ques gracieusés paroles; puis commenca la
visite du couvent, S. M. la Reine soutenant
elle-même laRév. Mère Vincent, agée de prés
de 76 ans. Leurs Majestés visitèrent succes-
sivement la salie de réception, la chapelle,
les dortoirs, etc., ayantdes paroles aimables
pour chacune des soeurs. Cette touchante vi
site s'est prolongée prés d'une heure. Leurs
Majestés sont parties en témoignant de nou
veau de leurs sentiments a l'égard de la Rév.
Mère Vincent et de ses religieuses. Une foule
considerable, qui stationnail dans la rue et
qui avait même pénétré dans le couvent, salua
d'acclamations répétées l'humble supérieure
après le depart du cortége.
Au Banquet, Sa Majesté, en répondant au
toast qui lui était porté, a prononcé un dis
cours remarquable et dont la presse s'occupe
beaucoup.
Le Progrès fait comme les autres journaux.
Naturellement il s'en prend au clergé et au
parti clérical qui veulent assouvir leur soif
de domination.
Les libéraux et francs-macons qui nous
gouvernent sont la modération et la généro-
sité incarnées, et les catboliques ne sont bons
qu'a être rossés.
Voici le discours.
L'Eloile beige, qui pourrait avoir l'oreille
de MM. les ministres, soutient que ce dis
cours est une oeuvre essentiellement ministé-
rielle et dont le Roi, conformément aux fic
tions constitutionnelles, ne peut être consi-
déré comme l'auteur responsable.
Soit. Admirons d'abord les sages conseils,
qu'en leur nom MM. les ministres du
gouvernement du Roi se font adresser a
eux-mêmes avec la sérénité cynique dont les
francs-nut cons possèdent seuls la recette.
II était réservé au ministère des sept Frè-
res de donner eet exemple de sagesse et de
prévoyance
11 est acquis en effet, le témoignagede
YEtoile est la, que le discours du Tröne a
Tournai exprime la pensee des ministres qui
composent le gouvernement. S'il exprime
aussi une pensée au nom du Roi, ce ne peut
être qu'avec l'assentiment des ministres et
paree que cette pensée est la leur.
Ainsi, c'est bien le ministère de la guerre
contre les catboliques h l'intérieur, le mi
nistère de la guerre contre les catboliques
aux affaires étrangères, le ministère de la
guerre contre l'enseignement fibre et la Reli
gion, le ministère de la cléfense nationale en
un mot, qui a parlé dimanche par la person
ae interposéedu Roi!... Et cela après avoir
accompli contre nous des actes de proscrip
tion, de guerre et de malheur contraires a
toute générosité, a toute modération, a toute
prévoyance, contraires a l'intérét et a l'avenir
de la patrie et de la royauté elle-même.
Et c'est ce ministère-la qui ose adresser
des conseils de modération et de générosité
aux catboliques beiges, aux écrasés, dont les
griefs sont toujours criants, dont les blessures
déloyalement faites sont toujours saignantes,
dont les libertés sont toujours mutilées
Timeo Danaos et dona /èrenfes,répondront-
ils aux appels perfides du libéralisme triom-
phant et de ses imperatores ministéricls.
Non, cette comédie du rapprochement, de
la conciliation, de la générosité ne peut trom-
per personne. Les catholiques ne s'y prête-
ront pas; ce qu'on ose leur demander n'est
possible ni en logique, ni en politique sérieu-
se. Sur le terrain des faits accomplis contre
eux, contre leurs libertés les plus sacrées,
contre leur foi, contre Fame de leurs enfants,
il ne peut y avoir que la lutte, la lutte sans
trève, sans merci, la lutte a mort pour la vie:
struggle for life. Sur ce terrain, les catholi
ques beiges n'oublieront jamais le mot d'une
mere irlandaise a son fils: Remember of your
soule and liberty. Souvenons-nous de notre
ame et de notre liberté.
Les grosses dëpenses.
On a annoncé que M. Rolin avait comman-
dé a M. Alfred Stevens un tableau dont le
prix serait d'avance iixé b la grosse somme
de 40,000 francs cette prodigalité inspire
a une feuille libérale les inflexions suivantes
qui concordent avec celles que nous avons
déja présentées sur les gaspillages du minis
tère
Au nom des contribuables qui vont voir
leurs charges, déja. lourdes, prochainement
augmentées, nous demandons que l'Etat
tache de mieux concilier dans l'avenir les
exigences de notre grandeur artistique avec
les intéréts sagement compris de ceux qui
fournissent l'argent. On ne doit pas ou-
blier qu'il y a déficit et que c'est sur les dé-
penses de luxe qu'il convient de se restrein-
dre, jusqu'au jour ou un nouveau regain de
prospérité dans les finances justifiera de nou-
vellcs largesses... On a beau dire que la Bel
gique est assez riche pour payer sa gloire,
cela n'est pas précisément favis du grand
nombre de citoyens (jui acquittent les im
pots. Plus d'un se trouve en délicatesse avec
le flsc.
Puis il nous semble qu'en fait d'art il a été
commis des folies assez inonumentales pour
mécontenter une génération et même deux.
Le Palais de Justice, seul, suffirait a rendre
rêveur le Sultan lui-même, qui ne regarde
pas cependant b tailler dans le vif de la for
tune publique. L'église de Laeken, presqu'en
ruines avant d'être construite, est lb aussi qui
accuse l'impéritie de ceux qui l'ont fait batir.
(AttrapeM. Frère.)
Bref, on jette trop aisément les millions
par les fcnêtres, alors qu'ils sont fournis par
tant de gens qui s'imposent des privations,
ou manquent du nécessaire. 11 faudrait y re-
garder de plus prés et se dire que s'il est en
Belgique d'immenses richesses, ce n'estf-pas
entre les mains du plus grand nombre qu'el-
les se trouvent. Et c'est ce grand nombre
pourtant qui aligne les gros sous, pénible-
ment gagnés, avec lesquels se composent les
voies et moyens du budget.
Si une feuille libérale s'exprime de la sorte,
que devons-nous dire, nous, catboliques, qui
sommes obligés de payer deux fois les dé-
penses de l'enseignement
Le désintéressement liberal.
La Patrie établit par des cliiffres que les
fonctionnaires de la R. F. coütent trente-
deux millions de plus que ne coütaient les
fonctionnaires de l'Empire:
II est probable que les journaux républi
cains garderont le plus profond silence sur ce
sujet.
D'ailleurs, l'administration républicaine
manie les finances avec la plus rare incapa-
cité:
Chronique religicuse
Nomination ccclésiastiquc.
Faits divers.
Messieurs.
La Reine et Moi, nous remereions M. le bourg-
mestre du toast qu'il vient de nous porter et
des paroles afïectueuses qu'il nous a adres-
sées; Nous remereions ceux qui ont bien vou-
- lu nous acclamer avec des marques si touchan-
tes de sympathie et de dévouement; Nous re-
mercions enfln la ville de Tournai tout entière
de sa magnitique et chaleureuse réception.
Ces sentiments, croyez-le bien, Nous vous les
rendons du i'ond de notre coeur; Nous savons
tout ce que renferme votre noble cité de bon
sens, de patriotisme et d'intelligence.
Quelle que soit la branche de l'activitó hu-
maine vers laquelle on se tourne en Belgique,
on y rencontre des Tournaisiens. Je me servi-
rai d'une expression du terroir: Les Tour-
naisiens sont la.
Je les trouve parmi les plus distinguós, dans
les fonctions publiques, dans les sciences, dans
les arts, dans l'industrie, dans le commerce,
explorateurs courageux de contrées lointaines;
enfln, messieurs, que d'officiers brillants l'ar-
rondissement de Tournai ne donne-t-il pas a
l'armée
Au jour prochain oü la création de la réserve
nationale viendra compléter notre système mi-
litaire, les officiers tournaisiens nous aideront
encore a organiser eet élément indispensable
de notre défense.
Messieurs, je viens de vous parlor des vail-
lants enfants de Tournai. 11 y a quelques annóes,
lors de ma dernière visite, j'en avais deux a
mes cötés, qui, hélas! n'y sont plus; mais leur
mémoire est vivante ici. Tous, nous donnons
un pieux souvenir a du Mortier, ce patriote
généreux, eet excellent citoyen, comme au
rare talent et a la carrière si pleine de dévoue-
ment du général Renard.'
L'année prochaine nous assistorons a une fête
d'un caractère différent de celle qui nous réunit
en ce moment. Ce sera la fête de la patrie bel-
ge. Mon devoir de Souverain constitutioilnel et
ami de tous, désireux de la grandeur et de la
prospérité de mon pays, est d'ómettre liaute-
ment dés aujourd'hui un vceu patriotique. J'ai
- tenu a venir vous l'adresser moi-même; puis-
x sent pour cette date memorable de 1880 les di-
visions qui partagent le pays s'être atténuées
Retrempons-nous dans eet esprit viril et sao-e
qui a fondé la nationalité beige par le rappro-
chement des partis.
Faisons tous, je vous en conjure, des efforts
de générosité, de modération et de prévoyance.
C'est l'intérét, c'est l'avenir de notre chère et
noble Belgique qui le demande a tous par la
x bouchede son Roi.
Messieurs, je bois a la ville de Tournai. (Ap-
plaudissements, cris deVive le Roi
En 1869, dit-elle, les fonc
tionnaires de l'Empire coütaient
par an aux contribuables fr. 264,536,000
En 1879, les fonctionnaires de
la République coütent par an aux
contribuablesfr. 296,560,000
Soit une augmentation annuelle de 32 millions
En 1880, ce chiffre augmentera encore.
II importe de remarquer qu'il no s'agit ici que
des traitements payés par l'Etat sur les fonds du
Trésor.
Si ces chiffres ne sont pas exacts, nous prions
les journaux républicains de les rectifier.
S'ils sont authentiques, et ils le sont, car
nous les empruntons au Journal officiel, nous
laissons aux contribuables le soin de reconnaitre
a quel point on s'est moqué d'eux en leur pro-
mettant le gouvernement a bon marché.
Nous sommes vraiment un peuple bien lieu-
reux!
Notre dette publique est énorme! le budget an
nuel grossit sans cesse... Ce n'est pas assezVoici
le cortege des rentes amortissables
L'année prochaine, le gouvernement émettra:
1° Pour 466,097,000 francs en 3 qui étaient
autorisés pour cette année
2° Pour 560,358,000 francs en rente 3 0/o applica
ble a l'année 1880.
Ge qui ajoutera a notre dette 1 milliard 26 mil
lions.
Cette première somme de 1 milliard 26 millions
sera employée ainsiaux travaux publics, 615
millionsa la guerre, 356 millionsa la marine
41 millions, et a l'Algérie, 14 millions,
Puis on continuera ainsi a augmenter notre
dette d environ un demi-milliard par an, pendant
dix ans...
Toujours le gouvernement a bon marché.
Et en même temps on augmente les impöts si
bien que l'année prochaine les Parisiens payeront
douze millions et demi de plus de contributions
directes.
II est certain, pour quiconque veut réfléchir
que nous marchons a un désastre financier C'est
une question de temps. On calcule, s'il ne se pro-
duit aucun incident nouveau, sur une augmenta
tion de dette de cinq milliards en dix ans qu'il
suivienne une catastrophe, une guerre ou une
ommune, oü irons-nous
Et au milieu de tout cela, que deviennent,
légrèvements tant promfs. '"-"ties
dégrevements taut promis.
Dócidément la République est de tous i~
vements celui qui coute le plus cher au pays
ÉGI.ISE DE SAI.NT MARTIN.
Apostolat de la prière en l'honneur de Nnh,
cheurs L°"rdeS' laconTOrsi™
2 S°»l°,abn- Messe solennelle a
Mgr 1 Evêque de Bruges a nommé curé a Waw
damme. M. Van den Bussche, vicaire a Kemmel
- Le cornice agricole de Bruges ouvrira Lun.
di prochain, a to heures du matin, sur la place
du Bourg, une exposition d'animaux reproduc-
teurs: chevaux, bétes a cornes, pores, moutons
et poulets, qui promet d'être brillante par la
quahté des animaux qui y seront prósentés, prin-
cipalement dans Ia catógorie des chevaux.'
L'exposition d'instruments aratoires aura lieu
a l'école communale des demoiselles, rue St
Jacques, depuis le Jeudi 28 du courant, jusqu'au
Mercredi 3Septembre.
Vindépendance dit que M. Van Iseghem
est parfaitement remis de son indisposition pas-
sagère.
Les chasseurs qui sont depuis quinze jours
sur des charbons ardents, sauront bientut a quo!
s'en tenir.
On est a peu prés décidé, au ministère derin
térieur, sur la date ou plutót sur les dates de
l'ouverture de la chasse.
Jusqu'a présent, on s'est arrêtó au 6 Septem-
bre pour la rive gauche de la Meuse et au 13 pour
la rive droite.
On écrit de Bousbecques, 25 Aoüt: Unin-
cendie s'est déclaré au milieu des longues files
de lm vert étendu qui rouissent dans les prairies
riveraines de la Lys. Ces longues rangées de
lins s étaient depuis Halluin jusqu'a Wervicq.
Elles sont disposées en un grand nombre de ban-
des qu on appelle techniquement chaines.
C est dans une de ces chaines, de plus de 80 mè-
tres de longueur, et situóe a 500 metres a peine
de la Grand Place de Bousbecques que lefeua
pris. Ou a isolé la chaine atteinte des autres chai
nes en la coupant sur plusieurs points. Cette
opération a été couronnée de succès, sans quoi
on avait a regretter un immense désastre. Rien
que les quelques chaines de lin avoisinant l'in-
cendie en contiennent plus de 300 kilogrammes.
L incendie a été un moment si violent qu'on a
craint pour des habitations voisines. Le lin dé-
truit appartenait a MM. Dalie-Bonduelle et Hls,
de Bousbecques. Les lins de leur récolte sont
assurés pour 50,000 fr.
La nouvelle gare de Tournai construite en
pierres de Tournai et en briques rouges, offreun
aspect des plus agréables.
Conoue dans un style mi-Renaissance, mi-Ro
man, elle cadre assez bien avec les églises de la
ville et les vieilles maisons dont Tournai a con
serve de précieux spécimens.
Mais si la gare est grandiose, Fentrepót, con-
struit a quelques pas de la, semble encore mieux
réussi. Bati dans un même genre d'idées, moins
grand que la gare, il est plus coquet.
Sa fagade, construite en pierres de Tournai et
en briques rouges, est ornóe de colonnades, et
sa toiture, seulement achevée en piartie, est or
nóe de lucarnes que dominent des boules do-
rées étincelantau soleil.
II avait été question, il y a quehjiue temp5>
d'appliquer a Paris l'électricité a la fraction des
tramways. Puis, on n'avait plus parite tie cette
invention. Berlin n'a pas autant héaitó, et un
ingénieur nommé Westphal vient d'olfitenir l'au-
torisation d'établir deux lignes surjlesquehe5
les chevaux et la vapeur seraient renlplaces Pal'
des appareils électriques de son invention
Les agressions contre les prètresJee
plient d'une manière effrayante. II s'cin produit
sur tous les points. A Poitiers un fvénér
ecclésiastique, agé de prés de 70 ans a ïe?u ^anS
les reins un pavé qui lui a été lancé
ces exócrables gamins qui font la
grandes villes, Si de pareils scanu„
nuent, les Evöques sont résolus a autot
prêtres a sortir en costumes bourgeoi
er la barbe entière.
/par un de
Jionte des
lies conti-
liser leurs
|s et d F°r'