ORGANE CATHOLIQUE DE L'ARRONDISSEMENT.
ETRESNES P0NT1FICALFS.
SAMEDI 15 Février 1879.
10 centimes ie Numéro.
14° année.
Nü 1370.
LÉON XIII.
5
On s'abonne rue au Beurre, 66,, a Ypres, et a tons les bureaux de poste du rovaurae.
NOfM/UE 4 SA SAISTETÉ
§ep(ièiuc liste.
oo
!V. ES. La liste des Etrennes Pontificates
sera close définitivement la rlemière
semaine de Février.
A V 1 N
Résumé politique.
Les scandales du Progrès.
II y avait quelque cbose au ProgrèsJeu-
cli dernier. L'organe libéral tenait un cure
sous la dent et s'acharnait dessus. Quelle
rage et quelle t'ureur! Qu'il doit y avoir de
haiue dans la plume qui alimente ce journal!
Deux colonnes a peine out suffi pour
eontenir un flot d'injures sans nom, roti-
lant crescendo jusqu'ü ce dernier trait d'é-
léganee progressiste: M. le cure de St-
Nicolas a été malpropre, grossier et mal
élevé.
Comme c'est toujours bien cela; que ces
paroles peuvent k bon droit être retournées
a hauteur de l'arlicle. Son accèsdebile
s'explique aisément quand on so prom éne
sue le terrain politique ou il nous conduit.
Mais qu'il eüt gagué a cachet' au public
cette pen ragoutanie indisposition.
Si Ie Progrès élait certain d'avoir raison,
il parlerait avec calme et convenancé; peut-
être se mpntrerait-il iudigné, rnais encore
ce sentiment ne se répand pas en basses
injures.
Après tout, le Progrès est le receptacle de
choses trës-libérales.
Venons au fait. Samedi, 8 de ce rnois, a
été euterré M. Dezutter, adjudant sous offi
cier du corps des Pompiers et employé a
1'Hótel-de-Vi'lle. Un incident est venu trou-
bler la cérémonie. Les récits du Progrès
doivent être soumis a un certain controle.
Nous sommes done allés aux renseigne-
ments chez des témoins oculaires. Après en
avoir entendu un grand uombre, nous aflir-
rnons que le Progrès cache it ses lecteurs la
plus grande partie des faits qui se sont
passés, et n'expose ceux dont il parie que
d'une manière absoluinent travestie. C'est
une facon libérale de dire la vérité.
Notre correspondant extraordinaire se
passé également cette faniaisie quand'il
daigne nous ëcrire, ce rjui ne lui arrive
plus,... pour le moment.
A lire le Progrès. on croirait rpte les
Pompiers potuiliaient et que le curé de la
paroisse a intermmpu 1'oftiee de ces mes
sieurs. Lorsqu'il s'agit d'uu membre de cot
auguste corps, les curés, parait-il, n'ont
qua bien se tettir. L'église n'est plus l'édi-
lice destine au cuke. La loi qui leur aceorde
la police dans le temple est suspendue. La
Pompe règrie et gouverne; tout doit plier
devant elle. C'est elle qui verse des larmes
avec des priores, entonne le Miserere, jette
la dernière pelletée de terre et donne la
dernière benediction.
Du reste, en plein \1X.C siècle, qu'cst-ce
qu'un cure et quels sont ses droits quand il
s'agit de porter en terre un membre de ce
corps si dévoué a radministration commu
nale d pres. Le clergé est payé pour don-
ner ses requiescat; il fa ut qu'il les donne me
nie quand on le bafoue.
Pardon, Progrèsvous dépassez la bonne
mesure. La loi reste la loi et M. le Bourg-
mestre, flanqué de son secrétaire et autres
employés, accoinpagné même de ses lidèles
pompiers, n'a pas encore le droit de régen
ter les cérémonies du culte catholique com-
me il régenle a l'llötel-de-Ville les cérémo
nies de l'idolatrie libérale. Vous êtes parti
san, Progrès, de la separation de l'Eglise et
de l'Etat, vousavez 1' 1 lötel-de-ViIle, iaissez-
nous nos églises, oü vous n'entrez le plus
souvent qu'avcc des intentions fort douteu-
ses.
Ces Messieurs de la Pompe avaient été
avertis. lis savaient que M. le Curé avait
exprimé le désir qu'ils s'abstinssent de jouer
dans l'église pour laisser les cérémonies
religieüses el les priores suivre leurs cours.
Quand on demande des priores., c'est
pour que ce!les-ci soient dites comme il
convient. Maison e:i avait jugé autrement.
Contra irement a tons les usages, la iniisique
des Pompiers, au lieu de s'arrètera la porie
de l'église el de laisser le cortege y entrcr,
y pénétra elle même tout d'abord en plein
t a pa ge.
Une nouvelle invitation, f'aite en termes
convenaWes, - quoi qu'en dise le Progrès,
fut inutile. Le chef de musique se retran-
chait derrière les ordres du commandant et
celui-ci se permettait des observations la oü
il n'avait aucun ordre it donner. M. le Curé
argua du droit que la loi lui donnait. Nous
croyons qu'il lit hien.
4
Journal d'Ypres,
Le JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi et le Samedi.
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Laf pie, et O Bruxelles, 89, Marchó aux Horbes, et a Paris, 8, Place de la lloarae.
Montant des listes préeédentes,
9,519
13
PAROISSK ST-MARTIN (YPRES).
M. Louis Biebuvck,
40
00
Mad. veuve Bans et sa familie,
25
00
M. et Mad. F.inile Vanderineersch,
10
PAROISSK ST-PlERKH (YPRES).
Vandenbroecke,
10
00
Anonyine,
2
00
l'AROISSE S'l'-JAÜOUES (YPRES).
M. et Klad. H. Iweins d'Eeckhoutte,
25
00
l'AROISSE ST-XICOI.AS (YPRES).
J. Ijaeekeroódt,
o
O
00
M»« A.
5
00
Anonvme,
5
00
(ïH EI. bi NV J i
KL L. Boone, curé,
50
00
M. Gli. Opsomer, vicaire.
10
00
KL Kv. Verschelde, vicaire,
10
00
M. Henri Vuylsteke et sa familie,
100
00
M. Vandamme-Vanhaverbekc,
20
00
KL .lean Vanryckeghern,
95
00
KI. Soete-Oepreter.
10
00
Mad. veuve L. Vanhaverbeke,
7
50
KL Ph. Nuytten,
5
00
KI. Huys-Debacker,
5
00
M. F.mile Huys,
1
00
Klile Marie Huys,
1
00
Les Sceurs de St-vincent de Paul,
10
00
La Congregation des jeunes gens,
14
25
La Congregation des jeunes lilies,
58
25
MUe Amélie Vandamme,
5
00
Veuve Desimpelaere,
0
00
Cli. Vermeersch,
5
00
KL Victor Ghesquiere,
5
00
M. Rémi Ghesquiere,
2
00
Mlle Marie Ghesquiere,
2
00
Mad. veuve Hub. Vanhaverbeke,
4
00
Mad. veuve Bern. Vanryckeghetn,
5
00
Mad. veuve 1'. Pareyt,
5
00
Enf'ants J. Vanhaverbeke,
5
00
KI"0 Urs. Vandénpoel,
3
00
M. Victor Reynaert,
5
00
Alix, Ju lien et Augusta Cardoen,
5
00
Mad. veuve Becquaert,
o
00
KI. D. Vandamme,
2
00
S. Ingelbeen,
1
50
F. Dewitte,
1
00
Ch. Vandamme,
1
00
Anohyilie,
5
00
Anonyme,
5
00
A noi iv me,
3
00
Anonyme,
1
00
l'AROISSE NOTP.E-liAME (POPERINGH
K).
Communauté des Bénédictines,
100
00
A. M.
5
00
R G.
2
00
J. C.
2
00
l'AROISSE Sï-JEAN (l'OPERlNOHE)
Communauté des Pénitentes,
20
00
M. V. P. Vermeulen et sa familie,
10
00
Une familie dévouée au S. Père„
3
00
Quatre congróganistes,
10
00
Plusieurs anonymes,
8
00
Al. Wullenian,
5
00
Veuve Adriaen,
10
00
Anonyme,
20
00
ZUYDSCHOTE.
Kt. le curé,
25
00
I. ANGEil A R C K (ST-J V LI EN).
Anonyme,
5
00
Anonyme,
1
00
VLAMERT1NGHE.
M. Devaere, coadjuteiir,
5
00
Queiques paroissiens,
21
00
ZILLBEKE.
Le clergé et les paroissiens dévoués
au S. Père,
130
00
CROMBEKE.
Le clergé et queiques paroissiens,
32
00
Total 10.482 63
MM. /es ecclésiastiques de /'arrondissement
vouUrout bien recevoir /es souscrjplions.
Tout es autres 'personnes de bonne vo/onté
sont également cbnSidérées comMe .aptes d
recueillira recevoir et a transmettre fes
offr.andes.
Ou /es perg.oit également au bureau du
Journal d Ypres et du Nieuwsblad.
Pour permettré une exacte comptabilité.
1° Le donateur et son intermédiaire sont
instconmeut prii's de remetlre simultanément
la note de la sausen'ption ét Vargent qu'elle
coraporte.
Les personnes qui seraient embarrassées
pour, faire parnenh- au centre de Tbewvre le
montant de leur souscrip/'ion, peuvent Venvoyer
ei) mandats sur la poste 'd M. le Dogen d'Ypres.
2° ATows ne. pnurrons publier chaque semaine
que les sowcriptions dont la note et l'argent
seront parvenus au centre de l'oeuvre chez
M. le Dogen d'Ypres, avant le Jeudi midi.
A Versailles on discute l'amnistie. Le pro.jet
du gouvernement passera probableim nt quoique
les radicaux le trouvent insuftisant. Mais ce
qu'on oil're est bon a prendre et les radicaux ne
refuseront aucune niesurequi leur rendra quel-
ques-uns de leurs hommes. La loi leur donne
Kane et autres. lis ne tarderont pas a voir Félix
Pyat, Roehofort, Valès et les autres communards
reutrer a Paris, oil iis sont maitres de lait au-
jou'rd'hui en attendant qu'ils le soient de droit
demain.
Les destitutions coniinuent en'France; huit
coimnandauts de corps d'arniée out -été mis en
disponibilité et douze procureurs génératix des-
titués.
Une grande emotion règne a Londresa cau
se des nou velles graves venues du Gap. La colo-
liie du sud de l'Al'rique eourrait un certain dan
ger. La population de Natal est presqu'exclusive-
ment composée de Zoulous pareils aux sujets du
roi Citawayo qui vient de porter un rude coup aux
troupes anglaises. L'Angleterre ppend desmesu-
res et envoie de grands renforts.
Le Parlement Anglais a repris ses séances
sans apparat. L'opposition parait décidée a livrei'
un grand assaut au ministère. Mais Lord Bea-
constield n'est pas homme a se laisser prendre au
dépourvu.
11 en a été autrement a Berlin. L'empereur
d'Allemagnea présidé lui même a I'ouverture du
Reichstag. La harangue impériale est digne d'at-
tention. Les mesures sociales et économiques
présentées par M. de Bismarck, yobtiennent une
approbation explicite. D'autre part, silence com
plet sur la question religieuse. C'est done une
affaire abandonnée.
Tons les gouvernemeqts s'alarmcnt de la
peste qui sévit en Russie et semble s etendr a
prendre des mesures de préeaution.