CONSElL COMMUNAL
Les Chenilles en Justice.
La liste des candidats
libéraux.
tial ne peut accuser les catholiques d avoir
failli k leurs promesses. Voyez tout ce que
nous avons fait depuis quatre ans comme
hommes publics et comme particuliers. En
ce qui me regarde personnellement j ai eu
certainement ma part dans le travail qui a
été donné aux ouvriers.A coté de cela qu'ont
fait les libéraux, nommez leurs oeuvres
Nous pouvons dire avec orgueil que nous
avons tenu parole, nous les hommes du 1"
Février, comme il nous appellent.
Nous n'avons pas dormi sur nos lamiers
et nous sommes prêts de nouveauk affronter
iriomphalemenl la lutte. Une grande parlie
de notre puissance repose sur la jeune gar
de. En 1891 nous étions 300 membres,
aujourd'hui nous sommes 900. Honneur
oblige, dit le proverbe et c'est ce que les
membres de la Garde doivent toujours se
rappeler. Les libéraux voudraient bien nous
retirer un certain nombre de ces 900 mem
bres, mais ce sera sans succès, les membres
ferontleur devoir et ne se laisseront jamais
corrompre, j'en ai la ferme conviction. Nous
comptons done sur vous, membres Ue la
jeune Garde Catholique, ouvrez les yeux et
empêchez qu'un seul de vous se laisse
e-drainer (Bravos répétés)
Après M. Iweins d'Eeckhoutte, M. Bou
quet s'adressa spécialement aux membres de
la garde dont il est un des mandataires,
Vous le voyez, chers amis, dit-il je suis
ému des marques d'amitié et de confianee
que vous m'avez données. Merci Messieurs.
Sur les murs de cette salie je vois inscrit
vrijheid recht. Je constate avec joie et
bonheur que de nos jours louvrier possède
ses droits et est libre.
J'ai hésité un moment k accepter le mandat
que vous vouliez me confier, mais quand j'ai
vu le calme et la justice qui ont présidé k
cette élection des quinze candidats provi-
soires, malgré le poids de mes soixantc deux
ans j'ai obtempéré k eet ordre d'un de mes
meilleurs amis, qui m'a dit c'est votre
devoir, reposez vous quand vous serez mort.
Puisquej'ai doncaccepté une candidature
je vous déclare que c'est par préférence que
je l'ai acceplée de la part des ouvriers de la
Garde. Je ferai tous mes efforts pour rem-
plir ce mandat comme il le fa ut. Je ne com-
battrai certainement pas les hommes qui
siègent au Collége Echevinal et que je consi-
dère comme des hommes de laplus grande
valeur, mais quand il le faudra j'irai prés
d'eux pour plaider la cause et les intéréts de
la classe ouvrière.
A présent, chers amis, il s'agit de com-
battre avec vaillance et avec l'aide de Dieu
et le concours de tous, nous anéantirons
pour toujours ce qui s'appelle it tort le parti
liberalApplaudissements chaleureux
M. Henri Vanderghote prend la parole k
son tour et commence par remercier les
patrons, les bourgeois et les riches pour les
applaudissements qui Is ont accordés 5 la
candidature d'un ouvrier.
Nous, ouvriers et candidats ouvriers,nous
somes dans la plus compléte union d'idées
avec le Comité.
Vous autres, messieurs, vous avez montré
que vous tenez vos paroles, que voUs ne
faites pas comme d'autres qui reniem les
promesses qu'ils avaient fait es et la parole
qu'ils avaient donnée aux ouvriers. Eux, ils
ont peur de louvrier
L'ouvrier, vraiment digne de ce n0m,
n'est pas mauvais, nest pasméchant, c'est un
homme d'ordre et de paix, qui, bien qi^'q ne
possède rii biens ni richesses, poss&Je ce-
pendant un noble coeur. II y a che^ lui,
avant tout l'esprit de concorde et c'est cette
idéequ'ilferasortir triomphalement del urne,
malgré les vains efforts qu'on fait pour peQ.
trainer hors de la voie droite.
E'egt done avec la douce espérance dans
le cceur et la ferme volonté de remplir nos
devoirs,que nous marebons au combat et non
comme nos adversaires.qui voient arriver ce
jour fatal pour eux, avec rage et désespoir.
Ils disent bien qu'ils triompheront k plusieurs
centaines de voix de majorité, mais rappelez
vous les victoires passées; alors aussi ils
se disaient trés sürs de vaincre. Quand
notre Bourgmestre tut élu sénateur Plus
tai'd puur l'élection législative, en prévision
de laquelle un des candidats libéraux, qui
n'obtint pas le tiers des voix, avait déjh fait
dresser un kiosque dans son jardin Plus
tard encore pour l'élection communale, quand
notre populaire et méritant M. Golaert triom-
pha au bollotage de 1887, ils tenaient prêt
un hom me de paille pour le brüler en pleine
place publique 11 est vrai que la paille a
servi k envelopper leur buse. L'année der-
nière enfin ils étaient trés sürs aussi detriom-
plier, quand ils obtinrent 9000 contre 24000
voix! Ills sont toujours sürs de triompher jus-
qu'ku moment de la proclamation du résultat
de l'élection.
C'est ce qui arrivera de nouveau le 17
Novembre prochain. Tous les signes annon-
cent notre vicloire sur les libéraux et les
sociabstes, ces deux ennemis jurés de la
religion, et de l'ouvrier qu'ils n'ont jamais
considéré, que comme un moyeu d'arriver k
leur but, une machine dont ils se servaient
et qu'ils rejetaient bien vite du moment qu'ils
n'en avaient plus besoin.
Nous ouvriers, nous respectons et aimons
nos chefs mais nous ne sommes pas des
flatteurs. L'ouvrier flamand s'agenouille seu-
lement devant Dieu. Nous prêchons le véri-
tablo et le légitime amour de tout ce qui est
grand, beau et juste avec le poëte qui
charita les bienfaits et les joies de la familie
nous voyons dans nos enfants, des anges qui
nous viennent du ciel et dans nos épouses
les reinesde notre coeur et de notre foyer.
(Des applaudissements sans fin accueilli-
rent cette belle péroraison du discours de
M. Vanderghote.)
Comme il se faisait tard, et que c'eul été
impossible pour ce jour que tous les candi
dats prissent la parole, M. Colaert le fit au
nom de tous ceux qui n'avaient pas parlé
encore pour remercier les électeurs en leur
nom.
Les uns se présentent pour la première
fois ii vos suffrages,les autres sont d'anciens
serriteurs.
Pour moi, j'ai demandé ir mes amis de
me dispenser d'une candidature. II me
semblait que ma tache était finie j'ai siégé
pendant trois années, k l'Hótel de ville
comme contróleur et cinq années comme
controlé. A cause de nos nombreuses occu
pations, je croyais avoir droit ii quelques
repos. Le comité en a décidé autrement, M.
Ie président m'a dit c'est votre devoir
d'être candidat
Soit, je me soumets. 11 est en effet du
devoir de tout catholique de se sacrifier
quand il reste tant k faire dans l'intérêt de
g, ande et noble cause que nous défendons.
(Vive Colaert.)
II y a d'abord a soutenir et k faire pros-
pdrer davantage si possible l'enseignement
privé- II y a erisuite k ameliorer l'enseigne
ment public, au point de vue de l'instruction
religieuse.
Sans un enseignement religieux et moral
solide, l'école ne peut être qu'une pépinière
de socialistes.
Nous avons k travaiIIer k l'assainissement
moral de notre population.
II v a aussi k résoudre la question sociale;
travailler k l'amélioration du sort des
ouvriers. Tout cela ne peut se faire en un
jour et nous avons besoin du concours de
tous. (Applaudissements.)
Je reviendrai sur tout cela dans _sune
prochaine réunion.
J'ai hate de vous remercier au nom de
tous les candidats qui n'ont pas encore parlé,
de l'enthousiasme avec lequel vous avez
acclamé nos candidatures. Mais je me
trompe, je me fais plutót votre organe et je
remercie ces Messieurs d'avoir bien voulu
accepter d'être vos mandataires k l'Hótel de
ville. Et, permettez moi de vous dire un mot
des candidats.
M. le Baron Surmont est incontestable-
merit un administrateur modèle, l'un des
meilleurs de tout le pays. Je défie nos adver-
saires de le contester. BravoVive le
Bourgmestre).
MM. Struye, Iweins d Eeckhoutte et
Fraeys comptent parmi les hommes les plus
dévoués de notie cause dévoués k tous,
aux petits commes aux grands. Leurs noms
sont synonimes de ebarité. Appl
MM. Boone et Bouquet sont des industri -
els aimés et respeciés. Vous les voyez k la
lête de toutes nos oeuvresouvrières. Bravo
Bravo
M. Begerem, un industriel comme eux,
et comme M. Boone un habitant de St
Pierre, est un de nos anciens lutteurs. II
subit souvent les attaques de nos adver-
saires, mais les sympathies dont il jouit et
la distinction que le Roi lui même lui a
accordée, sont une ample compensation k
ces attaques odieuses. (Appl.
M. Vanderiboogaaide représente le com
merce. C'est le fils de ses oeuvres. Tout ce
que l'on pourra lui reprocher c'est qu'il est
de Watou. II n'a qu'k songer que je suis de
Poperinghe, et son ancien ami et voism. On
ne vient pas au monde oü l'on veut. fRiresJ
Jusqu'ici il lie s'est point mêlé de politique;
mais quand le devoir parle, il est avec nous.
Bravol
MM. Breyne-Devos et Decaestecker repré-
sentent spécialement la compagne. Nous les
chargerons de secouer les chenilles et lenrs
défenseurs. (Rires).
Les candidats du VolkshuisJ'ai déjk
parlé de M. Bouquet. MM. Fiers et Vander
ghote sont des amis de l'ouvrier. Ce sont
des hommes de valeur. Le nom de Fiers est
connu dans tout le pays; son frère était un
de nos meilleurs artistes. Avec eux nous
marchons k l'Hótel de Ville, oü les ouvriers
aurontdes représentants directs. (Applaudis
sements).
Reste M. Berghman. J'en dirai peu de
chose, pour ne pas avoir fair de parler de
moi-même. Arcades ambo II y a contre lui
un grief, immense grief(Mouvements d'at
tention) M. Berghman a son parapluie
(Rires éclatants).
Que mon ami se console, moi j'ai mes
anes (Nouvelle el longue hilarité) II parait
que quand on a des anes,on est indigne d'être
homme public S'il en est ainsi, pourquoi M.
Surmont ne m'a-t-il pas averti C'était son
devoir. Mois il parait qu'il a, lui aussi, des
anes Je demaride pardon k M. le Bourg
mestre d'avoir révélé ce détail. (Explosion
d'liilarité.)
Attendez, dit l'oraleur, le 17 Novembre.
Nos bourriques auront de l'ouvrage Attelés
k la Daumont ils vont transporter quinze
buses de dimension....
Impossible k M. Golaert de continuer,
toute la salie se lord de rire. La séance est
levée et chacun commente les joyeuses
plaisanteries de l'nonorable échevin.
Dimanche, réunion k 6 heures du soir.
En vente au bureau du Journal d'Ypres
Notre Dame de Lourdes, par Henri Lasserre
fr. 3.80.
Les Épisodes Mmaculeux de Lourdes, par H.
Lasserre, fr. 3.50'
VILLE D'YPRES.
Séance clu 26 Octobre 1895,
k £5 heures.
Ordre du Jour
1. Communications.
2. Hospices observations relatives k plu
sieurs budgets et révision du budget 1895.
3. Voirie Construction d'un trottoir, Rue
St Nicolas.
Plusieurs cultivateurs ontcomparu, hier,
devant le Tribunal correctionnel pour voir
statuer sur l'appel qu'ils avaient interjeté du
Jugement du tribunal de police qui les avait
condamnés du chef de n'avoir pas fait l'é-
cheuiliage de leurs haies, prescrit par la loi.
Tous ont été acquittés, parcequ'il a été
établi qu'ils avaient été empêchés de faire
convenablement l'échenillage, les chenilles
tombant des arbres de la route sur leurs
haies.
M. le Substitut a fait l'historique de la
question. C'est le Parquet qui a ordonné les
poursuites et M. le Gommissaire de police
n'a fait dit l'nonorable organe de la loi
que son devoir. II n'a molesté personne.
Du reste, le Parquet prend sur lui toute la
Ia responsabilité de ces poursuites.
II résulte de ces explications que c'est
réellement le Parquet qui a ordonné les pour
suites. Nous m,lintenons que M. le Bourg
mestre n'a fait quetransmettreau Commissai-
re de police la circulaire de M.le Gouverneur
de la Province, et qu'il ri'a donné aucun or
dre de poursuivre qui que ce soit.
La liste libérale est enfin venue au jour,
après les labeurs d'un accouchement des
plus pénibles.
Les candidats sont MM. Bossaert,
Brunfaut, A. Dechièvre, A Harteel, Em.
Iweins, Alphonse Joos, G. Lapiere, Ernest
Nolf, Jules Onraet, Speybrouck, A. Vande-
vyver, Van Eeckhout, Vermeulen, Verschaeve
et YVydooghe.
Cette liste est un défi au Vrijzinnige
volksbondqui avait la prétention d'avoir
quelques candidats.
La Lutte-De Sjrijd, qui est !e journal des
radicaux et des socialistes, a abandonné
ses amis. MM. Nolf et Vermeulen sont can
didats, ct ceux k qui ils avaient promis (des
candidatures, ne le sont pas.
Le faisceau des forces liberates reconstitué
n'a done été qu'une farce.
II ne nous déplait pas de voir les libéraux
rejeter les socialistes, ct nous ne craignons
pas la lutte contre la coalition doctrino-
progre siste. Mais il nous sera permis de
constater que les libéraux ont leurré et
renié leurs alliés.
Nous ne sommes pas seuls k le dire. La
Réformel'amie de M. Vermeulen, le pro-
clame comme nous
Les catholiques d'ici, tenant compte de
Involution de notre droit politique, font
place sur leur liste k des représentants du
Volkshuis catholique alors que le Volksbond
libéral n'aura pas même da candidat.
Voilk, ajoute rageusement le radical oor-
respondant voiik la triste conséquenoe de
la politique doctrinaire du comité de lasso-
ciation libérale.
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