que it qui veut l'entendre son étrange volte-
face par le refus que son curé aurait fait de
lui présenter le goupillon, au lieu de l'asper-
ger comme le vulgaire des humains. L'into-
lérance de eet ecclésiastique l'aurait outré au
point qu'il se serait résolu de le chatier en
privant les enfants de ses électeurs de l'en-
seignement religieux.
On écrit de Bruxelles a une feuille offi-
cieuse
On pense que la discussion du projet de
loi contre les fraudes électorales pourra être
bientót entamée a la Chambre. Le rapport se
ra déposé k la fin de la semaine prochaine
Jeudi ou Vendredi; le jour de la discussion
sera fixé a la rentrée. On ne peut prévoir les
développements que cette discussion prendra;
les points a traiter ne sont pas nombreux,
mais depuis que l'on a pris l'habitude de dis-
cuter les projets de loi en y mêlant toute es-
pèce de choses qui n'ont avec eux aucune es.
pèce de rapport, on ne peut plus répondre
de rien.
La semaine prochaine sera consacrée
l'examen des petits projets qui sont ;i l'ordre
du jour. Après le projet contre les fraudes
électorales viendra le projet de travaux pu
blics et son frère siamois, le projet financier.
Les grandes lignes du premier sont arrêtées,
je crois que l'on est moins avancé en ce qui
concerne le second qui est de beaucoup le
plus difficile. Dépenser est toujours facile
autre chose estd'organiser les voies etmoyens
de couvrir les dépenses.
On nous écrit de Bruxelles:
L'incident relatif au religieux expulsé et
diffamé par M. Bara, venait it peine d'être
clos Jeudi it la Chambre, que l'honorable M.
Cornesse regut des documents irrécusables,
établissant a la dernière evidence, que le mi-
nistre de la justice avait menti d'un bout it
l'autre de son discours! Que M. Bara tou-
tefois ne se fasse pas illusion: son audace ne
lui profitera point, car il n'aura pas le dernier
mot, et mal pourra en advenir it ses com
plices non couverts par fimmunité parlemen
taire.
Cette affaire a causé la plus pénible im
pression it la Chambre, oü l'on vit clairement
le ministre de la justice convaincu d'impos-
ture; l'attitude de M. Frère dénotait qu'il
souffrait beaucoup de cette nouvelle incarta-
de de son impertinent collègue.
Le Bien public s'occupe des calomnies que
>1. Bara, ministre de la justice, s'est permis
de lancer contre un religieux irréprochable.
Cuirassé dans l'inviolabilité parlemen
taire, dit notre confrère de Gand, M. Bara
peut se donner le généreux plaisir d'exécuter
en pleine Chambre tous les Dominicains,
tous les Rédemptoristes qui lui tombent sous
la main.
II est inviolable dans ce noble exercice
de la fustigation parlementaire infligée aux
religieux.
Mais si cette immunité couvre M. Bara,
le bourreau principal, il ne nous est nulle-
ment démontré qu'elle protégé au même titre
ses aides dans cette belle besogne.
Le fait de rédiger it charge d'un citoyen
des rapports de police inexacts, calomnieux
et, dans tous les cas, de nature lui porter
préjudice, ne saurait mettre celui qui le com-
met it l'abri de toute responsabilité pénale ou
civile.
C'est un point que nous engageons le
R. P. Ernest it faire examiner sans retard
par un jurisconsulte compétent; nous 1'enga-
geons en outre, avant son départ pour l'Afri-
que, it donner procuration a un mandataire
digne de contiance, aux fins d'intenter en son
nom, soit devant le tribunal correctionnel,
soit devant la juridiction civile, toute action
ii charge de qui il écherra.
Rétablissement de l'impót
sur le sel.
L'Etoile, qui fréquente les antichambres
ministérielles, assure que la féconde imagi
native de M. Graux, ministre des finances, a
trouvé le rétablissement de l'impót sur le sel
pour unique moyen de parer aux folies dé
penses du ministère. Elle trouve que cela fait
peu d'honneur it M. le mieistre des finances,
et nous sommes de eet avis.
L'impót sur le sel était impopulaire, et il
fut combattu it droite avec une grande éner
gie, entre autres par feu l'honorable M. De
Naeyer, qui ne laissa passer aucune occa
sion d'en demander l'abólition.
Nos petits hommes d'Etat vont le rétablir:
c'est tout fait ii leur taille: après la lésion
de l'ordre moral, il leur faut le préjudice de
l'ordre matériel.
Une nouvelle destitution.
Nos lecteurs connaissent la conduite digne
et énergique de M. G. van de Kerchove,
bourgmestre de ïhieu, qui a refusé de se
faire le colleur des affiches mensongères de
M.Rolin.Ou comprend que eet acte d'indépen-
dance ait blessé Son Insuffisance rolinienne
du département de l'intérieur et le Moniteur
de ce jour public l'arrêté royal suivant daté
du 7 courant
Vu le rapport du gouverneur du Ilainaut,
en date du 30 Mai 1879, exposant les raisons
qui s'opposent au renouvellement du mandat
de l'ancien bourgmestre de la commune de
Thieu et l'impossibilité de conférer ce man
dat ii l'un des membres actuels du conseil
communal le dit rapport concluant iila nomi
nation d'un bourgmestre hors dudit conseil
et proposant au choix du gouvernement M.
Fiévez (Eloi), industriel en cette commune
u l'avis conforme de la députation per
manente du conseil provincial
Vu l'article 2, 2, de la loi du 30 Mars
1836, modifié par la loi du ici' Mars 1878;
Sur la proposition de notre ministre de
l'intérieur.
Nous avons arrêté et arrêtons
Art. 1WM. Fiévez (Eloi), industriela Thieu,
est nommé bourgmestre de cette commune.
Art. 2. Notre ministre de l'intérieur est
chargé de l'exécution du présent arrêté.
On nous écrit du canton d'Oost-Roosebeke,
8 Juin:
L'école catholique, ouverte récemment
a Wielsbeke, réunit aujourd'hui lous les en
fants de la commune. Le fils du garde-cham-
pêtre, qui avait partagé, pendant les premiers
jours, la solitude de l'instituteur officiel, est
venu rejoindre ses camarades.
Ilonneur a l'énergie et a la générosité, si
connues, du reste, de M. le baron Maurice
van der Bruggen! II n'a pas même attendu le
vote de la loi-Van Humbeeck pour fonder une
école, qui est une affirmation de sa foi, et
qui sera la préservation de la foi du peuple.
Cette désertion en masse de l'école com
munale a produit dans les sphères olficielles
une émotion réellement comique. Un employé
supérieur est venu, tout effaré, parcourir la
contrée; il a remué ciel et lerre pour décider
des fonctionnaires de communes voisines a
user de leur autorité; il les a suppliés d'en
gager (lisez contraindre) leurs subalternes a
envoyer leurs enfamts a l'école désertée de
Wielsbeke.
Vains efforts!.., la cage reste vide..., sauf
l'oiseleur, qui y fait plutót feffèt. d'un hibou
solitaire.
Fureur gueuse.
On lit dans la Gazette:
On nous dit est-ce vrai qu'aucun
membre de la droite n'a donné sa signature
it la liste de souscription pour le monument
Anspach qui a circulé sur les bancs de la
droite.
11 n'aurait plus manqué que la droite eüt
contribué it couler en bronze le franc-maqon
qui eut une si belle attitude en 1871 devant
S. M. l'Emeute et laissa insulter le Parlement
et. le Roi de la fagon que l'on sait!
Que les crosses en Vair de la Gazette met
tent le F.-. Anspach sur un piédestal, mais
imposer ce monument odieux aux catholi-
ques, en vérité cela dépasse les hornes de la
permission.
L'association catholique et constitution-
nelle de l'arrondissement de Louvain, réunie
Dimanche en assemblée générale, a acclamé
a l'unanimité la candidature de M. Alphonse
De Becker, pour la place laissée vacante par
son regretté frère.
Les Beiges a Lourdes.
Le directeur du pèlerinage beige k Lourdes
nous a télégraphié Samedi qu'une guérison a
été ohtenue. La dépêche est ainsi congue
Guérison radicale du pèlerin Degreef de
Malines.
Le même correspondant nous écrit qu'en
passant par Limoges, les pèlerins ont été ho-
norés a la gare, de la visite de Mgr l'Evêque.
Tous les pèlerins sont arrivés a Lourdes
sans encombre. Nos malades n'ont pas souf-
fert du trajet. Nous sommes 400. Nous avions
avec nous le R. P. Ernest Lemaire, fhumble
et dévoué religieux, victime de la haine libé
rale. 11 a prêché Vendredi it Lourdes. Same
di il y a eu messe avec communion générale
it la grotte, afin d'obtenir la protection de la
Sainte-Vierge pour les Beiges, i)our notre
pays qui traverse une crise si dangeréuse et
pour l'Eglise persécutée.
Courrier de Bruxelles.)
Dimanche dernier, vers 3 heures du ma-
tin, les nommés Ernest Sengicr, agé de 22
ans, né it Wyngene, soldat au bataillon d'ad-
ministration, employé it la boulangerie mili
taire d'Ypres, et Antoine Weuten, 70 ans,
pêcheur en cette villc, étaient montés sur le
canal d'Ypres et se livraient a la pêche, lors-
que Sengier, qui s'était endormi, tomba a la
renverse et fit chavirer l'embarcation. Les
deux malheureux furent lancés it l'eau. Weu
ten, après de vains efforts pour sauver son
compagnon, est parvenu a gagner la berge,
tandis que ce dernier s'est noyé, ne sachant
pas nager.
Aotes officiels.
Par arrêté royal du 27 Mai, une pension
annuel le et viagère de 674 fr. est accordée i(
M. C. Van Hullebusch, desservant a Sweve-
zeele.
Faits divers.
c?
M. Optat Scailquiu a été proclamé candidat
défimtit' de l'association libérale de Bruxelles
pour l'éleetion legislative du 17 Juin.
On écrit de Bruxelles a la gazette de
LIEGE
- Lesdéputés de Liége partis par le train qui
quitte votre ville a 12 h., l'ont échappé belle, l'n
accident est survenu a la locomotive, entre Lou
vain et Bruxelles, deux chauffeurs ont été briilés
par la vapeur. Le train s'est arrêté et ils ont recu
sur les lieux les soins de M. le docteur Lefebvre
de Louvain. Les voyageurs en ont été quittes
pour une courte émotion et un retard dans l'ar-
rivóe a destination. La Chambre avait été infor-
mée par dépêche de l'accident qui s'était pro-
duit; aussi les députés liógeois ont-ils été fort
entourés a leur entree dans le parlement. M. de
de Lantsheere qui avait en ce moment la parole,
s'est arrêté et a dit: Je comprends, messieurs'
l'émotion qui provoque dans cette assemblée lé
retour de membres si impatiemment attendus.
Jugez-en done. Encore un peu et le projet por-
tant révision de la loi de 1842 était rejeté, car la
droite était au complet.
Le commissaire de l'arrondissement Bru-
ges-Ostende, M. Jooris, est a peine en fonctiors,
que, malgré ses opinions libérales, les bourg-
mestres lui offrent un banquet. N'otre procu
reur provincial se trouve ici depuis plus de dix
mois, et personne ne songe a le faire banqueter
Pardon, sur sa demande, il a festoyé a Blan-
kenberghe aux frais des contribuables, qui ont
trouvé cela plus que raide.
On écrit d'Ostende, 7 Juin
S. A. R. le prince de Galles viendra a Ostende
avec son yacht a vapeur, le 24 de ce mois, afin
d'assister aux grandes régates internationales
qui auront lieu ici les 24, 25 et 26.
»Un des yachts du prince prendra part aux
différentes courses-
On parle beaucoup de l'arrivée a Ostende,
pendant Ia saison, prochaine de LL. AA. II. le
prince et la princesse héréditaires d'Allemagne
et leurs enfants.
»Ces illustres liótes ont passé unepartiede
la saison de 1877 a Ostende et logeaient au Cha
let royal.
Le service des bains a commence a la plage
ouest depuis Dimanche, et pendant les quelqnes
beaux jours de cette semaine on a déja donné un
certain nombre de bains.
II s'est formé dans le Nord francais une
intéressante Société ayant pourobjet d'opérer le
halage par des remorqueurs a vapeur sur les
canaux de la région, dont le trafie, on le sait, est
considérable. Le premier essai de halage a va
peur a eu lieu dernièrement sur le canal d'Airea
la Bassée, passant par Bethune. Deux bateaux a
vapeur chargés de 4GS tonnes ont été remorqués
a une vitesse de 4 kilometres par heureparune
petite locomotive roulant sur des rails posés sul'
le chemin de halage et du poids de 4 tonnes et
deniie. A raison des croisements avec d'autres
bateaux, la vitesse courante a été réduite a 3 ki
lometres a l'heure. A vide on pourra avoir une
vitesse de 7 kilometres a l'heure.
Empoisonnement. Samedi, le bureau de
bienfaisance établi prés de l'église de la Made
leine, a I.ille, était tout aceupenvahi par une
foule de malades appartenant pour la plupart
la population ouvrière du quartier Saint-André.
lous s'étaient trouvés subitement indisposés
dans la matinóe et éprouvaient les mêmes soul-
frances: douleurs atroces dans l'estomac et le
ventre, violents maux de tête, crampes dans
tous les membres, diarrhée et vomissements
abondants. Quelques-uns avaient eu des crises
de délire et pouvaient a peine se tenir debout.
M. le docteur Lingrand, médecin du bureau de
bienfaisance, après les avoir examinés avec soin,
reconnut chez eux tous les symptömes d'un em
poisonnement.
Comprenant que eet empoisonnement, qui s'é-
tendait a plus de200 personnes, n'avait pu etre
produit que par 1'alimentation, ilinterrogea les
malades sur la nourriture qu'ils avaient prise le
matin. Tous dóclarérent .qu'ils avaient déjeune
avec du foie de bceuf, aclieté la veillechezM-
X..., boucher, rue Saint-André. Quelques-uns
ajoutèrent que leurs chats ou chiens, qui avaient