Province de la Flandre-occidentale. Les arrestations dans les campagnes sont assez fréquentes depuis quelques jours dans les environs de Varsovic, et commeellcs ont frappé des personnes connues par leurs idéés conservatrices, n'ayant rien de commun avec le nihilisme, on les considère uniquement comme une manoeuvre du gouvernement pour accréditer en Russie la fausse opinion que le mouvement révolutionuaire y est propagé par un parti anti-russe. Les personnes arrêtées sont envoyées par voie administrative h Perm ou a Vologda, sans qu'on leur fasse d'autre procés. Elections provinciales. Le parti libéral d'Ypres a pris au sujet des elections provinciales une attitude qui con- traste singulièrement avec ses allures habi- tuelles. 11 s'effacc complétement. Le Progrès, organe de M. Carton, annongait, il y a buit jours, a sa première page que le comité de l'Association libérale s'était réuni pour s'occuper de ces élections et que l'assemblée générale aurait lieu le 17 Mai ii 3 heures. C'était tout ce qu'il pouvait dire. Mystère et silence. L'assemblée générale s'est reünie. Le Progrès en rend compte par un entre filet perdu ii sa troisième page dans les ma- gasins de MM. Heylbroeck frères, marchands de pianos. A l'assemblée générale, tenue le Samedi 17 cl ii 3 heures ii 1 'Aigle tl'or, l'Association libérale et conStitutionnelle de la ville cf' de l'arrondissement d'Ypres a décidé, sur la proposition de sou comité, de ne pas entamer la lutte pour les élections du 26 Mai prochain. C'esttout. Le parti libéral, qui a la préten- tion d'être tout, de faire tout, de donner partout, n'ose pas entamer la lutte et son or gane se cache pour l'annoncer. Le Journal d'Ypres est allé aux informa tions et il a appris que l'assemblée générale se composait de quelques gros bonnets du comité et de six personnes venues de la cam pagne. M. Ferdinand de Stuers était arrivé de Bruxelles pour montrer aux Yprois étonnés qu'il avait ajouté quelques nouvelles couleurs ii sa brochette de décorations. On a été heureux d'apprendre que le séjour de la capitale, un voyage ii La Haye, beau- coup de fêtes et de bals lui donnaientune connaissance extraordinaire des besoins de l'arrondissement et des intéréts de l'agricul- L'autre Ferdinand brillait par son absence'. II se repose ii Paris des nombreux travaux qu'il expédie avec zèle au commissariat. Un moment il avait été question que les radicaux allaient pousser les vieux l'épée dans les reins et les obliger ;i entamer la lutte, comme l'ordre en a été donné dans les loges ii Bruxelles. On s'est ravisé. Quand les radicaux par- lent, les bourses se ferment et le tapage s'é- vanouit. Le libéralisme connait trop bied les senti ments chrétiens qui animent. nas excellentes populations tlamandes. 11 sait qu'une lutte dans les circonstances ac.tuelles serait pour lui un désastre irréparable. Dans l'espoir que le temps lui permcttra de reficeler le masque hypocrite dont il couvre son affreux visage, il fait le mort. Mais le coup est porté. lm fossoyeur Van Ilumbeeck, ministre de l'Instruction publique, etaprèslui les Defré, les Janson, ont détruit le masque pour toujours. Pour tous, aujourd'hui, Je Libéralisme est la lib.re-pensée ou il n'est rien. Son but est de déchristianiser Ja Belgique et d'étouffer le catholicisme dans la boue. Mais les catholiques se sont réveiilés. En présence des projets avérés du Libéra lisme ils sont prepares ii se défendrc. Seuls ils entament la lutte cette année. L'année prochaine ils n'abandonneront pas le terrain, et leurs adversaires peuvent ètre certains que rien ne sera capable d'arrêter leur courage. La détense de la Religion et de la Palrie est. le plus saint.de leurs devoirs, lis n'y failli- ront pas. Warneton, le Notre petit Nestor vient de prendre du ga lon. Que voulez-vous? M. Desimpel est parvenu a décrocher un mandat de Bourgmestre, on sait comment et quelles conditions. Nestor, qui n'a pu forcer les portes du conseil communal, cher- clie une fiche de consolation dans un grade de capitaine.de la garde civique.... inac tive. Avec l'écharpe, lc galon et le plumet il se paiera des airs de vietorieux. Le plumet sera le plus beau jour de sa vie. Battez, tambours, et sonnez, clairons. Vendredi, 9 Mai, M. Derryx, sous-chef de musique du lcr Régiment de Ligne, a été de la part de ses collègues l'objet d'une sympa- thique démonstration, it l'occasion du 25c M. de Bismarkafait M. de Thungenla réponse suivante anuiversaire de sa 'promotion nu gratie de musicien gagiste. Ces Messieurs se sont rendus en corps it la demeure de ce dernier, oü, après les ac cords de la Brabangonne et la presentation d un joli bouquet, le musicien gagiste er- bestel, un de ses meilleurs élèves, s'est fait l'organe de ses collègues et, dans un petit, speech, a fait ressortir tout ce qu'ils éprou- vaient d'attachement pour leur sous-chef. Remise lui a été faite alors d'un écriil ren- fermant une magnitlque bague, portant son chiffre et cette inscription: Offerte par ses collègues du 1" Régiment de Ligne. Puis Ia reunion a pris tout a fait uil carac- tère artistique. Chants, morceaux de danses alternés par des toasts ont clöturé cette soi ree intime, et l'on s'est séparé ii regret, riclie d'un doux souvenir en plus. Nominations de ïiourgmestres et d'Echevins. Par arrêtés royaux du 48 Mai, sont nom- més, dans la commune ci-après A rrondissement d' Ypres Watou: bourgm., 31. J. Deheegher, en remplacement de M. J. Capelle, dont la dé- mission est acceptée; échevins, MM. P. Elle- bo et B. Vancayzeele. M. le ministre des finances a déposé same- du sur le bureau de la Chambre des Repré- sentants un projet de loi intitulé: Modifica- tions aux lois sur la contribution personnelle et aux lois electorates coordonnées. C'est le supplément de réforme électora- le, annoncé depuis quelque temps par la presse ministérielle et qui a été concertée entre le cabinet et la Federation libérale, representation autorisée du libéralisme. 11 abolit l'impöt sur les foyers dans le hut de supprimer du même coup dans les arron- dissements do Gand, Anvers, Bruges, Nivel- les, Ypres, Soignies, Verviers, Bastogne, Marclie, Néufchateau et Virion, 4,618 élec- teurs, suspects de voter en majorité pour la liste catholique. C'est assez dire que, sous prétexte de com- battre la fraude, le gouvernement propose a la législature de consacrer une fraude plus criante, plus énorme et plus cynique que toutes celles qui ont pu depuis 1830 altérer d'une manière plus ou moins grave la sincé- rité du régime représentatif. Le prétexte allégué a l'a'ppui de cette mo sure, c'est l'accroissement considérable des declarations de foyers durant ces dernières ttnnéés, et. notamment en 1879, duns les di vers arrondissements que nous venous d'énu- mérer. Ce fait peut dependant très-bien s'expli- quer en dehors de toute bypothèse de fraude. Les diverses réformes électorales sanction- nées par les Chambres ont voulu exclure des cornices bon nombre d'électeurs qui attei- gnaient Ie eens electoral par le quintuplement de la valeur locative, par les chevaux rnixtes, etc. II est naturel et il est legitime que ceux-ci aient voulu s« défendre contre cette éviction, en faisant valoir d'autres titres a l'électorat, et qu'ils aieut déclaré des foyers jusqu'alors soustraits a l'impöt par le silence du contri- buable et par l'indulgence de l'administration. Personne n'ignore, en effet, que le nom bre des foyers portés sur le bulletin des con tributions est presque toujours inférieur ;j celui des foyers que possède effective ment le contribuable. A la rigueur, nous comprendrions la sup pression de l'impöt sur les foyers si cette suppression faisait partie d'un système géné- ral de révision et d'unification de la contribu tion personnelle, et surtout, si, avant de sup primer cette taxe dont la base est apparente et susceptible d'un controle facile, on suppri- mait l'impöt de la patente dont la fixation est arbitraire et qui est une source permanente et intarissable d'abus énormes et de fraudes électorales véritablement inonstrueuses. C'est ici qu'éclate la partialité calculée des auteurs du projet de loi et leur volonté pré- méditée d'ébranclier le corps électoral sui- vant les seules convenances de la tactique politique. La devise du libéralisme est celle-ci: Nul ne sera électeur que celui qui votera pour moi. 11 est difficile, il est vrai, de donner ii cet te pretention une formule légale et unique; mais on essaie de tourner cette dilficulté en faisant dans le laillis électoral des coupes successives et des abattis stratégiques, dési- gnés d'avance par le maillet maconnique de la Federation libérale. Dans ces.conditions, le gouvernement re présentatif, oü entrent déja tant de lictions, linira par n'être tout entier qu'un vaste men- songe. Que devient le controle du pouvoir par les électeurs lorsque Ie pouvoir peut choi- sir, trier, éliminer a son gré les membres du corps électoral appelé a le contróler?... Voila cependant oü nous mènent.les préten- dus dél'enseurs de nos libres institutions! Nous lisons dans la Patrie: Bruxelles, le 13 Mai. On ne saurait se faire une idéé en province c? Voila ce que je vois arriversi on ne vient pas vigoureusement en aide a 1'agriculture alleman de, et les symptómes qui annoncent toutcela se multiplient trés fort. Les agglomerations urbai- nes se développent comme des avalanches, la terre a perdu sa valeur, les hypothèques les plus süres ne sont pas couvertes par les v'entes, la po pulation de contrées tout entières ne travaille plus que comme des serfs pour les usuriers juil's, qui l'expulsent de ses biens quand le moment ta- vorable leursemble venu. L'élémentcarapagnard endure longtemps ses peines, ses maux restent longtemps cachés; mais quand ils éclatent, l'éclat est terrible, irrésistible, et nous sommes entrés dans cette phase. Que les secours arrivent avant qu'il soit trop tard Yotre grand-père est le seul liomme au monde qui puisse encore nous venir en aide, et voila pourquoi nos dernières espérances se fon dent sur lui. L>K THUNGEN-ROSSBACH. Chiméne, qui l'eüt cru Rodrigue, qui l'eüt dit? Berlin, le 1G Avril. Je vous prie de transmettre mes vifs remerci- ments aux signataires de l'adresse d'adliésion a notre programme douanier du 15 Décembre 1878, lettre que vous avez eu la bonté de m'envoyer avec votre lettre du 12 de ce mois. J'ai lu votre lettre avec beaucoup d'intérêtje partage votre opinion, que les droits sur les blés sont insufflsants comme- protection de 1'agricul ture, quand on considère les charges qui pésent directement sur elle; ces droits n'auront peut- ètre d'autre effet qua de rnettre de l'ordre et de la régie dans l'importation du blé, etd'empêcher notamment l'aceuroulation du blé non vendu en Allemagne.; Mais je n'ai pu obtenir davantage dans mes négociations avec les gouvernements et la commission du tarif, et notamment je n'ai pu défendre qu'avec les plus grands efforts ce que j'avais obtenu contre les ministères des grands Etats eonfédérés. Vous connaissez la re sistance de la plupart des ministères de l'Alle- magne du Sud et du centre, et la proposition du gouvernement wutembergeois, tendant a abais- ser les 50 pfennigs a 30. Toutefois, j'attache aux tarifs decheminsde for plus d'importance encore qu'aux droits douaniers, carles tarifs de chemins de fer don- nent des primes d'entrée qui souvent dépassent quatre, cinq fois le droit de 50 pfennigs. Si on réussit a réparer cette injustice, je crois que l'effet produit sera beaucoup plus considérable que celui que l'on obtiendrait en doublant et mé- me en quadruplant les droits actuellement récla més. Mais jusqu'ici.je n'ai aucun espoirdecon- vertii a mes \ues et damener a coopéreravec moi les ministres des travaux publics des grands Etats con léd éi es. L effet des tarifs de chemins de fer bavarois vous sont sans doute sensibles a vous et a tous les agriculteurs bavarois. Je n'ai aucune action sur ce point. Si l'on vent obtenir encore une amelioration dans le projet de tarif, il faut que iesreprésen- tahts de 1'agriculture au reiehtag agisseut, se róunissent et fassent des motions. J'aimerais aussi que le contenu de votre lettre fut connu du public plutót que d'être renfermé dans mes pa piers, car, en ce qui me conoerne, je n'ai qu'a direceciVous prêchez un converti, etd'ailleurs je fais ce que je peux. J'ai exercé sur la commis sion des tarits toute l'influence que je pouvais pourmettre 1'agriculture au pas avec l'industrie; mais, sous ce rapport, j'ai trouvé un appuichez les industriels plutót que chez les ministères, dont les membres de la commission n'ont fait que suivre les instructions. Je persiste dans mes efforts; mais sur le terrain offleiel et surle terrain de la publicity, j ai besoin d'être plus vigoureu sement et plus habilement secondé que je ne l'ai été jusqu'ici. Je puis compter sur votre concours et je vous serai très-reconnaissant pour votre appui, quelle que soit la mesure dans laquelle vous me le prêterez, de BisMark,

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1879 | | pagina 2