Samedi 2 Novembre 1895.
10 centimes le N°.
30 Année.
IN 3094
Election Communale
Boone,
Colaert,
Decaestecker,
D'Hu vettere,
Struye,
Surmont de Volsberghe,
Vandenboogaerde,
Vander Ghote.
Begerem,
Berghman,
Breyne-Devos,
Bouquet,
Fiers,
Fraeijs,
Iweins d'Eeckhoutte,
Association Catholique
d'Ypres.
CONSEIL COMMUNAL
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du 17 Novembre 189S.
Liste des candidats Catholiques.
2m« Série.
lre Série.
Dimanchc 3 Novembre, SIX
heures dusoir, assemblee générale
au Volkshuis.
Ordre du Jour
Election communale.
Le Président,
Bon Surmont de Volsberghe.
Le Secrétaire,
C. Boone.
VILLE JE YPRES.
Compte-rendu de la séance du 26 Octobre 1898.
La séance s'ouvre h 5 heures 10 min.
M. le Bourgmestre préside; tous les con-
seillers, excepté M. Poupart sont présents.
On adopte d'urgence et h l'unanimité le
budget de la Garde civique, s'élevant k la
somme de 2012 fr. 92 c.
II n'y a que deux objets h l'ordre du jour,
ce sont les remarques au sujet des budgets
des Hospices et le trottoir de la rue St
Nicolas.
Budgets des Hospices.
M. le Président rappelle en peu de mots
les observstions faites sur cette question h
la dernière séance. M. Vermeulen appuyé
par M. Golaert, avait demandé k pouvoir
l'examiner fond, avant de passer au vote.
MM. Vermeulen et Wydooghe sont venus
voir les pièces h l'Hótel de ville; ils ont pu
inspecter le tout et constater que plusieürs
budgets étaient erronés.
Aujourd'hui, nous avons done h mettre en
règle le budget de 1896.
M. Vermeulen. En effet, je suisjenu a
l'Hótel de ville et j'ai constaté que ceux qui
avaient dressé le budget, avaient oublié d'y
renseigner l'exeédant exact de l'année pré-
cédente. Gette erreur n'a point eu de suites
funestes, car les comptes sont parfaitement
en règle.
Ceci ne constitue pas une falsification,
puisque pour qu'il y ait falsification, il fau-
drait que celui qui a fait Terreur y eut eu de
Pintérêi.
M. ie Président. Pardon, M. Vermeu
len, d'abord je vous ferai observer qu'il n est
pas question de comptes, mais bien des
budgets.
Dans la dernière séance je vous ai mon-
tré les diverses erreurs qui existaient dans
le budget. La première a été faite en 1881,
maiscen'est pas la seule.
Én 1883 le budget tut changé, après
qu'il avail été adopté par le Gonseil commu
nal. Gette rectification constituait une véri-
table falsification dune pièce de comptabi-
lité publique et ceci est d'une importance
capitale.
M. Wydooghe a avoué ici, l'Hótel de
Ville, qu'il était l'auteur du changement.
M. Vermeulen. Je n'ai pas remarqué
cela.
M. Colaert. Commentvous n'avez pas
vu cela Mais c'était l'essentiel. C'était en
réalité pour voir cela que vous êtes allé h
l'Hótel de Ville.
M. Brunfaut. Je voudrais savoir ce que
M. Wydooghe a répondu, M. le Président V
M. le Président. Rien du tout. II ne
pouvait expliquer la chose, mais reconnais-
sait que c'était bien sa propre écriture.
Tenez voici la pièce. (Mle Président remet
la pièce en question a M. Vermeulen.) M.
Wydooghe a opéré des changements k cette
pièce sans l'autonsation de personne, et h
l'insu de tout le monde, car le livre d'obser-
vations de cette année n'en dit rien.
M. Vermeulen. Gette pièce n'était pas
h la maison de ville quand j'y suis allé.
M. le Président. Non, mais je vous ai
dit que je l'aurais fait chercher au seerétariat
des Hospices pour le lendemain.
M. Vermeulen. Je n'avais pas le temps
de venir ia voir le lendemain.
M. le Président. C'est possible; mais
M. Wydooghe est venu et il a reconnu que
c'était sa propre écriture.
Le registre des observations dit simple-
ment qu'il y a eu pour 1'a.nnée 1883 un
excédant de 19,003 fr. 96 c.; c'est la seule
mention qui soit faite de ce budget.
M. Wydooghe ne peut expliquer comment
la chose s'est faite. C'est moi-même qui lui
ai indiqué la cause probable M. Wydooghe
aura remarqué qu'il y avait une erreur dans
le budget, sans en trouver la cause. II aura
voulu rectifier, a commencé h chiftrer et
n'en sera plus sorti. C'est la seule solution
que j'ai trouvée.
M. Vermeulen. Mais en 1884, M.
Wydooghe a corrigé le budget.
M. le Président. G'est vrai, mais il n'a
cependant pas mis en ordre le budget, car
ses modifications ne sont pas justes non plus.
Dans un des budgets, il existait encore
d'autreserreurs. M. Wydooghe déduit 60,000
fr. produit d'une vente de titres, et qui de-
vaient servir de fonds courant. Dans le bud
get de l'année suivante la même sommeest
déduite de nouveau, done deuxfois la même.
L'achat de 65,000 fr. de titres, qui devai-
ent servir de caisse de réserve n'est pas justi-
fié non plus.'La commission administrative
des Hospices n'a signé aucun raandat dans
ce but.
M. Vermeulen. II n'y a cependant pas
d'erreurs dans les comptes.
M. le Président. Nous vous avons fait
remarquer déjk h plusieurs reprises qu'il
n'est pas question des comptes, mais bien
des budgets.
Je trouve dans ces budgets des erreurs
telles, qu'elles sont une preuve d'inattention
sinon d'incapacité.
M. Colaert. M. Vermeulen a soutenu
tout h l'heure que les budgets n'étaient pas
falsifiés; que pour être falsifiés ceux qui y
ont fait des changements, devraient avoir
intérêt h le faire. M. Vermeulen se trompe;
un arrêt rendu il y a peu de temps a claire-
ment prouvé qu'il peut y avoir falsification
sans que i'intérêt de la personne qui a opéré
les changements, fut en jeu. 11 suffit qu'un
changement soit fait, comme dans le cas
actuel,pour constituer une véritable falsifica
tion.
M.Vermeulen. - Mais si les chifïres du
budget de 1895 avaient été exacts, il n'y
aurait pas eu d'erreur.
M. le Président. G'est évident. Si on ne
s'étaitpas trompé, tout aurait été juste. (Hi-
larité générale.)
M. Colaert. La falsification du budget
de 4883 n'en aurait pas moins existé.
M. Brunfaut. Ceci n'a pas eu de suites
pour les comptes.
M. Colaert. C'est possible, mais le fait
existe quand même. On ne pourrait d'ail-
leurs plus le poursuivre, parcequ'il y a pres
cription; mais lh n'est pas la question.
M. Vermeulen. Mais quel intérêt aurait
pu avoir M. Wydooghe h falsifier les chif-
tres.
M. Brunfaut. L'administration des
Hospices aurait dü le remarquer.Je n'y com-
prends rien
M. le Président. Une preuve que les
administrateurs n'ont rien remarqué, c'est
que rien n'est mentionné au registre des
observations.
M. Brunfaut. Je ne comprends pas
cela. Dans quel but l'a-t-on fait La com
mission administrative aurait dü le remar
quer
M. Vermeulen. Si encore quelqu'un en
avait bériéficié, je le comprendrais
M. Colaert. Bien que personne n'en
ait profité, il n'en est pas moins vrai que
c'est une falsification.
Supposez, par exemple, que M. le Secré
taire fasse un changement au budget de la
ville, après que nous l'avons voté, il n'y gag-
nerait rien mais ce ne serait pas moinff--
uue falsification.
M. Vermeulen. M. Wydooghe n'y a
rien profité non plus.
M. Colaert. Je ne conteste pas cela
mais toute cette affaire montre son incapa-
cité en matière de confection de budgets.
M. le Président. Nous n'avons hulle-
ment eu l'intention de contester l'honorabi-
lité de quelqu'un, mais nous constatons les
erreurs graves qui ont été faites dans les
budgets et, en même temps, que les membres
de la commission administrative n'ont pas
fait remarquer ces erreurs.
M. Vermeulen. Je ne comprends pas
cela.
M. le président. Y-a-t-il encore quel
qu'un qui demande la parole
Le Collége Echevinal propose de recifier
le budget de 1896 et en même temps tous
les budgets jusqu'en 4881 rétroactivement.
Cette proposition est adoptée par 44 voix
et deux abstentions MM. Iweins d'Eeck
houtte et Biebuyek, membres de la Commis
sion des Hospices.
Les Conseillers libéraux votent done éga-
metit cette proposition ce qui d'après ce
que M. Vermeulen disait il y a huit jours,—
constitue un blame pour les anciens adminis
trateurs des Hospices et en même temps pour
i l'ancienne administration communale qui n'a
pas conlrólé suffisamment la gestion des Hos
pices.
Encore les Hospices.
Protestation de M. Biebuyek.
M. Biebuyek. Je désire protester contre
les assertions de M. Brunfaut, qui a dit,dans
une séance précédente, que mes déclarations
h propos de la démission de M. Wydooghe
étaient tausses.
M. Brunfaut. J'ai dit qu'elles n'étaient
pas justes. J'ai été poli.