une année, que pcut-on penser de leur degré de pure té? Les eaux de l'étang de Zillebeke sont pro- pres h tout saut' k l'alimentation publique. Elles contiennent une quantité de petits ani malcules de toutes sortes etl'habitant d'Ypres, qui est condamné ii la boire, trouve gratis dans son verre tous les agréments d'un aqua rium en miniature. Nous possédions l'année dernière un con- seiller provincial qui avait'fait de ces ques tions une étude spéciale. Son attention, si éveillée quand elle était tournée vers la Vleterénbeek et le canal de Poperinghe, de- vrait se rabattre un peu sur ce qui se passé ici. Elle y trouvera matière, et si le dégout ne la prend pas la ville d'Ypres pourra espérer peut-être une amélioration dans un temps plus ou moins éloigné. Mais ici comme partout, le libéralisme prétend que le pouvoir civil doit s'occuper avant tout de choses qui ne lui incombent pas. Aujourd'hui ce sont les écoles qu'il faut accaparer et dont, il faut chasser Dieuetle prêtre. Quand on aura arraché les ames a l'Eglise et réduit l'homme a l'état de brute plus ou moins intelligente, que lui importera l'eau qu'il boira. Après les écoles laïques, il faudra les égli- ses laiques. Ne riez pas, voici la nouvelle que les journaux nous apportent: Unf. église laïque! Nous lisons dans lesfeuilles libérales de Charleroi: A Messieurs les Bourgmestre Echevins et Conseillers communaux de la ville de Charleroi. Nous soussignés et soussignées Beiges majeurs domiciliés a Charleroi-Nord, au nombre de trois cent trente-sept, ainsi qu'il figure aux listes ci-annexées, tous adhérents h ia constitution d'une église ou union-laique, a Charleroi-Nord, venons vous prier de pou voir disposer de l'église de la Place du Nord, afin d'en faire notre local de reunion pour y donner des conférences religieuses conformes a fesprit du Christianisme-Primitif et de la Science Moderne. Nous osons espérer, Messieurs, que, eu égard a l'esprit libéral qui anime la généra- 'ité de notre population, vous ferez droit a notre requête. Nous vous prions d'adresser la correspondance au premier soussigné, un ingénieur, et nous vous prions également, Messieurs, d'agréer l'assurance de notre par- faite considération. Charleroi-Nord, le 2 Juillet 1877. Un ingénieur en soutane, armé du goupil- lon, dont naguère il avait une horreur pro- fonde, aspergeant la foule dans une église laïque! ce sera du plus liaut comique! A pres ce sera plus sérieux. M. Vanheule en personne pontifiera, assisté de MM. Julien Vandevyver et Louis l'ieters, avec Jules Cre- ton et A. Van Daele comme enfants de chceur et M. Brunfaut, grand chantre. On y songera avant de s'occuper de l'eau destinée ii l'alimentation publique. La Pt 'ocession jubilaire de Notre-Dame de Saint-Jean a Poperinghe. 1479- 1879. L'an 1479, a Poperinghe, un enfant mou- rut sans baptême. Par l'intercéssion de Notre- Dame de la paroisse de St-Jean, l'enfant fut rendu a la vie et h ses parents le quatrième jour. C'est la mémoire de ce grand miracle que Wmmecjang de Poperinghe célèbre chaque année; c'est le quatre centième anniversaire de cette incomparable faveur que toute la ville de Poperinghe solennise cette semaine. La magnifique Procession jubilaire est sor tie une première fois Dimanche dernier, elle sortira une seconde fois Dimanche prochain. Honneur aux habitants de Poperinghe. Nous ne nous rappelons pas d'avoir vu nulle part, dans quelque grande cité que ce fut, une Procession plus brillaute, plus riclie, plus expressive et plus animée du soufile religieux. La composition du cortége a été parfaite ment conpue et a été parfaitement exécutée. Toutes les gloires, toutes les forces, tous les bienfaits de la Religion chrétienne v sont admirablemerit mis en relief. C'est un saiste- sant tableau de la vie, de faction et de la puissance de l'Eglise; c'est une éclatante ma nifestation de l'union de l'Eglise militante et de l'Eglise triomphante, et du concours har- inonieux du ciel et de la terre pour glorifier Dïeu et sa Sainte Mère. Le temps nous manque pour analyser ce majestueux cortége; nous recommandons-h tous la lecture attentive du programme de la Procession. Quand on a une connaissance préalable des sujets représentés, il n'y a plus seulement les yeux qui sont flattés par cette admirable diversité et cette surprenante ri- cliesse de costumes, de bannières, d'insignes, d images; tout prend une signification plus haute, tout fait entendre un langage éloquent, chaque groupe chante les merveilles de la Religion, publie les bontés et les graces du Ciel, les bienfaits et les faveurs répandus sur la terre, lout redit les épreuves et les conso lations, les luttes et les triomphes de l'huma- nité régénéréé par le sang du Fils de Dieu et de Marie. Encore une fois honneur h Poperinghe la Catholiquc! Pareilles f'êtes ne sauraient s'or- ganiser,au milieu d'une population de 14,000 ames, sans le concours quasi uuauime de cet te population, sans la générosité du Irès- grand nombre, sans un esprit de foi et de qjiété digne des grands siècles chrétiens. Aussi il n'y avait pas que la procession qui fut admirable, toutes les maisons étaient brillamment décorées ou pavoisées; toutes les physionomies étaient pacifiques et joyeuses; le bonheut', l'ordre et le respect régnaient partout, sans qu'il fut besoin nulle part du déploiement de la force publique. L'affkience de monde était cependant sans pareille. Les' apparences de mauvais temps paraissaient n'avoir retenu personne a plu- sieurs lieues h la ronde'. Nous dirions que la foule sera encore doublée et triplée Diman che prochain si eela semblait possible; tous ceux qui ont assisté une première fois h cette fête splendide voudront y assister encore et ils y entraineront d'innombrables amis. Le Dimanche, 6 Juillet, ayant été unejour- née de faveur exceptionnelle, sans une goutte depluie,tout a conservé sa fraicheur immacu- lée et son éciat. Pour ne parler que des plus grandes pieces du cortége les chars de triomphe, sortis des ateliers de M. Loos- bergh, sculpteur et décorateur religieux ii Ypres, réapparaitront comme des visions célestes du triomphe de la Reine du Ciel et de lUnivers. Plusieurs reposoirs mérite- raient aussi une mention spéciale, entre au tres la chapelle que Monsieur le Bourgmestre a fait installdr dans la porte cochère, entre son habitation et la maison oü a eu lieu le Miracle de l'Enfant ressuscité. Sa Grandeur l'Evêque de Bruges, deux Abbés mitrés de l'ordre des Trappistes et Monseigneur Bruneel accompagnaient ou por- taient le Très-Saint Sacrement; tout le Ma gistral de Poperinghe suivait le Saint Sacre ment. On nous assure que la seconde sortie de la Procession,qui aura lieu Dimanche prochain, '13 Juillet, a 3 heures de relevée, sera encore plus belle et plus remarquable que la pre mière. Des mesures sont prises, nous dit-on, pour que les groupes se détachent mieux les uns des autres et laissent ressortir davantage leurs caractères et leurs insignes particuliers; moins condensés leur signification et leur richesse ii'en saisiront que davantage tous les regards. On nous dit aussi que les chants se feront entendre sur un plus grand nombre de points du cortége, pour animer la marche et accentuer la prière et la louange. Ainsi cette Procession jubilaire se manifestera dans loute sa perfection et ses innombrables spec- tateurs répéteront que Poperinghe, la Catho- liijue, en honorant Dieu et Notre-Dame s'est honorée mieux que jamais elle-même. Conseil Provincial. Séance du 4 Juillet. Une proposition importante a été déposée sur le bureau M. Vergauwen, secrétaire, donne lecture de la proposition süivante. qui est parvenue au bureau Les soussignés ont l'honneurde proposer au conseil de nommer un avocat de la pro vince. (Signé) Liebaert, E. Van llee, Loontjens, C. Soudan, J. Verhaeghe. M. Liebaert développe cette proposition en ces termes: MM., dans son discours d'ouver- ture, Mle gouverneur a bien voulu rendre hommage a l'attitude de la députation per manente. Cet hommage, MM., nous l'avons accueilli avec plaisir, car il est une première reparation pour les attaques nombreuses dont nous avons été 1'objet, taut dans la presse que do la part du gouvernement que M. le gouver neur représente ici d'une tapon toute spéciale. ous le savezon a dit en plein parlement qu il fallait qu'il cötéde la députation perma nente de la Flandre occidentale, il y eut un ministère public. j Eh bienla première parole de celui qui a été envoyé auprès de nous, comme ministère public, a été une parole d'éloge. et ainsi sont réduites ;t riéant les attaques (|ui ont été diri- gées conti'e nous. Cette parole de bienveil- lance de 1'honorable gouverneur, n'est done (ju'uiie première reparation. Mais il faut que nous-inèmes nous travail li ons ii nous justifier chaque fois que l'occasion s'en présente. Beaucoup de nos décisions ont été frap. pées de recours» recours toujours accueillis I et ce serail pour nous un vrai bonheur què d'avor? l'occasion de nous expliquer sur cha- cune de ces affaires. Malheureusement, nous ne le podvons pas, beaucoup de ces affaires étant de la eompétenee exclusive de la dépu tation permanente. 11 en est qui n'appartien- nent pas ii cette catégorieet dans Ie nombre, se trouve la proposition que j'ai eu l'lionneur de signer avec mes collègues de la députa tion permanente. Depuis de longues.années, MM., la province avait pour avocat, M. Vander Meersch, père avocat ii Bruges. Jamais il n'était entré dans la pensée de personne de vouloir lui retirer un mandat qui remonlait ii une date déja bien éloignée. Mais au mois de Janvier deruier, la pro vince étant menacée d'un procés et ayant ii remplir certains devoirsdevant les tribunaux, la députation permanente fut saisie d'une lettrea adresser ii M. l'avocat Vander Meersch, pour lui exposer la mission qui devait lui être confiée en cette circonstance. Comme il était de notoriété. publique que M. Vander Meersch, ii cette époque, était devènu physiquement incapable de remplir le mandat qui lui avait été confié, nous avons pensé que le moment était venu de lui choisir un successeur. Jamais, dans aucune province, sous aucuu gouvernement, la faculté pour la députation permanente de choisir l'avocat de la province, n'avait été contestée; mais ici, nous rencon- trames des difficultés de la part de M. le gou verneur. La question fut longuement discutée entre nous, et la députation permanente pt'it, ce sujet, un arrêté très-développé M. ie gouver neur, pour revendiquer comme un droit la faculté de désigner l'avocat de la province, se basait sur deux dispositions de la loi pro vinciale la première qui attribue ii M. le gouverneur i'exéculion des décisions du con seil et de la députation permanente. Or, nous disait-il, la désignation des personnes rentre dans la catégorie des mesures d'exécution et c'est done a moi seul que revient la désigna tion de l'avocat. MM., nous avons contesté a M. le gouver neur cette prerogative et le sens seul du mot, exécution indique suffisamment que nous étions dans notre droit. L'exécution consiste, en eff'et, a mettre en oeuvre, ii traduire en fait, les décisions qui out été prises. Si, dans un cas semblable, aucune per sonne n'avait été désignée, je comprendrais que celui qui est chargé des mesures d'exé cution, put revendiquer le droit et user dein faculté de désigner la personne qui sera char- gée d'agir: qui veul la fin veut les inoyens. Maisquand la personne est désignée par In décisiou qui a été prise, l'exécution n'en est nullement empêchée, et elle se réduit alors transmettre ii la personne désignée, le ïnan- dat en veriu duquel elle doit agir. Ce qui prouve que c'est bien la le sens des mots mesures d'exécution c'est que dans la loi provinciale elle-même, il y a différents articles, notamment les art. 65 et 84 qui dé- lèguent au conseil et ii la députation perma- nente la désignation des personnes dans dif férents cas. Cependant, c'est cette loi pro vinciale qui a posé en principe que l'exécu tion appartient au gouverneur. Et malgré ce> dispositions de principe, elle accorde dans des cas nombreux, au conseil et a la depu tation permanente, la faculté de désigner le» personnes, preuve évidente que l'exécution c la désignation des personnes sont choses complètement différentes. M. le gouverneur se basait encore sur un autre article de la loi provinciale qui dispos que les actions de la province, tant en de- heures. Dans d'autres lieux marécageux on trouva des tortues, que les indigenes appellent calum- beu mais dans la zone que traverse l'Ungo-é- Ungo il est impossible de compter sur cette ressource. Comme nous étions, mes compagnons et moi, réduits a la dernière extrémité de la détresse, et que je possédais quelques rares objets, j'envoyai un de mes hommes vers un chef qui, d'après mes informations, devait se trouver dans le voisinage, pour lui demander des provisions il me répon- dit par un refus. C'est dans ces circonstances critiques que nous nous trouvions quand nous atteignimes Loui. Le docteur Livingstone a retracé dans ses voyages l'histoire de ce pays. Sa population, venue du sud, s'empara des bois et fonda la grande tribu de Macololos, maintenant éteinte Le dernier membre de cette race, ami d'un de nies compagnons noirs, fut assassiné il y a peu de temps prés du Guando. G'est le sort qui attend, un peu plus tot, un peu plus tard, tous les chefs du sud de 1'Afrique. 11 y avait assurément d'importantes découver- tes a faire au nord, oil s'étend le pays de Chaco- lumbé, depuis le Liambi jusqu'au Machila et au I,qen|é. Les indigèhes sont des sauvages de la pire espèce, qui ne permettent pas a qui porte des chaussures et (les vêtements de visiter leur territoire. J appris par une carte, qu'un nègre de Bihé avait dressée, que la source la plus méri dionale du Lualaba se trouve entre celles du Liambé ou Zambèse et le Luengé, sous le 12° degré de latitude, comme celles des autres rivie res alricaines. Le Luengé ou Cafuque, qui coule de ce cötó du Zaïnbèse, n'ayant pas une seule cataracte, est parfaitement navigable/ et peut devenir le meilleur moyen de communication pour pénéter dans l'intérieur de l'Afrique. Stanley m'avait averti de ne pas aller a Cho- cumbóles nègres de Bihé sont les seuls qui y obtiennent accèsIer arabes de Zanzibar et les européens ne peu vent s'y aventurer impunément. Je pense cependant que l'exploration du Luengé est a présent le plus important problèmo qu'il y ait a résoudre. La rivière qui relie le lac Bang- weolo au lac Moero n'est pas le Lualaba, c'est ïe Luapoula. Le Lualaba est le bras droit qui s'étend jusqu'au I2e degré de latitude et qui doit être considéró comme la source du Congo. (a continuer.)

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1879 | | pagina 2