On écrit d'Eecloo au Journal de Bruxelles Notre conseil communal, requis a trois re prises différentes par M. Ie gouverneur de procéder a l'agrandissement des batiments de notre école communale, a pris la resolution de ne pas se prêter k une entreprise qu'il con- sidère comme inopportune et comme une vraie dilapidation des deniers de la commune, voici les termes de sa résolution prise Mer- credi dernier a la pluralité des voix: Dans cette même séance il a été passé ii l'ordre du jour sur une missive de M. le mi- nistre de l'instruction publique demandant que le conseil communal désignat une per- sonne laïque pour donner l'instruction reli- gieuse dans l'école communale. Un de nos amis, dont le nom et la position Rome sont de nature inspirer toute con- liance, nous adresse la lettre suivante Nous lisons dans le Propagateur de Lille: Quesnoy-sur-Deüle. Notre ville a èté Dimanche le théatre d'une de ces solennités musicales dont les grands centres out seuls le privilége. L'excellente société chorale la Lyrique d'Armentières, est venue, avec un dévoüment qui fait honneur la générosité et au talent des artistes qui la composent, donner un con cert au prolit des pauvres. Le président de la musique de Quesnoy- sur-Deüle avait mis a la disposition des chan teurs Armentiérois la grande salie des répé- titions, oü les attendait la reception la plus cordiale. A dix heures, dans l'église, la Lyrique in- terpréta d'une manière admirable la messe de Gounod. Un Benedictus, oeuvre de M. Breyne, di recteur de la société, chanté avec beaucoup de goüt parM. Henri Duthoit, etle Pater, chan té par M. Vv'oussen, impressionnèrent vive- ment les assistants. A quatre heures et demie, dans la grande salie du patronage, la musique de Quesnoy ouvrait le concert devant un auditoire nom- breux et clioisi; MM. Legrain, Duthoit, Du- breucq, recueillaient des applaudissements justement mérités. Un chanteur comique, dont nous ne tralri- rons pas l'anonyme, faisait naitre une douce gaité par ses chansonnettes dites avec beau coup de llnesse. M. Rombaut, clarinettiste de grand talent, souleva des bravos enthousiastes dans ses variations du Trouvère et dans un duo con certant avec un autre artiste distingué, M. Wallet, pianiste, qui tint ensuite tout son au ditoire sous le charme, en executant YInvita tion a la valse, de Weber. Quand la Lyrique eut rendu, avec cette perfection a laquelle n'arrivent que les meil- leures sociétés chorales, le chant magnifique et émouvant des Martyrs aux arênes, l'émo- tion et l'enthousiasme se traduisirent par les bravos les plus sympatliiques et les plus cha- leureux. A la (in du concert, M. le maire de Ques noy remit au président de la Société lyrique, au nom de la municipalité, une magnifique médaille comniémorative. Le produit très-fructueux de cette belle fête réjouira les pauvres, et leur joie sera la meil leure recompense pour la Lyrique, cette pha lange d'artistes, qui ne recule devant aucun sacrifice, lorsqu'il s'agit d'art ou de bienfai- sance. Faits divers. Société de ia Concorde. Vu la lettre de M. Ie gouverneur en date du 8 aoüt dernier, entendu le rapport du collége échevinal, d'oü il résulte que le nombre des élèves fréquentant l'école communale ne dépasse pas celui de 291, y compris les payants; Gonsidérant que déja a compter du mois de mai, ce nombre est allé en décroissant par 87 élèves Gonsidérant que dans peu de jours ce nombre sera infiniment réduitet très-minime Gonsidérant que dans l'occurrence l'agran dissement de l'école communale serait une dé- pense inutile, un vrai gaspillage des i'onds com- munaux et un acte de mauvaise administration d'ajouter de nouveaux batiments ou d'agrandir ceux qui existent x Le conseil communal, ne voulant pas assumer cette responsabilité. x Est unanimement d'accord que les batiments existant satisfont a toutes les conditions exigóes, et conséquemment qu'il n'y a pas lieu d'agrandir les batiments, moins encore d'y aj outer de nou- velles batisses x Demandant que MM. les inspecteurs soient requis sur place pour se convaincre de l'état des choses. Rome, 29 aoüt 1879. Monsieur le directeur, LIndépehdance beigedans son numéro du 26 aoüt dernier, a publié une correspondance de Rome sur la santé du Pape et son intention de sortir du Vatican. L'auteur de cetto correspondance s'est fait l'ócho des sots bruits que les journaux de la Revolution se sont plu a rernettre en circulation depuis quelque temps. Je dis, rernettrecar, lisezles mêmes journaux de l'an dernier a cette époque, et vous retouverez a peu prés les mêmes assertions. Or, vous êtes pleinement autorisé a donner, de source certaine, aux assertions de cette corres- pour couronner malgré tout l'oeuvre de cliarité de leur vieil archevéque On s'étonnera peut-étre que cette oeuvre admi rable et si vraiment apostolique n'ait pas été connue plus tót, et que nous venions aujourd'hui, après buit années, la révéler pour la première fois. C'est que, selon le dicton, le bien ne fait pas de bruit, et quo le cardinal, ennemi du tapage et de la réclame, désirait ne pas laisser mème seupconner la vengeance óvangélique du suc- cesseur de Mgr Darboy. G'était une fleur de clia rité qu'il cachait dans l'ombre, mais il ne pouvait espórer la couvrir jusqu'a la fin de son manteau, et, en éclatant aujourd'hui au soleil, elle apparait dans sa grandeur simple et pure, comme la plus éloquente des leqons sociales et le plus incompa- ble exemple! Que de détails sympatliiques il y aurait a don ner sur cette oeuvre de compassion sublime! Que de touchants épisodes, de scènes ómouvantes, de traits qui remueraient le coeur! Mais il y a la des drames intimes dont il taut respecter le mystère, et puisque l'archovéque a voulu enlever d'ombre et de modestie ce qu'il a fait en le dérobant le plus possible aux regards des hommes, inclinons nous devant la pudeur de sa charitó. Et quant a ceux qui nous vilipendent sans rela- che, en insultant nos croyances, notre Dieu, nos espérances, ah! qu'ils nous permettent de leur dire, en leur montrant avec un juste orgueil les oeuvres de la foi: Non, vous ne savez pas ce qu'il faut de christianisme et de vertu pour arri- ver a se persuader que certains hommes sont nos frères!(Figaro.) pondance le démenti le plus formel et le plus catégorique. 1. Malgré la chaleur et le travail assidu auquel se livre le Pape pour le bien de l'Eglise et de la Société, sa santé est excellente. Nous qui avons eu l'honneur de le connaitre avant son élévation au Pontiflcat, nous pouvons assurer que jamais 11 n'a joui, surtout a cette saison, d'une meilleure santé. Et ce fait, les Romains et les étrangers de tous pays, que Sa Sainteté admet chaque semaine a ses audiences, le peuvent constater, sans difli- culté. 2." La diplomatie accréditée prés le Saint-Siége n'a done pas été consultée a propos d'un depart imaginaire nécessité par l'état de santé du Saint- Père, et n'a eu par conséquent aucune instruction a demander ou a recevoir ace sujet. Le but de toute cette manoeuvre, M. le direc teur, est bien simple: la captivité de Léon XIII en gêne les auteurs, c'est une constante protesta tion contre l'usurpation sacrilége. Et cependant quoi de plus justiflé que la pru dence du Saint-Père de ne point sortir du Vati can Après l'attentat contre la personne du Roi Humbert a Naples, de ce Roi qui venait de serrer la main aux sectaires a Bologne, je demandais a un personnage protestant s'il comprenait pour- quoi le Pape ne sortait pas de son palais: Hélas! me répondit-il, je vous l'avoue, autrefois je n'en voyais point la nécessité; mais maintenant je ne la comprends que trop bien. x Et comme si les motifs de la captivité de Léon XIII ne sufüsaient pas déja, Garibaldi se charge d'eu offrir un nouveau dans sa lettre im, pie du 12 Aoüt: Laissons Cairoli tranquille, s'écrie-t-il, mais pour les prêtres, nous devons les attaquer de front, x C'est ce que fait très- bien ressortir. II Pease de Pérouse dans un arti cle oü il demande: Pour quoi le Pape ne sort pas! Permettez-moi de vous mettre de plus en plus en garde contre les bruits que répandent le télé- graphe et la presse, surtout quand il s'agit du St- Père et de ses actes, que lamalignité se plait a dénaturer. Agróez, etc. x (Bien public) D'après un document offleiel, nous avons eu depuis 1831, dans un espace de prés d'un demi- siècle. 19 ministres de la guerre: MM. Goblet, d'Hane-Steenhuyse, de Failly, Ch. De Brouckere, Evain, Willmar, Buzen, de Liem, Dupont, Prisse, Chazal, Brialmont, Anoul, Greindl, Berten, Goet- hals, Renard, Guillaume etThióbauld. Le général Liagre est done le vingtième minis- tre de la guerre de Belgique. Né a Tournai, le 18 février 1815, M. Liagre a été nommó sous-lieutenant du génie le 1" juillet 1836. En 1841 il a été nommé lieutenant et détaché a l'Ecole militaire; il a été promu capitaine en 1845, répétiteur a l'Ecole en 1849 et professeur en 1850. En 1854 il a quitté l'école pour remplir auprès du général Delannoy les fonctions d'aide de camp c'est dans ces fonctions qu'il a été nommé major en 1859. L'année suivante, M. Liagre a été nommé exa- minateur permanent a l'Ecole militaire et détaché au ministère de la guerrepuis en 1863, il est devenu directeur des études a l'Ecole, position qu'il a conservée lors de sa nomination au grade de lieutenant-colonel en 1865. En 1869 il a été nommé colonel, et il a réuni les fonctions de commandant de l'Ecole militaire et de directeur des études a eet établissementil a conservé cette importante mission comme géné- ral-major (1874), comme lieutenant-général (1877) et il les remplissait encore au moment oü la con- liance de Sa Majesté vient de le choisir pour diriger le département de la guerre. Lundi matin, il a été payó a la Banque d'An- vers un faux cheque de 27,000 fr. La police s'oc- cupe de cette affaire. Le faux cheque est au prejudice de MM. Fuchs, frères, négociants. Dimanche, aprös-midi, Ie gar- §on de bureau de MM. Fuchs avait recu une faus- se dépêche lui annongant qu'il devait aller atten- dre M. Auguste Fuchs a la station. Arrivé la un inconnu l'accoste etluiditêtre envoyó par Ernest Fuchs, pour chercher la clef du bureau. Le garcon de bureau lui douna la clef et une demi-lieure après il la lui rapporta. Le lendemain on constata que des cheques en blanc avaient disparu. L auteur du faux est un ancien commis qui a déja subi deux condamnations. La Légende de Sainte-Anne, le magnifique tryptique de Quentin Metzys, acheté par FE tat au conseil de fabrique de l'église Saint-Pierre de Louvain, pourlasomme de 200,000 fr., est arrivé Lundi soir au Musée de Bruxelles. Lundi, vers une heure du matin, un jeune homme de Charleroi, revenant de la fête de Marcinelle, vit, eouché dans le fossé le long de la route de Philippevllle, un homme en bras de chemise paraissent dormir. II ie prit pour un ivrognecuvant sou vin et passa. Mais a peine avait-il faitquelques pas, qu'il fut accostó par un grand gaitlard qui, le prenant par la gorge, lui demanda sa bourse. Notre jeune homme, surpris par une attaque aussi brusque, ne pensa pas a résister et donna son porte-mounaie contenant une dizaine de fr. II me faut encore ta montre et ta chaine et en mème temps le rnalfaiteur portait la main sur le gousset du jeune homme. Celui-ci alors reprit ses esprits et lit quelque résistauce, le détrous- seur appelaun de ses acolytes surgit du fossé qui borde la route. Le jeune liomm j se crut perdu et, dans un effort dósespéré, parvint a s'échapper des mains de ses agresseurs et se sauva a toutes jambes, poursuivi par les deux vauriens, qui s'arrêtèrent aux portes de la ville. II rentra cliez lui plus mort que vil', sa montre avait disparu et un morceau de sa chaine en or pendait a son gilet. Jeudi dernier, vers midi, un père capucin allafrapper a la porto d'une maison de Gouy-lez- Piéton. On ouvre, on l'introduit, tout surpris de cette visite; il dit qu'il est chargé de rernettre aux propriétaires une somme trés importante un pénitent, dit-il, l'a chargé de restituer aux ha bitants une somme de 12,000 francs, qu'il a re connu s'être appropriée indüment. On interrogè le religieux, on veut avoir des explications, mais lui se retire en declarant qu'il ne peut dévoiler l'auteur de la restitution; que celui-ci nepeut être connu que de lui et de Dieu. Nous apprenons que la Compagnie inter nationale des wagons-lits a soumis au gouverne ment un projet tendant a organiser entre Osten- de, Cologne, Berlin et la frontière russe un grand train express exclusivement composé de wagons- lits et de wagons-salon; a certaines heures du jouril serait adjoint a ce train un wagon-restau rant et toutes les voitures communiqueraient entre elles. Ce projet a pour but principal d'anéantir la con currence quo la voie de Flessingue fait au port d'Ostende et au railway de l'Etat. La Compagnie des wagons-lits s'offre, dit-on,a prendre a sa charge tous les frais de ce nouveau train, qui serait le premier de ce genre introduit en Europe et dont le succès parait assuré, quand on voit la faveur dont jouissent déja les sleeping- cars isolés. Une des belles pages des travaili.eurs de la mer était la description du combat entre Gil- liatt et une pieuvre. Cette scène, dramatisée par l'imagination puis- sante de Victor Hugo, vient de se jouer en réali- té a l'aquarium du Scarborough. x Le gardien était occupó k nettoyer l'un des bassins, lorsqu'il fut saisi a la jambe parle plus gros octopode de l'établissement qui, enroulant quatre de ses tentacules autour de la jambe du gardien (heureusement chaussé de grosses bot- tes de mer), fixa les quatre autres ventouses aux parois du bassin, et, ainsi solidement appuyé, attirait de toutes ses forces l'homme au fond de l'étang. La lutte fut difficile, et l'homme craignit un moment de ne pouvoir se dégager qu'en met- tant a mort son adversaire, lorsque l'idée lui vint de retirer son pied en laissant sa chaussure au pouvoir du mollusque. Le céphalopode ne lacha la botte qu'au bout de vingt minutes, x Voici textuellernont le toast qu'un bourg- mestre libéral a prouoncó a l'occasion de la fete de son installation Messieurs, je bois au ministère quia fait de vous des hommes libres et qui demain en fera des hommes intelligents Demain! est un bijou. (Unionde Charleroi). Les récoltes. Les craintes que l'on a éprouvóes au commencement de la saison au sujet de la maladie. des pommes de terre se sont vite dissipées. Ainsi que nous l'avons dit, les pommes de terre des champs ne sont pas le moins du monde infectées, et le rendement sera bon comme qualitó et comme quantité. En Hesbaye, les seigles, les froments et déja les avoines en grande partie sont rentrés; le fro- ment a donné ce que rapporte une forte année moyenne; le seigle a été d'une moins bonne ve nue et la produit a été moindre; les plants ótaient peu abondants. Les avoines donnent un bon rap port. Si le foin a laissé a désirer, les tréfles, en revanche, ont l'ourni une ample moisson. Dans le pays compris entre Roc.our et Tongres, depuis quatre jours on est occupé, par le beau temps dont nous jouissons, a rentrer les froments avec une activité sans égale. Dimanche on voyait partout dans cette immen se campagne, prosternées au soleil, des gerbes d'un jaune doré réunies en faisceau (des Kopur- nals), qui lui donnaient l'aspect d'une vaste né- cropole. La aussi les froments sont bien venus. La paille de 1 avoino sera courte, mais on sait qu'elle n'est pas d'un usage très-étendu. Quant aux fruits, on les trouve plus ou moins abondants suivant les locahtés qui, par leur bonne ou mauvaise situation, ont été exposées aux dernières gelées du printemps. Les poires sont en général assez abondantes; les pommes sont plus rares, mais cependant on n'en aura pas disetto, comme aussi des noix et des reine,s-Glau- de et autres fruits a noyaux, prunes, abricots, etc. (EXTR.A-MUR0S.) Programme des morceaux qui seront exécutés le 14 Septembre 1879, a 5 1/2 heures, par la mu sique du lBr régiment de ligne, sous la direc tion de M. Ch. Simar. Le poète et lo paysan, ouverture (F. Von Sup- pé). -- Gavotte de Louis XIII. Polka pour pis ton et bugle (Strauss). Grande fantaisie sur l'opéra les Huguenots (Snel). Jérusalem, ia"' taisie, (Verdi). Le rossignol, valse pour flüte, (Jullien).

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1879 | | pagina 2