LUISTERLIJK MUZIEKFEEST
GHROtlQUE LOCALE
LUCHTBAL
V 0 LR SSPELEN
Au Volkshuis.
Actes officiels.
Stad Yperen.
Zondag 15 September
en verlichting van den vijver.
Lourdes, en effet, est une ville basque bien
plutót qu une ville franqaise, et k ce titre elle
est dune extréme originalité. Elle est
curieuse surtout k cause de son cachet cos
mopolite particulier.
Danstoutes nos grandes villes, capitales,
Villes d'eaux, etc., il existe de nos jours, en
été surtout, un cosmopolitisme analogue,
mais il se trabit k peine c est k peu prés
exclusivement la classe riche qui le forme
et chez celle-ci la mode de Paris uniformise
tout. A Lourdes, au contraire, les étrangers
qui affluent sont représentés plus largement
par leurs éléments pauvres et bourgeois plus
encore que par la classe riche; par l'élément
religieux autant que par l'élément laic, par
les campagnards,les marins.les montagnurds
non moinsque par les citadins.
La plupart arrivent ici dans !e costume
propre de leur pays, accentuant encore la
diversité de leurs nationalités par des in
signes aux couleurs nationales ou par des
emblêmes particuliers aux pèlerins de telle
contrée.
Ce sont les Bretons, les Hongrois, etc. en
costume national, les Beiges portant k la
boutonnière la cocarde tricolore, les Irlandais
reconnaissables a leur langage, de même
que les Provencaux, té!
Etpour renchérirencore sur le piltoresque
de oe cosmopolitisme, il y a les emblêmes
religieux qui brodent sur le tout les rubans
de congréganiste, bleus, blancs, rouges que
les demoiselles portant en écharpe ou autour
ducou, les scapulaires en cuir des innom-
brables brancardiers, les énormes chapelets
de Lourdes que les dames s'enrouient de
toutes lee f'apons autour du corps, les mé
dailles et les croix qui se mêlent aux objets
de pauvres, leséeuelles en nacre que toutes
les dames riches portent suspendues k une
chalnette, etc. Ajoutez les coutumes extréme-
ment variés des prêtres et des religieuses;
puis ceriaines tenues caractéristiques des
villégiatunstes tenue de touristes de mon-
tagne, de chasseurs, de cyclistes, etc. C'est
un coup d'oeil d'un pittoresque absolument
unique.
Et quel mouvement dans les rues La
ville n'a que 7.000 habitants, mais les étran
gers portent, en été, le chiffre de population
k 25, 30 mille et au-delk. L'animation est
d'autant plus prononcée que la ville est
relativement petite pour une population
aussi considérable.
Malgré l'aboudance des hotels dont un
grand nombre sont extrémemenl vastes, il
n'est presque pas de maison particulière qui
ne regorge d'hótes et ne leur procure la
table.
Non moins nombreux que les hotels sont
les restaurants.
Les cafés eux-mêmes ne manquent pas,
mais ils sont pitoyablement éclairés le soir.
A part le café de l'Hötel de France, éclairé k
la lumière électrique, presque tous sont
éclairés k laide de becs de gaz dépourvus de
cheminée en verre. Les cafés sont pourtant
le seul refuge qui s'offre le soir k ceux qui
fuient les attractions de la Grotte et des
sanctuaires qui l'entourent. Lourdes est un
lieu de désespoir pour celui qui ne sait se
passer des plaisirs du monde. C'est en vain
qu'il chercherait ici une maison de jeu, un
bal, un théktre, un café concert, une maison
clandestine.Les rues et les boulevards ne lui
seront pas moins inhospitaliers. 11 y rencon-
trera jusqu'k des heures avancées de la
soirée des jeunes filles parcourant seules la
voie publique. Mais qu'il ne s'avise point
de les prendre pour les lilies qu'il cherche.
Au point de vue de la vie de plaisirs,Lourdes
est un enter.
Comme on le congoit le commerce de
l'alimentation est trés important ici. En
dehors de celui-ci il n'y a guère de saillant
que le commerce des articles de piété. C'est
lui qui dome aux rues de Lourdes leur plus
bel aspect. Les magasins d'articles de luxe
de caaactère religieux se suivent ici en files
interminables dans les principals artères de
la ville. Partout même oü, sur la route des
sanctuaires, il y a place pour un baraque-
ment sans profondeur accolé au rocher, on
y monte un magasin rivalisant d'aspect avec
les plus beaux magasins de nos grandes
villes. Les rues eiles mêmes sont encombrées
d'échoppes ambulantes pour la vente des
objets de piété les plus ordinaires.
Les petits camelots font fureur, et c'est
encore la piété qui alimente k peu prés ex
clusivement leur commerce. A chaque pas
des marchands de chapelets, d'images, de
médailles, de cierges, etc.
Beaucoup de vendeursde journaux, mais
onn'entetd crier comme nouvelles du jour
que le mouvement des pèlerinages.l'horaire,
les services et les guérisons opérées k la
Grotte.
Je n ai entendu crier ici aucun mauvais
journal.
A propos des camelots, une observation
trés flatteuse pour mon pays e est qu ils
prisent trés haut le tabac beige. On est cou-
stamment harcelé tant par les fillettes que
par les garpons qui vous demandent ounn
cigarrre ou bien a du tabac beige pour
mon pèrrre.
De tous cótés des cireurs de boltes, des
marchands de vanille vendue ici k vil prix
d'huitres, de fruits, etc.
Malgrél'extraordinaire animation des rues,
les attelages vont un train endiablé. Frin-
gants et fails pour la montagne, ils gravissent
les rues en pente avec une aisance étonnante.
La variété des attelages est inimaginable.
Voiturcs de toutes formes et de tout calibre,
chariots impossibles trainés tantót par qualré
bceufsaupas grave tantót par cinq chevaux
attelés en file, poney-chaises tirés par de mi
nuscules baudets, etc. etc.
Comme curiosités d'ordre profane, Lour
des n'a guère que les beautés naturelles de sa
vallée, de son Gave, de ses montagnes, ses
grottes, son lac, etc. Presque aucun cachet
architectural. Les constructions nouvelles
qui sui gissent nombrcuses chaque année sont
du style le plus moderne, mais ont parfuis
grande allure. A signaler, par exemple, la
vaste succursale de l'Hötel d'Angleterre dont
la fapade élevée est entièrement revêtue de
magnifique marbre rouge des Pyrénées. On
connait la beauté de ce marbre, on en con
nait aussi le prix k Ypres, oü nous en avons
vu chez M. G. L. des spécimens lui revenan^
k plus de 50 fr. la plaque de 1 mètre. Cer
tains hotels, l'hótel des Pyrénées, l'hótelde
la Grotte, l'hótel d'Angleterre, etc. sonten-
tourés de véritables pares et de jardins du
plus riant aspect; ou bien comme l'hótel de
l'Ermitage, surnommé l'Eden de Lourdes, ils
sont placés darts un cite idéal. Disons kce
propos qu'il est prudent de retenir son loge
ment longtempsk 1 avance; disons aussi qu'k
notre connaissance l'on n'y pratique point la
carotte. Les prix nous paraissent même d'au
tant plus modérés que, en raison même de
la pénurie générale de chambres k l'époque
du grand mouvement des pèlerinages on
serait en droit d'être k plus exigeant.
Les prix nous semblent aussi k nous
beiges d'autant plus modéiés que dans les
repas le vin est toujours compris et servi k
discrétion. Dans les restaurants de Belgique
un déjeuner ou un diner identique revien-
drait toujours plus cher.
Lest la une constatation que nous sommes
bien heureux de pouvoir faire,car, en tenant
compte de cette modération des frais de
séjcurct du bon marché du voyage fait en
pèlerinage national, on doit dire que qui-
conque peut économiser dans l'espace d'une
année une somme de 100 francs ou k peine
plus peut se payer le bonheur d'un pèlerinage
k Lourdes. Et nous disons sans crainte de
démenti qu'une fois qu'il en aura gcüté il ne
voudra plus se priver une seule année du
plaisir de refaire ce voyage incomparable-
ment attrayant pour un chrétien et inême
pour un simple touriste.
En fait de constructions importantes il
y a encore les dépendances de la Grotte et
de la Basilique (bureaux, abri des pèlerins,
etc.). les grands couvents de religieuses,
l'böpital de N. D. des Douleurs, etc. Mais la
principale curiosité de Lourdes, c'est sans
contredir son chateau fort, une citadelle
imprenable, dépourvuereo miranda populo
de canons et de chair k canon. Et cette
citadelle est située en France Comme on
voit bien que 1'on se trouve ici dans le
domaine de la Reine de la Paix Mais chut!
restons dans le profane.
Le seule chose qui m'ait paru k Lourdes
jurer un peu avec l'esprit de religiosité qui
règne partout et pénètre tout, c'est le res
pect assez relatif du repos dominical. Certes,
ce n'est pos k nous catholiques yprois k
critiquer cela. Ici bien plus qu'k Ypres ceux
qui l'enfreignent le font dans un bon esprit
et peut-être y a-t-il lieu d'être indulgent k
leur égard. Pour ma part, si désireux que je
sois de voir régner le repos dominical d'une
fapon compléte, je trouve qu'il y a lieu de
tenir compte des circonstances toutes parti-
culières qui interviennent ici. Le commerce
de Lourdes est un commerce pieux et en
fermant le Dimancbe les magasins d'objets
de piété,on privé les pèlerins qui n'ont l'occa-
sion de se rendre k Lourdes que le Dimancbe
de la faculté de se procurer des objets des-
tinés k alimenter leur piété retrempée ce
jour lk.
En résumé, même lk oü k première vue
on croirait les rencontrer, les moeurs du
siècle n'existent pas k Lourdes. Elles ne
sauraient s'y rencontrer, tant il est maniteste
que la Vierge veut que Lourdes soit sa ville
k elle, une ville oü l'on ne vit, oü l'on ne
travaille oü l'on n'afflue que pour elle.
11 me reste quelques mots k ajouter. Je les
réserve pour une prochaine correspondence.
Lourdes, 11 September 1895.
Lundi soir avait hier la réunion
raensuelle les membres de la jeune
garde Catliolique.
M. Ernest Seys, Président, entouré
de la commission de la garde, plu-
sieurs personnes de distinction, y as-
sistaient également. Nous avons re-
marqué entr'autres MM. le senateur
Eug. Struye et Ern. Fraeijs, Conseil-
ler Provincial, M. le Guré de St. Nico
las elc. etc.
La salie était presque comble,
malgré que la réunion fixée généra-
lement au dimancbe, eüt été remise
au lundi, a. cause de l'excursion de
la Grande Fanfare a Ostende.
M. Seys a pris la parole et com men-
cant par remercierles ouvriers d'être
venus en si grand nombre,il-a ensuite
annoncé que Mgr. Waffelaert Evêque
de Bruges viendra visiter Ypres a la
fin du mois.Sa grandeur, a ditM. Seys,
viendra lo soir au Volkshuis et ypro-
nonccra une allocution.
L'orateura engagé les membres de
la jeune garde a faire tout ce qui
était en leur pouvoir, pour recevoir
dignementle chef spirituel du Dio
cese.
M. Seys a de plus demandé égale
ment aux assistants de se préparer
dés maintenant, a soutcnir le bon
combat lors des élcctions communales
prochaines.
Nous avons bien l'assurance la plus
entièredetriompher.mais il faut.a dit
le digne Président de la garde Catlio
lique, quo nous écrasions défmitive-
ment l'ennemi.
L'assemblée a vigoureusement ac-
clamé ces paroles énergiques et s'est
séparóè, chacun se prommettant de
suivre a la lettre les bons avis de son
chef.
Mardi matin, vers dix heures, les habitants
des rues de Lille et desTuiles voyaient passer
avec étonnement une femme êchevelée qui
donnait des signes de folie. Plusieurs croy-
aient que la malbeureuse s'était livrée k des
libations trop nombreuses et que telle était
la cause de ses mouvements désordonnés.
Quelques gamins la suivireat, mais arrivée
k proximité des remparls.elle semitk courir
et gravit préeipitamment la montéa prés la
rue du Canon, et d'un bond elle descendit le
talus et se jeta k l'eau.
Un jeune homme de 17 ans, qui avait sans
doute deviné ses intentions, sauta après elle
et eut le bonheur de I en retirer avant quelle
ne fut noyée.
La malheureuse était déjk évanouie et on
a eu quelque peine k la faire revenir k elle.
La police l'a conduite k la maison de santé.
Le lendemain deux gamins de Wytschaete
conduisaient une vache k l'abattoir, quand
arrivés au marché au bétail, la béte fut prise
d'une terreur soudaine et s'éohappa de leurs
mains.
Elle courut par la rue de Boesinghe et la
Place Van den Peereboom vers la rue au
Beurie, de lk dans une foule de rues de la
ville et le long des remparts. Elle arriva
ainsi rue St Jacques et poursuivie par la foule,
elleremonta les remparts prés de la rue de
Moscou.
Des bouchers et d'autres personnes vou-
lurent s'en emparer, mais comme elle avait
déjk renversé plusieurs gens, force fut pour
éviter des malheurs, de la tuer.
On lui lira six ou sept balles et elle s'en-
fuit le long des boulevards en perdant beau
coup de sang, jusqu'au tournant prés de
l'ancienne poudrière oü elle s'arrêta prés
d'un arbre. Rendue furieuse par l'efïet de
ses blessures, personne n'osa plus s'en ap-
procher. Après une heure d'agonie, elle
s'afïaissa tout k coup pour ne plus se relever.
II est fort heureux qu'on n'ait eu k déplo-
rer aucun accident.
Par arrêté royal du 12 Septembre 1895
M. Varidelanoitte (E.-D.), candidat notaire k
Ypres, est nommé notaire k la résiderice de
Vlamertinghe, en remplacement de M. Veys,
décédé.
Un arrêté royal du 9 Septembre 1895
approuve une délibération du conseil com
munal d'Ypres (Flandre occidentale) adop-
tarit un plan portant modification aux aligne-
menis du boulevard Malou et de la rue
d'Elverdinghe, en la dite ville, fixés par les
arrêtés rovaux des 12 novembre 1889 et
15 juiilet 1890.
om 3 uren
op den
ZILLEBEEKVIJVER.
Opstijging van de
LE FORMIDABLE
gevolgd van