3° Chevalier du Soleil(ü!)
Ainsi les villes qui ne comptent dans la
population du royaume que pour vingt-cinq et
demi pour cent possèdent quarante-trois pour
cent du corps electoral
Le quart de la population fournit prés de la
moitié des électeurs
Les campagnes renfermant 2,606,585 ha
bitants de plus que les villes, ne l'emportent
sur celles-ci que de 10,000 électeurs
Et que l'onne dise pas que si les 1,400,000
citadins sont aussi largement représentés
que les 4 millions d'agriculteürs, c'est paree
que les premiers sont aussi riches et payent
autant d'impóts directs que les seconds.
Cela est vrai pour l'impöt personnel oil la
part des villes dépasse de six it sept
cent mille francs celle des campagnes, vrai
peut-être pour les patentes dont le produit
total ne dépasse pas six millions.
Mais l'impót foncier, qui figure a lui seul
au dernier budget des voies et moyens pour
plus de viNGT-DEUX millions, peut-on nier que
eet impöt-la soit payé aux trois quarts au
moins par les campagnes? Et eet énorme im-
pót foncier qui compte pour le eens a quel-
ques propriétaires, la plupart citadins, ne
sont-ce pas les campagnards, les fermiers
qui le payent sans en tirer aucun droit élec-
toral?
II y a dans cette situation un danger réej
et un exposé des motifs suffisant pour justi-
fier une réforme électorale qui, cette fois du
moins, après tant d'essais infructueux et de
véritables fraudes législatives pourrait être
enfin loyale, sérieuse et durable.
Les titres de M. J. Bara.
Un grand nombre de journaux commettent
des erreurs graves en citant les titres magon-
niques actuels de M. J. Bara, lowton (lils de
magon), ministre de la justice.
D'après ces journaux, M. J. Bara ne serait
encore que magon du 27e degré, rite écossais
ancien et accepté, et Grand commandeur du
temple de Jerusalem
En réalité, M. J. Bara est plus élevé en
grade et nous possédons ses titres authenti-
ques, d'après les diplómes magonniques du
Tiv. lllust.Fr.-. Les mandarins chinois
eux-mêmes n'en ont pas d'aussi pliaramineux,
d'aussi superlificoquencieux, comme dirait
Rabelais.
Voici ces titres
M. J. Bara est dignitaire, magon du 29''
degré. (Le plus élevé est le 33° degré.)
M. J. Bara a droit aux titres de
1" Grand Écossais de St. André d'Ëcosse
4° Grand-tMaitre de la Vit.-. Lumikre
M. J. Bara, grand-maitre de la vraie lu-
mière, est done mieux a même que personne
de connaitre le fin mot du coup monté et
manqué des Placards-Van Hamme.
Malheureusement le secret magonnique
oblige et ce n'est pas par M. JBara que
nous saurons jamais le röle joué dans cette
affaire par la Franc-magonnerie.
Le Handelsblad d'Amsterdam, feuille très-
bostile au clergé, flétrit le róle odieux joué
dans cette affaire par YEtoile.
Je doute que YEtoile beige, qui a ajoué
dans cette affaire le róle de délateur ou de
juge d'instruction, ait obtenu les brillants ré-
sultats qu'elle parait avoir attendus de sou
intervention. Le seul motif de ce fiasco est
que la fagon dont les placards ont été rédi-
gés, afficliés et répandus avait a priori fait
écarter toute idéé d'un complot sérieux, et
que tout le monde voyait l'absurdité de la
supposition, plus ou moins accréditée par la
visite domiciliaire efïectuée par la justice,
que les jésuites auraient eu part dans l'af-
faire.
On avait déjèi pris l'babitude de se mo-
quer des révélations de YEtoile beige, et les
arrestations opérées sont loin d'avoir effacé
cette impression. Au contraire, elles n'ont
fait que confirmer l'opinion qu'on n'avait af
faire quit des agissements peu sérieux éma-
nant d'un misérable.
On lit dans la Gazette de Douai
Le Siècle et ses coreligionnaires peuvent
se lamenter; ils n'en ont pas fini avec le suc-
cèsdes élèves de jésuites. Dès aujourd'hui,
nous pouvons leur apprendre; 1° que sur 50
élèves du collége de Vaugirard qui viennent
de subir la deuxième partie du baccalauréat
ès lettres, 45 ont été regus; 2° que, depuis
le lcr Juin, toutes les places, disponibles pour
1 année scolaire 1879-1880, sont retenues a
l'école de la rue des Postes et que les deman-
des continucnt sur le registre d'inscription
La situation des affaires commerciales laisse
plus a désirer que jamais en Angleterre. Dans
l'Angleterre proprement dite et dans le pays
de Galles, il y a eu, pendant le premier se-
mestre de 1879, 8,330 faillites, ce qui con-
stitue une augmentation de 1,518 faillites sur
la période eorrespondante 1878.
On lit dans YUnivers
Nous avons plusieurs fois signalé les ca
ricatures outrageantes pour la religion et le
clergé éditées par la presse républicaine et
tolérécs par le gouvernement, avec une com
plaisance qui équivaut a la complicité.
Ces caricatures continuent a paraitre, et
deviennent chaque jour plus ignobles. En-
couragées par la tolérance de l'administra-
tion et par l'impunité que leur laisse la magis-
trature, les feuilles it caricatures en sont ve
nues it dépasser toute limite. Ce qui s'étale
aujourd'hui a toutes les devantures de mar-
chands de journaux est indescriptible; l'obs-
cénité s'y allie l'impiété dans une mesure
qui ne saurait s'imaginer.
Quand on songe que c'est dans un pays ca-
tholique comme la France et avec la conni
vence du gouvernement que se produisent
ces outrages orduriers ii la religion et au cler
gé, l'expression manque absolument pour
stigmatiser comme il conviendrait de telles
infamies. II est impossible que tout homme
qui n'a pas renié son baptême ne ressente
pas le plus profond dégout même au seul
point de vue des convenances sociales, en fa
ce de ces dessins dont l'ignominie atteint
l'autorité qui les laisse passer autant que les
misérables qui les crayonnent. Un pouvoir
qui se respecte ne tolèrerait it aucun prix de
semblables choses. La seule consolation qu'on
puisse éprouver, en voyant que la république
ne se respecte pas, c'est de penser qu'elle
perd ainsi le droit it tout respect.
Ou écrit de Bruxelles au Globe de Paris,
sous la date du 28
Le gouvernement beige désire que la
presse libérale s'abstienne désormais de toute
allusion a la regrettable affaire des placards,
et c'est probablement pour se conformer aux
avis olficieux qu'ils out regus a ce sujet que
les journaux libéraux n'ont pas fait mention
de la découvcrte de deux nouvelles affiches
que la police aurait, a ce qu'on assure, fait
arracher Samedi matin.
Régime parlementaire.
Les journaux américains nous apportent
d'intéressants détails sur l'échauffourée qui a
éclaté le 30 juin dans la capitale haitienne:
A ce sajet, voici, d'après le Courrier des
Etats-Unis, quelle aurait été l'origine du con-
flit:
Faits divers.
-UEclio du Luxembourg apprend que des
sangliers, en bandes considérables, out l'ait ap
parition dans le bois de Rulles.
La Gazette de Liége annonce que M. de
Lexby, député de Waremme, est gravement ma-
lade.
VILLE D'YPRES.
Samedi, 2 Aout.
A G heures du soir, le carillon annoncera
la fête.
A 7 heures, la musique du corps des S
peurs-Pompiers se fera entendre sur restPaj?'
érigée sur la Grande Place.
Grand concours international de ion i
Billard anglais. J de
De midi a une heure, Concert d'harmonie
sur la Grand'Place, paria musique du rem'
des Sapeurs-Pompiers.
Jeux populaires.
Grand concours de Tir a l'Arbalète au but
organisé par la société Guillaume-Tell
avec le concours de la ville.
A 8 heures du soir, Concert par la musique
du 2" rég' de Guides, sur l'estrade de h
Grand'Place.
Lundi, 4 Aout.
Concours de Jeu de Boules, offert aux ama
teurs du pays et de l'étranger, avec le con
cours de la ville.
A midi, Concert par la société de Fanfares
Les Francs Amateurs, sur l'estrade de Is
Grand'Place.
Concours de Pêche it la Ligne, organisé
par la société de Ware Liefhebbers.
A 3 heures après-midi, dans la grande
Salie des Halles (entrée Marché-Bas), Fête
Populaire composée d'un Concert et d'une
Conférence en langue flamande, organisée
par la Société de Secours Mutuels, établie
parmi les anciens élèves de l'Ecole Commu
nale.
A 8 heures, Concert d'Harmonie, par la
musique du corps des Sapeurs-Pompiers,' sur
la Grand'Place.
Mardi, 5 Aout.
Matinée Musicale, avec le concours de
plusieurs Artistes et les Élèves des cours de
M. Devos, professeur au Conservatoire de
Gand. Cette fête aura lieu en la Grande Salie
des Halles (entrée par le Marché-Bas), a onze
heures du matin.
A 3 heures, Représentation Dramatique,
donnée par la sociétéde Vlaamsche Ster,
h la Salle de Spectacle.
Jeux populaires.
Grande Fête Champêtre, au Local de la
Société de la Concorde. Cette fête commenced
h 8 heures du soir.
Mercredi, 6 Aout.
De midi it 1 heure, Concert d'Harmonie,
par la musique du corps des Sapeurs-Pom
piers.
Tir it la Cible, offert au Bataillon et it la
Demi-Batterie d'artillerie de la Garde-Civique
et au corps des Sapeurs-Pompiers.
Jeux populaires.
Concert par la musique du 2'' régiment de
Guides, it 8 heures du soir, sur l'estrade de
la Grand'Place.
Jeudi, 7 Aout.
A 3 heures de l'après-diner, Distribution
des Prix aux Élèves de 1'Académie des Beaux-
Arts et de l'Ecole Professionnelle, et Inau
guration du nouveau local de l'Académie.
Jeux populaires.
Dimanche, 10 Aout.
De midi ii 1 heure, Concert d'Harmonie.
par la musique du lr régiment de Ligne.
Grand Tir it l'Arc, offert, avec le concours
de la ville, par la Société Royale de Sainj'
Sébastien. aux amateurs du pays et de l'r
tranger.
Grand concours de Pigeons Yoyageum
donné par la Federation Colombophile Yproi
Jeux populaires.
A 8 heures du soir, Concert d'Harmonie.
par la musique du corps des Sapeurs-Pom
piers, sur l'estrade de la Grand'Place.
Des circulaires et des programmesspe-
ciaux indiqueront les conditions des Fête?.
Jeux et Concours, ainsi que le nombre et
nature des prix it décerner.
Pendant la durée de la Kermesse, les Sall^
des Halles, restaurées el décorées pat' M-"'
Guffens, Sxverts et Feed. Pauwels, set'O"1
accessibles au public.
Le Musée sera également ouvert de
heures it 1 heure, et de 3 a 5 heures.
2" Patriarche des croisades
A la suite d'une discussion entre deux mem
bres de la Ghambre des deputes, ceux-ci, M.
Petit-Canal, fréra du président de la république,
et M. Delorme, ancien ministre de l'intérieur,
ont óchangé des coups de revolver en pleine
Chambre. Les autres députós se sont mis de la
portie, puis la populace et la police, celle-ci ti-
rant vers l'intérieur de la salie. Au milieu de tons
ces coups de revolver, on assure que quarante
des législateurs haïtiens ont été tués, y compris
le président du Sénat.
De quel cóté s'étaitmis le gouvernement liai-
tien? Les dépêches ne l'expliquent pas, mais on
dit qu'au moment dn depart du steamer, les trou
pes du président Boisrond-Canal balayaient los
rues a coups de mitrailleuses.
Le même jour, c'est-a-dire le 30 Juin, on si-
gnalait a Port-au-Prince un vaste incendie allti-
mé dans la ville par les obus. Plusieurs carrés
de maisons étaient briilós; il y avait des morts et
des blessós nombreux, et la population, pour
échapper a des dangers évidemment sérieux,
s'était réfugiée dans les montagnes. La douane
était lerfnée et les affaires entiêrement suspen-
dues.
On s'attendait a une insurrection générale,
plusieurs députés du parti hbéral étant partis
pour les Gonaïves, alin de prendre les armes con-
tre le gouvernement.
En vertu d'une loi de l'année dernière, la
Chambre a prononcé la déchéance, comme dé-
puté, de M. Boyer-Bazelais, qui, depuis l'ouver-
ture de la session, n'a pas pris part aux travaux
législatii's. Cette décision, prise a la majorité de
20 voix contre 19, aurait, si elle devenait irrevo
cable, une portee politique -considerable, la dé
chéance du mandat de député entrainant pour
celui qui l'a encourue la privation temporaire
des droits politiques. M. Boyer Bazelais serait en
eonséquencemomentanémentinéligible auxfonc-
tions de député, et a plus forte raison a la charge
de président. La majorité libérale du Sénat, qui
patronne la candidature de M. Boyer-Bazelais,
ne voit dans cette mesure de la Chambre qu'une
manoeuvre de parti. M. Boyer-Bazelais a protes-
tó contre l'irrégularité de la décision prise con
tre lui.
Cet incident, joint a celui du conflit au sujet
de la competence de la Chambre, trouble les es
prits, et on craintque la dissension entre le Sé
nat et la Chambre ne prenne un caractère d'hos-
tilité ouverte.
Le pouvoir exécutif semble vouloir se poser
en médiateur, mais il a perdu toute autorité mo
rale auprès du Sénat. Par son alliance mal dé-
guisée et chaque jour plus dócouverte avec le
parti national, dont les chefs sont les anciens ad-
versaires politiques de Boisrond-Canal, ce der
nier s'estattiré une déconsidération dont il aura
peine a se relever. En haine de M. Boyer-Baze
lais, il s'est fait l'allié de M. Delorme, aujourd'hui
président de la Chambre des députés; or. M. De
lorme était le ministre chef du cabinet de Salna-
ve, au moment oü celui-ci était fusillé de la pro-
pre carabine de Boisrond-Canal.
On raconte, mais nous n'aflirmons rien,
l'óquipóe suivante de M. Jean Van Iseghem,
bourgmestre d'Ostende
Ayantappris la visite faite parM. le procureur
du Roi de Bruges aux joueurs de baccarat du
Kursaal et la saisie des enjeux et des tables, M.
Van Iseghem se serait rendu au cabinet du mi
nistre Bara et aurait lait une scène des plus vlo
lentes.
N'ayant pas eu le temps de faire sa toilette, M.
Van Iseghem se serait presenté, les cheveux en
brosse, la barbe en désordre, a moitié lavé, en
costume chiffonné et brandissant un énorme
rifflard dans sa main crispée.
On dit qu'il aurait menacé M. Bara de tourner
casaque si le gouvernement n'ïnfligeait un blame
au procureur du Roi de Bruxelles. M. Bara,
dit-on, se serait rendu au désir du bourgmestre-
président des jeux, et le blame serdit inlligé pour
violation de domicile
fète communale dite TUYNÜAG.
Programme des réjouissances pubhques.
Dimanche 3 Aout.