ORGANE CATHOLIQUE DE L'A RRONDISSEMENT.
ETRENNES PÖNTIFICALES.
SAM EDI 22 Février 1879.
10 centimes le Numéro.
14e année.
N° 1372.
LÉON XIII.
LETTRE PASTORALE
On s'abonne rue au Beurre, 66,, a Ypres, et a tous les bureaux tie poste tlu royaume.
HOMAGE A SA SAINTETÉ
9ïuiticmc lisfe.
HV. ES. La liste (les Etrennes Pontificates
sera close définitivement la dernière
semaine de Février.
A V I
Mandement de Carème,
Nous publions aujourd'hui la fin de ce
document important. A cöté des oeuvres a
entreprendre pour combattre la loi detesta
ble que le gouvernement a proposée, nos
Evêques recommandcnt la prière.
Unissons-nous a nos pasteurs pour im-
plorer la miséricorde divine. Que le Sei
gneur nous accorde la conservation de la
Foi dans notre pays, et éloigne tous les
dangers qui le menacent,
L'n autre moyen par lequel le Gouverne
ment cherche it vous leurrer, N. T.-C. F,
c'est l'engagement qu'il prend de inettre a
la disposition du clergé l'une des salles de
l'école communale, pour y douner, soit
avant, soit après l'heure des classes, l'en-
seignement religieux aux enfants catholi-
ques fréquentant l'école. Le Gouvernement
n'a pu s'abuser au point de croire que vos
Evêques se prêteraient it faire réussir cette
supercherie mais il espère pat'cette offre,
toute dérisoire qu'elle est, vous donnet'le
change sur la malignité de son entreprise,
et vous persuader qu'il n'exclut pas d'utte
manière absolue l'enseignement religieux
de l'école primaire communale. Mais vous
n'êtes pas assez simples pour vous y laisser
trompet'. L'école, ce n'est point les quatre
murs, le pavéet le plafond d'une salie de
classe l'école, c'est l'instituteur donnant sa
leqonitses élèves rëunis. La religion enseig-
née dans l'école, c'est la legon de religion
donnée par l'instituteur ou avec sou con
cours, pendant la classe et comme matière
de classe, et sous la direction de l'Eglise.
Or, c'est précisément cela que le Gouverne
ment n'admet pas. 11 ne vent pas non-seu-
lement que le prêtre eatbolique donne la
leeon de religion pendant la classe et com
me matière de classe, mais même que l'in
stituteur la donne dans les mêmes condi
tions. S'il autorise celui-ci, mais saus lui en
faire un devoir, it enseignér la religion,
c'est it condition d'en donnet' la leqon avant
ou après l'heure des classes 11 est done
manifeste que le Gouvernement, par son
projet de loi, entend exclttre d'une manière
absolue l'enseignement religieux de l'école
communale et en bannir Dieu en même
temps que le prêtre.
Or, exclure l'enseignement religieux du
programme des classes prima ires; décréter
la suppression pratique de Dieu, et par
conséquent, de tout acte de religion dans
l'école de l'enfance, c'est substituer dans
celle-ci, une atmosphere d'indifférentisme
on d'irréligion, a l'atmosphère religieuse
qui, aujugement de tous les hommes d'Etat
dignes de ce itorn et de tous les maitres les
plus expérimentés dans l'art d'élever le
jeune age, est nécessaire, indispensable it
l'édueation morale que l'enfant doit y puiser.
Parions plus clairement soumettre l'en
fant au régime de l'école saus Dieu, c'est
vouloii'arrêter, eomprimer, dès leur pre
mier essor, le développement de la foi et du
sentiment religieux dans sou esprit et dans
son cceut'c'est vouloir y mettre en péril,
disons-le, c'est vouloir y détruire la vie chré-
tienne it ses débuts.
On nous accusera d'exagération. Cepen-
dant ce que nous disons ici n'est que l'ex-
pression affaiblie du jugement des hommes
d'Etat et des maitres dont nous avons invo-
qué l'autorité. Nous n'en citerons entre tant
d'autres qu'un seul et des moins suspects de
complaisance pour l'Eglise Les écoles
populaires d'une nation, écrit M. V. Cousin,
doivent être pénétrées de I'esprit religieux de
cette nation. Maintenant Ie christianisme, saus
distinguer ses différentes confessions, est-il ou
n'est-il pas la religion du peuple en France
II fuut bien taceorder. Or, je demande si
on veut respecter Ia religion du peuple ou LA
DÉTRUIRE SI ON ENTREPREND DE DÉ
TRUIRE LE CHRISTIANISME, alors, j'en
conviens, il faut bien se garder DE LE FAI
RE ENSE1CNER DANSLES ÉCOLES Dl!
PEUPLE. Mais si on se propose un tout autre
but, it faut bien enseigner aux enfants la re
ligion qui a civilise leurs pères et dont I'es-
prit liberal a préparé et peut seul soutemr
toutes nos granites institutions modernes. II
faut bien aussi permettre au clergé deremplir
sou premier devoir, celui de surveiller l'en
seignement de la religion.
Vous l'entendez Si on entreprend de
détruire le christianisme, dit M. Cousin au
Ministre de I'instructionpubtique de son pays,
il faut bien se garder de le faire enseigner
dans les écoles du peuple Ces paroles ap-
pliquées it la Belgique, définissent parfai-
tement Ie caractère, Ie butet les conséquen-
ces du projet de loi, S'il restait quelque
doute it eet égard, il suffirait, pour le dissi-
per, de citer les paroles de l'homme politi
que dont le projet de loi formule la pensée
celui qui s'est engage it jeter lecaiholicisme
dans la fosse, nous dit la raison pourquoi
lui et les siens se qardent bien de le faire
enseigner dans les écoles du peuple.
Nous en avons dit assez, N. T.-C. F.,
pour vous faire comprendre la malignité du
projet de loi sur l'enseignement. Si une loi
si attentatoire aux droits de la religion et
des pères de familie, si contraire aux inté
réts sacrés de l'enfance, au bien des ames,
venait it être votée, de bien graves, de bien
pénibles devoirs seraient imposés vos
chefs spirituels et a veus-mèmes, de grands
sacrifices et un dévouement plus grand que
jamais nous seraient demandés it tous. Ces
sacrifices, il faut déjit commencer it les fai
re, atin de n'être pas pris a l'improviste.
Quant aux graves régies de conduite que les
circonstances nous obligeront de prescrire,
nous nous réservons de vous les faire con-
naltre ett temps opportun.
11 ne nous reste plus quit vous engager.
N. T.-C. F., it redoubler vos supplications
aupt'ès du Seigneur. Notre espoit' est en lui
et en lui seul. C'est lui qui tienten ses mains
les coeurs des Rois, et les dispose favora-
blement envers son peuple c'est lui qui
éclaire les législateurs et leur fait décréter
des lois justes c'est lui qui déjoue et rend
vains les projets des ennemis de son Christ.
Hitons par la prière fervente et persévéran-
te le secours qu'il a promis it sou Eglise, et
qui ne lui manquera pas, si nous savons es-
pérer et demander. Et comme la prière
commune est d'une grande elficacité pour
tléchirla miséricorde divine, Nousordon-
nons
1° Que chaque Dimanehe, dans toutes les
églises et chapelles, le prêtre récite. it la
fin du prónè de chaque Messe, du baut de la
Journal d'Ypres,
Le JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi et le Saraedi.
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Lafllte, et O Bruxelles, 89, Marclié aux Herbes, et a Paris, 8, Place do la Bourse.
Montant des listes prècêdentes, 10,482 63
PAROISSE ST-MARTIN (YPRES).
Une familie qui demande la bénédiction
du S. Père, 10 00
Anonyme, 5 00
M. H. Dêhoiick, 5 00
Louise Vanlerberghe, 1 00
Anonyme, 2 00
Anonyme, 5 00
Congregation de la S. Yiergo pour lilies
des paroisses réunies de S. Martin S.
Jacques, 92 50
PAROISSE ST-,JACQUES (YPRES).
Anonyme, 3 00
M. Vanderheyde vicaire, 10 00
Anonyme a intention particuliere, 1 00
Anonyme, 2 00
ST-JEAN.
M. le euré quelques paroissiens, 72 50
GHELUVEI.T.
M. Verstraete curé, 20 00
M. le coadjuteur, 10 00
BECELAERE.
Le clergé quelques paroissiens, 145 00
WERVICQ.
M. Jean Borey, 8 00
M. le docteur Dumont, 10 00
M. Modeste Yandenbulcke Mlle sa sceur, 5 00
Anonyme, 10 00
M. Dominique Capeele, 0 00
PAROISSE ST-NICOLAS (YPRES).
M. Nuytten-Domicent 5 00
V. V. Santorum, 10 00
BOESINGHE.
Anonyme, 1 00
Silvie Ghillebaert, 2 00
Louise Ghillebaert, 2 00
Anonyme, 50
F. Donclc, 50
VI.AMERTINGHË.
Elisa Vandenameele, 2 00
PAROISSE SX-BERTIN (POFERINGHE).
Afin d'obtenir la bénédiction du S. Père
et la grace d'une bonne mort, 5 00
Une servante, 3 00
HARINGHE.
M. le curé ses paroissiens A S. S.
I.éon XIII, 135 00
PROVEN
Anonyme,
Anonyme,
Anonyme,
2 00
5 00
2 00
MM. les ecclésiastiques de 1'arrondissement
voudront bien recevoir les souscriptions.
Toutes aulres personnes de bonne volonté
sont également considérées comme aptes a
recueillird recevoir et d transmettre les
offrandes.
On les pergöit également au bureau du
Journal d Ypres et du Nieuwsblad.
Pour permettre une exacte cómptabilité
1° Le donateur et son intermédiaire sont
instamment priés de rernettre simultanément
la note de la souscriplion et Vargent qu'elle
comporle.
Les personnes qui sera/ent ernbarrassées
pour faire parvenir au centre de l'ceuvre le
montant de leur souscriplion, peuvent V envoy er
en mandats sur la poste a M. le Dogen d'Ypres.
2° Nous ne pourrons publier chaque semaine
que les souscriptions d.ont la note et Vargent
seront parvenus au centre de l'ceuvre chez
M. te Dogen d'Ypresavant le Jeudi midi.
WATOU.
Le clergé et les paroissiens, 207 00
REN1NGHE.
Le clergé quelques paroissiens, 52 50
Total 11.339 13
F.T
de S. E. le Cardinal Archevêque
et de NN. SS. les Evêques de Belgique.