Samedi 26 Octobre 1895.
10 centimes le N°.
30 Année.
IN 309
O
Association Catholique
d'Ypres.
Ordre du Jour
CONSEIL COMMUNAL
I
isBSii
On s'abonne rue au Beurre, 36, a Ypres, et k tous les bureaux de poste du royaurae.
Dimanche 27 de ce mois, k SIX
heures dusoir, assemblee générale
Volkshuis.
Election communale.
Le Président,
B°" Surmont de Volsherghe.
Le Secrétaire,
C. Boone.
au
VILLE D YPRES.
Séance du 19 Octnbre 1895.
La séance s'ouvre 5 heures 10 minutes.
Tous les conseillers sont présents, exeepté
M. Biebuyck, qui est hors ville.
Les procès-verbaux des séances des 3,
10 et 17 Aoüt sont déposés sur le bureau,
dit M. le Président, et laissés k la disposi
tion des membres qui voudraient les exa
miner. Personne n'a d'observations k faire
M. Brunfaut. Je dois faire des obser
vations sur les procès-verbaux des séances
des 10 et 17 Aoüt, pa^es 16 et 34. Leur
compte rendu est inexactM. le Président
y a dit textuellement que c'était k la suite
d'un d'accord avec M. Temmerman et k sa
demande, qu'on avait voté 23000 fr. d'aug-
mentation pour les travaux des eaux.
Eh bien M. Temmerman a déclaré k
Roulers, k la gare, en présence de témoins
que ceci n'était pas vrai, que loin de les
approuver, il désapprouvait les dépenses en
question, parcequ'elles étaient inutiles. Je
suis done irès étonné que le procés-verbal
n'en fasse pas mention, et je demande qu'il
soit rectifié en conséquence.
M. le Président. Je dois vous faire
observer que j'ai toujours soutenu que le
Collége éehevinal était entièremeni d'accord
avec l'ingénieur sous le rapport technique
des travaux, mais qu'au point de vue finan
cier, nous prenions la responsabilité de nos
propositions.
M. Brunfaut. 11 est possible que notre
honorable Président se soit mal exprimé.
M. le Président. Ou que vous ayez mal
corapris
M. Brunfaut. Pardon, je n'ai pas mal
compris et je demande k ce que ma recti
fication soit faite au compte rendu.
M. Vermeulen. Je me joins enlièrement
k ce que mon estimable ami M. Brunfaut
vient de dire.
M. le Président. Naturellement.
M. Vermeulen. Oui, naturellement,
parceque c'est la vérité.
M. Colaert. Nous n'avons jamais sou
tenu que M. Temmerman avait fait des pro
positions, mais bien que nous étions d'accord
avec lui au sujet de la responsabilité de
chacun.
MM. Brunfaut el Vermeulen interromi
pent.
M. Colaert. Ayez la bonté de me lais
ser continuer et j'espère que nous nous ac-
corderons. Je vous ai écouté avec intérêt et
vraiment vos observations en valaient la
peine.
M. Brunfaut. Vous êtes bien aimable.
M. Colaert. Vous vous rappelez bien
que dans le cabinet de M. le Bourgmestre,
je lui ai demandé s'il était bien d'accord avec
l'ingénieur. Il me répondit affirmativement;
est-ce vrai
(MM. Brunfaut et Vermeulen font un signe
d'assentiment.)
Ehbien, il ne m est jamais venu k l'idée
que le Collége Echevinal dut être d'accord
sur d'autres points que sur le cóté technique
de l'afïaire. Ce n'est que le Collége qui
devait faire des propositions sur cette ques
tion, et M.l'ingénieur ne pouvait pasen faire.
Avez-vous compris autrement, c'est mal-
heureux, mais qu'en pouvons-nous
L'accord y était ou du moins il n'y avait pas
de désaccord sur le cóté technique et c'était
le seul point sur lequel nous devions nous
entendre.
M. le Président. Afin d'arrêter claire-
ment la responsabilité de chacun, j'ai rédigé
le tout et fait consigner par écrit; les pièces
sont signées.
M. Brunfaut. Nous avons voté de bon
ne foi les travaux pour les eaux, parceque,
k partM. Vermeulen, peut-être, nous étions
incompétents dans la matière. II était done
bien nécessaire que rious demandions des
explications au sujet des nouveaux 25,000
fr. demandés. C.est pourquoi nous avons
demandé si c'était k [a demande de M. Tem
merman que ces nouvelles dépenses étaient
ptoposées vous avez réporidu affirmative
ment.
M. le Président. Je m'oppose k vos as
sertions de prime-abord nous avons pris
sur nous la responsabilité des propositions
k faire en ce qui regarde la question finan-
cière. C'est lk toute la question.
M. Brunfaut.M. Temmerman l'a affirmé
autrement k Roulers vous pouvez le con-
fronter avec moi et nous verrons qui a
raison.
M. le Président. Si je fais intervenir k
présent M. Temmerman, je devrais le faire
également pour d'autres cboses et ceci nous
mènerait loin. f
M. Brunfaut. Ceci n'est pas une me
nace
M. le Président. II n'est pas question
de menacer.
M. Brunfaut. Je tiens k ce que mes
observations soient inscrites au procés-ver
bal.
M. le Président. Ce sera fait, et ma ré-
ponse et celie de M. Colaert y seront égale
ment.
Conduite des eaux en ville.
La question n'est pas suffisamment
instruite et reviendra sur le tapis dans une
prochaine séance.
M. Colaert. Les anciens tuyaux de la
conduite intérieure des eaux n'ont pas été
mis k l'épreuve ici.
M. Brunfaut. lis l'ont été dans la fabri-
que même.
M. Colaert. C'est possible, mais c'est
loin d'étre la même chose. Je voulais faire
cette observation que j'ai déjk faite précé-
demment.
Machines.
Le concours pour les machines a donné
le résultat suivant
Pour les projets envoyés, celui du Phoe
nix est le meilleur et au meilleur compte
41.500 fr. avec les changements qui y
devront être faits.
Hospices civils.
M. le Président donne de longs détails
concernant les budgets des Hospices. Depuis
1881 tous sont fautifs, k part deux ou trois.
Dans un d'eux, entr'autres, il y a une irré-
gularité grave. C'est celui de 1883. II y
avait un boni de 19,000 fr. dont 4000 furent
encore employés done il restait 15000 fr.
Cet excédant devait constituer l'art. 1 des
recettes de l'année suivante. Eh bien le
premier budget fut approuvé par le Conseil
communal et néanmoins il ne se trouvait
dans le budget suivant qu'une somme de
4,383fr.63c. comme excédant de l'année
précédente.
M. Brunfaut. Y-a-t-il des irrégularités
dans les comptes
M. le Président. Je ne parle pas des
comptes, mais bien des budgets.
M. Brunfaut. Oui, mais le public aurait
pu induire de vos paroles, qu'il y eut des
faits de malversation commis, mais du
moment qu'il ne s'agit que du budget, c'est
de moindre importance, du moment que les
comptes sont en régie.
M. le Président. Je ne permets pas de
donner une autre portée k mes paroles que
celle, qu'elles ont Je n'ai mis en doute l'hon-
nêteté de personne, mais je constate que
des erreurs graves ont été comraises dans
les budgets, et les budgets aussi bien que les
comptes doivent ètre faits exactement et mi-
nutieusement, car les budgets ont aussi leur
importance. Personne n'a le droit d'y opérer
des changements.
M. Brunfaut. Si on fait plus de dépen
ses que Ie budget ne le prévoyait, on l'ins-
crit quand même l'année d'après.
M. le Président Oui on l'inscrit l'an
née suivante et ceci est régulier, mais per
sonne ne peut rectifier le budget, surtout
quand il a été adopté déjk par le Conseil
Communal.
Dans un des budgets nous trouvons des
articles inscrits comme crédits réservés
Eh bien il n'y a pas de crédits réservés et
il ne peut y en avoir. Chaque crédit doit
avoir sa destination fixe.
M. Cornette lui-même a exprimé dans un
de ses rapports le voeu que les écritures des
Hospices eussent été plus rêgulièrement
tenues, sans se rendre bien compte des ré-
sultats. II voyait bien quelque chose, mais ne
distinguait pas fort bien quoi.
Nous nous voyons dans l'obligatioa de
rectifier le budget de 1895 et pour Ie mettre
en régie nous devons revoir tous les budgets
depuis 1881.
M. Vermeulen. Si nous votons cela, ce
sera un blame pour nos prédecesseurs et
contre les précédents administrateurs des
Hospices. Je voudrais d'abord examiner cela.
M. le Président. Trés volontiers, mais
je dois cependant vous faire observer qu'il
y a urgence k tirer cette affaire au clair.
Vous dites que ces erreurs sont un blkme,
mais qu en puisse-je 7 Je constate le
fait, et suis cependant obligé de vous en
donner connaissance.
M. Vermeulen. En qualité de membre
de la minorité j aurais bien voulu examiner
ces pièces, cependant je ne m'oppose pas
k ce qu'on vote.
M. Ctlaert. II vaudrait mieux remettre
le vote k une prochaine séance on doit
faire une lumière compléte sur cette ques
tion et je tiens k ce qu on donne satisfaction
k M. Vermeulen.
M. le Président. M. Vermeulen ne
devra revoir que le budget. L'erreur est
manifeste: il y a 15000 fr. d'excédant et dans
le budget suivant il n'y a que fr. 4383,65 de
mentionnés.
M. Brunfaut. Mais il n'est cependant
arrivé rien de malhonnête.
M. le Président. Je vous I'ai déjk dit,
l'honnêteté de personne n'est raise en doute'.
Mais nous sommes cependant forcés de rec
tifier les erreurs.
M. Colaert. Remettons le vote. Si
M. Vermeulen abandonne sa proposition, je
la reprends; vous devez être complèteracnt
éclairés.
Eglise St Nicolas.
Le budget est approuvé.
Election.
Le Collége éehevinal demande un crédit
de 1100 fr. pour les frais de l'élection. Les
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