antique cité donnera du foin de bonne qua-
lité cette année.
Mais gloire exeptionnelle pour Messines:
son administration communale pourra dire
a des nonnettes, c'est a vous d'cn sortir,
et c'est chose qui sé voit assez rarement
dans notre siècle dc cagotisme pour mériter
d'être sigualé.
11 nous semble cependant qu'il ne faut pas
de lunettes pour voir la répétition fréquente
de ce fait dans notre siècle de cagotisme.
C'est même uno preuve que notre siècle n'est
pas si cagot, a moins que le Progrès n'enten-
de désigner sous ce nom cette classe de gens
si nombreuse qui veut servir le bon Dieu et
brüler un cierge au diable, aller a la messe le
matin et h la loge le soir, respecter la reli
gion en calomniant et conspuant les prêtres
et les religieux.
On a eu 93 et la guillotine, la Commune et
les massacres des otages, les lois de Mai et le
Külturkampf, la loi Ferry, la loi des Bourses,
la main mise nationale, l'incamération des
biens ecclésiastiques.
Tout cela n'est que la traduction du mot:
C'est a vous d'en sortir.
Et dans notre ville même, la population
actuelle n'a-t-elle pas vu les soeurs Lamotte,
jetées sur le pavé et obligées de demander un
abri a la charité publique
II y a des enseignements qu'on ne veut pas
comprendre.
S'il est licite d'apporter h la propriété des
nonnettes et des religieux, de l'Eglise ou de
ses ministres, des atteirites que les lois civi-
les tentent en vain de justifier, comment s'y
prendra-t-on pour défendre la propriété pri-
vée lorsque les nouvelles couches édicteront
de nouvelles lois pour légaliser la confiscation
des biens des particuliere. Nous marchons h
grands pas vers ces temps néfastes.
Nous recom mandons cette considération :t
MM. les propriétaires du Progrès, qu'ils ré-
pondent.
La loi de guerre.
En ce moment surtout oii les limiers mi-
nistériels vont par monts et par vaux recruler
des élèves ou plutót des victimes pour leurs
écoles de perdition, on ne saurait donner
une trop grande publicité aux avertissements
que nous prodigue le sacerdoce dans sa solli-
citude pour le salut des ames rachetées par
je sang de Notre-Seigneür Jésus-Christ.
M. le doyen de Li er re s'exprime en ces
termes dans une lettre adressée ii ses parois-
siéns
11 est de mon devoir, chers parents, de
vous rappeler la déclaration de nos évêques:
tiiolique. (Circulaire du 12 Juin 1879.)
On vous dit: Rien n'est changéin
struction religieuse se donnera dans les éco
les du gouvernement comme auparavant.
La vérité la voici: de par la loi du lcr juillet
(nouvelle loi sur les écoles), Dieu, l'Egiise et
la morale clirétienne sont bannis de l'école
comme la prière, le crucifix et l'image de
Marie. Tout cela, du moins on le disait d'a-
bord, est contraire ;i la neutralité de l'école.
Telle est la loi, et la loi reste.
Si on appliquait cette loi telle qu'elle
existe, telle qu'elle devrait être appliquée et
telle qu'elle le sera un jour, si tant est iju'elle
vivc jusque-la, il en résulterait qu'il nereste-
rait pas un seul enfant dans dix-neuf écoles
sur vingt.
Mais alors, prendre des millions dans la
bourse des citoyens pour entretenir des écoles
vides et payer des directeurs, des inspecteurs,
des instituleurs et des institutrices pour ne
rien faire constituerait une situation qui ne
pourrait durer, et il faut empêcher a tout
prix la désertion dés écoles. Voilé pourquoi
le ministre, et par ses écrits et par ses sti-
pendiés, fait crier blen haut que tout reste
ra comme autrefois. Et cette affirmation, on
vous la garantit par une circulaire qu'on
anéantira demain ou qu'on laissera tomber
peu a peu dans l'oubli: en un mot, rien ne
vous est garant du lendemain.
Ainsi, vous voudriez, chers parents, en
envoyant vos enfants ces écoles, vous con-
stituer les complices du plan tramé par le
ministère!
Et encore, qui, suivant le ministre, sera
chargé de l'instruction clirétienne? Qui aidera
vos enfants a se préparer la première com
munion? Qui? Des maitres dont un grand
nombre ne remplissent même pas les moin-
dres devoirs de la religion. Et au nom de
qui, sous la surveillance de qui donneront-ils
1'enseignement, puisque l'autorité des évê
ques est proscrite de l'école avec Dieu et que
les prêtres ne seront plus repus dans l'école
proprement dite? Ce sera au nom et sous la
surveillance d'un ministre qui, d'après ses
propres paroles, veut jeter dans la fosse le
cadavre du catholicisme.
Chers parents, vous est-il permis de
livrer dans de semblables mains l'ame de vos
enfants? et si vous le faisiez jamais, oseriez-
vous en répondre devant Dieu?
Comme vous le savez, des personnes
respectabtes out préféré abdiquer des fonc-
tions que Ton regarde comme élevées et qui
sont largement rétribuées plutót que de prê-
ter les mains ti l'exécution de la nouvelle loi
sur les écoles. Vos concitoyens les plus riches
s'imposent de grands sacrifices pour fournir
vos enfants des écoles catholiques: ces faits
doivent vous ouvrir les yeux.
Maintenant, chers parents, c'est vous
de rendre utiles ces dévouements en envoyant
vos enfants dans ces écoles catholiques. Vous
montrerez ainsi que vous êtes chrétiens et
que c'est en bons chrétiens que vous voulez
élever vos enfants.
(Signé) Ph. De Coster, doyen.
Lierre, le 12 septembre 1879.
Previsions de dépenses.
O11 prévoit déja que le budget de l'instruc-
tion publique sera augmenté Tan prochain de
plus d'un million, et celui de la guerre de
trois au moins. La comédie de la banqueroute
est jouée, et le contribuable aussi.
Actcs officrëls.
Bibliographic.
Nominations ecclésiastiques.
Mgr l'Evéque de Bruges a nommé:
Directeur des écoles a Iseghem, M. Baes, pro-
fesseurde religion et de morale a l'école normale
de l'Etat, a Bruges;
Vicaire de la catliédrale, A Bruges, M. Mervil-
lie, professeur au collége St-Louis, a Bruges;
Vicaire k Iseghem, M. Soenen, professeur au
collége de Courtrai.
Necrologie.
Chronique des Houblons.
Bétail.
!ei?790oo0,0hbi-o0o0:00; percs-56"00'b' 3-°°=
ËTAT-CIVIL DE LA VILLE D'YPRES,
du 12 au 19 Septembre 1879.
NAISSANCES
Sexe masculin 3. ld. féminin 3.
Van Royer, Pierre, sergent au bataillon d'ad-
ministration, et Tanghe Marie, couturière.
l/fiSlu«<i'afimi SEigro|»cciiiic.
ILe Msisée <lu «feuiic Age
Cabaretla plaine d'exercice,
tenu par
Henri Cailliau, route d' Ypres a Dickebusch.
INAUGURATION DE LA NOUVELLE PERCHE.
6SUID TIBS.
LE DIMANCIIE 21 SEPTEMBRE 1879.
Messieurs et chers Confrères,
Nous avons Thonneur dc vous inviter au
Tir que nous donnerons le Dimanche 21 Sep
tembre prochain, aux conditions suivantes:
ft
Vous NE POUVEZ EN CONSCIENCE FRÉQUENTER, ET
PAR CONSÉQUENT LAISSER FRÉQUENTER PAR VOS EN-
FANTS, OES ÉCOLES ÉRIGÉES CONTRE L'EGLISE CA-
c)
L'étendue de l'indulgence fait l'objet du 3raa clia-
pitre. Trois choses la distinguent entre toutes
les autres et la recommandent a l'estime de tous.
C'est une indulgence plénióre que Ton peut gagner
plusieurs fois en un même jour. En second lieu,
elle est attachée a toutes les églises oü la confré
rie du rosaire est érigée. Enfin, elle est aecordóe
a tous les fidèles indistinctement.
Le quatrième chapitre tout entier est consacré
a l'explication des conditions a remplir pour ga
gner la précieuse indulgence
Cette partie de l'opuscule est assurément la
plus pratique, car le gain de l'indulgence dépend
de l'accomplissement exact des conditions. Ces
conditions sont expliquées en détail avec de nom-
breuses citations a l'appui.
Le traité se termine par la solution de plusieurs
difficultés qui se rattachenta ce sujet sur lequel
nous ne connaissons aucun écrit.
Dans eet opuscule se trouvent plusieurs deci
sions de Rome données cette année; plusieurs do
cuments pontificaux concedes a l'ordre de St-
Dominique, et que l'on ne rencontre nulle part
ailleurs; c'est ce qui rend ce petit ouvrage si
utile et vraiment nécessaire a toutes les person
nes pieuses et a tous les directeurs de la confré
rie du Rosaire.
Puissent tous ceux qui liront ce traité s'atta-
cher de plus en plus a une dévotion enrichie par
l'Eglise de tant d'indulgences (1).
(1) Traité sur l'indulgence Toties quoties de la
fêtedu Rosaire, parle R. P. Iweins. Un joli vol.
in-32, imprimé sur beau papier franco, fr. 0 25
ia douzaine franco. 2 50
pour la France et l'étranger 0 30
la douzaine 3 00
On peut se procurer ce Kvre cliez Vander-
Ghinste-Fossé, rue au beurre, 66, Ypres.
Par arrêté royal du 17 Septembre la démission
de M. E. Stragier de ses fonctions d'liuissier prés
le tribunal de 1™ instance sóant a Ypres, est
acceptóe.
La GRANDE INDULGENCE DE LA FÈTE DU
ROSAIRE.
Le premier Dimanche d'Octobre ramène la
fête de Notre-Dame du Rosaire a laquelle est
attachée une indulgence semblable a celle de la
Portioncule. Tous les fidèles qui visitent une
église oü se trouve érigée la confrérie, gagnent
autant d'indulgences plónières qu'ils font de vi
sites.
Cette indulgence est une des plus précieuses
faveurs que le Saint-Siége puisse accorder.
C'est pour mieux faire connaitre ce privilége
qu'un religieux Dominicain a publié un petit
traité dans lequel il explique l'indulgence.
Dans un premier chapitre, il parle de l'ori-
ginede ce privilége.
Le second est consacré a en prouver l'authen-
ticitó. 11 cito les bulles et autres documents pon
tificaux qui mettent a l'abri de toute contestation
l'authenticité de cette indulgence.
L'armée beige vient d'éprouver une nouvelle
perte parmi ses officiers supérieurs.
Monsieur Charles-Adolphe-Joseph Lecocq,lieu-
tenant-général en retraite, grand officier de l'or
dre de Léopold, décoré de la croix de fer et de la
croix commemorative, est pieusement décèdé,
le 13 de ce mois, a Gheluvelt lez-Ypres, au cha
teau de sa fille Madame la douairière Félix Van-
denpeereboom. M. le lieutenant-général Lecocq
a consacré au service de son Roi et de sa Patrie
une carrière des plus honorables. Sa fin aétó
celle d'un bon catholique. Dés le début de sa ma-
ladie, M. le lieutenant-général Lecocq arecu les
derniers Sacrements de la Sainte-Eglise avec des
sentiments de dévotion qui édifiaient tous les
assistants.
Bailleul, 13 sept. Acheteurs a 100 et 110 fr.
Plusieurs alfaires traitées dans ces cours.
Boeschepe, 13 sept. Houblons recherchés;
cote de 100 a 105 et 110 fr.
Busigny, 13 sept. Les cours ne sont pas en
core établis.
Bousies, 13 sept. On a fait quelques petits
lots a livrer a 100 fr. La cueillette n'est pas en
core commencée.
Anvers, 16 sept. II a été traité hier après-
midi, une partie de 50 balles houblon nouveau
d'Alost, livrable en Octobre-Novembre au prix
de fr 100. Aujourd'hui, il y a encore vendeursa
ce prix, mais les acheteurs se montrentplus ré
servés. En houblon su ran nés, il a été vendu 25
balles Alost de 1877 au prix de fr. 35 par 50 kilos.
Anvers, 16 Sept. Exposé en vente 137 boeufs
vendus de 0-85 a 0-94 par kil.; 208 vaches vendues
de 70 a 80 cent.: 24 taureaux vendus a 60 c.; 40
veaux de fr. 1-00 a 1-08 et 4moutonsa90 c., soit
433 têtes de bétail.
Bruxelles, 16 Sept. Exposé en vente 194
pores du prix de fr. 1-00 a 1-06 par kil. sur pied.
Wavre, 17 Sept. Présenté 14*) vaches laitiè-
res, 43 boeufs, 88 gónisses, 8 bouvillons, 72 pores,
204 porcelets.
Vendu: 126 vaches, 36 boeufs, 74 gónisses r, h„
villous, 39 pores, 176 porcelets. 6 bou'
Prix moyens: vaches fr. 240-00 h. 00-00 brrnfi,
^nisses, 170-00, h. 10-00: bo^vil'
Bruxelles, 18 sept. En vente: 1,257.
Prix par kilog. sur pied: Boeufs, fr. 0-80 k 1-nn.
0a85eaUX' °'62 k °"S5; VadleS 6t 8énisses> 0-61
Anvers, 18 sept. Exposé en vente: 107 bcenf,
vendus de 0-85a 0-92 par kil.; 56 vaches venZL
70 80 cent.; 7 taureaux vendus a 0-65 e
veaux dé fr. 1-05 a 1-15. b
Programme du concert qui sera donné sur le
kiosque de la Grand'Place le Jeudi 25 courant
a 71/2 h. du soir, par la musiquo du i« régi
ment de Ligne.
Guillaume-Tell, ouverture (Rossini.) Gavotte
de Louis XIII Le Trouvère, fantaisie (de-
mandée) (Verdi) (avec solo de piston, tuba, saxo
phone et trombone.) La vague, valse (Métra.)
Rimenbrenza, pot-pourri arr: (Bernhart.) -
L'éclat de rire, polka (Rhuling.)
MARIAGES
DÉCÈS.
Matesys Benoit, 69 ans, journalier, célibataire,
rue longue de Thourout. Lemajeur Pierre, 48
ans, eordonnier, époux de Declercq Stéphanie,
rue du Lombard. Bubbe Francois, 67 ans'
gantier, veuf de Poupart Marie, rue de Dixmude!
Notredame Barbe, 78 ans, sans profession
veuve de Duthieuw Pierre, St-Jacques lez-Ypres'
Dewachter Pierre, 61 ans, journalier, céliba
taire, rue de Menin.
Enfants au dessous de 7 ans.
Sexe masculin 0. ld. féminin 2.
9° ANNÉE D'eXISTENCE.
10.50 fr. franco par an.
2.65 francs franco par trimestre.
SOMMAIRE DU N°. 46.
Gravures: M. .lean Swerts. Une Partie de
Plaisir dans un Jardin de Londres, d'après
Gustave Doré. Les Visiteuses, d'après M. Ch.
Verlat. L'Avertisseur d'Incendie. (Système
Brasseur.)
Texte: Nos Gravures. Chronique deca
dela. Connaissances Usuelles de la Semaine.
Quelques Singularités d'Artistes. Un Ou-
vrier-Poète a son Enfant. Halime oulaNour-
rice de Mahomet. Trompó, mais fidéle. Nou
velle. Marchand contre Marchand. Roman de
Moeurs.
(4.25 frs. franco par an).
Sommaire du N° 16.
Grayures: Un Paysage des Contréesgla-
ciales. Michel le Mineur. La petite sourde-
muette désignait du doigt les images. Mi
chel emporta sa Sosur entre ses bras. I.eQOU
de Dessin N° 8.
Texte: Une Visite dans une Hutto des Con-
trées glaqiales. Michel le Mineur. Entretien
d'un Père avec ses Enfants sur l'Art épistolaire.
Mauvais Cceur et bon Coeur. La Curieuse.
Les six Sous d'Aline.
ON S'ABONNE AU BUREAU DU JOURNAL.
SOCIÉTÉ SAINT-GEORGES, YPRES.