Lord Sidney est allé a Chislehurst, porter la nouvelle a l'impératrice Eugénie. Cet événement aura une portée considéra- ble et modifiera probablement les idéés du parti impérialiste. Par suite de la mort du lils de Napoléon 111, le Prince Napoléon devient le prétendant au tröne. Or tout le monde connait les prin cipes révolutionnnaires qui distinguent ce personnage. FRANCE. Les deux Chambres réu- nies en congrès ont voté la modification de l'art. 9 de la Constitution. La discussion n'a pas été longue. Malgré les protestations de la minorité, les républicains et les radicaux ont procédé en violant le règlement pour termi ner plus vile la besogne. Le projet de loi a été adopté par 549 voix contre 2G2. Les Chambres vont done retourner a Paris, en d'autres termes se jeter dans la gueule du loup. Une loi de garantie les protégé! Hélas! Politiques a courte vue, qui croyez au moyen d'une zóne neutre, oü les rassem- blements seront interdits, vous défendre con tre les principes de destruction et les fer ments de discorde qui règnent dans la popu lation parisienne! PAYS-BAS. En suite des dernières élections, le Roi a refusé la démission du mi nistère. Le cabinet n'a pas encore pris de décision. ITALIË. Un article du journal YIta lië se plait k constater une véritable recru descence d'intensité et d'extension dans les sentiments monarchiques. Impossible de le nier, dit-il, les événements qui se sont accom- plis en Europe depuis 1870 ont plus fait pour rétablirle principe de la monarchie que les fautes des princes n'avaient fait pour le démolir. C'est surtout l'exemple de la France qui a puissamment contribué k sa consolidation. C'est la monachie qui, en devenant l'orga- ne de la conscience nationale, s'est associée aux peuples, non-seulement pour les condui- re k l'indépendance et k l'unité, mais pour leur assurer les bienfaits d'un gouvernement libre. Aujourd'hui encore, la nation dont les libertés sont les plus menacées, c'est la Fran ce; en effet, il "est évident que le jour oü le parti radical et les énergumènes du conseil municipal de Paris arriveraient au pouvoir, c'en serait fait de la République frangaise et, ce qui est plus triste, c'en serait fait des libertés de la France. Le règne de l'anarchie légale se prépare dans ce pays et grace au triste gouvernement qui tient en ce moment les rênes du pouvoir, la France sombrera sous la domination de la rue. Une subvention de 49 millions a été ac- cordée h la ville do Florence. 11 parait que les finances de Naples, Rome et d'autres villes, administrées par les libérateurs, ne sont guè- re dans un état plus brillant. On va bien. ALLEMAGNE. Les chances d'un compromis dans le sens poursuivi par M. de Bismarck pöUi' le vote des tarifs financiers, augmentent. M. Béinfigsen et une partie des nationaux libéraux voterab-nt les tarifs. La Loi de guerre et de malheur. Le Sénat a voté ia loi sur l'Instruction pri maire, dans sa séance de Mercredi, par 33 voix contre 31 et une abstention. A la Chambre 7 voix de majorité, au Sé nat 2 voix! C'est peu. Et l'on sait combien parmi les membres de la majorité ont voté avec répugnance une loi qu'ils considèrent comme devant entrainer les plus graves con- séquences. Le Priuce de Ligne, avec toute l'autorité qui s'attache k son nom et k sa haute position, a frappé cette loi d'une marque k jamais inef- facable. La loi portc atteinte d'une manière dégui- sée mais profonde a notre sainte Religion. Quoi qu'il advienne les catholiques sauront défendre leur religion, et ils ne défendront plus que cela. La loi de malheur n'est pas encore pro- mulguée, et déjk elle est condamnée. Non- seulement nous ne prendrons aucune part k son exécution, mais nous la combattrons avec une résolution implacable et une éner gie qui réveillera ceux qui sonnneillent dans l'oisiveté et dans les fêtes. 11 nous faudra de l'argent pour sauver les times de nos enfants; nous en trouverons. Nous élèverons des écoles, et quand les libéraux les supprimeront, car ils arriveront k l'enseignement olficiel obligatoire, ils n'au- ront nos enfants k aucun prix. Ni l'amende, ni la prison, ni la privation des droits civi- ques ne nous effraient. Peut-être bien aussi les socialistes iront- ils plus vite encore que les libéraux, et l'on saitce que les socialistes veulent abattre. Malgré tout, c'est notre inébranlable espé- rance, la Religion et la liberté triompheront. Voici les noms des membres du Sénat qui ont rejeté par leur vote la loi de malheur et de guerre MM. le prince de Ligne, d'Anethan, t'Kint, de Woelmont, Willems, d'Overschie, d'Aspre- mont, Béthune, Bruyneel, de Cannartd'IIa- male, Casier, deConinck, d'Huart, Janssens, de Kerchove, Leirens, de Limburg (Pb.) de Limburg (Th.), de Loen d'Enschedé, de Méro- de, de Namur d'Elzée, Orban de Xivry, Pycke de Peteghem, de Ribeaucourt, Solvvns, Sur- mont de Volsberghe, d'Ursel, Van Crombrug- ghe, Van Vreckem, Van Willigen et Vilain XIIII. Voici les noms des sénatcurs de la gauche qui ont voté la loi-Boyaval. MM. le comte de Looz-Corswarem, Van Schoor, d'Andrimont, Ilalisaux, Biart, Bis- schoffsheim, Bonnet, Boyaval, Braconnier, Brouwet, Collet, Crocq, Delecourt, De Vad- der, Dhanis, Dewandre, F. Dolez, II. Dolez, Everaerts, Fléchet, Graux, Hubert, Laoureux, Pennart, Pigeolet, Piret, comte de Renesse, Sacqueleu, de Sélys, Tacquenier, Tercelin, Van Havre, Verheyden. M. de Labbeville s'abstient. A la violence du gouvernement libéral a succédé la yiolence de la rue libérale Après la mesure de guerre dans la Cbambre, la brutalité au dehors C'est dans l'ordre cela coule de source. D'ailleurs, ne faut-il pas empêcher que chez S. M. Léopold II se manifestent, k l'égard du projet Van Humbeeck, les vives repugnances que S. M. Léopold 1 avait pour la loi du vol des bourses En agitant le fanion de l'émeute, ne faut-il pas ÜYfii'th' la Couronne que certaine nuit sinistre de novembrö 4871 pourrait se renou- veler Et a cet effet, qu'y a-t-il de plus efficace qu'une manifestation tumultueuse ourdie dans les loges et exécutée dans la rue N'est-ce pas k cet honnête moyen que le libéralisme recourt dans toutes les grandes occasions On insultait mercredi des membres de la représentation nationale comme on les insul tait en 1871, et du Palais de la Nation on passerait volontiers au Palais du Roi, tou- jours comme en 1871 Cependant la gueuserie émeutière est au pouvoir elle en use et en abuse, bouleverse la législation, proscrit les catholiques, con- lisque leur droit électora), persécute l'in- fluence religieuse, renforce le libéralisme judiciaire, expulse des religieux paisibles, et tout cela ne lui suffit pas encore 11 lui faut le tumulte de la rue, et qui sait Bientót peut-être pis encore. Mais dans la capitale, oü toutes les forces sont coneentrées, oü il n'y a qu'un bouton électrique k pousser dans le cabinet d'un ministre pour les faire agir, on ne bouge pas nos petits hommes d'Etat se soucient de l'ordre public, du respect dü k leurs collè- gues, qui sont leurs juges, comme de Colin- Tampon. Job gouvernement, ma foiII doit avoir son pared en Cafrerie ou en Birmanie. M. le prince de Ligne, président du Sénat, ne partage pas l'avis de nos honnêtes minis- tres il croit que l'ordre public et la liberté parlementaire doivent être respectés, et il requiert la garde du theatre du Pare pour faire évacuer les abords du Palais de la nation.Et la presse gueuse de l'insulter, de l'outrager en le traitant de lache. M. le prince de Ligne, dit Ylndépen- dance, n'a pas jugé nécessaire de vérifier lui-même si ses ordres avaient été bien exécutés. On ne l'a point, vu de ce cöté du palais. On sait que l'honorable président du Sénat est fort souffrant. Le prince de Ligne, écrit k son tour 1 'Etoile, avait requis le poste du Pare pour protéger sa sortie. Après réflexion, il est sorti par une petite porte pour se sous- traire a toute ovation Comme c'est moralComme la déloyauté perce Et quel dommage que le prince n'ait pas été insulté Les lauriers des ministres en eussent brillé d'un plus vif éclatMais qu'ils se consolentce que la canaille amie n'a pu faire, leurs bêtes d'encre le fout et elles s'en acquittent tout aussi bien que leurs pré- cieux auxiliaires de la rue. L'honorable prince de Ligne doit pouvoir apprécier maintenant mieux et de plus prés encore le ministère libéral ainsi que l'hom- me d'Etat éminent qui est a sa tête. Un des officieux ministériels dit que le vote du Sénat est le couronnement de la carrière politique de M. Frère Il est brillant ce couronnement, obtenu par la voix d'un sénateur dont la vie est quasi éteinte, et qui ne doit son mandat qu'k sa voix k lui. Autre fieuron a ajouter k la couronne de M. Frère celui dü a la munificence de la canaille, qui l'a acclamé en outrageant ses collègues, et le chef du cabinet l'a toléré Inscrivons done sur le bandeau de sa cou ronne Au fils du portier de la loge mafon- nique, atheïsme et lesvoyous reconnaissants On lit dans la Patrie: Grand émoi ces jours-ci k propos du concours provincial des écoles primaires. Les élèves distingués de ces écoles se trouvaient réunis a Bruges, k Courtrai, k Ypres, etc etc., ct se préparaient k disputer la palmet leurs concurrents, lorsque, dans les différen- tes localités, arrive un télégramme signé du procureur de la province et portantSur pendez discours; questions divulguées Au premier abord, on hésitait, car on sa- vait que M. Coppieters était un bon libéral et M. Hevard aussi. Mais on dut se rendreè l'évidence; et le concours n'eut pas lieu. Comment les questions k résoudre ont été divulguées, on l'ignore jusqu'ici. En atten dant, il y a déception pour tout le monde; il y a d'énormes dépenses failes en pure perte; les élèves qui recevaient jadis une indemnity n'ont pas touché un sou. Quant le projet magonnique fonctionnera, il y aura bien d'autres débkcles dans l'ensei gnement primaire; c'est ce que disent tous les institüteurs sensés; c'est ce que redoutent les ministres eux-mêmes. Nous Je savons de science certaine, dans los régions ministé- rielles, on est très-inquiet sur le sort de la loi Van Humbeeck, et ce n'est pas sans raison. Houthem (Furnes). Nous recommandons k nos lecteurs la Loterie-Tombola érigée k Houthem-lez-Fur- nes, au profit de l'école des Religieuses. Le tirage des prix aura lieu k la fin de ce mois. Le produit de cette Loterie doit servir a couvrir le restant des frais qu'a occasionnés la construction de la susdite école et a y organiser encore une nouvelle école gar- dienne. L'école a été érigée, il y a trois ans, selon le désir de Sa Grandeur Monseigneur l'Evê- que, et construite sans aucun subside ni de l'Etat, ni de la Province, ni de la Commune, Plus tard elle a été adoptée, et comme telle elle recevait une subvention de la commune pour l'instruction des enfants pauvres. Mais déjk, k deux reprises différentes, l'autorité locale a été informée par le procureur de la province qu'elle ne pouvait plus donner cette subvention et qu'elle avait k organiser une école officielle laique. Privée de ce subside, l'école aura done assez de peine k subsister. C'est done dans l'intention de parer aux nécessités de l'enseignement catholique a Houthem (Furnes), que cette Loterie a été érigée, et le dévouement de nos amis a la grande cause de l'éducation religieuse est trop sincère pour que nous puissions douter du succès de l'appel qui leur est fait. On peut se procurer des lots au bureau du journal. Société de la Concorde. Maritana, ouverture (Wallace). Danst' Macabre (Saint-Saëns). La Babillarde, polka pour flüte (Journois). Transcriptie11 dc l'opéra Cinq-Mars (J. Simar). Entr'acte et choeur de Schengzin (Wagner). La W gue, valse, demandée, (Métra). Faits divers. I C'est une loi de parti, un coup de majorité CONTRE LA MINORITÉ, ET QUELLE MAJORITÉ'. (extra-muros.) PROGRAMME du i' Concert d'été, qui sera donné Dimanche, 22 Juin 1879, k 6 heures de relevée, par la musique du lr Régiment de Ligne, sous la direction de M. Cli. Simar. ——Bonne nouvelle pour les habitants den°\ plages. II parait que celles-ci, isolées ju®1?iei I'une de l'autre, quoique séparées par de ta>™ j distances, vont ètre réunies par un trarawa) vapeur. Un projet dü a l'initiative de deux ingénic'1.^ beiges, MM. Bayaert et Pinet, et dormant a les cartons depuis 1875, vient de sortir a« lethargie dans laquelle on l'avait laissée jusq" Une commission d'enquête, formée des bouU mestres d'Ostende, de Nieuport et de rum t d'un membre du conseil provincial de la 1' ia" occidentale et de l'ingóniour des ponts et en sées de l'arrondissement d'Ostende, 1 a aa<jF j par trois voix contre deux, la minorité accen cependant le tramway au cas ou un chemn' tér ordinaire, qu'il est question de reprojete pourrait ètre établi avant le tramway.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1879 | | pagina 2