me, M. Fi'ère-Örban, dont les aspirations
libérales sont certainement a l'abri de toutc
contestation eh bien, il est le premier a
déclarer que la révision actuelle de la loi
serait le signal de la chute du libéralisme.
M. F i'ère verra qu'il a été bon prophéte.
Autres aveux.
Puis vient l'organisation des fêtes de
1880chose difficile aussi, car il faudra
tacher de contenter tout le monde sans mé-
contenter personne. On a donné carte blanche
au gouvernement, on lui a accordé largement
dix fois plus d'argent qu'il n'en faut pour faire
les fètes les plus brillantes du monde.
Nous l'avons dit avant vous il y a dix fois
plus d'argent qu'il n'en faut, et de votre aveu
même, il n'y aura que du gaspiljage a cóté
de la haine des cures, il y aura l'amour des
curées, et ainsi que le disait la Gazette, de
toutes parts des doigts crochus menacent le
gateau, et on entend k la cantonnade un
formidable bruit de machoires qui s'aigui-
sent. Je le crois bien, vu qu'on va
dépenser dix fois plus d'argent qu'il n'en
taut pour faire les fetes les plus brillantes du
monde.
La prière a l'école
Nous lisons dans Union cle Charleroi et
nous signalons a toutes les families le récit
suivant
11 y a quelques jours, un enfant de nos
écoles communales, agé de 8 a 9 ans, s'a-
dresse a son père et lui ditPapa, est-ce
que je dois encore dire mes prières a l'éco-
le Le père reste d'abord interdit par cette
questionrevenu de son étonnement, il
répond a sou enfantMais certainement tu
dois dire tes prières. C'est que, ajoute
l'enfant, l'instituteur m'a dit que je pouvais
réciter les prières ou bien ne pas les reciter,
mais qu'il fallait le consentement de papa
c'est pour cela que je vous ai demandé s'il
fallait encore les réciter.
La source d'oü nous tenons ce renseigne-
ment nous permet d'en garantir l'exactitude.
Voilii une des consequences de la loi de
malheur, voilii comment la neutralité sera
observée dans les écoles sous le régime de
cette loi. Une semblable question de la part
d'un instituteur sutfit pour jeter le doute dans
fame de l'enfant, qui doit se dire: il est
indifférent que je prie ou que je ne prie pas,
ce n'est pas un devoir, tout dépend de la
volonté de mon père. Je viens a l'école,
paree que mon père m'oblige a y venir le
jour ou je serai fibre, je n'y viendrai plus. Je
prie, parce que papa le veutle jour oil il ne
pourrait plus me commander, je ne pricrai
plus. C'est ainsi que raisonnera l'enfant, et
assurément, en présence du langage que lui
a tenu son instituteur, on ne peut pas dire
que son raisonnement n'est pas logique.
Vraisemblableraent, dans les écoles placées
sous la juridiction du franc-mapon Van
Uumbeeck, il y aura désormais des enfants
qui prieront et d'autres qui ne prieront pas,
suivant que les parents auront décidé. Ceux
t[ui prieront pourront être portés il considérer
la prière comrne une corvee qui bientót leur
sera a charge. File leur paraitra une véritable
punition qui est imposée par les parents, lis
s'en dégo Cite rout en quelque sorte, comme ils
se dégoüteront de tous leurs devoirs reli-
gieux. Ils sortiront enfin de l'école avec le
germe de l'impiété dans fame, et bientót ils
seront de francs gueux, insultant le prêtre et
méprisant la religion. Iufailliblement les
enfants qui fréquenteront les écoles d'oü la
religion est bannie, perdront le sentiment
religieux ce serait un miracle, s'ils le con-
servaient. Que les parents y réfléchissent
done, et qu'ils n'oublient pas qu'ils exposent
la foi de leurs enfants a un immense danger,
en les envoyant dans les écoles officielles.
Une affiche bien collce.
I.e Fondsenblad nous fait part des agisse-
ments d'un bourgmestre des environs de Gand,
qui a trouvé le moyen d'évitcr Jantje de Flak
ker do M. Rolin et do résister en même temps
a l'ordre arbitraire d'affichage de celui-ci
Le bourgmestre réunit le conseil commu
nal et lui fait part de l'ordre ministeriel
d'atficher la prose de Son lnsulfisance; il
ajoute qu'il croit devoir obtempérer li eet
ordre. Cette communication reput un accueil
d'autant plus froid que les opinions anti-
gueuses du chef de la commune sont connues
et qu'on ne put deviner les raisons de ce re-
virement.
La séance fut froide, et le bourgmestre
s'en a per put, mais en sortant il montra fat-
fiche que, pendant la séance il avait fait pla-
carder sur le mui' de la maison communale.
Un éclat de rire accueillit l'exhibition: par
ordre du bourgmestre, Ie garde champètre
avait c'ollé le texte de l'affiche contre le mur!
En même temps M. Rolin a recu avis que
ses ordres élaient exécutés. Doit-elle être
heureuse Son lnsulfisance 1
Déficit.
A mesure que les jours se passent, le
spectre du déficit que M. Graux avait fait
apparaïtre a nos yeux, s'évanouit graduelle-
ment.
En dépit de circonstances les plus défavo-
rables, les impóts donnent d'importantes
plus-values. II devient de plus en plus évident
que les valuations de M. Graux n'avaient
rieii de sérieux, et. ne constituaient qu'une
manoeuvre de parti indigne d'un ministre
loyal. Pour le plaisir de charger M. Malou,
le gouvernement publiait des calculs de fan-
taisie, au risque de nuire au crédit du pays. v
Les réalités lui donnent aujourd'hui le plus
éclatant des démentis. En voici un nouvel
exemple.
Le Moniteur a publié Iqs résultats de l'ex-
ploitation des services des chemins de fer,
pendant le mois de mai 1879
Les lignes ou sections de ligne qui ont été
livrées a l'exploitation ou fusionnées avec le
réseau de l'Etat pendant la période du 31 mai
1878 au 31 mai 1879, sont les suivantes
Eecloo a Anvers (section Moerbeke ;i Saint-
Gilles-Waes)Eecloo Lokeren par Assenede
et SelzaeteVieux-Dieu ii Anvers (Sud)
Rruges a IleystLichter velde it Furnes
Jumet (Briilotte) a Gilly-Sart-AlletSigneulx
a Florenville Anseghem a Ingelmunsïer
Dixmudé a Nieuport, et Termonde Assche.
Le réseau des chemins de fer de l'Etat avait
un développement de 2,157 kilomètres au
I1' mai 1878, et de 2,446 kilomètres au 31
mai 1879.
M. Graux jurait ses grands dieux que cette
extension du réseau tie pöuvait vatoir au
railway de l'Etat qu'un accroissement de
recette d'un million.
Or, le nombre des voyageurs en mai 1879
a été de 3,407,571, il n'avait été que de.
3,359,727 en mai 1878 la recette de ce
chef a été de fr. 2,489,949-22 pour mai
1879 et de 2,495,311-45 pour le mois cor-
respondaht de l'année dernière la recette
générale des services du chemin de fer a été
pour le mois de mai de cette année de fr.
8,426,362-81, elle n'a été que de francs
7,700,321-39 en mai 1878.
Le résumé eomparatif de la recette de
l'année donne
P' les 5 premiers mois
de 1879, fr. 37,910,967 26
P' les 5 premiers mois
de 1878fr. 35,397,379 30
En plus en 1879, fr. 2,513,587 93
Si la même proportion se maintiènt, l'ac-
croissement sera de 6 millions [tour l'année
eutière, et le chemin de ter aura a lui seul
comblé le déficit annoncé par M. Graux.
Quelle demonstration plus péremptoire
pourrait-on désirer que le déficit était pure-
ment imaginaire et du des jeux de cbitfres
d'une loyaulé negative 1
Les nouveaux impóts imagines par le gou
vernement pour combler un déficit qui n'exis-
tait pas, out done un but tout autre et que le
cabinet n'a pas osé avouer. lis sont destinés
a alimenter la caisse de la guerre 1'Eglise,
guerre dont M. Van Humbeeck est. le .Moltke
ou plulót le Lebneuf.
Los pèlerinages des Lihre-Penseurs.
Que n'ont pas écrit les libre-penseuivs con
tre les pèlerinages catholiques Que n'ont-ils
pas fait pour tourner en dérision ces .mani
festations pieuses et pour les faire interdire,
sous le prétexte grossier, qu'elles troublaient
l'ordre public V
Faire des pèleriuages pour honorer .lésüs
ou sa Mère faire des processions pour invo-
quer Dieu allons done, tout, cela était par-
faitement ridicule et suranné aux yeux des
radicaux
Gr, voici ce que nous fisons dans la Lan-
terne
- C'est hier, a trois heures et clemie, qu'a eu lieu
le pèlerinage au tom beau de Béranger.
Le rendez-vous était a trois heures, devant
la grande pórte du Père-Lachaise. Plus de deux
mille personnes, réunies a l'heure precise, out
accompagné les organisateurs au cimetière.
Divers discours ont été écoutés avec recueil-
Iement...
La foule s'est ensuite écoulée calme et silen-
cieuse, se donnant rendez-vous a l'année pro-
chaine. au 19 aoüt, pour l'inauguration de la statue
et le centenaire de Béranger. -
Eh bien, les radicaux font done eux aussi,
des pèlerinagesle mot y est en toutes lettres.
11 est vrai que ce n'est ni pour Dieu ni pour
ses saints qu'ils se livrent ces manifesta
tions, mais bien pour un chansonnier...
Qu'on ne vienne pas nous dire que ce
n'était la qu'une manifestation particuliere
qui n'avait rien de commuh avec la libre-
pensée; Béranger a été l'un de ses plus ar-
dents missionnairesil a fait pénétrer dans
i'atelier et dans la mansarde, ie sarcasme
anti-religieux sous forme de chanson, et
comme un bon sonnet vaut seul un long poè-
me, il serait difficile de dire qui a plus excité
au mépris de ja religion, de lui ou de Voltqire.
C'était done bien une manifestation de
libre-penseurs.
Ce qui nous parait remarquable en cette
affaire, c'est quelle est le fait d'une tendance
générale cliez les soi-disant athées.
II s'agit simplement d'un culte qui veut se
substituer a un autre sous le couvert de
grands mots, tels que le renversement des
préjugés, l'anéantissemenT fles superstitions,
etc. Bien aveugle serait celui qui ne recon-
naitrait pas cette tendance naturelle a l'esprit
humaiti, et qui consiste donuer un corps
ses croyances, une formule ii leur expression
et un apparat extérieur ;i la manifestation de
convictions intimes.
Niez, niez tant que vous voudrez, vous
finirez lonjours par affirmer.
Nous assistons aujourd'hui aux prémisses
de ce nouveau culte qui a quelques anuées a
peine d'existence, et i|ui fait déjit des pèleri
nages
II est impossible que les grands prêtres de
la libre-pensée ne comprennent pas tout le
ridicule de ce précipité humain.
Nous atirons bientót un calendrier républi-
cain oü les noms de Béranger, de Victor
Hugo, de M. Thiers, de Voltaire, de Rousseau
s'etaleront a cóté des noms de Robespierre,
de Marat, de Raoul Rigaut, de Bordone et de
Garibaldi, au lieu et place de nos martyrs et
de nos saints.
11 y aura des fètes instituées pour célébrer
la Nature, le Grand tout, la matiere-phénix, et
notre premier père. Ce jour-la, on placera
sur les aqtels un Gorille ou un Chimpanzé, et
on se livrera a des saturnales en fhonneuiui
transformisme et de la perfeotibilité humimeU
En attendant, on frit des pèlerinages sn'.
la tombe de celui qui fut Béranger. Le i!'
cueillement était grand, dit la Lanterne N0l
aurions voulu voir ces pèlerins s'en alle
pieusement sur deux rangs a travers les toni'
bes du Père-Lachaise il ne leur maiiquak
plus que de chanter en guise de cantique
Puis les vöix de basses auraient entonné
les litanies de la République
Souffle de 89, inspirez-nous
Ombre de M. Thiers,guidez-nous
Manes de Robespierre, uveillez-voua
Sacré-Cceur de Marat (historique), ~-sau-
vez-nous
Du 16 mai. délivrez-nous, seigneur
Gambetta
I)e la pauvreté, délivrez-nous aussi
puisque vous e'les riche. et ne nous laissez pas
succomber d la tentation de prendre Ie kien
d'autrui
Voiia ce qu'on pourrait chanter dans les
pèlerinages de la libre-pensée.
(Gazette de France).
Pèlerinage beige a Rome.
Quel est le catholique qui n'ait désiré en sa vie
de faire un voyage a Rome; dans cette ville
sainte oü toutes les grandeurs et tous les souve
nirs sacrés du catholicisme s'offrent a nos yeux
comme autant de merveilles.
Bien peu sans doute, du moins parmi ceux qui
comprennent la sainteté de tant de grands et
héroïques souvenirs.
C'est dans cette ville de Rome, capitale du
monde catholique, qu'aux pieds du Saint-Père
on retrempe véritablement la foi reque au bap-
tême et que, pour l'avenir, l'on fait une ample
moisson de graces pour les combats quotidiens.
Tant de personnes dépensent en vains plaisirs
plusieurs centaines de francs sans conserver le
moindre souvenir agréable des délassements
mondains qu'elles se sont procures, soit aux
villes d'eaux, soit dans toute autre excursion.
Un voyage a Rome, au contraire, sanscoüte'
davantage, procure a tous et surtout aux jeunes
gens, une source de joies salutaires dont ils con-
serveront toute la vie la mémoire.
Ce voyage, que nous recommandons a nos lec-
teurs, présente a ceux qui désirent l'exécuter.
des garanties exceptionnelles que n'offrent pas
e s voyages isolés.
D'abord une excellente compagnie, puisque les
pèlerins sont tous de fervents catholiques. En-
suite, rien n'échappe des curiosités, carlecoiw-
té des pèlerinages a Rome a tout prévu et dans
chaque ville que l'on traverse les renseigne-
mens les plus précis sont donnés aux voyageurs.
La date du départ est bien choisie, c'est l'épo-
que des vacances, puisqu'elle est tixée cette
année au ler Septembre.
Le retour aura lieu le 4 Octobre. C'est done
une excursion d'un mois en Italië.
Voici Pitinéraire a suivre, et les villes a visiter
sur le parcours Départ de Móóis, Paris, -
Ars, Lyon, (Notre-Dame de Fourvière), -
Turin, Alexandrie. GênesSpezia, -
P/se, Livoume, Civita Vecchia, Rome,
Naples, Rome, Foligno, Florence, -
Boulogne, Padoue, Venise, Vérmie, -
Milan, Turin, Paray-le-Monial, Daris
et retour Mons.
Les personnes désireuses de participer a ce
pèlerinagè sont instamment priées de se faire
inscrire dans le plus brei' dólai. Le prix du voya
ge aller et retour n'est que de 355 frs. en pre
mière classe. 2G0 frs. en seconde et 210 frs-
en troisióme.
Pour les autres renseignements, s'adressera
M. Henry, rue Notre-Dame-Débonnaire, n°'i i
Mons.
Acïes officiels.
Par arrêté royal du 8 Aoüt, la démission <le
M. P. Van Eecke, de ses fonctions de notaire
la residence de Neuve-Eglise, eet acceptée.
Nominations ecclésiastiques.
Mgr l'Evéque de Bruges a nommé curéa/iuyen-
kerke, M. Knockaert, vicaire de Notre-Danie,
Popermglie, en remplacement de M. Verschuren
qui a donné sa démission.
Combien je re<grctte
Mon bras si dodu
Ma jambe bien faite
Et le temps perdu.