Surmont, de Kerehove de-Naeyer; MM. les
rëpfésentants baron Kervyn de Lettenhove,
Woeste, De Bruyn, Van Wambeke, Magher-
man, Struye, de Jonghe d'Ardoye, Mulle de
Ter Schueren; MM. Louis Dereu, eonseiller
provincial de la Flandre orientale; de Burlet,
bourgmestre de Ni vel les; Alexandre de Bur-
let, eonseiller provincial; A. Verbaegen,
rnembre du Comité des écoles catholiques de
Gand; Bribosia secrétaire dn Cere!e de N.a-
mur, etc., etc.
Presque tous les Cercles et associations
cathofiques du pays ont eftvoyé des députa-
t ions. A la vue de cette reunion si nombreu-
se, si enthousiaste, composée de tant de per-
sonnages distingués, on pouvait se dire qu'il
n'est pas a la veille de disparaitre, le parti qui
compte de si fiers et de si nobles cléments.
II était midi et demi lorsque le cortege s'est
mis en marche, au bruit de joyeuses fanfares,
pour se diriger vers l'hötel Van Ockerhout.
La marche était ouverte par la section
d'harmonie de la Concorde et par la section
chorale de la même société. Le cercle de
Bruges peut être fier de ces deux phalanges
artistiques recrutées parmi la jeunesse la plus
distingué de la ville.
Vjentensuite la Burgersgilde, précédée de
sou beau drapeau, dü ii la munificence de M.
le sénateur Van Ockerhout.
Les jeunes gardes catholiques d'Anvers,
de Louvain, la musique du cercle catholique
d'Qstende, le Davidsfoads, le,cercle de Bru
ges, précédaient immédiatement les membres
du comité de i'associatiou conservatrice.
C'est par la rue Van Oost que eet immense
cortége a pénétré dans l'hötel Van Ockerhout.
[.'honorable élu a assisté au défilé sur le per
ron. C'étaient des acclamations h n'en pas
frnir; rarement homnié politique a été l'objet
d'une plus émouvante manifestation.
A une beure et demie, on se retrouve pour
le banquet dans la vaste salie des Dalles.
11 était deux heures lorsque le héros de la
Iele, précédé d'une députation composée de
Mgr de Uaet'ne, de M. le chanoine Andries,
de M. le sénateur de Cannart., de M. V'isart
bourgmestre do Bruges, de ses échevins et
de commissaires portant les bouquets oflferts
ii M. Van Ockerhout par les cercles de la
province, a fait son entrée dans la salie. Nou
velle et enthousiaste ovation.
Je reste certainement en dessous de la vé-
rité en vous disanl qu'il y avait la cinq cents
convives unis dans une même pensee de foi
et de chrétienne espérance. On trouvait ii se
rappeler lous les incidents de la lutte électo-
rale, les craintes, les angoisses que Ton avait
ressenlies tout le plaisir que l'on éprouve
lorsqu'on a conduit a bien une périlleuse
entréprise. A diverses reprises, le Lion de
Flandre, ce chant male et. lier, qui fait tou
jour* battre le co^ur du tlamand bien né, a
été entonné par les convives avee un irre
sistible entrain.
Gomme bien l'on ponse, la partie la plus
intéressante de la fèle était cello qui était ré-
servéeaux toasts et, aux discours, prononcés
dans l'ordre suivant
4° M. le Chevalier linze tie, au Pape et au
Boi
2° M. le sénateur baron Surmont de Vols.
berghë, hl'éludu 14 Oetobrë;
3° Réponse deM. Van Ockerhout, qui boit
a l'Assoeiation conservatrice, a sës membres
et ;i sou président.
4° Toast de M. le Chevalier Huzette, a la
droite parlementaire.
3" Réponse de M. C. Woeste
6° M. l'avocat A. de Burlet porte la santé
des lutteurs qui ont amené la victoire du 14
Octobre, et boit spécialement a celle de la
presse locale et de M. A. Neut, directeur de
la l'alrie, le doyen d'age de la presse catholi
que beige, qui compte prés de cinquanté an-
nées de services politiques;
7" Réponse de M. A. Neut, au norn des
journalistes présents et en son nom person
nel
8U Discours, en bon et beau tlamand, de
M. le comte Eugène de Kerchove, représen
tant de Malines, faisant l'éloge de ces popula
tions des Flandres qui donnenten ce moment
a la Belgique un si grand et si patriotique
exemple.
Nous donnons plus loin les toasts pronon
cés par M. le chevalier Ruzette et par M. le
baron Surmont de Volsberghe, sénateur.
L'heure de la séparation était venue. On
s'est donné rendezvous a Bruges pour fan
prochain. Nous y retournerons pour célébrer
en 1880 la victoire que nos amis remporte-
ront de nouveau sur les armées gueuses. Nos
adversaires peuvent tripoter audacieusement
les listes électorales, forger des lois iniques
et arbitraires qui privent de méritants ci-
toyens de lours droits politiqucs et trapper
d'honnêtes geus d'intcrdictions politiqugs qui
semblaient uniquement réseryées aux coupa-
bles; il y a un roc contre lequel lours machi
nations viendront iuéhranlablementse briser,
c'est la conscience catholique.
Ghrqniq ue religieuse.
Iai pension des instituteurs
eatholiques.
Nous lisons dans Ie Bulletin des Ecoles
catholiques
Nous apprenons que l'on cherche a empê-
cher MM. les instituteurs d'assurer la pension
de leurs veuves et orphelins en mant effVon
tément leurs droits.
Une dépêche ministérielle adressé? i Un
instituteur catholique, angjen institutéur offl.
ciel, pretend que «les dispositions qui rè-
glent la matière ne lui permettent pas de
continuer sa participation a la caisse des
veuves et orphelins.
Pour réfuter cette assertion de M. le minis-
tre, nous nous conténtons de trunscrire les
articles suivants de l'arrêté royal du 3 ^0.
vembre 1876, approuvant les statuts or»a-
niques de la caisse des veuves et orphelins
des professeurs et instituteurs communaux
Art. 20. Le fbnetionnaire démissionnairecu
démissienné, avant contribuó a la caisse pen
dant cinq années, qui voudra conserver a
femme et a ses enfants leurs droits éventuelsala
pension, doit, dans les six mois de la déniission
on de la revocation, souscrire l'engagement de
payer a la caisse par semestre, et dans le courant
du premier mois pour le semestre entier:
II importe que ceux des instituteurs pri-
maires qui avaient cinq années de services
au moment de leur déniission usent de la
faculté qui leur est accordée. La caisse des
pensions de l'enseignement libre sera d'au-
tant plus facile a établir quelle aura été sou-
lagée des charges que lui imposeraient les
pensions des veuves et. orphelins qui ont des
droits acquis vis-a-vis des eaisses officielles.
Tous ceux qui se trouvent dans ce cas de-
vront done, dans les six mois de leur demis
sion, adresser ;i M. le ministre de l'instruc-
tion publique, par lettre recommandée, uil
engagement de continuer a faire les verse
ments requis par les statuts. Cette lettre jteul
être ainsi conpue
II ne leur restera qu'a faire régulièremcnt
les versements semestriels pour que lo Pen"
sion de leur veuve et de leurs orphelins soit
assurée, nonobstant tout le mauvais voulon'
quo ppurra y mettre M. Van Dumbeeck.
Resistance légale.
Lu exemple bon a imiter nous est signa-
lé de Viesville (Hainaut). Nous nous em-
pressons de le portera la counaissancedt'
nos lecteurs.
La commission medicale du Hainaut est
descéndue ;i iesville le 3 Novembre pm"
visiter les écoles libres.
Celles ci réunissent les conditions dhy-
giène les plus irréprochables, Dn peul;l
juste titre les proposer comme modèles.
DISCOURS DE M. LE CHEVALIER RUZETE.
Messieurs
Lorsque des catholiques se trouvent réunis en
grand nombre, pour mettre en coinmunsoit
leurs peines, soit, eomme aujourd'huiDieu
merci, leurs allégresses, la première parole qui
se dégage du milieu de leurs épanchements l'ra-
ternels et chrétiens, est une parole de respect et
d'amour.
Ellesort, cette parole, du plus profond de no-
tre eojuret va, a travers les espaces, saluer
le Chef de la grande hiërarchie catholique. le
représentant visible de Dieu sur la terre. (Ap-
plaudissernenls.
Parole de respect, messieurs;et c'est snr-
toutaux heures sombres, comme celle que tra
verse notre société rhalade, désöriehtée, incér-
tainedans sa marche, qu'il importe que tous les
enfants de l'Eglise s'inclinentavec respect devant
la clarté, impérissable et divine, qui brille a
Rome. (Bravos.)
Parole d'amour!.. fit pourquoi ne l'avouerions-
nous pas lorsque les catholiques sont mornenta-
nément les vaincus dans nos sociétés civilos,
lorsque leurs droits, lorsque leurs libertés sont
contestés et mis en péril, c'est avee plus d'amour
qu'ils tournent leurs regards vers cette Pierre,
sur laquelle Dieu a établi son Eglise, y créant
du même coup, une protection, éternellement
efficace, des faibles contre les forts. (Acclama
tions
C'est dans ces sentiments de respect et d'a
mour, messieurs, quej'ai l'honneur de voim pro
poser un toast au trés Saint-Pèré, a Sa Sainteté
Léo» XIII (Triple salve d'app/audissements.)
Vous venez, Messieurs, par vos acclamations
de rendre un éclatant hommage au chef vénéré
de la Société catholique.
Respectueu.x envërs l'autorité spirituelle, les
catholiques sont également pleins de deference
pour l'autorité civile, qui trouve dans le Roi sa
plus haute personnifleation. La Beigique, Mes
sieurs, doit beailcoup a sa dynastie, et les catho
liques ne i'oublieront .jamais: c'est le chef auguste
de la Dynastie, qui a eu la gloire d'alferniir notre
indépendance nationale. Le premier, il a donné
l'exemple de la pratique sage de ses institutions,
dont une illustre assemblee, et je salue ici
avec bonlieur deux des survivants du Congres,
dans la personne de deux vénérables ecclésias-
tiques,— dont le Congres a dotó le pays, institu
tions oh nous trouvons, quand elles sont appli-
quées dans leur esprit, la garantie de nos droits
et de nos libertés.
Ni ces institutions, ni nos libertés ne tombo-
ront, Messieurs, sous un Roi qui partage notre
foi, sous un Roi vraiment beige de ceeur et
d'ame.
Je rappelais tout a l'heure que les opprimós et
les faibles ont toujours trouvó et trouveront tou-
jours dans la Papauté, une éïficacé protection
contre les forts. De même le Roi est la sauve-
gardo des droits des minorités contre les inajori-
tés, qui tendraienta devenir dppressives.
Déja récemment II élevait la voix, faisant un
éloquent appel a une politique de modération,
de prévoyance et d'union.
Les circonstances sont parfois diffieiles, la
rner peut être houleuse: Dieu continuerade pro-
téger ia barque, qui porte indissolublement
unies, la fortune de la Patrie, et celle de son Roi
bien-aiiné! Qu'il dirige cette barque, non sur un
banc de sable mouvant, inais sur un fond solide,
oü puissê mordre l'ancre de salut (Applaudis-
sprnents.)
Messieurs, vive le Roi, vive la Reine, vive la
Familie royale
TOAST DE M. I.E BARON SURMONT.
Messieurs,
Nous venons de remphr un double devoir qui
est cher a nos coeurs de catholiques et de Beiges
en acclamant le Pontife et le Roi. Maintenant le
toast au héros do cette fète, a l'élu du 14 Octobre,
a M. Van Ockerhout. (Acclamations.)
Je suis heureux et fier d'avoir été désigné pour
porter cette santé et de venir ici au nom de tous
nos amis de la droite souhaiter la bienyenuè a
votre sénateur.
Si digue a tous égards de vos suffrages, on peut
le proelamer hautement, M. Van Ockerhout est
le type de l'esprit de sacrifice et de dévouement
a la bonne cause.
Dans les circonstances graves oil nous nous
trouvons, lorsqu'on attaque ce que nous avond
de plus cher, notre foi. nous ne reculonspas et
déja nous avons la certitude d'un avenir meil-
leur. -
C est a Bruges que, dans toutes lesgrandes
occasions, s'est déelarée la première victoire.
Votre triomphe d'aujourd'hui est le présage de
bien d'autres victoires qui, dans pen de temps,
nous ramèneront la ou le parti catholique de-.
vrait être toujours pour le bonheur de la patrie.
Bruges a donné a la Belgique entière un exemple
qui sera suivi en 1880. (Trés-bien)
Oh! .le le sais bien, nous sommes menaces par
les attaques d'une politique adroite et astucieuse.
Le but qu'on s'est proposé et qu'on cherche a
dissimuler aujourd'hui, c'est de déchristianiser
la Belgique, c'est d'arracher les ames a l'Eglise.
On nous dit qua l'Ecele rien n'est change. Savez-
vous, MM., ce qui n'est pas changé? c'est l'hypo-
<-risie libérale. Et les libéraux osent parler de
Tartufes! En vit-on jamais de plus grands qu'eiix?
(Hou! hou!)
Ce qui n'est pas changé, ce sont les sentiments
de foi du peuple beige. Le Flamand est patient,
il sait supporter l'injustice; mais, lorsqu'on vuut
asservir sa conscience, il relève la tête et on ne
le dompte pas; le poète i'a dit
Zij zullen hem niet temmen
Den fier en vlaamschcn Leeuw!
Aussi longtemps que nous aurons des hommes
comme M. Van Ockerhout et des corps électo-
raux comme celui de Bruges, nous n'avons rien
acraindre, mais tout a espérer. A la victoire gé
nérale des catholiques en 1880! aM. Van Ocker
hout! Vifs applauclissements!)
(La suite au prochain numéro
ÉGl.tSE DE SAINT MARTIN.
Apostolat de la prière en l'honneur de Notre-
Dame de Lourdes, pour la conversion dos Pé-
cheurs.
Jeudi, 13 Novembre, Messe Basse pour obtenir
les bénédictions du Ciel sur les travaux parle-
mentaires.
1° Une somme égale au montant de la rétenue
ordinaire a laquelle il étaitassujetti sur son der-
nier traitement et sur ses émoluments;
2° S'il y a lieu, le comiitément des versements
a effectuer a raison de son dernier traitement en
execution des art. 15 et 16.
En eas d'inexécution de eet engagement, il y a
dóchéance de tout droit a l'égard de la caisse; les
sommes antérieurement payées lui demeurenl
acquises.
'Art. 20. Les paiements dans lés eas prévuspar
l'art. 20 sont faits par les intéressés eux-roêmes
entre les mains de l'agentdu eaissier gênéral de
l'Etat, contre quittance de versement.
A M. le mintstre de 1'instruction publique, re
présentant tér/al de la caisse des pensions des
veuves et orphelins des professeurs et insti
tuteurs communaux, a Bruxelles.
Monsieur le ministre,
En execution de l'art. 20 de l'arrêté royal du
3 Novembre 1876, j'ai ''honneur de vous fairesa-
voir que je prends l'engagement de verser par
semestre et dans le courant du premier mois de
chaque semestre, a la caisse des pensions des
veuves et orphelins, dont les statuts sont approu-
vés par l'arrêté précité, les sommes requises
pour assurer une pension a ma femme et a nies
enfants.
Je ferai le versement entre les mains d'un
agent de la Banque Nationale, eaissier de l'Etat.
Agróez, etc.