurs ont dites en se jouant, ferait scandale et se déclasserait; il recevrait sans doute une admonestation de Monsieur le premier et verrait a coup sur la bonne com pagnie lui faire battre froid comme a un traitre. M. Sarcey, épouvanté des propos de M. le procureur général ou de M. l'avocat-gé- nér'al, ou de M. le président ou de M. le conseillerQuel tableauquel lémoignage sur la décadence de la magistrature beige UN AVEU. Extrait d'une feuille gueuse La période de 1870 a 1878 n'a-t-elle pas été consacrée par la presse libérale tout entière et par les hommes d'Etat qui sont aujourd'hui au pouvoir, au déxigre- ment systématique des acles d'un gouver- nement détesté et des hommes qui le composaient? Voilk au moins de la franchise et le parti libéral est jugé du coup, sa prèsse et ses hommes d'Etat compris. ENSEIGNEMENT PUBLIC. On raconte que Ie professeur chargé du cours d'anatomie k l'école normale des Gil les a Bruxelles car le cours d'anatomie fait partie du programme de l'instruction des lilies dans les écoles officielies, aussi bien que chez M"° Gatti - enseigne dans ses lecons le matérialisme le pliis cru. Les élèves apprénnent en consequence que 1 ame n'existe pas, ce qui naturellemgnt fait disparaïtrc la responsabilité humaiue et laisse k chacune pleine liberté de se créer les notions du bien et du mal au gré de ses caprices. Ce que peuvent devenir les jeunes filles ainsi enseignées se laisse facilement deviner. On nous rapporte, dit le Courrier de Bm- xellesque M. Hollevoet, le nouveau bourg mestre de Molenbeek-Saint-Jean, aurait, dès le lendemain de son installation, réuni chez lui les instituteurs et iristitutrices de la com mune et leur aurait dit que maintenant que l'administration communale était com- plétement libérale, il comptait sur le con cours dévoué du personnel enseignant de la commune pour propager les idéés iibé- rales ndn-seuiement parmi les enfants des écoles, mais encore dans les families aux- quelles appartenaient ces enfants; que bien- töt, grace a la révision de la loi de 1842, le clergé serait exclu des écoles et celles-ci délivrées de lout venin clerical. Sur quoi une institutrice, prenant la pa role. aurait remercié M. le bourgmestre de ses bonnes paroles et lui aurait pro mis, au nom du personnel enseignant de la commu ne, le concours le plus actif, un zèle ardent et un dévouement sans hornes pour le se conder dans la noble tache d'émancipation libérale qu'il inaugurait k Molenbeek. Pour tout cc monde, la loi de 1842 n'exis te déjk plus ct lis l'enterrent avaut quelle ait cessé de vivre. Que deviendront les écoles, si le ministè re réussit k faire passer la loi qu'il a proje- tée Tous les faits qu'on rapporte, les pro jets du gouvernement, les tendances et les aspirations du libéralisme ouvriront sans doute les yeux aux pères de familie qui jus- qu'ici se sont laissés prendre aux fallacieu- ses promesses des faiseurs libéraux. ACÏES 0FFIC1ELS. LE REMPLACEMENT MILITAIRE. EXPERTISE DES ÉTALONS. Les réunions du jury d'expertise pour les étalons destines k la monte prochniue au- ront lieu comme suit: La première réunion a Courtrai, le lundi 3 février; la deuxième k Dt.xmude, Ie lundi 10 février; la troisième k Ghistelles, le lun di 17 février; la quatrième k Ypres, le mer- credi 26 février et la cinquième k Bruges, sur la Place du Bourg, le mardi 4 mars. I Les concours pour la prime provincia entre les étalons de gros trait, ceuxi étalons de race croisée et des étalons pur sang, auront lieu k Thourout, le lui 10 mars. Quant aux concours pour les primes! cales, ils auront lieu immédiatement apt les expertises. Les récompenses di verses allouées par règlement mis en vigueur, consistent i médailles en argent et en bronze et en pi mes en argent. La députalion permanente a décidé qi les concours annuels des juments poulini res de gros trait dans Tarrondissementj diciaire d'Ypres, auront lieu en mén temps que le concours des étalons, c'est-, dire le mereredi 26 février prochain. FRANCE. oici les principaux passages de ce d; cument. Les principes qui v sont éniiss sont guère rassurants: En ce qui concerne Ia politique int rieure du pays, les actes criminels f 1871 ont laissé une vive indignalit dans les kmes, sans exclure la con misération qui peut s'adresser a un ce: tain nombre de condamnés. Déjk de nombreuses graces ont été at cordées. Une loi nouvelle pourra perme tre de les étendre. Grace pour les communards et les pétrc leurs, ces braves gens sont dignes de tout !a bienveillance du gouvernement. Le gouvernement tiendra la main k l'ol servation des lois qui règlent les ra; ports entre la société civile et la socié religieuse. En ce qui concerne les fonctionnaire: le gouvernement se montrera inexorabl contre ceux qui attaqueraient ou dén: greraient la République, qu'ils sont appi lés k servir. Persécution contre le clergé, les font tionnaires consciencieux et la religion. Tot cela ne peut êlre trop opprimé. «II ya lieu de compléter l'ceuvre i réorganisation militaire par diversesloi en élaboration, notamment sur l'étal major et la gendarmerie. La loi sur les grands cömmandemenl sera rigoureusement appliquée. (Mo» vement.) Désorganisrtion républicaine de l'armée dernière garantie de l'ordre public. Une loi municipale, une loi sur le associations syndicales seront égaiemen soumises aux Chambres. Le ministre de l'instruction publiqu; demandera que la collation des grade soit entièrement conflée k l'Etat (Trés- bien!) et instruction obligatoire. Organisation de la Commune de sinistr mémoire et d'un enseignement sous la di rection et la surveillance exclusives de l'Etat Un autre projet est relatif k des réfor- mes judiciaires. Suppression de l'inamovibilité de la ma gistrature. FAITS DIVERS. A propos de la triste lettre adressée parte bureau de l'Association libérale d'Ypres a l'Asso- ciation de Bruxelles, vous déniez, avee raison, a M. Carton et consorts, le droit de parler au nom des populations (lamandes. Que diriez-vous si vous gavièz que ces Messieurs n'ont pas même le droit de parler au nom de la population libé rale Yproise, bien plus, pas même au nom de l'Association libérale. Cette dernière, en effct, n'a pas été consultée> on ne s'est pas donné la peine de demander aux membros dans quel sens its auraient vouluyoir réformer cette malheureuse loi de 1S42. Non, ils se sont réunis en petit comité, quatre, peut-être oinq, et, sans mandat, ils ont écrit au nom de l'Association libérale la lettre que vous savez, quitte a nous rendre la risée du libéralisme bei ge tout entier. Pourtant les dernières elections communales d'Ypres se sont laites sur le terrain de l'ensei- gnement laïque et rien que sur ce terrain. La création d'écoles laïques de fllles, les grands sacrifices que fait, avec raison, l'administration communale pour l'enseignement en general for- maient Ie grand cheval de bataille des catholi- ques. Et cependant la population libérale Yproi se a répondu par 300 voix de majorité, qu'elie approuvait ce qui avait été fait. et qu'elie ne demandait qu'une chose, c'était de voir l'admi nistration marcher en avant. Dans ces conditions, le bureau de l'Association libérale devait-il craindre de prendre l'avis de l'Assémbtëe sur la réforme de la loi de 1842; et 11e croyez-vous pas, comme moi, que s'il ne l'a pas fait, c'est que, sur ce point, il se sait en dis accord avec la majorité des libéraux de notre ville? Chose triste a dire: lorsqu'au mois d'Octobre dernier, après la victoire, l'Association libérale s'est rendue, drapeau déployé, al'Hötel-de-Ville, pour fóliciler le bourgmestre et les nouveaux élus, M. Carton, président de l'Association, dans une chaleureuse improvisation, a constaté, de- vanttous les libéraux de la ville, que la victoire éclatante que nous venions de remporter n'était due qu a 1 union, qu a l'ensembleavec lequel cha- cun avait travailló au succes de la liste libérale. II n'ya plus de doctrinaires, s'est-il écrié, il n'y a - plus d'avancés, il n'y a plus que des libéraux.» Et ces paroles étaient couvertes d'applaudis- sements; on se serrait les mains, on voyaitdéja s'ouvrir pour le libéralisme Yprois une ére d'initiative et de vie. Hélas! Autant en emporte le vent!. Nous som mes plus doctrinaires que jamais, etje suis l'oreó de vous demander, pour ma lettre, l'hospitalité de vos colonnesnous n'avons qu'un journal libéral a Ypres, et il appartientaM. Carton. Agróez, Monsieur le Rédacteur, l'assurance de ma parfaits consideration. Voire abontu' A. Ypres, le 11 Janvier 1879. I'ar arrélé royal da 14 Janvier, la croix civi- quede lre classe esl accordée a M. L. Maerlens, archilecte communal a Poperinghe ct professeur a l'académie de ladile ville, poor services rendus dans le cours d'une carrière de plus de 33 années. NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES. M. Verscliaeve, vicaire a Harlebeke, est nom- mé curé de N.-D. a Roulers, et M. Schermer, vicaire a Moorseele, eurp a Ettelghem; Vicaire a Harlebeke M. Neudt, vicaire a Poelcapelle Vicaire a Poelcapelle, M. De Pauw, coadjuteur a Zandvoorde (doyenné de Menin); Coadjuteur a Zandvoorde (doyenné de Menin) M. Van Biervliet, prétre au Séminaire Vicaire a Moorseele, M. De Brabandere, coad juteur de feu M. le curé d'Ettelghem. Les sociélés de remplacement militaire vien-' nent d augtnenler leurs pnx; le laux de l'assu rance s'est élevé d'nu cinquième. Le jjouvérne- ment va suivre et porter a 2,000 fr. bientót, a 4,000 peut ètre le chiffre de la liberation qui u'esi encore que 1,600. II résuite d'un calctil approximalif (par anuée moyenne) que le nombi-e des miliciens supplémen- taires a prendre dans le contingent ponr obtenir un elfeclif perm inent de 12,000 hommes, seia de 1,800 ii 1,900 et nou de 1,430, comme les mi- nistres 1 onl dit au Séaat. On voit que ('aggravation des charges person- neiles el Quancières.que nuns impose le militaris me libéral sera considerable, mais le poids n'en sera bten scnli qu en 1880. COMMUNICATION DU GOUVERNEMENT. On parle au palais cle propositions qui auraieoi été faites a M. do Rongé au sujet de la succession

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1879 | | pagina 2