vriers employés par une administration d'une autre compagnie de transport auraient été contraints de placer leurs en- fants aux écoles gueuses! Mais une assem- blée improvisée Lundi dernier, est venue vite apposer son veto a ce plan ourdi par un gueux d'un rouge prononcé; non une as semblee générale d'actionnaires, mais une assemblee spéciale d'hommes de caractè- re et de dignité partisans de la liberie du pauvre et de l'ouvrier autant que de la leur: quelques négociants de cette ville se sont rendus auprès d'un rouge libéral, directeur d'une administration bien connue, et lui onl signifié que si, pour protéger l'enseigne- ment gueux, il se permettait d'abuser de la confiance de Ia Compagnie dont. il est 1'employé, ils allaient, do leur cóté, signaler son indigne conduite a ses supérieurs et. aubesoin, les prévenir qu'iIs sont disposés a se passer des services d'une administra tion commerciale qui permet a ses employés d'exploitercontre les opinions de ses clients, rintluence que ceux-ci lui donnent! II parait qu'ii cette nouvelle, ce franc libéral. passant du rouge vif au fauvepale, a fait moins bonne contenance que les nial- heureux domestiqués qu'il aurait voulu étreindre, et s'est exeusé en balbutiant et transpirant la sueur du martyr. Maigrc ses dénégations ou ses promes ses, nous engageons ces négociants, tra- vailleurs et protecteurs du travail, a pous- ser leurs investigations jusqu'au bout et a lie pas lacher Ie gueux. De tout temps, les employés libéraux depuis le bureaucrate jusqu'a l'administra- teur-directeur,ont abusé, en faveur de leurs opinions personnelles, de la confiance ou de l'influence qu'ils tiennent de leurs func tions; ils sont d'ailleurs il bonne école: les administrateurs libéraux, soit des commu nes, des hospices ou des pauvres, leur ont toujpurs. servi d'exemples en ccla; partout ils ont exploité le bien public, pour ne pas dire le bien des catholiques, au succès de leurs principes singulièrement libéraux. 11 faut mettre finhcela: honneur a ceux qui ont donné l'exemple! Deux questions a M. Vanheuie. Au commencement et vers le milieu du mois d'octobre dernier, des affiches jaunes, relatives a forganisalion d'un meeting et a l'ouverture de l'école libre St-Michel de la rue St Jacques, furent apposées a différents endroits de la ville, par les soins du Comité des écoles catholiqups li bres. Quelques jours plus tard, une pancarte rouge, injurieuse envers la religion prati- quée par tons les habitants de la ville, se trouva placardée aux mèmes endroits. Les affiches jaunes avaient pour objet la pratique de la liberté de l'enseignement, garantie par la Constitution; la pancarte rouge, au contraire, était inspirée par la licence -et avait pour objet l'insulte a une autre liberté inscrite dans le même pacte fondamental. Or, les premières furent bien- töt lacérées ou arrachées, maculées ou cou- vertes de boue et de saletés; le placard rouge, au contraire, fut respeclé, et il est encore intact presque partout. Nous le demandons: La police a-t-elle pour devoir de laisser empêcher et entraver le simple exercice des droits du eitoyen, oü il s'agit de la cbu- rité chrétienne.de l'amólioration des masses ou de la conservation des moeurs et de la sociélé? Ou bien.doit-elle protection h ceux qui transforment la liberté en licence et n'en font usage que pour détruire, dans le coeur de l'ouvrier et du pauvre, ces princi pes d'ordre et de respect, sans lesquels nulle sociélé n'a de vrai fondement? La police s'abstient-elle et agit-elle sui- vant un ordre formel, ou est-ce par couar- dise pour ses chefs, dont elie connait les tendances et les aspirations? Ou bien, est-ce un signe du temps, et la jeunesse Yproise, formée par l'enseignement officiel de la ville. n'a-t-elle qu'insulte et injure pour la religion de ses pères. que respect et admi ration pour tout ce qui est vil et immonde? En un mot, nous le demandons ii M. Van- heule, qui est aujourd'hui le chef de la poli ce, et, depuis longtemps, le chef-directeur de l'enseignement officiel a Ypres: est-ce la le respect et l'ordre qu'il nous garantit par ses eihers policemen, ou le fruit qu'il nous prépare par son cher collége et ses écoles primaires, aujourd'hui gueuses? La gueuserie va bien, el Ie fait les affai res des catholiques: laissons-la faire. Plus elle se remue, mieux elle met a dé- couvert le veritable but du libéralisme, depuis si longtemps prudemment voilé: le peuple commence k y voirclair. Partout l'organisation des écoles catho liques produit mcrveille: i Ypres même, dans cette citadelle libérale fortifiée par les remparts d'administrations riches et puis- sanles, la brêche est faite u l'enseignement primaire gue.usiffé de Ia Loye, cette arche sainte de M. Vanheule! Nous apprenons avec satisfaction que l'école primaire libre, St-Michel, de la rue St-Jacques comprend déja vingt-cinq élèves! Los mouchards. On communique au Bulletin (les écoles ca tholiques la pièce suivante Arrondissement de Soiguies. Indicateur n° 2313. Divers'. Prière a M. le bourgmestre dede vouloir bien me faire connaitre, dans un délai très-rap- proclié, s'il existe des écoles libres dans cette commune, et, le cas échéant. le nombre approxi mate1 et !e sexe des élèves qui les fréquentent. II y a lieu, en outre, de me signaler les membres du personnel enseignant qui se sont retirés pour entrer daas l'enseignement libre. Soignies, le 22 Octobre 1879. Le cornmissaire d'arrondissement, A. Ansiau. Nous savions déjh que AL l'Etat nous fai- sait surveiller par ses inspecteurs de l'ensei gnement et par ses instituteurs, mais jamais nous n'aurions imaginé que les chefs de nos communes allaient être transformés en vul- gaires mouchards. Croit-on que ces nouvelles functions relè- verout beaucoup le prestige de l'écharpe mu nicipale? Et croit-on que nos bourgmestres accepteront de devenir agents de la police se- crète? Pour fournir au gouvernement les rensei- gnements demandés par les commissaires d'arrpndijssement, les bourgmestres ne peu- veut péuétper dans nos écoles libres. S'ils s'y présentaient, nos instituteurs les arrêteraient sur tó seuil. C'est ce que la cir culaire officielle insiuue en ne demandant que le nombre approxiniatif de nos élèves. Que devronl done faire Mil. les bourgmes tres pourétre en faveur auprès de AI. l'Elat? S'embusquer au coin des rues et compter patiemmment le nombre des enfants qui en- trent dans les écoles catholiques Nous plaignons sincèrement nos magistrats communaux ravalés au rang des maires du second empire. Pour le reste, nous ne craignons pas de voir publier par le ministère la statistique de nos écoles libres, après quatre mois d'efforts'; cette statistique, même incomplète, sera un monument glorieux élevé par les adversaires au dévouement catholique. Nous lisons dans la Paix La logique de nos doctrinaires est facétieu- se. i! faut, disent-ifs, que les magistrats com munaux qui favorisent les écoles catholiques soient destitu :s et punis paree qu'ils se met tent en état de rébellion contre une loi de l'Etat, de même qüe Ie gouvernement doit se débarrasser des édiles qui pactisent avec les grévistes-émeutiers de nos charbonna- ges. L'argumentation est plaisante, en vérité. La Constitution n'a pas sanctionné la liberté de l'émeute et nous n'aurons gardé dc plaider pour les bourgmestres et écbevins qui se permettront d'encourager des agissements révolutionnaires. Mais la Constitution a pro- clamé la liberté d'enseignement, et les fonc- tionnaires qui en profitent useut d'un droit supérieur h toutes les restrictions lëgales que vote une majorité passionnée, intolérante et réactionnairë. La comparaison est done fausse et odieuse, et prouve seulement que les meneurs de la 'coalition gueuso-doctrinaire veulent déna- turer et détruire, par des lois, des réglements et des circulaires, les bases essentielies de la charte de 1831 Truss de «ueuv. On nousécrit de Malines Yoici un échantillon de la bonne foi des gueux lorsqu'il s'agit de diffamer les catho liques, de jeter le discredit sur le clergé. 11 y a quelque temps, il se commit des actes de vandalisme ignoble a l'école com munale Nord de Malines: des individus, pro- litant de la nuit, s'y étaient introduits en bri sant un chassis, y avaient saccagé les clas ses, cléchiré les cathéchismes, couvert le buste de Léopold 11 d'immondices et commis d'au- tres actes que M. Zola seul saurait décrire. Ces ignominies excitèrent en ville l'indi- gnatioii générale et les gueux en profitèrent pour accuser hautemenf les déricaux d'avoir commis ces actes 'odieux. Le journal qui sert d'orgaue a nos francs-macons ne manqua pas une si belle occasion de tomber surleclérical. Selon l'honnête feuille, c'était un fanatique payé par le clergé qui avait perpétré ces ac tes; la justice, affirmait la véridique fëuille, étaitsurla trace des coupables, etc., etc. Mais voila que tout a coup an silence de carpe succcde a ces clameurs. Que s'est-il done passé? A'oici: La justice serait sur les traces des coupables. Mais les coupables ne sont nullement des déricaux, mais des gueux. Aussi la consigne est-elle donnéc de ronfler et i'honnête or'gane de la gueuserie ne souffle plus un traitre mot de I'affaire. On cent de Bruxellós au Précurseur: 11 importe do ne pas perdre de vue que la loi sur ia collation des grades académiques a rencontré une assez vive opposition au sein de l'opinion libérale et que cette opposition ne s'est apaisée quo sur la promesse formel- lement faite, que la loi serait complétée le jour ou 1 opinion libérale serait en mesure de le faire Le jour est venu. Les promesse, bates doiveut etre tenues. Le gouvernement n'a pas 1'intention d'y manquer. Le projet d révision de la lol sur l'enseignement supérieur est ;t l'étude. M. le ministre de l'instruction publnjue a envoyé, il y a quelques mois déib des délégués dans divers pays, notamment en Allemagne, pour recueillir sur place tous le' renseigiiemeiits nécessaires pour arrèter les mesures qui seront proposées it la legisla ture. Est-ce un mot d'ordre On le dirait. Ge n'est pas seulement en Belgique que les libres-penseurs, les athées les matérialistes, les ennemis les plus achar- nés de la doctrine et de fEgiise catholiques se sont subitement transformés en propaga- teurs ardents du catéchisme. Ce n'est pas en Belgique seulement que tout a coup Ie diable s'est fait moine. A Paris aussi il tache de cacber aux gens effrayos ses pieds fourchus, et se coilfe d'un modeste bonnet de dévote pour dissimuler son affreuse paire de cornes. Les journaux franpais nous apprennent. que Ies instituteurs et institutrices la'iques, dans le seui but de tie plus laisser un seul élèv.e aux écoles congréganistes, se montre- raient désonnais, d'aprèsdes ordres recus, aussi religieux, aussi pieux que les Frères et les Soeurs. Les classes commenceraient et liniraient par la prière. Le Dimattche, on irait en rang ;t la messe. On conduirait les enfants au ca téchisme, etc., etc. Est-ce un mot d'ordre des loges qui se sont abuséessur leur force et ont donné le si gnal do Ia retraite aussi bien it Al. Ferry avec son article sept,qu'a Al. Van llumbeeck avec son article quatre? Cela ett a fort Fair. Seule ment les populations cbrétiennes deBelgique et de France redoubleront de precaution Le vant cette répugnanle tactique. 11 v a long temps que le bon sens flamind a trouvé ce proverbe Als (le vos de passie preekt Boeren wacht uw' ganzen (Journal il'Anvers.) Fails divers. La funeste manie de porter des couteaux a fait lundi soir une nouvelle victime a Routers. Deux jeunes geus sortant d'un cabaret, se prirent de quërejle, et l'un d'eux, agé seulement de te ans, saisissaut son couteau porta a son antago- niste, agé de 1G ans, un coup dans le eceur qui Ie renversa. Le malheureux tomba mort. L'autoritó judiciaire de Courtrai s'est renduea Routers pour ordonner l'autopsie et iastruire l'alfaire. I.e coupable est arrêté. On écrit de Thourout, 4 novembre Dans la nuit du 2 au 3, une rencontre a eu lien dans les bois de M.' Mathieu, chatelain de Wyften- daele, (territoire de Thourout) entre gardes cliasse et braconniers. Uii braconnier nomme Tanghe, natif de Gortemarcq, a tiré un coup de fusi'l sur le garde cliasse nömmé Decoster, qui a eu les deux mains blesséesTanghe se voyant poursuivi par l'autre garde, noramé Bolle, a tire sur celui-ci, le garde a fait feu alors sur le DJ*' eonnier, et l'a atteint au poumon droit. II a éte tué sur placeaujourd'hui le parquet de Bruges a fait lino descente sur les lieux. Un cercle catholique est établi a Vilvoi'de. Rappelons que Ton a jusqu'au lar janvte' prochaiu pour se débarrasser des pieces itahei^ nes de vingt et ciuquantes centimes, de un frani/ et de deux francs. Passé ce délai, ces pióces ne seront ni remboursées ni recnes en paiement pa' les caisses publiques. Resteront dans la circulation les pieces t'a caises de vingt et cinquante centimes aux nu L simes des années 1864 et suivantes, celles de w franc et de deux francs aux millésimes suivants, et eutiu les pieces beiges, grecque® suisses de'même'valeur aux millésimes Rt,u suivants. CJ Commissariat. IXSTRUCTION PRIMAIR!-:. o

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1879 | | pagina 2