teneursuffisamment exprimée paries présentes
et regardant comme observée la forme tradition-
nellede même, Nous dérogeons a toutes les
autres choses contraires. Pour que, toutefois, nos
présentes lettres, qui ne peuvent être portées
dans c-haque endroit, parviennent plus faeile-
ment a la connaissance de tous, nous voulons
qu'on aceorde dans tous les lieux et chez tous les
peuples a leurs copies ou aux exemplaires, mê
me imprimés, signés de la main de quelque no-
taire public et munis du sceau d'une personne
constituée en dignité ecclésiastique, la même
foi qu'on accorderait aux présentes si ellps
étaientmontrées ou exposées.
Donné a Rome, prés Saint-Pierre, sous l'an-
neau du Pêcheur, le 15 du mois de f'évrier
MDCCCLXXIX, la première année de Notre pon
tifical L. CARD. NINA.
Résumé politique.
La loi d'amnistie votée par la Chambre est
passée au Sénat francais. On croit qu'elle sera
votée sans modification, quoique certains séna-
teurs et entre autres M. Dufaure, ancien minis-
tre, aient soulevé de bien grosses observations.
- Un conflit menace d'éclater entre M. Grevy,
le Président de la République, et la gauche. Cel-
le-ci veut faire décréter d'accusation le ministère
de Broglie. M. Grevy ne veut aller que jusqu'a un
vote de blame et non au-dela. II menace de don-
ner sa démission. M. Gambetta le soutient dans
sa politique.
Voila une source de difficultés auxquelles on
ne s'attendait guère.
M. de Marcère ne semble plus guère possible
au ministère. La Lanterne a ouvert une campa
gne serrée contre lui par un article intitulé:
Homme d'Etat et financier. Les griefs dévoilés
sont nombreux et graves. Le ministre doit faire
poursuivre le journal ou se retirer.
Ce sera un juste chatiment pour un homme qui
a prété cinq fois serment au gouvernement im-
périal et qui a été tour a tour catholique, légiti-
miste, libéral, impérialiste, républicain, etc.
Les cartes se brouillent de nouveau en Bul-
garie. La Russie intrigue pour grandir son in
fluence dans les provinces de l'empire ottoman.
M. de Bismarck a été rudement battu au
Parlement allemand. II avait fait expulser de
l'empire deux députés socialistes. Ceux-ci sont
venus siéger a la Chambre. Immédiatement une
demande en autorisation de poursuites a été
déposée par le Gouvernement, elle a été rejetée
l'unanimité moins deux voix. Le maréchal de
Molkte lui-même a motivé publiquement sa dé-
sapprobation.
Les attentats continuent en Russie. Le gou
verneur de Kharkoff, prince Krapotkine a été
grièvement blessé d'un coup de revolver. On ne
doute pas que cette tentative d'assassinat ne soit
une conséquence des émeutes qui ont eu lieu, il
y a quelque temps, dans cette ville.
EXPOSITION DE PARIS.
Le Moniteur public aujourd'hui la lisle
des promotions et nouvelles nominations
dans l'ordre de Léopold.
Nous remarquons dans notre province
MM. R. Begerem, ii Ypres;
Matthieu, ii Wynendale;
Devos, Courtrai.
Au moment de mettre sous presse nous
apprenons que plusieurs ouvrières de notre
ville ont recu des distinctions bonoriliques
a la même occasion. On nous cite entre au
tres: la Dame Momprey, directrice de l'éco-
le Ste Marie (Lamotte.)
La Société les Fanfares catholiques
ont donné hier soir une brillante sérénade
h notre concitoyen M. René Begerem ii
l'occasion de Ja distinction honorifique qui
lui était échue.
La croix de l'ordre de Léopold est une
recompense justement méritée pareet ho
norable chef de maison Exposant des der- j
nières exhibitions universelles de Phila-
delphie et de Paris, il avait mérité chaque
fois la médaille d'or pour ses produits. La
commission du Cercle catholique dont M.
Begerem fait partie est également allée le
féliciter, ainsi qu'un grand nombre de mem
bres du Cercle.
Concert de cl\arité
DONNÉ PAR MM. LES OFFICIERS
DE LA GARNISON.
La fête de Mercredi dernier a parfaite-
ment réussi; nous le constatons avec bon-
heur. Le Concert était beau et la recette a
été magnifique. La commission organisa
trice a été dignement récompensée des
peines qu'elle ne s'est pas épargnées. Or-
chestre et artistes ont rivalisé de talent.
L'accueil que le public leur a fait leur prou-
vera que le souvenir de cette belle fête ne
s'éteindra pas de longtemps.
Les musiques du T Régiment de ligne
et du 2e de Guides, sous la direction de
MM. Deryckx et Sirnar, ont rendu d'une
fapon magistrale et avec un ensemble irré-
prochable la belle Marche des Nobles du
Tcnnhauser et l'ouverture de Guillau-
me-Tell. Des applaudissements des mieux
mérités ont accueilli fexécution de ces
deux morceaux.
MM. Massart et Devos ont chanté avec
goüt ie charmant duo de la Reine de Chy-
pre. M. Devos chante avec méthode et se
distingue par une grande süreté d'intona-
tion.
M. Massart n'est plus un inconnu pour
nous. Le public l'a chaleureusement accueil
li. 11 est superflu de faire son éloge et d'in-
sister sur les qualités vraiment remarqua-
bles qui distinguent eet amateur. Doué d'u
ne voix puissante et bien travaillée, qu'il
mène avec une liabilité hors ligne, M. Mas
sart révèle un talent artistique poussé ii un
haut degré de perfection.
11 a chanté d'une manière ravissante les
Stances de Flégier, mélodie charmante,
un vrai bijou, enchassée dans un ac
compagnement des plus délicats.
Le duo des Mousquetaires nous a per
mis dapplaudir encore M. Massart, secon-
dé cette fois par Mile Renaux, artiste de ta
lent attachée au théatre de la Monnaie. Ces
belles pages d'Halevy ont été interprétées
avec largeur et sentiment.
Mademoiselle Renaux avait bien voulu
prêter son concours désintéressé h cette
oeuvre de bienfaisance. Le public lui a té-
moigné chaque reprise sa reconnaissance
et l'a accueillie avec des marques de la plus
vive sympathie.
L artiste a chanté successivement la jolie
chanson du village Ma mie Annette et la
valse de Mireille. Impossible de mieux
dire qu'elle ne l'a fait la ravissante mélodie
de Tito Mattei Si vous n'avez rien me
dire.
La commission organisatrice a remercié
d'une maniére spéciale la charmante artiste,
et le public l'a chaleureument applaudie.
Nous avons entendu avec plaisir M. No-
thomb, et nous espérons pouvoir l'entendre
encore. Son talent est par trop modeste et
naplus le droit de rester ignoré. M. No-
thomb a joué avec un vrai sentiment de l'art
une fantaisie de Reichert. On s'apergoit que
le jeune amateur est it bonne école, il pos-
sèdc de précieuses qualités.
Nous avons salué en M. Emile Fivez un
bon chanteur comique. 11 dit la chansonnet-
te parfaitement, en homme qui sait éviter
tous les écueils de ce genre difficile. Aussi
quel franc succès!
Notre compatriote, M. Arthur Gaimant,
auquel nous rendons toujours bien volon-
tiers un hommage si mérité, a joué la Lé
gende de Winiasky et la Canzonetta
d'Allard. Est-il nécessaire de louerle talent
supérieur de eet excellent violoniste? M.
Gaimant est entré depuis longtemps dans
cette voie oü les succès ne se comptent
plus.
Le Quintette de Fauconnier a réuni
un groupe d'artistes yprois que plus d'une
ville nous cnvie. MM. Valcke, Froidure,
Ligy, Arthur et Emile Gaimant ont rivalisé
de délicatesse et d'entrain dans l'exécution
de ce morceau difficile.
Disons en terminant que le Concert de
charité, organisé par MM. les officiers, a été
splendide. lis ont mené h bonne fin une
oeuvre toujours difficile et quelquefois bien
ingrate. Les éloges du public et surtout les
bénédictions des pauvres, qui recevront un
surcroit de secours, seront pour ces Mes
sieurs un digne témoignage de reconnais
sance.
NOMINATIONS.
M. le ministre de la justice, pour venir
en aide ii son collègue de Tintérieur, ayant
cru devoir parler it la Chambre des nomi
nations judiciaires de M. De Lantsheere,
1 honorable M. Delcour a cité quelques chif-
fres qu'il est bon de rappeler, les voici
Nominations et promotions reünies
M. Bara, 372 n., dont 38 cat., 334 lib.
M. De Lants
heere 373 216 137
Entrees dans la magistrature
M. Bara, 150, dont 10 cath., 140 libér.
M. De Lants
heere, 133, 96 37
Yoila it quels résultats on arrive quand on
compare l'éclatante impartialité de M.
De Lantsheere. Et encore y a-t-il lieu de
remarquer que le successeur de M. Bara a
du rétablir dans les nominations un équili-
bre qu'avait complètement rompu l'ostra-
cisinc dont les catholiques avaient été frap-
pés sous le ministère libéral.
(Journal de Druxelles.)
Garde civique.
On lit dans un journal de la capitale:
La deuxième du troisième de la troisième
de la garde civique de Bruxelles s'est réu-
nie, hier matin, pour élire un sous-lieute-
nant et un caporal. 11 s'est trouvé unjoli
gat con qui sest laissé seduire par l'épau-
lette, mais on s'est séparé sans avoir pu
trouver un citoyen assez dévoué pour ac
cepter les hautes mais ingrates fonctions de
caporal.
A la même heure, rue des Comédiens, la
première du premier de la troisième, con-
voquée pour élire un sous-lieutenant, a dü
retourner... chez chacun de ses mem
bres!... sans avoir accompli son impor
tante mission, par suite de l'absence du ma
jor convoquant, lequel, ayant probablement
assisté au bal des Camaraux, devait se trou
ver, a l'heure de la réunion, dans une tenue
qui n'avait aucun rapport avec celle de la
garde.
La compagnie, le capitaine en tête, a,
séance tenante, rédigé et signé une protes
tation carrée dans la forme, mais ferme au 1
fond.
Une sourde agitation règne dans notre y
milice nationale. Heureusement qu'elle n'a t
pas encore de fusils h tir rapide.
L'Etat t\ors de l'école.
Le Journal de Bruxelles exprime, au sujet
du projet de loi attentoire it la liberté que l>
le cabinet va imposer aux Chambres, les s
vrais principes qui devraient dominer la 8
question.
Chez nous, règne la liberté civile des
cultes. L'Etat, qui n'a pas de religion, n'a
pas logiquement la capacité d'enseigner.Ce-
lui qui enseigne doit professer une doctri
ne, et cette doctrine blessera nécessaire-
ment lts consciences d'une partie des audi-
teurs. Or, l'Etat enseignant dans un pays
de liberté des cultes, ne doit blesser la
liberté de conscience de personne. L'e?«ei-
gnement neutre étant impossible, l'Etat est
incapable d'enseigner.
Aussi, en présence des agissements ty- i
ranniques du ministère, la presse catholi-
que est unanime a répondre par le cri: j
l'Etat hors de l'école! au cri inconstitulion-
nel de la vermine gueuse: le prêtre hors de f
l'école! r
L'oppression des consciences n'est possi-
ble que dans un pays abatardi. c
La Belgique est trop honnête, trop fiére,
pour subir un joug aussi dégradant.
L'heure est passée ou il suffisait de se
défendre. i 4
Les gueux ont pris l'offensive, déchiré
les traités conciliateurs. 1
Catholiquesmarchons bravement en t
avant. Aux actes, il faut opposer des actes, i
Unissons-nous; entendons-nous, et sous
l'ceil de Dieu, agissons. i
e
t
lei l'on ne prie pas.
Le Précurseur nous apprend que le nou
veau directeur de l'école normale de Lierre,
le F.-. Genonceau, a supprimé:
1° Les prières précédanl et suivant les
legons;
2° La messe du matin; t
3° La confession mensuelle; 1
4° La communion;
5 La récitation des litanies de la Viergc,
sous prétexte d'insanités; i
6 L examen de conscience du soir, acte 1
leligieux que tout chrétien fait en terminant
sa journée.
Le Précurseur déclare que les aspi-
ïants-instituteurs ont en perspective une i
mission differente des séminaristes et ce
n est pas en nasillant des litanies qu'ils sew
prépareront a la remplir.
Depuis ia fondation de l'hospice Bo-
gaerts Torfs, les pensionnaires de eet éta
blissement charitable ont l'habitude de dire,
avant d'aller prendre du repos, la prière du
soir en commun. J
Un ukase libéral a interdit aux vieillards
de reciter encore tout haut les litanies de 3
la Sainte-Yierge.
B