detout ma el u eudosser son uniforme
(surtout celui d'öfficier), quitter son épouse
et ses enfants, empanaché et armé, et ;Y
croire qu'il sauvaft la patrie
Ce bonheur fut dotiné u la garde civique.
La bourgeoisie sauvait la société
Comme ils se rangaient avec bonheur sur
la place du Pare, ces vaiHants guerriers lis
tenaient en respect la foule, protégeant les
députés Et l'ennemi Olic'était un ennemi
moral, idëal. II n'en lallait pas moins béau-
coup de résolution, et l'on pouvait en sortant
du domicile conjugal s'entendre dire par son
épouse Mon ami, ne t'expose pas trop...
je connais ton courage... mais songe que
tu espère ou que tu pourrais le devenir...
je connais tes opinions... mais, tout en
défendant l'ordre, la familie et la patrie,
n'oublie pas le foyer
lis s'armaient done, nos braves soldats
citoyens, et yenaient en brillant uniforme
protéger, les lois qui n'étaient pas menacées,
des discussions qui languissaient, un Roi qui
n'était pas attaqué, une indépendance natio
nale nullement discutée, des passions popu
lates absentes et le maintien de (juelques
ministres qu'eux-mêmes eussent voulu ren-
verser
Chose curieuse et risible
Les hommes politiques qui exritaient ce
mouvement populaire (genre Ruolz) n'avaient
pas fmi d'exciter et d'organiser ce petit mou
vement de choristes manifestante, que, pre-
ilant une attitude grave et digne, ils invitaient
le peuple au calme et a la moderation.
Comme ces cavaliers fringants, qui montent
un cheval valétudinaire et rhumatisé, qu'ils
cxcitent en cachette, et maintiennent, osten-
siblement, ils semblaient, après avoir excite
des cris prétendüinent populates, faire des
efforts pour les apaiser.
La force et le droit, la garde civique et
l'armée, la loi, finsurrection, les opinions
inébranlables, l'ordre, la propriété et la
familie, tout cela donnait en memo temps
Des officiers d'e garde civique parlant de
fopinion des forces armées qu'ils comman-
daien'tdu dëvoüment a la patrie, aux lois
et a la dynastie Tout ce bonheur fut réservé
:'i la garde civique. Et tout cela aboutit au
renversement d'un ministère catholique, et ii
son remplacement par un autre ministère...
catholique.
Nous dédions cette description au sénateur
cacochyme Van Schoor, ce pilier des loges
magonniques, qui, selon la Chronique, pri-
rent une part si active 5 l'émeute. Cet article
d'énergumène fera peut-être monter de
nouveau la moutarde au casque a mêche- de
l'irascible Pontife nugoiimais sa colore se
concentrera entre sa table de nuit et son fau
teuil, et ainsi elle ne présente -aucun danger.
La Chronique toutcfois se fera donner sur
les. doigts pour avoir découvert si bruyam-
ment le pot a émeutes.
contre l'iulolérance du clergé, fanatisé par
son impuissauce it reconquérir sa vieille in
fluence.
Toutes les classes de la société soul re-
présentées dans 1 association liégeoise.
Nous la felicitous et la convions "'a lutter
avec courage et persévérance, pour ré-
jouir fame du premier roi des llelges. g.
Ces dernières paroles font allusion a la cé-
lèbre lettre de Léopold I, contre les enterre-
ments solidaires, précurseui s de la barba-
rie.
Quant au Rasoir, il a probablement pour
but de familiariser les esprits avec l'instru-
ment qui fut en 1793 la grande arme du libé
ralisme contre Fin tolerance du clergé.
Nous lisons dans le Journal de Liéqe
La suppression desjeux a soulagé la con
science publique. Seulemerit, nous regardons
le baccarat comme bien plus dangereux et
moins justifiable encore que la roulette.
Celle-ci était contrólée, s'urveiïiee. Elle.
cessait it minuit. Aujourd'hui, le baccarat se
tient dans les locaux publics jusqu'ïi six
heures du matin, et les amendès exigées des
joueurs pour rester après minuit sont une des
recettes impures que des administrations
publiques encaissent.
Renyoyé a M. Jan Van Iseghem. Mais puis-
que le baccarat est chose si detestable comme
nous le croyons avec le confrère liégeois,
comment se fait-il que la presse libérale ait
si vivement critiqué M. le procureur du Roi
de Rruges qui voulait mettre fin a ce jeu
effrené?
La question des pensions.
Nous lisons dans le Bulletin des écnles
catholiqucs (n° 2)
Nous apprerions de source sure que la
question des pensions des instituteurs libres
est ii la vei He d'etre résoluc.
S. Em. le cardinal Dechamps en a cbntié
la solution ii deux hommes les plus compé
tents en inatière de finances.
Les deux hommes compétents dout parle le
Bulletin sont, croyons-nous, MM. Jules MMou
el le baron Osy.
Un arrèté royal du 7 aoüt porte
Art. I'1. 11 y a utilité publique a exéeuter
les travaux de recreusement, d'élargisseuient
et d'endiguement de la partie du car.al de
Nieuport par Furnes, a la frontière franeaise,
comprise entre le siphon du Kruysvaert, prés
de Nieuport, et le pont du cliemin de fera
Furnes.
Art. 2. Toutes les propriétés nécessairesh
l'exécütion de ces travaux, seront, i» défaut
de cession amiable, emprises et oecupées
coilforinément aux lois Cu matière d'expro-
priation pour cause d'utilité publique.
Nous lisons dans un journal liberal les
lignes suivantcs que nous reproduiSons ;i titre
de reiiseignement
La Libre-I'ènseè d'e Liége a dernièremenl
fèté le l,'r anniversaire'dë sa fondation.
Une soixantaine de membres étaient pré
sents. On a beaucoup regretté l'absence de
la redaction du journal le Rasoir.
Rien que ce cercle de citoyens a l'esprit
indépendaut ne.coinpte qu'une année d'exis-
tence, il se compose déjii de cent soixante
membres ces adherents feront tout nalurel-
Iement de la propaganda dans leur entourage
immédiat, de Japon a composer dans Liége
et pour ses environs un important noyau
d'liömmes decides a lutter éiiërgiquemenf
La lulle engagée, en France, contre l'Eglise
catholique, se poursuit, en ce pays, dans des
conditions-analogues celles oü elle se livre
en Relgique.
Les deux situations sont parallèles. Aussi
voyons-nous la presse libérale de Relgique
tenir absolument le mème langage que la
presse républicaine d'outre-Quiévrain; et les
partisans de Ia lo'i-Van Humbeeck applaudir
la présentation du projet de loi-Ferry.
Gela étant, il peut ètre intéressant pour les
calholiques beiges de suivre les. evolutions
des eniiemis de l'Eglise, aussi bien en France
que dans notre propre pays.
A ce titre nous venons done appëlér l'at-
étQfjUÜGJ') 1
tentiou de nok lectcurs sar uil discours pro-
noncé, il y a deux jours, ii Paris, par M.
Madier de Moutjau, dans une assemblée
populaire, tenue a l'occasion de l'anniversaire
éminemment révolutionnaire et libéral du 19
aoiit 792.
M. Madier de .Moutjau n'est pas le premier
venu. G'est un membre important de Ia
Chambre t ran raise e'est en outre, un libé
ral, en parfaits cominunauté d'apinions poli
tiques'' et religieuses avèc rios Gueux de
Relgique, auxquels il est venu maintes fois
donner des cönférences, courotinées, au dire
de la presée libérale, du plus éclatant sqccès.
Or, voici ce que le susdit Madier pense de
la politique hypocrite et opportuniste, carac-
térisée en France par leloquence pateuse de
M. Ferry et en Relgique par les circulaires
astucieuscs et cafardes du fossoyeur Van
Humbeeck
11 y a des moments oü il ne faut pas
dissimuler, oü il fuut uppeler l'ennemi- par
son nam.
GOMRATTONS LF GATHOLIGISME
Nous serions bien curieux de connaitre sur
cette profession de foi, loyale et caractérisée,
l'opinion des principaux organes de notre
presse minislérielle, depuis les Jacobins de la
Flandre libérale jusqu'aux tacticiens de 1'Etóile
beitje.
Voici du reste comment M. Madier de
Montjau lui-mème définit les consequences
pratiques de son programme
11 taut, dit-il, commencer par affirmer,
en combattant le catbolicisme, par prouver
qu'il n'y a pas de péché originel, par suite
qu'il ne faut pas de baptème que les époux
unis par le manage civil n'ont que faire de
passer par l'église qu'on peut mourir
dignement et tranquillement sans appeler
un prêtre si l'on a bien véeu et si l'on
rogrette le mal qu'on a pu faire.
Nous ne voyons pas trop en quoi ces doc
trines different au fond de celles que nous
voyons. communément professer par nos
gueux dp( celles notammenl que la loi de
bonheur du ler juillet 1879 a pour but,
détoumé mais reel, d'insinuer' aux jeunes
générations.
Si la presse libérale beige désavoue le lan
gage du ciloyen Madier de Montjau, -if serait
intéressant de connaitre les termes de ce
désayeu et surtout les motifs sur lesquels il
pourrait s'appuyer.
Ou nous nous trompons fort ou ces motifs
seront exclusivement opportunistes, c'est-a-
dire basés sur l'intérèt de tactiqueqtfa le parti
libéral a ne point se montrer tel qu'il est.
A nos yeux, e'est tout juste un des princi-
pales raisons pour lesquelles il y a lieu de se
défier du libéralisme et des libéraux.
Nos Gueux pensent comme M. Nfadier
de Montjau, mais ils n'osent pas parler comme
lui.
Ils ont la mème hai'ne, mais ils n'ont pas
la même sineërité.
Leur duplicitéest un hommage involpntaire
et significatif rendu ;i la puissance du senti
ment catholique dans notre pays, mais elle
est en mème temps une condemnation et une
flétrissure d'autant plus irrécusable que ceux
qu'elle atteint se finfligent eux-mêmes.
On écrit de Saint-Pétersbourg au XIX,
Siècle, le 22 juillet
La répression du gouvernement' est ter-
i'ible, implacable. Lu fait pour mdfef 11 y a
aux conlius de la Sibérie oriëntale, nou loin
du Japon, une ile nommée Sachaline. G'est la
qu'on transporte, dans les derniers ^temps
les condemn.;s politiques, coinme 'si les im'
"menSes élnnduesjdu continent'sibérien „y
sullisaient plus. Le choix étrange'de cette
löcalité s'èxplique par del conditions hy^g.
niques désastreuses. Le gouvernement ne se
lie-cependaut p gs qaqoijC a -faction meurtrière
du climat ot du-soi, il fait -son possible pour
accélërer 1anéintissement des prisonniers
Dernièrement, 700 personnes y ont èté ex-
pédiées sous le pont d'un navire insufBsant
270 sont mortes en foute. Ou a laissé les
cadavres parmi les survivants. Plus de 200
autres ont été débarqués ;i l'état d'agonie. lis
sont morts le mème jour, et l'ensevelissement
de ces 500 martyrs a eu lieu ensemble.
L'enfer de Dante est; dépassé.
Giirouiquo jucliciaire.
(Necrologie.
Faits divers.
Ni-: comiuttoxs dong na:s le cléiucalisme
OU LE JÉSUITISMK,
I.e tribunal eorrertionnel de Bruges a pronon-
cèdans l'aif'aire du baearrat d'Osten'de. Le ju«e-
ment refute longuement les divers rnoyens'iuvo-
qués par la defense et condanme chaeun des
próveuus ii 500 francs d'amende, solidairement
aux frais et a la conliscation des objets saisis
L'école anversoise vient de perdre un des
siens: M. Jcan Swerts, directeur de l'Académia
de Prague, a succombé a une rnaladie de coeur.
L artiste s'était fait une spécialité de la peinture
murale. En collaboration avec Al. Gufïens il a
execute les fresques de l'église Saint-Georges a
Anvers, de leglise a Saint-Nicolas (pays de W'aes)
et des travaux nonmoinsconsidórablesaCourtrai
et a Prague. L'incendie de la Bourse a Anvers en
1S59, a détruit quelques cartons des deux artis
tes, qui s'apprétaient a décorer ce monument.
AIAI. Gutfens et Swerts ont égatenmnt exècuté
des fresques pour l'hótel de ville d'Vpres.
On lit dans la France
- Nous apprenons quo le gouvernement vient
de prendre une decision au sujet de la candida
ture Blanqui.a Bordeaux.
II a pésolu de faire próvenir oüleiellement les
(ilectcurs quo M. lilanqui étant ineligible, tons
les bulletins a Son nom soraient annulés au re-
een'sement des votes'.
- Les zouaves missionnaires pa'rtfs do Göiir-
trai pour 1 Afrique ont fait successi vement oscaie
a Port-Said et a Aden, et, de ces deuxpointsde
la cöte, ils ont envoyé de leurs nouvelles..
La traversóe a été trés-heureuse, dit le Cour-
riek de Courtrai. Le capitaine du riavire, an'
glais et protestant, mafs trés atl'ablo, iiermetque
cliaque matin, a six heures, la sainte messesojt
célébrée dans le grand salon. C'est par la que nos
amis- cominencent leur' journée, priant Dien de
leur donner la grace et le courage de persévérer
jusqu au bout. Le roste de |a journée, aux heures
qu ifsrie passent pas a ecrire, a ótudier et a prier
'est employé a coufectionner des sacs devant ser-
vir a transporter leürs bagages dans rintérieur
de 1'Afrique.
D'aprês les dernières nouvelles, AIM. Van Oost
et leur compagnons comptaient ètre a Zanzibar
lé 2o .Juillet, oil probablement ils devront séjour
ner un mois.
Avaat de s'qngager dans Fintérieur de 1'Afri
que la cara vit né se di visera en trois sections. La
première, cotuposee du capitaine Van Oost, du
lieutenant Verhaert, du père. Moinet, de trois
autres pères et d'un frèro, ira, au dela du lao
iaiiganyika, louder une nouvelle mission en
plein pays d'anthropophages. Les deux Kcossais
et un père, se, rendrqnt par dela le lac Victoria
Nyanza, et la troisième section, composée
MAt. Loosveldt. D'hoop et deux on trois pères,
ótablira une nouvelle station au point de ravitail-
lement a une certaine dLstance de Tabora.
On nous mande de Bruges, 14 Avril Le
tribunal a prononcé sonjugement dansTalfaire
du IIaccaratMM. Cotte et Kirsch sont comlani-
hés chaeun a pot) Ir. pour - avoir tenu une maisoii
dejeu publique. -
-- On écrit d'Óstende 10,134 étrangers ont
jusqu a ce jour visité notre première ville Bai-
néaire. Ce nombre ne répond pas précisément a
celui des années antórieures a l'époque corres
pondente on comptait dés nnlliers de baigneurs
de plus. C'est triste a dire, mais ia s.wsoNde IS79,
si uu revirement complet ne se produit, sera ne
faste pour lescommercantset industriels.