ORGANE CAT HOL [QUE DE L'A RRON D 1SSEMENT. SAMEDl 18 Décembre 1879. 10 centimes Ie numéro. 14° an nee. N 1456. On s abonne rue au Beurre, 66, k Ypres, et k tous les bureaux de poste du rovaume. Los porsonnes qui s'abonneronf au Jour nat <P Ypres pour 1880, rece vrónt lè journal «ratuitement do ce jour jusqu'au 1r Janvier. Résumé politique. FRANCE. Le Morning Post appré- cii' de la fafoti suivanle la situation politi que de la Fianéè Le fait capital de la situation politique en France, r'est que la première bataille parlementaire s'est eugagée entre les répu- bjicains mudérés et les radicaux de la Cliambre, car pour la victoire qu'a rempor- tée le cabinet VVaddiogtön, elle n'aura au- cutie influence sur le cours des affaires, non plus que sur l'opinion publique. La vraie si gnification du débat cohsiste dans la reso lution qu'ont fait paraitre les républicains avaif. és de rompre, s'il est nécessaire, avec leurs eollègues modérés, pour hater l'arri vee du triomphe complet de la politique révolutionnaire et d'appliquer leur pro gramme. Et quel programmela désorga- nisatiou de l'armée, l'abolition de l'indé- pcndance de la magistraturo et Fétablisse- ment obligatoire de l'éducatiou atliée. Cette appreciation du Morning Post est commune la plus grande partie des jour- naux, nori-séulemént de l'Angleterre, mais de tous les pays oü existe une presse vouée k la défense des grands principes sociaux. Partout on entend des voix autorisées s'éle- ver contre l'envahissement du radicalisme, qui menace la plupart des gouvernements d'une désorganisation compléte. Ce parti est plus dangereux en France que partout ailleurs, et c'est pour cela qu'il provoque Fétranger des alarmes dont ne tiennent pas assez compte les hommes d'E- tat chargés de la direction de la politique extérieure de nos voisins. M. Lc Royer, ministro de la justice, persiste vouloir sen aller. L'interpellation Cent ie repousse et le beau ciel dltalie lattice. De par la déeision d'un congrès élec- toral républicain tenu Orange, la candi dature de M. Gent a été adoptée par 49 voix contre 10 données k celle de M. Hum- bert. Le ministère va subir deux nouvelles interpellations t La première, dit le National, prendra 'a forme d'uue question adressée au gouver nement par M. Lockroy, sur l'application de la loi d'amnistie. La seconde se présentera sous l'asp ct dun priij -t de loi sur famuistie plémère. ult*ur M. Louis Blanc. Total, deux ou trois j<»urs de perdus, car i'- Lo kroy et Louis Blanc savent parfai- te'Uent quelle réponse Sera ta.te a leurs questions par !e gouvernement, par la Chambi'e des députés el par le Sénat. Mais perdiM du temps, n'est-ce pas le plus clair résültat du régime parlementaire? RUSSIE. Le programme paeifique développé par l'empereur Alexandre au banquet de i'amiiversaire de la fondation dé l'ordre de Saint-GéOrges estaccucilli avec satisfaction par Its journaux allemands. Dour vu que les bonne iuleuiioiis du Tzar ue soient pas contraiiées par sou entoura ge. Le projet de voyage du Tzar Berlin est abandoiiné. Le nihilisme continue k marcher de favaut. ALLEMAGNE.M. de Bismarck va rentrer Berlin* La reprise de quatre chemius de ter privés a été votée au L iudlag prussien par 226 voix coiure 185. Les pourparlers au sujet du traité de commerce avec l'Autriche, continuént. ITALIË. Le nouveau ministère se heurte de grands embarras: opposition du Sénat et difficultés fiiiancières. ESPAGNE. Même situation en Es- pagne. Le ministère Canovas, récemment formé, ne trouve pas dans la Chambre l'ap- pui nécessaire. Le régime parlementaire est éminemment favorable la bonne gestion des affaires. Nous ne tarderonspas en voir d'autres du même genre. Le libéralisme aime beaucoup ce régime-lü. AÜTRICHE HONGRIE. On signale de nouvelles inondations. Le mauvais temps a sévi partout en Europe. Du travail aux ouvriers. Nous avons recju de noinbreuses appro bations au sujet de notre article de Mercredi dernier. Tout le monde sensé voit dans l'idée que nous avons émise quelque chose de pratique et d'utile. Mais en même temps bien de personnes disent que fAdministra tion communale ne fera rien. Nous le craignons. Notre Administration a donné trop de preuves de ses intentions préconcues pour espérer de sa part une déeision favorable. L'intérêt général semble être pour elle le cadet de ses soucis. La question de l'eau. par exemple, attend tuujours une solution. Le Progrès nous apprend que le Conseil communal s'intéresse vivemeni la popu lation pauvre de notre ville. Le C nisei! communal, vouiant s'asso- cier a l'ceuvrc pbilanthropiqué de la Toni- bola du D,.-i i. r des écoles laiques, vienl de faire remcitrc au comité du Denier uiie soinme de 320 francs, dont la repartition doit se faire de la tnanièie suivame: 200 tr. serout affectés l'achat de bil- leis de loterie, dont la distribution sera faite aux eiifanis des écoles coinmuuales. »Les 120 fr. restauts serout employés par les soms du Gomilé I acquisition de trois objets pour la Tombola. Oü le Conseil communal prend-il eet ar gent? Si les 320 francs proviennent de la caisse communale, uous dismis: c'est raide. Le produit de l'impót, fargent des con- tribuaub s servira done a aliaieuter le De nier des écoles gueuses. Nous protestons contre un pared abus. II nous est impossi ble de devitier sur quel article du budget cette dépense a pu être itnpuiée. Si les 320 fr. proviennent d'une sous- eription paltieulièrê, ouverte par mi les membies du Gonseil, nous u'avons rien a dire. Mais uous proposons formelleinent qu'une médaille soit frappée puur perpé- tuer le souvenir de ce haul fait philantliro- pique. Quant au résultat pratique, comme les families serout soulagées quaud l'un ou fau- tre moulard apportera sou billet de loterie avec le vague espoir de gagner qui. une poupée d'un sou ou une surprise de 50 centimes! Pourvu que la surpr se ne reeèle pas uue tête hénssée.oruée de lunettes d or. POSTSCRIPTUM. Cet article étail éorii quand nous avons appris que 1 soinme de tr. 320 est le don de joyeuse er. ,ée, otfert par M. le Chevalier Hyuderiek A.. 1 occasion de sou installa tion coimn ehevui. Nous ue pouvous trop approuvcrcet acte et uous adressons an nouveau digmiuire nos pius chaieureuses félicitauuns. Correspoadunce. Ypres, le 10 Décembre 1879. Monsieur le Rédacteur du Juurnul d Y/nes, Je crois utile, surtoui au point de vue des sentiments d liuinanité de signaler a votre attention uil de ces alius qui se com nuttent, malheui'cusemeiit trop fréquemment, sur tou- tes nos iigues. Hier matin, par uil froid glacial, mes af- j faires m appelant dans la direction de Tüou- rout par Langemarck, j'ai constaté que les voitu es de 3" elasse contenaieut a l'intérieur une couclie de neige glacée, d environ 3 cen- timètres dépaisseur Le compartiment du centre, réservé ordinairément aux Dames, au lieu d'être convenablement cliauffé, comme dans tout pays civilisé, jouissail du même inconvenient. Tóutefois une bonnête mar- cbande de notre ville, mere de familie, obli gee de se reudre souvent a Üstende pour son commerce, plus p évoyante que 1 Adminis tration, s'élait munie dune chaufferette. Elle offrit gracieusement den par lager le calori- que avec les autres voyageurs: le garde-con- voi seul protita de loffre généreuse et se cbauffa bravement les mains a la braise bien- faisante. Quand done songera-t-on a chauffer con- venab einent les voitures du etiemin de fer, ou du moins enlèvera-t-on la neige des wag gons? Je suis prêt a prouver par témoins les faits que j'avance et vous autorise, Monsieur le Rédacteur, insérer cette lettre dans les co lonnes de votre estimable journal. Le fait que notre abonné nous signale nest pas unique. Tousles waggons de 3" elasse sont dans le même état. M. Saineteiette fait étudier un système écoMomique de chauffage. On espère termi ner les études pour Ie mois de Juin pro- ehaiu. Nos ministres libéraux som tous les mê- mes. Ils toni beaucoup de tapage dans Im position. lis promettent k tuurde bras et, le tour joué. le public est plus mal traité qu'auparavant. fripotages éiectoraux. Le miuisière songe de nouv au, s'il faut en croire certains indices, a iripoti-r et k remamer sou prutii uutre lég.slaiioii élec- torale. Dans beaucoup de localités. la iiberté comiuunale, sauiement comprise eiéuergi- quemeni prauquée, oppose une solide bar- i '''ère a la politique de despolismè et de centralisaion du gouverneineiil. C'est eet obstacle qu'il s'agirait de briser en reduisaut le iioinbre des élecleurs eoin- munaux. de mauière assurer une influence plus eflieace a l'éléaieut foiiclionuaire et k l'élémeut cabaretier. M. Rolin Jaequemyns est, en ce moment, la recherche du procédé le plus ellicace puur opérer cette coupe inielligeule. Par ses ordres, avis vient d'etre donné aux bourgmeslres d avoir a ta re connaiire bief délai aux commissariats d'arrondisse- ïneut. Ie iioinbre d. s personnes qui vien- draient disparaitre de ia liste des élec- Journal Le JOURNAL D YPRKS parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnementpayable par anticipation, est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays; pour 1 etranger, le port en sus. Les ahonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Les articles et communications doivent être adressós franc de port a l'adresse ci-dessus. Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal paien* 30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires, 1 franc la ligne. Les nuiiieros supplé* mentaireg coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (excepté les i Flandres) s'adresser a VAgence ffavas, Bruxelles, 89, Marclió aux Herbes, et a Paris, 8, Place de la Bourse. i ÜN ABONNÉ.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1879 | | pagina 1