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du Journal d'Ypres.
Samedi 7 Septembre 1895.
10 centimes le
30 Année.
I\ 3078
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&/QÜE
La Grande Fanfare
et le Prrrrogrès doctrinaire,,
progressiste on caméléon?
Correspondance.
Loi sur l'enseignement
primaire.
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Notre excellent confrère le Progrès,
devena depuis longtemps gateux,
som mei lie les ncuf dixièmes de l'an
nee et laisse tout le soin de la confec
tion de son menu litiéraire a son ré
dacteuren chefM. des Ciseaux.
Seulcment, de femps en temps, il
fait comme tous les vieux abrutis, ii
sortun moment de sa torpeur, pour
cracher tout son vcnin, et lancer ses
insultes et ses calomnies seniles sur
tout ce qui est noble, grand et gé-
néreux.
C'est a ces moments la qu'on peut
remarquer de combien de fiel et de
rancunes inassouviessont saturés les
coeurs des vieux doctrinaires, qui ne
peuvcnt encore oublier la per-te irre
parable de leurs rëvcs ambitieux, et
qui ne parviennent pas a se consoler
d'avoir perdu leur puissance de jadis;
ce pouvoir dont ils usaientsi géné-
reusemcnt, pour persécuter les braves
gens, reslés fidèles aux croyances de
Icurs aïeux.
Dans ces occasions il est évident
que M. Iweins d'Ecckhoutte, noire si
sympathique député et sa superbe
phalange musicale La Grande
Fanfare seront les premiers a subir
l'elïet de ces fureurs rabiques.
Ils ont travailié tous ensemble,
pour pr ocurer a nos aimables gueux,
les jouissances negatives dont nous
parions, et n'ont nuilement été étran-
gers a la journée historiqee du lr
Févricr, qui a vu ia chute de nos
gueux; ilssont done désignésd'avance
aservirdc cible aux rages impuis-
santes des vieux bonzes en question.
En un motensemble ils ont été a ia
peine et ensemble ilssont al'bonneur
de cescolères; c'est ce qui a encore lieu
dans ledernier numéro du Progrès.
La Grande Fanfare est allé donner
un concert a Courtrai, comme el!e
endonnerauna Ostende Dirnancbc
prochain et huit jours plus tard a
Wervicq.
File y a obtenu un succès éclatant
etjustement mérité. Le témoignage
des musiciens dignes de ce nom
imparfiaux d'Vpres, comme de Cour
trai en fait foi.
Ce vrai triomphe de notre Fanfare
aura proba'blement empêché nos
gueux dedormir comme d'habitu le,
car d'abord ils ont fait, insérer dans
une feuille de chou de Courtrai, dont
personne n'a. encore entendu parier
jusqu'ici, toutc une série de diatribes
contre notre excellente société, en-
suite Le Progrès reproduit ces irabé-
cilités avec délices, ne se doutant
nuilement qu'il dorme ainsi la mesure
de son ignorance radicale en fait
d'art musical.
Ce sont des vieilleries que la Fan
fare a jou ces a Courtrai
Voulez vous connaitre ces vieille
ries, vieil idiot Ce sont: La Marche
des Incas, oeuvre imposée au con
cours de St Germain prés de Paris,
La bénédielion des Poignards de
Meyerbeer1 'Quvertare de Nabucho-
donosor de Verdi, Terpsichore de L.
Garme, qui existe depuis deux ans
tout, au plus, et l'Eloile d'Angleterre,
polka splendide pour piston, oeuvre
qui restera toujours jeune et jolie et
qui a étéapplaudie, comme tous les
autres morceaux d'ailleurs, avec fié-
nésic ct de plus bissée.
Quant au Pol pourri populaire de
M. Walpot, chef demusique des lan-
cieis a Bruges, magnifique farce mu
sicale, qui a eu et a encore tant de
succes chaque fuis que les lanciers
l'exéeutent a Bruges, Blankcnkergbe
ou lievst, dont le Progrès d'Ypres et
ÏAvenir de Courtrai disent que c'est
une infamie, nous laisserons au public
qui l'a tant applaudi a Ypres et x
Courtrai, lesoin dejuger l'apprécia-
tion de ces spiriluels organes, et a M.
Walpot le soin de répondre s'il le
croit nécessaire.
Voici d'ailleurs ce qu'un journal
impartial de Courtrai, organe de i'im-
mei.se majorité de la populaiion
courtraisienne et redigé très-sürement
par des connaisseurs capables en fait
de musique, de Courtrai, écrita pro
pos de l'exécution faite par la Grande
Fanfare. Ce n'est pas long, mais c'est
absolument juste
Lesoir, ia Grarid'Place, brillamraent illu-
rainée, était encombrée de monde avide
d'enlendre la Grande Fanfare d' Ypres,
dont les ailes de la renommee avaient ap-
porté en notre vilie les glorieux fastes.
L'excellente phalange artistique de M.
Iweins d'Eeckhoutte, le sympathique député
d'Ypres, a détaillé dans un style current et
avec un magistral brio, quelques perles de
son riche répertoire elle a été l'objet de
cbaleureuses acclamations, et s'est prêtée
gracieusetnenl aux bis répetés.
Comme nous ledisions plus haut,
la Grande Fanfare se rend a Ostende
demain. Elle y donnera un magnifique
concert.
Elle part par le train de7 heures
moins quart. Plusieurs centaines de
membres de la familie ou d'amis des
musiciens l'accompagnent.
La rentrée en ville aura lieu vers
10 heures du soir. Notre excellente
société retournera a son local en
jouant les plus gais pas-redoublés de
son répertoire.
Avis aux amateurs
Nous recevans la lettre suivante
Monsieur VEditeur
Tout Courtraisien a été on ne peut
plus vexé du scandaleux article qui a
paru dans YAvenir de Courtrai. a pro
pos du Concert donné par la Grande
Fanfare de notre ville.
Cot article, émanant de I'un ou de
1'autre sectaire de Courtrai, ou méme
peut-être de notre ville, ne mérite
que le plus profond dédain.
Les mi Uiers de personnes qui se
trouvaient a la Grand'Place pendant
le Concert, ont témoigné par leurs
cbaleureux applaudissements et les
bis réitérés que voire phalange avait
largement répondu a leur attente.
Si 1 epot-pourri Bruges PortdeMer,
de M. Léon Walpot, le sympathique
chef de musique du 3n,e lanciers, n'a
pas été goüté par l'auteur del'arlicle,
il l'a été en revanche par les milliers
d'auditeui s, qui l'ont bissé avec fréné-
sie. Ce témoignage a vengé d'avance
votre Fanfare des vilénies d'un Avenir
q u e 1 co n q u c, q u i so n t d'ai 11 e u rs ré p r o u -
vées par tous les Courtraisiens libé-
raux et catholiques.
Veuillez agréer, etc,
A. Venir.
s
j Nous commencons aujourd'hui la
publication du discours prononcé au
Sénat par M. le Baron Surmoot de
Volsberghe, dans la discussion géné
rale du projet de loi apportant des
modifications a la loi organique de
l'instruction primaire du 20 Sep
tembre 1884.
M. Ie Baron Surmont de Volsberghe, rap
porteur. Messieurs, il n entre pas dans
mon intention de faire une réfutation expres
se du discours que vous venez d'entendre.
Je ne crois même pas qu'il y ait lieu. Ce
discours aura eet avantage de prouver
tous que le Sénat a pu donner a la discussion
de la loi toute l'ampleur et touts l'élendue
qui lui conviennenttoutes les opinions se
sont produitts. Mais ce discouis nous in-
struit aussi sur les pretentions du parti
socialiste. II renferme des choses étranges
et se distingue par une hardiesse d'affirma-
tions qui ne peut être égaiée que par inex
actitude et l'insuffisance des renseigneraenis.
Les faits cilés ne sont rien moins que prou-
vés, les attaques produites ne sont pas
justifiées, mais je m'arrête et veux me
borner.
L'honorable membre me permetlra cepen-
dant de présenter sur certains points quel-
quel courtes observations.
II voudrait un enseignement qu'il appeJIe
inlégral et, pour cela, il regrette que le pro-
gramme de l'enseignement primaire con-
tienne des lacunes absolument incompréhen-
sibles, selon luices lacunes portent sur
l'enseignement de la zoologie, de l'astrono-
mie, de la botanique, de la geologie, que
sais je encore Toutes ces matières sont
indispensable? selon l'iionorobie membre.
Mais, tous les hommes d'éducation trouverit
unanimement que les programmes de l'en-
seignement primaire comme les programmes
de l'enseignement supérieur et tnoyeri sont
déjh trop chargés et que le système de
1 écolage actuel est un véritable surmenage.
Tres bien Je me demande ce qui arrive-
rait si on devait ajouter aux matières déjh
inscrites dans les programmes toutes ces
aulies matièies scientifiques, absolument
au dessus de l'intelligence des enfanls h qui
on les destine.
M. Picard. On devrait garder les en-
fants en classe jusqu'h l'age de 15 ans au
lieu de 12
M. de Burlet, ministre des affaires étran-
gères. 11 y a une loi qui proiège l'enfance.
M. le baron Surmont de Volsberghe, rap
porteur. - Les enfants sont h l'école jusqu'h
14 ans, c'est la règle. L'honorable ministre
^ssHaas?